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4,05

sur 8759 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Chacun a le droit de donner son avis. D'aimer ou pas. Donner envie est plus sain que de brandir l'anathème. "Si vous détestez, n'en dégoûtez pas les autres" ?? Ah bon ? Ecrire pour ne rien dire vaut-il mieux que décrire pour mieux médire ? Pff, que tout ceci est ennuyeux. C'est finalement tout un art que d'enfiler les clichés comme des perles et de concocter un roman où les ficelles sont des câbles tout en ménageant la chèvre et le chou et l'indispensable suspense. le livre de Baltimore est de ces ouvrages qui jettent de la poudre aux yeux avec un certain talent d'illusionniste. Dès les premières pages, il y est question d'un Drame (notez la majuscule) qui a bouleversé la vie du narrateur, laquelle tragédie ne sera révélée que quelque 500 pages plus loin. En attendant, Dicker s'amuse à nous faire lanterner dans une saga familiale on ne peut plus américaine. La construction est faussement complexe mais l'auteur nous tient par la main en nous expliquant plusieurs fois de quoi il retourne entremêlant avec onctuosité les vicieux méandres de ses différentes intrigues. le fait est qu'il est fort malin notre helvète (pas)bête-seller. Les pages se tournent toutes seules, c'est drôle tout de même, parce que bon, ce fameux Drame, le lecteur en animal curieux aimerait bien savoir en quoi il consiste ! Nous avons sous la main des personnages jeunes, beaux, riches et bientôt célèbres et n'est-ce point délectable d'assister à leur déchéance ? Dicker n'est pas Dostoïevski, il le doit le savoir lui-même, mais pas manchot, il calcule ce qu'il a à faire pour maintenir l'intérêt. Ok, il connait tous les ingrédients nécessaires pour peaufiner un blockbuster littéraire mais encore faut-il savoir les doser avec une main sûre jusqu'au dénouement tragique promis dès l'entame du livre. Et soudain c'est le Drame, oui, mon bon monsieur, ma bonne dame, enfin. C'est pur masochisme que de lire ces dernières pages mais il y a le soulagement d'en avoir terminé avec un bouquin dont on se demande pourquoi, en dépit de ses réticences, on ne s'en est pas débarrassé auparavant. Il y a un côté chewing gum mâché et remâché chez Dicker. Il n'a pas beaucoup de goût mais vos mâchoires s'y sont habituées. Et il reste quoi ensuite ? Rien, si ce n'est l'envie de mordre dans quelque chose de plus consistant. le livre des Baltimore n'est pas un si mauvais bouquin, somme toute. Il permet d'écrire à son sujet tout et n'importe quoi. Allez, c'est bon ? On peut passer à autre chose ?
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Ayant plutôt apprécié « La vérité sur l'affaire Harry Québert », page turner qui m'a accompagné pendant l'été 2013 (ou 2014 ?), et sa prestation pétillante à la Grande Librairie, je m'étais dis pourquoi pas…

Cette histoire avait tous les ingrédients pour me plaire : saga familiale, secrets de familles, une ravissante jeune fille puis femme dont tout le clan tombe amoureux, un écrivain qui est à la recherche d'un thème pour son deuxième roman, le premier ayant été, bien-sûr un best-seller….

Certes, au début, on prend du plaisir à faire la connaissance de Marcus (en fait, on le connait déjà si on a lu « La vérité… », de son cousin Hillel, enfant surdoué évidemment en échec qui se fait harceler par les autres élèves, jusqu'au jour où débarque dans sa vie Woody, le sportif accompli, abandonné par sa famille et quasiment adopté par les Goldman-de-Baltimore, formant ainsi le « gang des Goldman ».

Cela partait assez bien, avec le patriarche Goldman qui a constitué à la sueur de son front sa propre entreprise qu'il veut transmettre à ses deux fils, Nathan père de Marcus et Saul, père d'Hillel.

On a droit à tous les clichés sur la richesse des uns, la vie plus ordinaire des autres, les jalousies, le sacro-saint football, l'argent qui dégouline partout…. J'ai commencé à déchanter. Page 180, j'ai jeté un coup d'oeil à la fin : zut encore presque trois cents pages…. Vais-je y arriver?

Les allées et venues sans arrêt entre les différentes époques pour maintenir le lecteur éveillé, le Drame, toujours écrit avec un d'majuscule, donc on pense que cela va être apocalyptique…. En fait, j'ai terminé le livre pour connaître le fameux Drame….

