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3,19

sur 378 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Bien ficelé dans le glauque le plus total.

C'est qu'il sait bien s'y prendre, Djian, pour nous entrainer dans la crevasse abyssale d'un homme, la cinquantaine, prof de littérature appliquée, pas capable lui-même d'écrire. Un faible pour les étudiantes à la chair fraiche. Maltraité, ô combien !, dans son enfance, avec sa soeur, en compagnie de laquelle il vit dans une relation malsaine.
Et quand un jour, il se réveille aux côtés d'une étudiante … morte, l'engrenage s'installe, sans émotion apparente, sans explication détaillée.

Et qu'est-ce qu'il fume, ce prof ! Et puis il n'arrête pas de gloser sur les « bons auteurs » et les « auteurs médiocres ». Jaloux ? Certainement, de son chef de département également, qui lui a pris sa place…et sa soeur.

C'est sordide. C'est sinistre. C'est glauque. C'est bien ficelé.
2,5 étoiles parce que je m'y suis engluée. Au secours !
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Philippe Djian aborde le cas de Marc. Professeur d'écriture à l'université, il vit dans la maison familiale avec sa soeur Marianne, agent dans la même faculté.

La cinquantaine passée, jamais marié, Marc a des relations passagères avec ses étudiantes, amourettes qu'il veut discrètes pour éviter son renvoi de la Fac.

Marc est un personnage complexe, marqué par une enfance très malheureuse. Il cherche vainement dans sa vie l'épanouissement. Formant les jeunes à devenir écrivains, il n'a jamais percé lui-même.

Englué dans des sentiments brumeux, il n'est pas heureux. Il opte pour une fuite en avant, faite de moments fugaces, de plaisir sans lendemain, d'abus de nicotine et d'alcool.

Certains aspects du personnage sont restés, pour moi, un mystère. Djian ne nous éclaire pas sur tout.

Les actes de Marc, que je ne dévoilerai pas pour ne pas raconter l'intrigue, sont parfois sans explication. Vous ne pouvez faire que des suppositions.
Je n'ai pas eu d'empathie pour ce personnage, même si le voile se levant petit à petit, j'ai compris en quoi les incidences des évènements de sa vie l'ont marqué et façonné.

Un roman qui se lit. Sans plus.
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Je reste sur un goût indéfinissable. J'ai pensé à Philip Roth à la lecture de ce Djian. Est-ce parce que le héros anime un atelier d'écriture dans une université? Est-ce son penchant pour ses étudiantes?

Quoi qu'il en soit, je l'ai dévoré (le bouquin pas le héros) mais passionnée par l'histoire je n'étais pas en extase. Parlons style puisque Djian en parle et je prends le bâton puisqu'il me le tend; il a beau vouer aux gémonies les écrivains français et assurer que moins c'est plus, citer Carver et D'Ambrosio, ses quasi ellipses narratives ne m'ont pas toutes paru judicieuses (la mort du policier, celle de Myriam). J'aurais aimé savoir comment Marc vivait l'évènement, le justifiait. En revanche, les relations frère-soeur n'avaient pas besoin d'autant de points sur les i. On avait compris et le silence sur l'inceste le rendait plus prégnant.
Quant à la fin... Bof, bof. de l'incendie traumatique à l'incendie final, c'est, à la fois, attendu et mal amené. Mais c'est juste que j'espérais mieux.



