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Je découvre Deville avec ce livre consacré à l'Amazonie et les pays qu'il traverse. C'est un roman d'aventures tant les histoires sont extraordinaires et les héros sublimes.
L'auteur profite d'un voyage avec son fils sur le fleuve Amazone pour évoquer l'histoire de cet espace naturel depuis sa découverte jusqu'à son exploitation outrancière - dont les derniers épisodes résonnent actuellement.
Quelle érudition! Au début du livre, j'avoue m'être sentie un peu perdue parmi toutes ces références historiques et littéraires que je ne connaissais pas ou si peu. Mais Deville déroule avec cohérence la grande et la petite histoire, revenant à plusieurs reprises sur ces héros et figurants, me permettant ainsi de mieux saisir les enjeux de cette partie du monde.
Je referme ce livre avec un pincement au coeur: trop court!
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Livre difficile à situer dans la jungle des parutions.
Articulé autour de la relation Père-fils. Se situe en Amérique du Sud.
Mais pas que.
Le positif : une très belle écriture, une foultitude de références historiques, on y croise Simon Bolivar, Louis Pasteur, Charles Darwin, Alexander von Humboldt et j'en passe... plusieurs fois même car le chemin des uns croise celui des autres comme dans un entrelac d'influences croisées. Cela se lit comme dans une descente au fil de l'eau (de l'Amazone bien sûr).
Le subjectif : ce n'est pas exactement un roman au sens classique du terme, le narrateur (l'auteur lui même) se met en scène avec son fils sans que l'on perçoive vraiment autre chose qu'un long passage du temps. de plus, il se dégage de ces rencontres une sensation de contemplation de soi d'une petite intelligentsia littérato-bourgeoise d'une certaine vacuité.
Bref, c'est un beau roman inutile sans ces personnages historiques croisés au fil de ces belles pages.
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Ce livre Amazonia de Patrick Deville est un sujet d'actualité puisqu'il fait parti de la rentrée littéraire 2019 mais aussi du fait que l'Amazonie est en train de brûler.
Patrick Deville nous invite avec son fils à remonter une partie de l'Amazone, fleuve mythique et sauvage long de 7000 km, ses affluents qui font eux aussi partis des 10 plus grands fleuves avec des largeurs de 3 km. On y retrouve une faune riche et varié.
C'est un voyage à la fois géographique mais aussi historique et culturel.
Nous allons y rencontrer les populations locales. L'auteur nous invite à un voyage au fil du fleuve et de ses lectures de voyage.
Au départ de Bélem, c'est en explorateur que nous attaquons les chapitres, qui vont alterner avec les étapes le long du fleuve et des retours dans le passé tout au long des siècles.
Nous allons y rencontrer les européens qui viennent coloniser le continent et décimer les Incas entre autre.
Ce sera la folie de l'or, du café, du caoutchouc et de sa guerre.
Ce sera aussi la rencontre de noms illustres ou moins connus qui sont passés par là ou qui ont marqué l'histoire de ces pays traversés : Don Pedron de Alacantara, Victor Hugo, William Faulkner, Peter Fleming à la recherche de Percy Fawcett, Stephan Zweig, Bernanos et son projet utopique de village communautaire, un japonais exilé en ermite, Levi-Strauss, Jules Verne, le naturaliste Aimé Bonpland et encore de nombreux personnages tous plus fous et aventuriers les uns que les autres.
Il y a aussi ces villes le long du fleuve qui n'ont été accessibles pendant longtemps que par voies navigable ; Manaus, Iquitas avec la maison Gustave Eiffel !
Le livre est riche en informations, riche à s'y perdre. Il faut rester très concentré sur sa lecture au risque de s'égarer dans sa jungle.
Après cette navigation, le voyage se termine sur la côte est, aux Galápagos avec un triste constat sur l'environnement et les ravages de l'être humain. Darwin aussi y est passé et serait bien peiné de voir le monde d'aujourd'hui.
Une très belle lecture qui permet de s'enrichir, de découvrir ce fleuve majestueux et ses fôrets poumon de la planète, qui brûlent alors que je termine la lecture de ce livre.
