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Freddy Michalski (Traducteur)
EAN : 9782743604677
575 pages
Payot et Rivages (10/03/1999)
3.9/5   392 notes
Résumé :
Ma Part d'ombre est le récit d'une double enquête que mène Ellroy sur l'assassinat de sa mère, tuée le 22 juin 1958, et sur sa propre vie d'enfant orphelin, d'adolescent perturbé et d'écrivain hanté. Voyage à travers ses souvenirs les plus secrets, ce livre est aussi un reportage sur le crime en Amérique, et en particulier les meurtres de femmes, d'autant plus saisissant qu'Ellroy a travaillé aux côtés d'un policier de la brigade criminelle de Los Angeles, Bill Ston... >Voir plus
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Cette autobiographie n'est pas le livre phare de la bibliographie de James Ellroy mais elle est centrale et nous permet de comprendre son oeuvre.
Ce livre se découpe en quatre parties. Dans la première, on fait la connaissance de la "rouquine", la mère de James Ellroy sauvagement assassinée quand il avait 10 ans. La deuxième partie est la plus autobiographique. L'auteur crie sa douleur, son mal-être, son amour aussi, explique qui il était et ce qu'il devenu. Les troisième et quatrième parties sont dédiées au policier qui aidera l'auteur dans sa quête de réponses concernant la mort de sa mère et à l'enquête qu'ils mèneront ensemble.
Ma part d'ombre est un magnifique témoignage, une confession impudique et bouleversante. Cette lecture est d'une rare violence en raison de la véracité et de l'ambivalence des sentiments, et également de la précision chirurgicale des descriptions. On y comprend bien sûr la fascination obsessionnelle d'Ellroy pour Elizabeth Short, le Dahlia Noir, assassinée 11 ans avant Geneva Hilliker Ellroy, mais aussi pour les meurtres de femmes, le sexe, le chaos.
Une lecture incontournable pour les amateurs de romans noirs.
Lien : http://bloglavieestbelle.ove..
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Ma part d'ombre (1997, Rivages .. de My Dark Places 1996)
James Ellroy (1948...)

Les romans de James Ellroy sont noirs, ben oui ils sont noirs parce que sa vie est noire. Il paraît qu'il lisait des romans noirs très tôt ? Comment sa vie serait un long fleuve tranquille après ce qu'il a vécu. En plus à la fin des années 50 à Los Angelès, la vie est noire, comment peut-elle remettre sur les rails ceux qui en sont fracassés comme des bateaux en perdition sur une côte inhospitalière faite de récifs tous plus les uns que les autres sombres, funestes..

Alors il va s'extraire de cet enfer en quittant Los Angeles pour échouer dans des endroits plus neutres pour lui, non imprégnés de noirceurs à chaque détour de rue où il ne se refera pas une santé, mais aura au moins la possibilité de se retourner sur sa vie passée sous de meilleurs hospices, car ce poids implacable du passé est toujours là, le rattrape, le convoque pour peu qu'il ait accès à une vie plus normalisée. Ben oui, tant qu'on est dedans, les ténèbres demeurent.. Perso, je ne crois pas à la résilience : on se débrouille au mieux avec un simulacre de vie meilleure. Que peuvent-ils savoir de nos vies ceux qui se chargent un peu trop facilement de juger les autres même avec quelques accents bienveillants ? Comment un passé qui n'est pas résolu pourrait trouver bonne fortune par le simple fait de le vouloir ou de l'appeler de ses voeux les plus chers ?

Le roman noir a encore quelques beaux jours devant lui pour James Ellroy.

Dans sa Part d'ombre, notre ami James, quelques décades après la tragédie (*) oui tente de se réconcilier avec son passé et la part sombre de lui-même, il paraît que c'est une thérapie, comme de peindre, ça fait du bien à l'âme, moi je pense qu'il est des cas sévères pour lesquels on n'a pas le choix quand on a la chance d'être un des auteurs de romans noirs américains les plus lus dans le monde. C'est cela de pris sur un destin trop tracé que de crier à la face du monde son malheur personnel. On se débrouille comme on peut avec ça ! PG. 26 10 2022

