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EAN : 9782874896750
152 pages
Weyrich (16/11/2021)
4/5   3 notes
Résumé :
Julius vit dans un monde aux contours flous et ternes, jusqu’au jour où il découvre par hasard une statuette représentant le dieu Pan.
Est-ce grâce à elle qu’il retrouve bientôt le goût des choses et des gens ?
Au croisement de la grande et de la petite histoire, de la Wallonie au Moyen-Orient en passant par l’Allemagne, le petit dieu au sexe dressé le conduira à redécouvrir l’art, le désir, l’amour.
Un roman où le fantastique se teinte de poési... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Curieux petit livre, qui se lit très vite, et qui me laisse décontenancée.
C'est très difficile, en effet, de rédiger une critique « mi-figue, mi-raisin », surtout d'un livre reçu dans le cadre d'une opération Masse Critique. J'en profite, au passage, pour remercier Babelio et les éditions Weyrich, une maison d'édition belge de qualité.

Je suis partie dans un voyage aux confins de l'étrange, dans un monde quotidien et mythique tout à la fois.
J'ai démarré d'une ville tout à fait normale, je suis passée à Dresde, puis dans la forêt aux alentours et je suis même allée dans une ville dévastée au Moyen-Orient, là où les musées sont abolis. Grotte, cabane, boutique obscure et mystérieuse, mais aussi maison close et béguinage, ainsi que piste africaine… J'ai été transbahutée d'un endroit à l'autre en cherchant le sens de ce roman, comme d'ailleurs le héros, Julius.
A la suite d'un achat impulsif d'une statuette du dieu Pan au sexe dressé, il part à la recherche de lui-même et vit des expériences étranges à la limite du paranormal.
Sa soeur Marcella, en voyant cette statuette, connaitra aussi une expérience bizarre et bienfaisante.

Ce roman ne m'a guère touchée, trop obscur pour moi pour le moment, même si j'y ai perçu quelques lueurs. Il faut dire que j'avais besoin de fantaisie, mais pas contée de cette façon-là. L'auteur écrit bien, mais le fil de sa pensée s'est emberlificoté dans les méandres de mon cerveau sans arriver jusqu'à mon coeur.

La Mémoire du sable a coulé entre mes doigts, et n'en restera qu'un souvenir assez confus, diffus, comme un conte lointain dont on sait l'importance cachée.
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Quel beau livre…

Quel beau livre, oui… Vraiment ! Quelle évasion, quel délicieux moment de lecture, quelle douceur pour sublimer des sujets dramatiques, quelle sonorité poétique… Premier roman du belge Luc Devreese, dont le portait me laisse penser qu'il n'a plus 20 ans. Mais pourquoi nous a-t-il privés si longtemps de ses talents d'écrivain ? Souhaitait-il les laisser murir ? Ou attendait-il que ses activités de comédien et d'enseignant lui laissent le loisir d'écrire ? de tous mes voeux, je l'appelle à poursuivre et à nous livrer d'autres textes !

Je ne peux pas trop vous en dire sur le fond de l'histoire: vous devez la découvrir à petites lampées. Dans le prologue, un homme est mis à mort. Dans Paris-Match, la photo de la réalité serait terrible. Mais pas ici. Ici, cette réalité cruelle est présentée avec les mots d'un poète, non pas ce genre de poète torturé qui transpire toute la douleur du monde, mais plutôt ce genre de poète qui parvient à envelopper toute réalité dans un voile de beauté.

Je ne sais pas du tout si ce texte a été inspiré à Luc Devreese par des événements qui l'auraient particulièrement touché. Mais en admettant que ce soit le cas, ses mots m'évoquent une personne qui, pour parvenir à accepter l'inacceptable, à défaut de pouvoir chasser de son esprit une situation difficile, serait parvenu à lui donner une apparence qui lui permette de rendre paisible la place qu'elle occupe dans ses pensées. Magnifique, non ?

Ça, c'était le prologue. Ensuite commence l'histoire de Julius. Nous le voyons entrer chez un brocanteur à l'air facétieux et mystérieux, et repartir de sa boutique avec une étrange statuette qui représente le dieu Pan, au sexe dressé. La statuette troublera sa soeur Marcella, plus âgée que lui. Elle les conduira tous les deux vers leurs origines, comme vous le découvrirez. L'auteur nous fait naviguer entre deux eaux, à la frontière du monde réel et d'un monde de contes oniriques. J'ai retrouvé ici le plaisir que me procurent les personnages de Yoko Ogawa, mais avec un coté poétique nettement plus accentué.

Les paragraphes sont courts, les mots sont évocateurs. Je regrette de ne pas avoir tenté l'expérience d'une lecture à haute voix; le texte le mériterait, je pense.

Me revoilà une fois de plus fier d'être belge, et pour une double raison: d'une part, la Belgique est la patrie d'écrivains extrêmement talentueux, comme Luc Devreese, mais aussi la patrie de la maison d'édition Weyrich, que j'ai déjà plusieurs fois évoquée, dont le catalogue me surprend chaque jour davantage et que je remercie très chaleureusement de m'avoir permis de découvrir Luc Devreese, dans le cadre d'une opération Masse critique de Babelio ! Donc bref, c'est bon puisque c'est belge, régalez-vous !
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Julius n'a jamais connu ses parents, il n'a jamais connu l'amour, sauf avec des prostituées, surtout une, Lieve... et il a, pour toute famille, une soeur si grande qu'on soupçonne à un moment donné qu'elle serait sa mère, Marcella. Cette dernière le félicite d'un achat spontané, qu'il regrette presque, d'une statue du dieu Pan... Celle-ci semble parfois vivante et le monde, d'une façon générale, semble plus vivant depuis qu'il vit avec. L'écriture de l'auteur devient dans ces moments-là une prose poétique à couper le souffle, comme je n'en ai pas lu depuis longtemps, et que je retrouve avec plaisir.

Nous suivons avec plaisir et, il faut bien le dire, car le parcours n'est pas tout rose, dans un voyage qui m'a paru à certains moments quantique (surtout quand on suit Marcella) et dont j'ai eu peine à m'arracher, il invite à l'aventure et à la prise de risque ontologique. C'est un roman original que je garderai et relirai.

Merci aux éditions Weyrich de m'avoir permis de découvrir cette belle oeuvre en me laissant toute liberté de commentaire.
Lien : http://aufildesimages.canalb..
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Julius avait lu pendant des jours, des semaines, des années, des milliers d’années…
Le temps avait peut-être arrêté sa course comme un sable immobile sur une plage. Julius se tenait sur cette plage et il engloutissait l’univers avec les livres.

Il pensait que les livres comme le sable prenaient des formes infinies.
Il se laissait renverser, battre et rebattre par les vagues des imaginations de centaines d’hommes et de femmes qui venaient elles-mêmes de l’imagination antérieure de milliers d’autres et encore de centaines de milliers d’autres.
Toutes les imaginations du sable.
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Oui, bien sûr, des sources, tous les cours d'eau souterrains de la région se réunissaient ici pour rejaillir en un seul flux. C'était comme un cœur tellurique qui battait au rythme des menstrues de la grande déesse ! Mais tout cela est sec, maintenant, évidemment !
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