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EAN : SIE348671_468
Alvik Editions (30/11/-1)
2.5/5   11 notes
Résumé :
Duo punk rock néo conceptuel, Jaguars est composé des frères Mazeau : Sam aux machines et Jon au chant. Après avoir connu quelques semaines de grâce dans les salles underground de l’hexagone, le groupe met brutalement fin à sa tournée quand Jon fait une overdose. Reclus dans une baraque isolée de Rive-de-Gier, Sam découvre le militantisme révolutionnaire et cultive son obsession pour les armes à feu, tandis que Jon s’adonne mollement à sa désintox.

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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique

Un roman très « sex, drugs and rock and roll » chez les truands par l'auteur d'un premier roman remarquable, « Moi comme les chiens » publié l'an dernier chez le même éditeur.
Sam et Jon sont frères, n'ont pas encore trente ans et déjà leur passé derrière eux : ils formaient les Jaguars, groupe de punk hexagonal qui déchaîna les passions quelques années plus tôt avant que la drogue, le manque d'inspiration de l'un des deux et des incompatibilités d'humeurs avec la maison de disque ne fassent splitter le groupe. Entre squat, R.M.I., cure de désintox et retour chez leur mère ce n'est pas la joie pour les frangins… mais quand l'un se rêve en révolutionnaire armé à la Baader ou Carlos et que l'autre tape dans l'oeil d'un drôle de bandit surnommé Godzilla, les choses peuvent basculer… et elles basculent !

Très beau roman sur le monde du rock et son miroir aux alouettes, la jeunesse paumée en province (Sam et Jon vivent à Rive-de-Gier, près de Saint Etienne) et le monde du grand banditisme (Godzilla pourrait sortir tout droit de la série Soprano). Un livre qui sonnent juste, notamment dans les dialogues, et qui respirent l'humanité, malgré la grande violence de certains passages et la fin tragique.

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Quelquefois, on s'emballe sur un auteur qu'on découvre avec son premier roman, on est épaté par un ton, un style, les prémisses d'une grande oeuvre en devenir, et forcément, on se jette avec excitation sur son second opus, on retrouve une bonne partie des ingrédients du premier.... Et alors, sans qu'on ne puisse vraiment expliquer pourquoi, c'est là que la magie n'opère plus du tout...

C'est ce sentiment de déception qui m'a étreint à la lecture de Jaguars, le second roman d'une jeune auteur villeurbannaise Sophie de Ricci, dont j'avais lu le premier roman, Moi Comme les Chiens, dans le cadre du jury du festival Quai du Polar, dont j'ai été membre en début d'année.

Je me souviens avoir défendu, limite avec des trémolos dans la voix, et devant les 12 autres membres du jury médusés (ou spectiques), dont le président Claude MespLède, pourquoi ce roman noir m'avait enthousiasmé et figurait pour moi parmi les deux meilleurs de la sélection.

Je me souviens également (tiens, je joue mon Pérec aujourd'hui) que le livre avait été assez massacré lors du tour de table, et que la personne chargée de le faire lire à des détenus ( qui comptaient pour une voix dans les membres du jury) s'était fait houspillé, tant ce livre qui parlait trés cruement de sexe entre deux hommes, avait fait scandale en prison. Moi comme les chiens appellait effectivement un chien un chien (si je peux me permettre la tournure de phrase :) et parlait de sexe, de sang, de sperme, sans prendre de gants, c'est ce qui en faisait sa force et son audace.

Et quelques jours aprés, lors de la remise des prix, j'avais osé (avec une autre membre du jury, plus téméraire que moi) osé lui parler, et je m'étais alors apercu que j'avais en face un tout petit bout de femme, accroché à son mari, qui lui sert visiblement de manager et de mentor, et je m'étais demandé comment diable une telle violence et un tel univers pouvait sortir de la tête de cette trés jeune fille, si fragile de prime abord... Comme quoi les apparences sont une nouvelle fois trompeuses, et rendait encore plus fascinant son roman.

Ainsi, lorsque Babelio a proposé dans son édition Masse Critique consacrée à la rentrée littéraire le second ouvrage de la demoiselle (enfin pas vraiment demoiselle puisqu'elle est mariée), je l'ai mis dans ma liste, et je n'étais pas mécontent de voir que c'était lui qui m'avait été proposé pour le chroniquer.

Ce roman, Jaguars, je l'ai lu dès réception, et hélas, comme je l'ai dit en exergue , je n'ai pas accroché au second opus de Sophie di Ricci, et j'avoue avoir un peu de mal à expliquer pourquoi.

Jaguars, c'est le nom d'un groupe de rock contestataire, formé par deux frères, Jon, drogué et homosexuel, et l'ainé, Sam, passionné par les armes et la révolution. Ayant stoppé net leur carrière et tout le star system, les deux frères vivent tant bien que mal avec leur rencontre avec un certain Godzilla, voyou dangereux et acnéique, qui va faire chambouleur leurs vies.

Le gros problème de cette intrigue, est que, dès les premières pages, elle m'a fait énormement penser à celle de Moi Comme les Chiens. Tous les ingrédients du premier roman sont la, des situations aux personnages, à un point quand même assez génant. La relation entre Jon et Gozilla est complétement calquée sur celle d'Alan et d'Hibou, mais là ca ne fonctionne plus, car j'ai trouvé que les personnages étaient de simples archétypes qui ne possédaient aucune consistance. Là ou Alan et Hibou dégagaient un certain mystère, ici ces personnages m'ont paru artificiel, et l'intrigue autour de cette pseudo histoire d'amour est là encore énormement inspirée de son premier roman, mais tout cela patine sérieusement à mi parcours.