(*) Si l'on veut faire vendeur ici, il faut dire que James Ellroy a perdu sa mère quand il avait dix ans, morte assassinée dans un quartier de Los Angelès et que son meurtre est resté non élucidé.
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James Ellroy : la narration comme "seule langue morale "

« La narration était ma seule langue morale. Je ne le savais pas en cet été de 1965. » C'est cette proposition de James Ellroy que j'ai finalement choisie pour répondre à l'invitation de Marie-France Bereni Canazzi de participer à cette soirée « Littérature et Folie ». James Ellroy, est unanimement considéré comme la voix majeure du roman noir américain, en particulier avec le Dahlia noir, une oeuvre de fiction basée sur une histoire vraie du Los Angeles des années quarante, à savoir le meurtre sadique d'une jeune starlette, Elizabeth Short, surnommée le Dahlia noir, ou avec Un tueur sur la route qui est le récit à la première personne du parcours d'un "serial killer",et qui est devenu une des références majeures des écoles de formation de policiers tant il décrit avec précision la psychologie de la majeure partie des tueurs en série. « La narration était ma seule langue morale », cette proposition est soutenue par Ellroy dans Ma part d'Ombre, texte autobiographique qui nous permet de saisir l'articulation entre l'oeuvre littéraire d'Ellroy et le chaos, voire la folie auxquels le sujet a été confronté dans la première partie de sa vie, un chaos qu'il parvient néanmoins à stabiliser à partir de l'écriture littéraire.