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Depuis le début des années 80 (Bleu comme l'enfer son premier roman date de 1983) Philippe Djian nous livre régulièrement des romans et je fus longtemps impatient d'attendre chaque nouvelle publication. Puis j'ai commencé à me lasser – j'ai même détesté la série littéraire en six volumes Doggy Bag – pourtant il m'est impossible de ne pas me plonger dans ses livres et Incidences ne fait pas exception à cette manie devenue incontrôlable.
Dans un pays non cité, comme toujours dans les bouquins de Djian, mais proche des Alpes, Marc enseigne à ses étudiants les techniques pour devenir écrivain, à défaut d'avoir assez de talent pour l'être lui-même, et ne dit pas non quand une jolie étudiante lui dit oui. Ainsi commence ce roman quand au réveil Marc constate « Elle avait vingt-trois ans. A l'aube il s'aperçut qu'elle était sans vie, froide ». Dans la vie réelle, on serait tenté d'appeler la police, dans un roman on planque le corps ! D'ailleurs dans ce bouquin il ne faudra jamais chercher la crédibilité sinon vous risquez vite d'être déçus. Ce cadavre ne sera pas le seul et tous finiront au fond d'un gouffre, portés sur l'épaule, dans la forêt. Inutile de dire que l'enquête de police n'est pas le propos de l'auteur, nous ne sommes pas dans un polar, heureusement car il serait raté.
Philippe Djian ne s'intéresse pas réellement à son histoire, son but unique c'est le style, ce qu'il appelle la musique de l'écriture « N'importe quel crétin est capable de raconter une histoire. La seule affaire est une affaire de rythme, de couleur, de sonorité. » Pour l'histoire nous l'avons vu, tous les ingrédients y sont car en sus des cadavres, il faut compter avec des rapports troubles pour ne pas dire incestueux avec sa soeur (tiens, il en est de même dans le dernier Paul Auster Invisible !), une enfance difficile près de leur mère etc. mais la tambouille est juste acceptable. Par contre où Djian réussit son pari, c'est grâce à son écriture coulée, la petite musique qui s'en dégage est agréable à l'oreille du lecteur, les phrases roulent en bouche. Bien sûr le livre se terminera mal mais le lecteur sentait venir cette issue inexorablement.
Je vais donc attendre le prochain Djian avec intérêt car il vient par cet ouvrage de rehausser son talent d'écrivain ; ne manque qu'à parfaire le scénario pour éviter qu'à lire certains passages on ne pense « c'est pas possible ce truc là ! ».
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Livre Bien mieux que le film
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Ce livre tient par le suspense d'une histoire - noire - habilement distillée bout par bout. Je me suis laissée prendre malgré le côté dérangeant des événements. le côté souriant est apporté par des réflexions piquantes sur le monde de la littérature et des apprentis écrivains.
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Marc ne se relève pas de son enfance, au secret accablant, comme sa soeur Marianne. Dans leur chalet isolé au coeur d'une forêt, le seul refuge contre la dureté du monde reste les bras de l'autre.....mais ils ont grandi.... Marc enseigne l'écriture mais il se sent incapable d'écrire. Pris par une sexualité dévorante avec certaines étudiantes, il est la proie d'oublis vertigineux. Sa fausse candeur, son absence de remords interpellent et déroutent le lecteur. Pourtant deux fulgurances s'opposent à cette noirceur : Une nature enneigée, parfumée, apaisante et son amour intact pour Myriam.
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Marc aime batifoler avec ses étudiantes jusqu'au jour où un incident se produit. Il rencontrera la belle-mère de l'une d'elles et son attitude changera. Où sont passées ses envies de chair fraîche? Lui-même ne sait pas même après des tonnes de cigarettes et de réflexion! Sa soeur Marianne est aussi en train de tomber sous le charme d'une autre personne et ce sera un dur coup pour leur relation un peu spéciale. Je n'ai pas lu la série Doggy Bag (ni les autres!) et je découvre Djian avec ce livre qui sur lequel il me semble avoir lu que c'est son livre qui lui ressemble le plus. Après avoir lu ça, je ne sais pas si je me présenterais à une séance de dédicace! Je me pose plusieurs questions sur l'écrivain et l'homme en soi, mais pour préserver le suspense du roman, je ne peux les inscrire ici... Une lecture captivante pas de doute... mais qui me laisse perplexe.
Lien : http://booki-net.blogspot.co..
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Lecture particulière... crimes, inceste, amour, folie. Ce roman sort énormément de mon confort de lecture mais ne me restera pas en mémoire très longtemps même si j'ai passé un très bon moment grâce à la plume fluide et régulière de l'écrivain. Sympa mais pas indispensable.

Lien : https://www.facebook.com/cel..
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Il ne paie pas de mine, Marc. La cinquantaine assumée, donnant des cours d'écriture à l'université, il aime ses jeunes étudiantes. de près. de très près. de très très près. Un soir, ivre, il rentre chez lui en charmante compagnie pour se réveiller le matin aux côtés d'une morte. Panique ? Pas tant que ça, même s'il faut se débarrasser du corps...
Lien : http://lirevoirentendre.blog..
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