Je retiens quand même le fait que Joël Dicker sait nous appâter pour aller au bout du livre afin de connaître à tout prix ce fameux Drame. On lui reconnaît quelques « fulgurances » (un bien grand mot) telle celle-ci :

Désormais, les gens veulent de l'image. Les gens ne veulent plus réfléchir, ils veulent être guidés. Ils sont asservis du matin au soir et quand ils rentrent chez eux, ils sont perdus : leur maître et patron, cette main bienfaitrice qui les nourrit, n'est plus là pour les battre ou les conduire. Heureusement il y a la télévision. L'homme l'allume, se prosterne et lui remet son destin. P 132

Peut-être en attendais-je trop ? Peut-être devrais-je moins me laisser influencer par François Busnel ? Me méfier encore davantage des best-sellers ? Quoi qu'il en soit, ce livre a eu l'effet escompté, une lecture simple, pas besoin de réfléchir.

Et il faut reconnaître que la deuxième moitié du livre (notamment les 3e et 4e parties) sont plus captivantes. Joël Dicker explore davantage la personnalité de chacun, ce que les êtres sont réellement et ce que le héros projette sur eux. Il démonte le mirage du rêve américain, la violence de la société…

Donc, une fois encore, un avis très mitigé, et l'impression que l'auteur aurait pu aller plus loin, dans la recherche des personnages en étant plus sobre sur les niveaux de vie, et certains clichés.

Note : 7/10 (pour la deuxième moitié du roman)
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J'ai lu il y a quelques années La vérité sur l'affaire Harry Québert. Ce ne fut pas la révélation à laquelle je m'attendais mais j'en étais sorti satisfait, surtout que son auteur Joël Dicker en était à ses débuts. Ainsi donc, je me promettais le livre des Baltimore depuis un certain temps. Cet autre opus, une saga familiale mettant en vedette le même protagoniste, l'écrivain Marcus Goldman, me laisse exactement la même impression. Pas mauvais, bien sur, mais pas non plus la révélation que les critiques et médias laissaient espérer. L'auteur connaît la recette, place les ingrédients dans un ordre calculé pour produire un page-turner mais, parfois, ça donnait plus l'impression de la peinture à numéro… Un peu de suspense par ici, un peu d'amour par-là, un soupçon de rivalité et de revers de fortune et… voilà : un best-seller !

L'intrigue : Marcus Goldman est en panne sèche et il entreprend de coucher sur papier l'histoire de sa famille. Plus précisément celle de son oncle paternel Saul, de son épouse Anita, de leur fils Hillel et d'un garçon adopté, Woodrow Finn, dit Woody. Il était proche de ses cousins et, autour d'eux gravitaient des gosses du même âge, Scott et Alexandra Neville. Toute cette tribu sera au coeur d'un drame terrible annoncé depuis le début et qu'on espère (ou non !) découvrir. Cette prémisse est intéressante. Ainsi donc, il n'y a pas d'élément déclencheur conventionnel, plutôt on suit l'histoire d'une famille qui court vers sa perte sans le savoir.

Malheureusement, je l'ai trouvé un peu trop long, le déroulement de cette histoire. Certains diront que l'épaisseur du bouquin va de pair avec le plaisir de la lecture. Plus on aime un roman et ses personnages, plus on veut passer du temps avec eux. Que c'est précisément ces longs épisodes sur les différents membres de la famille famille Goldman qui rendent ces derniers si précieux. Et c'est vrai. Connaître à fond l'histoire d'un personnage aide grandement à connecter avec lui. Mais est-ce nécessaire de connecter avec tous de manière égale ? Est-ce nécessaire de se faire raconter l'histoire du grand-père et de l'entreprise familiale ? Là, je suis moins certains. Ainsi, tout le troisième livre, il aurait pu être résumé en quelques paragraphes, peut-être quelques pages. J'ai perdu intérêt à ce moment. D'autres passages auraient gagné à être allégés un peu.

Le deuxième élément qui m'agace avec les romans de Joël Dicker, c'est que les retournements de situations sont prévisibles. Par exemple, quand Hillel a des démêlés avec son équipe de football, j'ai deviné juste la cause et les événements qui en ont découlé, je les avais presque tous prévus à partir de ce moment. Cet élément est lié avec le troisième et dernier qui m'a laissé une mauvaise impression, et c'est le goût du drame à tout prix. Quand tous les personnages ont un secret et que l'engrenage ne peut mener qu'à la catastrophe, c'est un peu dur à avaler. Comme si c'était cousu de fils blancs… À la fin, je n'ai pu m'empêcher d'échapper un « Tout ça pour ça ? » Ce drame qu'on m'annonçait depuis le début, je l'ai trouvé expédié un peu rapidement.