C'est aussi un bilan de l'évolution de notre monde, objectif et pessimiste malheureusement.
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Après avoir lu Peste et Choléra en 2012, j'ai été tentée par celui-ci. A dire vrai, je ne suis pas une grande amatrice de l'histoire de l'Amérique du Sud et toute cette compilation érudite de lieux, de dates, de batailles et de prises de pouvoir par différents dictateurs dans quelques pays de cet immense continent ne m'a pas emballée. Certes, l'auteur est très documenté et on voit qu'il aime son sujet mais pour un roman, l'intrigue est fort mince. C'est une auto-fiction : en 2018, le narrateur part avec son fils en Amazonie et il en profite pour retracer l'histoire de ces terres brésiliennes en commençant par l'arrivée de Blaise Cendrars en 1924. Beaucoup de références littéraires, à commencer par Jules Verne qui apparaît par association d'idées : La Jangada est à la fois le roman amazonien de cet auteur et le bateau sur lequel vogue vers Manaus l'écrivain et son fils, Pierre. Jules Verne écrira un deuxième roman sur ces territoires : le Superbe Orénoque. Patrick Deville a exhumé de la longue liste des romans oubliés ces deux ouvrages. Sans doute comme il l'écrit, son fils et lui échangeaient les livres de la petite bibliothèque amazonienne. « Même s'il disait avoir lu quelques années plus tôt avec un grand plaisir le Tour du monde en quatre-vingt jours, Pierre concédait que La Jangada lui était un peu tombé des mains ». Verne note dans cet ouvrage : « A cette médaille de l'avenir, il y a un revers. Les progrès ne s'accomplissent pas sans que ce soit au détriment des races indigènes ». Ce qui m'a intéressée et qui apparaît à la fin du roman, ce sont les pensées de l'auteur sur l'exploitation de ces territoires par l'homme « blanc » et le dérèglement climatique qui s'en suit et tout son lot de bouleversements : incendies ravageurs de forêts, cyclones, tsunamis, tremblements de terre… La terre bouge, se transforme et cela s'accélère encore plus du fait de notre multitude. La nature se débrouille mieux sans l'humain.
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Depuis Pura Vida, Patrick Deville mène une aventure romanesque particulièrement originale, chacun des récits de ce qu'il appelle « le projet Abracadabra » étant consacré à l'exploration personnelle (le narrateur, ici, acteur et témoin, est clairement, à chaque fois l'auteur), géographique et culturelle, d'une partie, plus ou moins vaste du monde, mêlant avec brio, l'évocation de ses rencontres, des anecdotes souvent plaisantes, des plongées dans l'histoire et la lecture d'autres grands explorateurs ou écrivains, et, parfois, des prises de position politiques. Et on aime le suivre sur le fleuve de ces divagations, au fil de l'eau comme au fil des associations d'idées, de fulgurances pleines de fantaisie mais toujours pertinentes… Dans Amazonia, il nous invite à une traversée du sous-continent latino-américain, de Belém aux îles Galápagos, le long du géant Amazone, puis à travers la cordillère des Andes et les vagues du Pacifique. Nous découvrons sous son regard et celui de son fils qui l'accompagne des lieux mythiques, Manaus, Iquitos, Guayaquil, en même temps qu'il retrace l'histoire de la découverte par les européens de cette partie du monde, une découverte devenant rapidement, selon le même processus qu'il avait décrit pour l'Afrique congolaise dans Equatoria, une colonisation et une exploitation, l'attrait de l'or et des richesses végétales aidant. Et de convoquer quelques héros, natifs ou de passages, de la légende locale, Aguirre, Fitzgerald, Humboldt et, bien sûr, Bolivar, mais aussi ses compagnons de plume, quelques grandes voix de la littérature, Cendrars, Montaigne ou Borges… Pourtant, si ce roman évoque avec force tous les bienfaits pour l'humanité de la nature amazonienne et la nécessité, aujourd'hui urgente (la coïncidence des incendies récents au Brésil ou en Bolivie, les informations sur les ravages de la déforestation ne peuvent que donner plus de force à ce réquisitoire) de la protéger, il perd un peu du charme des précédents récits (déjà Taba-Taba, l'avant-dernier, nous avait un peu agacé à cause du même défaut, et le petit essai qui paraît en même temps qu'Amazonia, L'étrange fraternité des lecteurs solitaires, pâtit de semblable égocentrisme), à cause d'une trop grande importance donnée à la personne de l'écrivain et, ici, de ses rapports avec son fils ou sa compagne. On a envie de dire à l'auteur, pour qu'il ne finisse pas par mal vieillir, eh, Patrick, efface-toi un peu, n'avance pas autant sur la scène, tu caches, tu gâches le décor…
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Pas évident ce livre, pas évident à catégoriser (est-ce bien un roman ? Pas certain...), pas évident également à appréhender.