Et le pire réside dans le personnage du frère, ce Sam, qui ne vit que par les armes et la rebellion, et qui m'a exaspéré tout le long du roman.

Que Sophie di Ricci continue de creuser un sillon, dans une veine proche de Virginie Despentes (auquel on pense beaucoup en lisant ses romans) est tout à son honneur, mais qu'elle oublie à ce point de se renouveller est, à mon sens, une bien cruelle déception.

Il paraitrait, à en croire les rares infos glanés sur la toile, que son 3e roman se situerait pendant la révolution française, donc loin de l'univers, sexe drogue et rock n' roll, je continuerai donc à suivre les prochaines parutions de cette romancière qui possède un talent indéniable, mais qui m'a semblé être bien gaché avec ces Jaguars féroces de prime abord, mais finalement bien inoffensifs.


Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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« Jaguars » est un livre très pénible à lire voir atroce car ne parlant que de défonce en tout genre dans un ensemble très confus : baises homosexuelles, came, armes à feu et règlements de comptes sont le quotidien de personnages aussi paumés que détestables.
Roman violent, confus, révolté contre on ne sait quoi à l'instar du pseudo révolutionnaire raté Sam, « Jaguars » dégoute puis finit par irriter par son néant absolue, la musique déglinguée (ou plutôt l'anti musique punk) ne servant ici que de toile de fond pour les deux loosers…
A fuir donc malgré le (petit) succès rencontré de l'auteur !
Lien : https://lediscoursdharnois.b..
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"Jaguars" est un roman dont le style radical ne parvient pas à masquer la pauvreté de l'intrigue et l'épaisseur des personnages : ratés ex (anti) musiciens underground, dealers, pédés, drogués....
Toute cette faune se mélange donc allégrement sur 300 pages pour aboutir à rien ou pas grand chose...
Personnellement je n'ai trouvé aucun intérêt à la lecture de ce roman dont l'aspect musical ne sert ici qu'à illustrer une oeuvre ou le sordide côtoie le dégueulasse....
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Sam et Jon, les deux frangins du groupe Jaguar,n'ont pas inventé la poudre (ils préfèrent se la mettre dans le nez ) et au premier abord, ils ne donnent pas trop envie de s'attarder. Et puis...l'écriture de Sophie di Ricci aidant, on reste un peu pour connaître la suite, on est happé par l'histoire et on finit le bouquin d'une traite, sans même s'en rendre compte.
Cependant, il vaut mieux être prévenu que les scènes de sexe (homo) sont brutales et explicites. Elles peuvent heurter la sensibilité.Que le sang gicle partout et qu'il y a des scènes vraiment dégueulasses (avec du vomi).

la 4ème de couv' dit : "Un périple noir, baroque et décapant" ;moi j'aurais plutôt dit: "noir, cradoque et déjanté"

Un roman sur des punks au style punk !


Lien : http://lesgridouillis.over-b..
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Le cinéma abandonné avait les allures surannées et insubmersibles d’une basilique en ruines.
La marquise penchait d’un côté. Des tubes au néon éclatés déclinaient en lettres gigantesques : Le Barbizon. L’entrée avait été bouchée à l’aide de moellons, où se déployaient des fresques taguées en larges dégoulinades de couleurs criardes. Au premier étage, des planches en bois recouvraient les fenêtres. Au second, les rideaux étaient tirés. Les vitrines présentaient un quadrillage infini de petits
autocollants fluos. Des téléphones roses. Les encadrements prévus pour les affiches restaient, bizarrement,
vides et noirs.
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Le cinéma abandonné avait les allures surannées et insubmersibles d’une basilique en ruines.
La marquise penchait d’un côté. Des tubes au néon éclatés déclinaient en lettres gigantesques : Le Barbizon. L’entrée avait été bouchée à l’aide de moellons, où se déployaient des fresques taguées en larges dégoulinades de couleurs criardes. Au premier étage, des planches en bois recouvraient les fenêtres. Au second, les rideaux étaient tirés. Les vitrines présentaient un quadrillage infini de petits autocollants fluos. Des téléphones roses. Les encadrements prévus pour les affiches restaient, bizarrement, vides et noirs.
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Gibert Platier avait vu juste. Godzilla aussi. Ils étaient des amateurs. Ils n’y connaissaient rien. Deux Al Capone clochardisés, en virée dans l’underground lumpenprolétaire. Politiquement, ils étaient des bouffons.
– J’ai juste sniffé. Une toute petite trace. C’est pas grave.
– Si c’est grave. Tu fais chier !
– Sam, je voulais tester sa dope. Pour voir s’il était aussi influent qu’il le prétend et…
– Ça me tue que tu fasses comme nos putain de vieux ! Ils t’ont pas servi d’exemple, merde ?
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Video de Sophie Di Ricci (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Sophie Di Ricci
Chroniqueur pour l'émission "On en parle à Paris'", Dominique Pascucci présente son coup de coeur littéraire : Moi comme les chiens, premier roman de Sophie Di Ricci (Editions Moisson Rouge).
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