Mais bon, le roman compte beaucoup de qualités, davantage même que les éméments que je considère négatifs. Comme je l'écrivais plus haut, c'est agréable de retrouver des personnages connus. C'est aussi incroyable à quel point un auteur suisse réussit à camper « l'esprit américain » et « juif ». Je le sentais chez ses personnages, qui le dégageaient, qui le repsiraient. Peut-être un peu trop, quitte à tomber dans les clichés, mais on pardonne facilement. Et tout cet effort pour situer l'action dans des lieux réels, que ce soit les villes, les quartiers, les rues, etc. le roman prenait presque des airs de biographie.

Ce réalisme, je l'attribue aussi à la façon dont les personnages s'attachent à des petits gestes du quotidiens ou quand ils font des rencontres fortuites qui ne font pas nécessairement avancer l'histoire. Par exemple, Leonard Horowitz, le voisin septuagénaire de Marcus. Au début, je le trouvais encombrant, je voulais que l'histoire avance, mais je me suis rendu compte qu'il ajoutait du réalisme (si pas tout le monde a un oncle millionaire, beaucoup ont un voisin âgé bavard), de la crédibilité (personne, même un auteur, est complètement isolé). Et c'est un peu leurs conversations qui poussent Marcus à rédiger son histoire. Donc, ces petits détails qui peuvent sembler anodins, Joël Dicker a su les intégrer intelligemment à son roman.

Au final, le livre des Baltimore est un roman qui ne révolutionne pas le genre (et tous les romans n'ont pas à le faire non plus !) dont la lecture est agréable en grande partie.
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"Quand la famille se défait, la maison tombe en ruine."

On va commencer par le positif: Un livre avalé en deux jours, aisé à lire, au scénario dynamique, construit sur des écarts temporels imbriqués pour mettre le lecteur sous tension du drame (avec un grand D) annoncé pesamment. On se sent un peu lapin courant après la carotte...

Mais! ...Des agacements pour un manque de subtilité: les riches charismatiques, tous beaux, modestes, altruistes et très gentils, vivants dans de magnifiques propriétés où tout le monde s'adore, des coïncidences de bulldozer, une amitié fraternelle si énorme qu'on y croit pas une seconde. le tout dégoulinant de sirop (ah! Les déclarations d'amitié, ce qu'elles ont pu me faire grincer des dents!). du coup la trame romanesque attirante au départ perd vraiment en crédibilité.

Joel Dicker sait raconter même s'il en fait trop, abusant du superlatif et de personnages caricaturaux dont il décrit peu les mécanismes psychologiques. Il construit néanmoins un page-turner efficace, avec des moments de grâce narrative: l'enfance des cousins est particulièrement attachante ainsi que le décryptage des réussites sociales et financières à l'américaine.

On fait avec les clichés et l'histoire d'amour contrariée un peu niaise. On se laisse porter par un livre détente qui n'a que la prétention de nous faire passer un agréable moment. Ce qui fut le cas...
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Après le succès de son livre, Marcus Goldman part se mettre au vert dans sa maison de Boca. Là-bas, il va retrouver son premier amour qui va faire remonter à la surface des souvenirs de sa jeunesse. Une jeunesse idyllique mais marquée par un Drame qui a séparé le gang des Goldman qu'il formait avec ses cousins Hillel et Woody.

Joël Dicker a l'art de faire mariner ses lecteurs. 530 pages (sur les 590 que compte le livre) avant de nous révéler quel est ce fameux Drame. J'ai beau être patiente, au bout d'un moment j'aurais bien aimé que ça avance un peu. Les 450 premières pages s'enlisent donc en descriptions et aller-retour entre passé et présent et c'est long, très long. Comme dans La vérité sur l'affaire... j'ai eu l'impression que Dicker faisait trainer son livre, multipliant les rebondissements pour finalement arriver à LA grande révélation où on se dit "tout ça pour ça!". J'ai donc alterné entre ennui face à la multiplicité des détails qui n'apportent pas grand chose et intérêt quand j'ai cru qu'enfin le récit avançait, mais en fait non... Je suis donc très mitigée sur ce livre et je n'ai pas retrouvé le plaisir que j'avais eu en lisant Harry Québert. Dommage.
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Tous les ingrédients sont réunis pour se laisser prendre à tourner facilement les 593 pages de cet ouvrage.
Des riches deviennent pauvres et d'autres continuent à évoluer dans l'aisance et même davantage !
Joël Dicker sait émouvoir le lecteur et le rapprocher de cette palette de personnages qui évoluent dans l'opulence et la célébrité.
Lecture bien agréable et bon moment de détente !
Merci Jérôme pour cette découverte !
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Pour le résumer en quelques mots, le livre des Baltimore est la chronique d'un « Drame » annoncé, sur fond de grandeur et chute d'une famille. Sa lecture me laisse partagé et j'ai du mal à donner un avis personnel clair. Mais en rédiger la critique m'a amené à des réflexions intéressantes.