Patrick Deville nous livre ici le récit de son voyage le long de l'Amazone avec son fils. C'est également l'occasion de revenir sur l'histoire de certains pays d'Amérique du sud et sur un grand nombre de personnalités (Jules Verne, Bolivar, Darwin, Casement...). Ces personnages sont évoqués de manière synthétique et pédagogue en quelques pages à chaque fois. Chaque partie étant entrecoupée de scènes propres au voyage père/fils.

Cela nous donne un livre érudit, truffé de références et très foisonnant. le lecteur pourra se sentir perdu au milieu de tout ça surtout si il n'a que des connaissances parcellaires sur l'histoire de ces pays (comme moi...). Toutefois, tout s'éclaire avec quelques recherches annexes.

Au-delà de ça, ce livre est très bien écrit, c'est fluide et compréhensible. Ce style un peu haché ne m'a pas dérangé mais après ce "roman" ne conviendra pas à tout le monde je pense.

En conclusion, j'ai passé un bon moment avec ce livre qui m'a fait voyagé dans ces pays. Un peu perdu par moment dans des références que je n'avais pas mais cela attise la curiosité du lecteur. L'histoire du voyage est finalement annexe à cet enchevêtrement de destins. Un beau livre (que je ne qualifierai toutefois pas vraiment de roman).
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Un superbe livre de découvertes et d'Histoire! J'ai adoré cette lecture!
C'est mon premier Deville et je vais y retourner parce que franchement, arriver à mêler histoire personnelle, en l'occurrence ici sa relation avec son fils, et L Histoire des pays traversés, Pérou, Équateur, Brésil, en se servant du grand fleuve Amazone, avec les anecdotes des personnages croisés, aussi brillamment pour ne pas perdre le lecteur dans des histoires multiples, sans que cela paraisse haché, chapeau!
On voyage donc au fil de l'eau et des pays, entre le XVIème siècle et le XXIème, avec des personnages pittoresques parfois, dangereux aussi, drôles également. Et une relation intéressante entre un père et son fils liés par le voyage et les expériences induites...
Vraiment une belle lecture, allez y , ça vaut le coup ce voyage!
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À l'occasion d'un voyage avec son fils en Amérique latine en 2018, l'auteur nous entraîne dans leurs pas, mais aussi dans une épopée à travers les siècles à la suite d'aventuriers, écrivains célèbres, histoires fabuleuses ou tragiques...
Un voyage intéressant qui nous montre toute la fragilité de notre planète.
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Patrick Deville est un écrivain qui voyage, d'un pays à l'autre, afin de prendre le pouls de l'humanité. Cette quête perpétuelle se fait pour notre plus grand plaisir puisqu'il partage à la fois ce qu'il voit, ce qu'il entend, ce qu'il ressent. C'est toujours bien écrit et Amazonia est bien dans la lignée de ces romans travaillés, ouvrage sur lequel l'auteur revient afin d'en livrer le meilleur, le plus précis, dans une évidente volonté de pédagogie.
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Exploration au fil de l'eau sur les traces des grands, et parfois un peu fous, explorateurs du Brésil et de l'Amérique du Sud alors qu'elle n'était que Nature luxuriante. On lit ce journal du voyage du père et son fils remontant l'Amazone tranquillement. le plus souvent plongé dans l'atmosphère, parfois un peu lassé du ton bien descriptif, les épisodes historiques ponctuent agréablement ce carnet d'un grand voyageur.
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