« Ma part d'Ombre » nous permet en effet de constituer une biographie orientée par la psychanalyse, et de répondre à cette question du lien pour ce sujet entre littérature et folie, justement à partir d'un hiatus entre langue et morale.
Que nous raconte-t-il ? Qu'il est né à Los Angeles le 4 mars 1948 d'un père comptable, « oisif et paresseux », et d'une mère infirmière d'origine allemande, sans doute alcoolique. « C'est elle qui rapportait à la maison l'essentiel de l'argent et elle enquiquinait mon père pour l'inciter à trouver un boulot permanent. » La langue conjugale c'est la langue de la discorde, de la haine quotidienne où l'enfant est pris à parti. Les parents divorcent six ans plus tard, la mère obtient la garde du petit. Celui-ci a dix ans lorsque sa famille emménage dans un quartier populaire de Los Angeles, El Monte, où sa mère sera assassinée en 1958. Un crime qui restera impuni. James est confié à son père, - c'est lui qui l'initiera à la lecture -, mais il est livré à lui-même, et il sombrera peu à peu dans la délinquance, la toxicomanie, et nous pourrions ajouter dans le déchaînement maniaque de langues a-morales, déconnectées de la loi.
Ce déchaînement semble se jouer en trois temps :
le temps un est celui du trauma du meurtre de la mère où deux signifiant s'imposent : le cadeau et l'obsession.
« Je savais que j'aurais dû pleurer. La mort de ma mère était un cadeau, et je savais que j'aurais dû payer pour le recevoir. (…) Je la haïssais. Je haïssais El Monte. Quelque tueur inconnu venait de m'offrir la belle vie, une vie flambant neuf. » L'enfant fait le choix de la liberté présentifié par un père complice et qui s'était appliqué à déverser dans l'esprit de son fils son venin contre sa mère : « Je la haïssais parce que mon père la haïssait pour prouver à mon père l'amour que j'avais pour lui. »
Mais dans un second temps, ce choix de la liberté, et du refus de la castration a un prix, c'est ce que Ellroy appelle « l'obsession » : « Ma mère m'a donné ce cadeau et cette malédiction : l'obsession. Celle-ci a débuté comme curiosité en lieu et place d'un chagrin d'enfant. Elle s'est épanouie, en quête d'un savoir obscur, avant de se muer en une abominable soif de stimulation mentale et sexuelle. Mes pulsions obsessionnelles ont failli me tuer. La rage de vouloir transformer mes obsessions en quelque chose de bon et d'utile m'a sauvé » .
Cette transformation en quelque chose de bon et d'utile prendra du temps, et commence par un temps de délire, d'envahissement obsessionnel, à partir de la lecture du livre sur le meurtre de Betty Short, le Dahlia noir, livre que son père lui avait offert pour ses dix ans, quelques mois avant le meurtre de sa mère : « Elle est venue à moi dans un livre. Un cadeau innocent a réduit mon monde en cendre. (…) Mon obsession du Dahlia était explicitement pornographique. (…) Je ne faisais pas apparaître ces images volontairement. Elles semblaient jaillir de quelque lieu, bien au-delà de mon vouloir. »
A l'adolescence, troisième temps, James Ellroy va devenir un très mauvais garçon, qui tentera, comme le souligne notre collègue Marie-Hélène Brousse , de se faire un nom dans la délinquance, de trois façons différentes :
La première tentative passe par la langue du fascisme : « J'aimais à dégoiser sur le crime, et les démons nazis planqués. », « Je me suis fait l'avocat du diable (…) Je hurlais "libérez Rudolf Hess " et prêchais le rétablissement de l'esclavage» Son symptôme lui donne un nom propre : il est le «Kiddienoir», le seul fasciste dans un collège à majorité juive…
Mais cet habit s'avère n'être qu'une jouissance négativiste sans issue.
La seconde solution, plus singulière, est celle du «cambriolage et voyeurisme». C'est une solution par l'objet fétiche : «J'ai exploré le premier étage comme le rez-de-chaussée et je me suis gardé la chambre de Kay pour la fin… J'ai fouillé dans ses affaires de classe, je me suis étendu sur son lit… J'ai volé un soutien-gorge et une culotte assortie… le cambriolage, c'était le voyeurisme multiplié par mille.», «J'ai passé l'année 1967 de cambriolage en cambriolage.» .
La dernière solution, après le passage par la prison, est la toxicomanie : «À vous péter les neurones en vous agrippant l'entre-deux», «J'ai trouvé quelque chose que je pouvais avoir volonté ». Mais là, « Tout est allé mal avec une logique autodestructrice. » : errance, défonce continue, prison, maladie, hallucinations, jusqu'à se trouver dans l'incapacité de dire son propre nom : « J'étais incapable de penser mon propre nom. (…) Mon esprit était mort. (…) J'étais fou, le cerveau mort… J'ai hurlé.»
Moment de débranchement s'il en est…Mais dont il va sortir en s'appuyant sur le langage : « Je ne deviendrai pas fou »écrit-il sur le mur derrière son lit d'hôpital. ; « La rage de vouloir transformer mes obsessions en quelque chose de bon et d'utile m'a sauvé. J'ai survécu à la malédiction. le cadeau a pris sa forme ultime et définitive dans le langage. »
Ellroy canalise cette volonté de jouissance morbide et parvient à la réduire, en particulier autour d'un fantasme de type oedipien, « Dieu m'avait puni pour avoir mentalement baisé ma mère » . Il critique par là cette satisfaction pulsionnelle satisfaite par le recours au fantasme, il s'en extrait en s'appuyant sur la narration qui va lui permettre de mettre à distance ces modes de jouissance que sont le fascisme, le cambriolage voyeuriste et la toxicomanie.
Poser que « le cadeau a pris sa forme ultime et définitive dans le langage » indique le mode de traitement de la jouissance qui passe par la narration, et se fait fiction. Une jouissance qui, comme le souligne M-H Brousse, trouve néanmoins à se manifester dans ou par le style de l'auteur : « Il (le style) associe le mode de la narration à celui de la description ; du côté de la description, c'est l'image qui est modèle. Elle met l'écriture au pas du cinéma et du feuilleton télévisé. Elle la brise, introduit le partiel, la découpe et le non dialectique de l'image au coeur du texte. La narration en contrepoint introduit la continuité du regard et de la satisfaction par l'hallucination dans la suite des images : le sujet s'y dit en court-circuit de l'ego du personnage dans des monologues hachés, par des surgissements de jouissance qui manifestent l'effraction du réel dans le texte. » Ellroy invente en quelque sorte une langue.
On comprend pourquoi James Ellroy peut soutenir que la narration était sa « seule langue morale », « mais qu'il ne le savait pas en cet été 1965 », l'année des grandes émeutes de Los Angeles : « L.A. brûlait. Je voulais tuer tous les émeutiers et transformer moi-même L.A. en Cité des Cendres. Les émeutes m'excitaient et me ravissaient. C'était du crime qui s'écrivait en grand – du crime à grande échelle autour d'une grosse intrigue extrapolable. ».
A méditer pour nos banlieues contemporaines

Lecture de
Jean-Pierre Denis
10 mars 2009

notes : M-F Bereni Canazzi est enseignante de littérature, membre du laboratoire du CIEN « L'enfant auquel vous avez pensé », et responsable de l'association musanostra, forum populaire à Bastia.