Comment exprimer mon ressenti ?... Un cocktail très savamment composé : sur un lit de belles demeures en Amérique, on verse une bonne dose d'histoires de famille, on ajoute une croustillante saga amoureuse entre une star de la chanson et un écrivain célèbre, on glisse un zeste de manoeuvres financières à gros chiffres, on complète en délayant avec des détails insignifiants et des dialogues creux, puis on sert garni avec un Drame glacé... Et si ça devient fade, on réveille par une pincée de formule en « cliffhanger » (en suspense si vous préférez…).

Voilà, je me suis laissé aller à ma méchanceté naturelle... A tort. Car pour le lecteur, le résultat est plutôt agréable. le livre des Baltimore est un roman facile, confortable à lire ; disons que c'est un texte flatteur. Les profils des personnages sont intéressants, ... un tout petit peu caricaturaux ; les analyses psychologiques plutôt bien vues, ... parfois poussées à l'extrême ; les péripéties variées et excitantes, ... certaines étant toutefois prévisibles ; et l'histoire d'amour à la « je t'aime moi non plus » fera poindre une larme à l'oeil des plus romantiques.

C'est ce que d'aucuns appelleraient : un livre qui ne prend pas la tête... Et pourquoi pas ? Mieux vaut de la littérature facile que pas de littérature du tout... Débat sans fin sur le rôle de l'écrivain : est-il de nous divertir en flattant notre désoeuvrement ? est-il de nous entraîner malgré nous vers des horizons à découvrir ? Quand ils divergent, les deux chemins méritent le respect. Quand ils se rejoignent, cela peut donner de la grande littérature.

L'auteur, le jeune, brillant et médiatique Joël Dicker, n'a jamais caché son envie de séduire le plus grand nombre. Pour le livre des Baltimore, il a élaboré un roman à vocation de best-seller, comme un professionnel du marketing ou, pour reprendre ma référence au cocktail, comme un barman parfaitement maître des ingrédients qui enchanteront les papilles gustatives de ses clients.

Il faut du talent pour cela. L'auteur n'en manque pas et il ne manque pas non plus de culture littéraire. Comme dans son ouvrage précédent – La vérité sur l'affaire Harry Quebert –, il met en scène son double, Markus Goldman, un jeune écrivain à succès, beau, riche, bienveillant, en train de préparer son prochain opus. Il ne faut pas chercher pour autant de lien entre les deux romans. Ce n'est qu'un artifice littéraire – quelque peu narcissique !... – en forme d'hommage à Philip Roth, le grand romancier américain qui introduit régulièrement dans ses ouvrages, son double, son alter ego, un nommé Nathan Zuckermann.

Pour conclure, si vous avez lu La vérité sur l'affaire Harry Quebert, rappelez-vous le précepte du vieil écrivain : « un bon livre est un livre qu'on regrette d'avoir terminé ». Je souscris pleinement à cette déclaration, mais je ne donnerai pas ma position personnelle sur ce cas précis. A chacun de déterminer ce qu'il ressent après avoir refermé le livre des Baltimore... Encore faut-il le lire avant !
Lien : http://cavamieuxenlecrivant...
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Ce roman est ma première rencontre avec Joël Dicker. Je n'ai donc pas lu "La Vérité sur l'Affaire Harry Québert" qui a fait son succès. L'auteur renoue ici avec le personnage clé de son précédent roman, à savoir Marcus Goldman, écrivain de son métier qui nous conte l'histoire de sa riche famille. Par petites touches, en alternant passé et présent, le narrateur va nous faire découvrir ce qui a uni mais aussi divisé le "Gang des Goldman". Tout démarre par une belle histoire d'amitié (et c'est pour moi la partie la plus intéressante), entre Marcus, son cousin Hillel, victime de harcèlement à l'école, et Woody, l'enfant terrible qui va le défendre. Une amitié "à la vie, à la mort" comme on se jure lorsqu'on est enfant, mais qui sera ébranlée par la belle Alexandra, dame de coeur des trois garçons.
Petit à petit, le lecteur va découvrir la jalousie sous toutes ses formes qui peut miner une existence même aisée, notamment celle de Nathan, le père de Marcus, envieux de la réussite sociale de Saul, son frère, mais aussi tous ces terribles secrets qu'une famille cache derrière le vernis des apparences. Dès les premières pages, Marcus nous parle du "Drame" qui a détruit les siens, mais il faudra attendre la fin du roman pour que tout soit dévoilé et que la façade du miroir craque laissant apparaitre la vérité.

