J'ai découvert cet auteur et ce recueil par hasard, dans ma médiathèque; Sénégalais et contemporain de
Senghor qu'il rencontre d'ailleurs en 1934 auquel il s'associe dans le mouvement de la Négritude, Birago Diopa fait ses études de médecine à Toulouse dans les années 20. Il y écrit un grand nombre des premiers
poèmes du recueil,
poèmes empreints d'une profonde mélancolie se mêlant au temps qui passe. Jeunesse et débuts sans doute, ces
poèmes prennent souvent la forme de sonnets et sont de composition très classique qui ne laisse rien transparaître des origines de l'auteur. Ils n'en restent pas moins doux et tristes, limpides et harmonieux.
Ceux écrits plus tard, dans les deux dernières parties intitulées Réminiscences et surtout Lueurs, datant visiblement de son entrée dans le mouvement de la Négritude, sont plus marqués à la fois par le paysage africain et par des couleurs et des images plus brutes.
On n'est pas loin des contes et comptines par les répétitions de certains vers, ce qui n'est pas surprenant quand on apprend que
Birago Diop a surtout été connu pour son travail de recollection de contes oraux africains.
J'ai eu beaucoup de plaisir à lire puis relire, tranquillement, la plupart de ces
poèmes de deux périodes différentes de l'auteur, des petits bijoux poétiques.