Ibid, p. 122.

Ibid, p. 119-120.

Ibid, p. 130.

Ibid, p. 285.

Ellroy J., Ma part d'ombre, Rivages, Paris, 1997, pp. 143-149.

Brousse M.-H., « Les Noms, le Père, le Symptôme », dans La Cause freudienne, n° 39, Navarin Seuil.

Ellroy J., Ma part d'ombre, op. cit., p. 158

Ibid, p. 189.

Ibid, p. 202.

Ibid, p. 208

Ibid p. 210.

Ibid, p. 285.

Ibid, p. 212.

Brousse M.-H., op. cit. p. 67.




























Lien : http://www.musanostra.fr
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Grand livre, que je n'aurais pas dû lire après "Un tueur sur la route", tant la descente aux enfers d'Ellroy ressemble à celle du personnage de son roman : drogue, alcoolisme, cambriolage.

Mais Ellroy a su échapper au sort auquel il semblait promis par la grâce (et la discipline) de l'écriture, et par la recherche de l'assassin de sa mère, violentée et jetée sur le bas-côté de la route en 1958.

Il s'agit là d'une quête à la fois personnelle et d'une enquête sur le terrain menée de concert, trente ans plus tard, avec un policier à la retraite.

L'auteur ne s'est pas limité à une recherche d'indices matériels, il a aussi effectué une plongée introspective et sociale dans ce drame sordide et destructeur.

Jean Ellroy est morte assassinée, mais cette mort physique n'a été que le parachèvement des morts symboliques multiples subies tout au cours de sa vie : violences systémiques exercées sur les femmes et de manière générale sur les gens sans défense dans l'Amérique des années 1950 ; meurtres symboliques et répétés perpétrés par le père qui a détruit en l'enfant, à un âge fragile, et au moyen de calomnies sordides, l'image de sa mère ; cet homme irresponsable, jamais sorti lui-même de l'adolescence, lui a instillé la haine avec ses conséquences délétères : des fantasmes incestueux non résolus, le morcellement de la personnalité sous le coup de la souffrance et des addictions, la délinquance et la mort évitée de justesse.

Il y a eu exécution en une même personne de la femme, de l'épouse, de la mère et de l'être humain. Et saccage du fils.

Heureusement Ellroy a su reconstruire sa vie grâce à une écriture sèche, mais émotive et tendue, et reconstituer (en partie) l'image maternelle détruite.

Le style est concis, répétitif, tout en staccatos ; hypnotique comme l'obsession, comme un train en marche. C'est un voyage au coeur de l'intime.

NB : Ellroy aborde de multiples autres aspects dans sa biographie : l'Amérique des années 50 et plus particulièrement la vie à Los Angeles et environs, le fonctionnement de la police, l'enfer de la toxicomanie, les sorties de nuit et leurs dangers, les rapports entre hommes, entre hommes et femmes... C'est un livre généreux.
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Los Angeles, juin 1958. le cadavre de Jean Ellroy est retrouvé dans une allée. 40 ans plus tard, son fils éprouve le besoin de revenir sur l'affaire, qui n'a jamais été résolue.

Il s'agit d'un fait divers réel: la mère de l'auteur a été assassinée lorsqu'il était enfant et on n'a jamais retrouvé le coupable. C'est aussi un autoportrait sans concessions et particulièrement sombre que James Ellroy dresse, dévoilant les détails de ce qu'on appellerait sa « descente aux Enfers » après ce drame.

Le livre est divisé en 4 parties. La première est l'exposé, froid et clinique, sans émotions, des faits relatifs à la découverte du corps et à l'enquête de 1958. Sachant qu'il s'agit d'un fils exposant les détails qui concernent le meurtre de sa propre mère, ça peut être assez choquant et vraiment plombant.