La patience n'étant pas qualité première, j'avoue que ces bouts de secrets dévoilés à coups de flashbacks ont parfois eu raison de mes nerfs. le présent s'intercalant sans cesse dans le récit, j'ai vraiment eu l'impression à force d'interruptions et de reprise de la chronologie, de lire plusieurs fois la même histoire. Pendant une grande partie du roman, je n'ai pas été touchée par cette famille née dans des draps de soie, dont tous les membres souffrent d'envie, envie de celle qui appartient à un autre, envie d'être le plus fort, le plus aimé, le plus riche. La fin qui se veut plus émouvante tombe malheureusement dans le mélodrame.
Le style de l'écriture, l'intrigue et l'impression laissée par cette lecture se rejoignent pour moi dans la note très moyenne de 11/20.
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Après avoir été emballée, comme bon nombre, par La vérité sur l'affaire Harry Quebert, j'avais hâte de lire le nouveau roman de Joël Dicker. J'ai été assez rapidement agacée par la répétition des propos laudatifs du narrateur à l'égard des Goldman de Baltimore : ils sont beaux, ils sont riches, ils sont cultivés, ils ont de somptueuses résidences à Miami, dans les Hamptons et Marcus n'est jamais aussi heureux que quand il quitte ses parents (aimants et attentifs pourtant) pour passer ses vacances chez l'oncle Saul et qu'il y retrouve Hillel et Woodrow, ses cousins.
J'ai ensuite compris l'intention de l'auteur : pendant des années, Marcus idéalise cette famille modèle, qui représente le rêve américain. Lorsque le Drame se produit (il est annoncé dès les premières pages mais révélé seulement dans les dernières), le choc est d'autant plus rude, un monde qui s'écroule. du coup, je trouve que l'humanité des personnages, des adultes notamment, n'est mise à jour que tardivement. Au départ, lisses, un peu inodores car approchés par le seul regard d'enfant de Marcus, Saul et Anita ne génèrent pas vraiment d'empathie (trop parfaits ?). Lorsqu'émergent les causes du drame, on commence à se sentir davantage en proximité avec eux. C'est quand même une sacrée histoire que nous raconte Joël Dicker, une tragédie familiale, contemporaine aux ingrédients multiples. On est touché par la relation que le narrateur entretient, jusqu'au bout, avec Saul (un beau personnage) mais aussi par son histoire d'amour avec Alexandra qui s'enracine dans l'enfance et qui, bien qu'elle soit ébranlée par les événements, tend à résister au temps.
J'en suis sortie moins étourdie que dans le précédent mais quand même émue par le dénouement et le fait que grandir ne se fait pas sans deuils.
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Au risque de me faire assassiner par les fans, honnêtement, je n'ai pas trouvé ce roman hallucinant.

Joel Dicker vient de sortit son dernier roman, suite de l'affaire Henri Québert, et tout le monde chantait ses louanges.
Je me suis donc décidée à me pencher sur l'oeuvre.
Je n'avais pas sous la main le premier tome, j'ai ainsi choisi, plus ou moins par hasard, le Livre des Baltimore.

On me l'avait décrit comme le thriller qu'il fallait avoir lu... Je n'ai pas eu la sensation qu'il s'agissait d'un thriller. Ou alors je suis passée à côté du suspens ou encore je développe des capacités d'analyse digne de Sherlock (mais ça c'est l'hypothèse la moins plausible).

Ce que je n'arrive pas à comprendre, non plus, c'est la nécessité que nous avons, de façon générale, en Europe à tout situer aux USA. Serions-nous complexé par notre culture ? Qu'avons-nous à leur envier ? Pourquoi un auteur suisse situe t-il son roman aux USA.
Après, il est libre d'écrire ce qu'il a envie et de le situer ou il veut. Par conséquent, je suis libre de ne pas apprécier cette facette de son roman.

Pour l'aspect dramatique de l'histoire, en effet, l'histoire est bien ficelée et le roman se laisse lire.
Mais, franchement, je trouve qu'on en parle beaucoup pour pas grand chose.
Pour ne pas rester sur cette mauvaise impression, j'envisage, tout de même (pour faire comme tout le monde) de lire l'affaire Québert mais pas de suite, je laisse retomber l'avis mitigé.

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