L'histoire : un soir, un prof de littérature nul et vieillissant mais charmeur, cinquante-trois ans, embarque une de ses élèves dans sa Fiat 500, l'amène chez
lui, la saute et la trouve morte le matin. Que faire de ce corps encombrant ?
Sans même se demander de quoi sa partenaire est décédée, ni ressentir la moindre trace d'émotion ou d'inquiétude pour les « ennuis » qu'il risque d'avoir, Marc, après avoir rassuré sa soeur Marianne, avec laquelle il cohabite et qui a cru entendre des bruits pendant la nuit, transporte la gosse et la jette dans une grotte. Deux jours plus tard, pas tout à fait sûr de la sûreté de la procédure, Marc retourne à la grotte, où il constate que la morte est restée accrochée à mi hauteur de la crevasse, et qu'il faudrait pousser le corps de l'étudiante, devenu d'un gris violacé, « afin qu'il reprît sa courses vers les ténèbres ». Or, au même moment, quelqu'un fait « hello » à l'ouverture de la grotte, ce quelqu'un n'étant autre que le directeur du département de littérature où Marc enseigne, Richard sa bête noire qui envie ses succès féminins et rêve
lui-même de se faire Marianne...
À préciser dans la foulée que Marc et Marianne, liés par un lien sadomaso incestueux, ont beaucoup souffert dans leur enfance sous le joug d'une mère monstrueuse, ceci expliquant cela... le pompon, c'est la maman de Barbara (l'étudiante « terriblement morte ») vaguement soucieuse de n'avoir plus de nouvelles de son enfant…
Dans la foulée, on aura compris que
Philippe Djian veut faire le procès d'une société sécuritaire où, pour une simple question de permis à points non conforme, un enseignant se trouve jeté à terre et menotté...
Ce roman sonne immédiatement faux, c'est invraisemblable de part en part.
Pour tout dire, on finit par rire à la lecture de ce roman qui se voudrait incisif et drôle, tant l'auteur s'empêtre dans des situations plus grotesques les unes que les autres, au fil d'une écriture truffée de clichés.