La seconde partie est purement autobiographique. L'auteur raconte l'histoire de ses parents, de son enfance, puis de la façon dont son existence a déraillé après la mort de sa mère. Rien ne nous est épargné des délits qu'il a commis, de sa consommation de drogues ou de ses obsessions, comme celles qu'il éprouve envers les femmes victimes de meurtres (notamment le Dahlia Noir, autre fait divers qui avait fait sensation).

La troisième partie propose une biographie professionnelle et plus ou moins psychologique de Bill Stoner, le policier spécialiste des affaires non classées que l'auteur a contacté pour reprendre l'enquête depuis le début. La dernière partie est consacrée à la collaboration entre ce policier et James Ellroy pour tenter de découvrir ce qui est réellement arrivé à sa mère.

De cet auteur, j'avais lu American Tabloïd, que j'avais abandonné en cours de route par manque d'intérêt pour une intrigue dont je ne comprenais pas où elle menait, et le Dahlia Noir, un roman tiré d'un fait divers réel que j'avais dévoré et trouvé passionnant. Avec Ma Part d'Ombre, je ne savais pas réellement à quoi m'attendre, mais je ne m'imaginais pas à quel point je serais remuée par cette lecture.

Quand on lit un roman policier, les victimes restent abstraites, finalement, même quand l'auteur réussit à nous toucher. Mais ici, Jean Ellroy est d'autant plus concrète que la description de son corps est méticuleuse, froide et qu'on assiste aux premières loges aux conséquences de son meurtre sur la vie de son fils. Ce qui manque en émotion dans la première partie est ce qui fait sa force et son opposition avec l'excès et le débordement des émotions dans la seconde est bouleversant de vérité. J'avais l'impression d'entendre le jeune James hurler sa souffrance et sa culpabilité.

Ce témoignage est également le récit des violences faites aux femmes dans l'Amérique du 20e siècle, que ce soit à travers le poids que la société fait peser sur elles ou dans les crimes commis à leur encontre par des hommes qui ne voient pas où est le problème.

A noter certains propos racistes, sexistes et/ou homophobes. Difficile de déterminer s'ils reflètent les idées de l'auteur ou sont simplement un reflet de l'époque décrite. Ce n'est pas agréable à lire quand ils interviennent, mais j'ai considéré cet aspect comme faisant partie d'un tout déjà malsain à la base.

Un livre difficile à lâcher, glaçant et perturbant. Attention, ce n'est pas pour les âmes sensibles.
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Citations et extraits (26) Voir plus Ajouter une citation
James Ellroy à sa maman, assassiné alors qu'il avait une dizaine d'années:

-"Un samedi soir minable a vu ta perte. Ta mort à été stupide et cruelle, sans
même que tu aies pu défendre la vie qui t'était chère.

Ta fuite a été un bref répit. Tu cherchais la sécurité. Tu m'avais emmené dans ta cachette comme ton porte-bonheur. Et je t'ai failli comme talisman, je me dresse donc aujourd'hui comme ton témoin

Ta mort définit ma vie. Je veux trouver l'amour que nous n'avons jamais eu et l'expliciter en ton nom.

Je veux mettre tes secrets au grands jour. Je veux consumer la distance qui nous sépare.

Je veux te donner vie".

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L’idée m’a frappé immédiatement. Elle m’a frappé vite et fort, à deux niveaux distincts. Il fallait que moi, je voie ce dossier. Il fallait que j’écrive à propos de cette expérience et que je publie l’article dans un grand magazine. Je savais que l’heure était venue de l’affronter.
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El Monté était en 58 le moyeu de la vallée. Les premiers colons l'avaient baptisé "la fin de la piste de Santa Fé". C'était une ville de bouseux et un bon endroit pour se marrer. Les arrivants les plus récents l'appelaient "la cité des femmes divorcées". C'était un coin à bastringues avec une atmosphère western plus que marquée.
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Tous les hommes haïssent les femmes pour des raisons vraies et avérées qu'ils partagent au quotidien sous forme de blagues et de traits d'esprit.


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-" Les personnes âgées inventaient des choses inconsciemment. Elles voulaient faire plaisir et impressionner. Elles voulaient faire la preuve de leur solvabilité en termes de souvenirs."
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Vidéo de James Ellroy
François Guérif nous explique en détail l'effet Ellroy et ses effets sur la collection Rivages Noir.
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