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3,19

sur 378 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Dans Incidences, on suit à la trace Marc, un écrivain prof de fac, qui découvre un matin que Barbara, l'étudiante avec qui il vient de passer la nuit, est morte. Il se débarasse du corps dans un gouffre et poursuit sa vie de prof friand de jeunes élèves, et vivant avec sa soeur. Bientôt, la belle-mère de la disparue Barbara souhaite le rencontrer pour qu'il lui parle de la Barbara. A son grand étonnement, il tombe amoureux de cette femme d'âge mûr, et s'engage dans cette relation quelque peu sordide...

Ici, malgré son talent stylistique et la persistance de ses phrases choc (Celui qui n'attendait rien n'était jamais déçu.Celui qui ne péchait pas par optimisme ne tombait jamais de haut) toujours bien présent, je n'ai pas mordu à l'hameçon. La faute sans doute à une histoire vraiment trop peu crédible (ce n'est vraiment que dans les romans qu'on cache un corps d'une femme morte, dans la vraie vie quiconque irait à la police, non?) et, surtout dont Djian semble s'en contrefoutre assez royalement.

Si Djian s'est toujours senti plus concerné par le style que l'histoire, donc, peut etre est ce moi qui me suis lassé du style Djian qui n'arrive plus à cacher la vacuité de son intrigue, soit, c'est moi qui suis plus attentif au fond d'une oeuvre, et moins à la forme, mais, quoiqu'il en soit, ses prochains romans méritent encore qu'on y jette un oeil, ne serait ce qu'un distrait...
A noter que l'adaptation ciné par les frères Larrieu sur les écrans en début d'année est bien plus convaincante que le livre original, une fois n'est pas coutume.
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Un sentiment mitigé à la lecture du dernier Djian.
Marc professeur d'Université, vit avec Marianne sa soeur, dans une grande maison qu'il se partage. Marc, la cinquantaine collectionne les aventures avec les étudiantes de ces cours. Hélas un matin, le corps sans vie de la jeune Barbara se retrouve dans son lit. Il décide de faire disparaitre le corps. Et va devenir l'amant de la belle-mère de Barbara, la troublante Myriam.
L'intrigue policière est un prétexte, ce qui intéresse Djian c'est de bousculer le lecteur, de l'emmener à un endroit et faire un 360° sans l'avertir. Et c'est là ou je ne suis plus l'auteur, ce malin plaisir de plonger cette tragédie dans le glauque et le malsain m'empêche d'adhérer totalement au bouquin. de plus, je trouve que le style devient rapidement lassant d'autant plus que par la voix de Marc, il règle son compte à 95 % des écrivains et aux lecteurs qui les lisent. Si Djian s'imagine être dans les 5% c'est pour le moins prétentieux et loin d'être le cas. Dommage, car d'habitude, je suis plutôt preneur.
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Je me souviens de l'adaptation cinéma de "37°2 le matin" qui, à l'époque m'avais enthousiasmé. J'avais particulièrement aimé ce glissement de la passion vers la folie. Mais peut-être que cet enthousiasme tenait plus à l'interprétation de Béatrice Dalle et jean-Hugues Anglade et la mise en scène de Jean-jacques Beinex. Je n'ai jamais lu le livre. D'ailleurs, je ne m'étais jamais vraiment intéressé à cet auteur. Je dois la lecture de ce livre à une personne qui me l'a prêté, me disant que Djian était pour lui un des plus grands auteurs français actuels. Alors, allons-y.
Je dois dire que je m'attendais à autre chose. Je reste passablement déçu. OK pour ce prof de français qui a atteint la cinquantaine, qui vit avec sa soeur, qui ont tous deux subit des maltraitances dans l'enfance, ce prof donc, très émoustillé par ses jeunes étudiantes, qui d'ailleurs le lui rendent bien, puisqu'il est décrit comme un tombeur. le roman s'ouvre sur la découverte du cadavre de sa jeune maîtresse, au petit matin d'une nuit d'amour. Encore OK. Que le principal souci de ce monsieur soit de faire disparaître le corps sans plus d'émotion que de repenser au gâchis de cette fraîche beauté qui ne servira plus, met déjà assez mal à l'aise le lecteur, qui se serait attendu à un peu plus de considération pour cette jeune fille. Mais, pourquoi pas ? Encore OK. Là, en revanche, où ça ne va plus, c'est que ce personnage est de plus en plus improbable et donc aussi l'histoire qui va avec. Car le procédé se reproduira de la même manière avec un policier sur le bord d'une autoroute, subitement, atteint d'un infarctus. Et je passe sur l'incongruité de sa relation avec son supérieur, de sa relation amoureuse avec la belle-mère de la première jeune fille décédée, de l'insistance d'une autre jeune fille carrément érotomane... etc. Bon, Je sais que la vie réserve parfois de nombreuses surprises, mais il y a un moment où tout cela n'est plus crédible. Une intrigue romancée doit pouvoir avoir un semblant de réalité. Pourtant, de temps à autre, on peut croire au personnage de Marc. Pas à ses aventures, mais plutôt à son existence. Un homme de 53 ans qui se remet en question sur sa vie. Ça me parle. Et le fait d'être attiré par des jeunes filles, ou de mener une relation incestueuse avec sa soeur ne me choque pas plus que ça, dans la mesure où on en comprend les causes. C'est la vie ! Rien de glauque à cela. J'ai aussi bien aimé les petites réflexions négatives sur notre société, qui me semblent assez justes. Non, c'est l'ensemble, la construction du récit qui, à mon sens, ne tient pas.
Et puis, cette manie de dénigrer à ce point les auteurs français est assez désagréable. Comme si Monsieur Djian relevait le niveau ! Un peu d'humilité ne peut pas nuire. Heureusement que, contrairement aux assertions de son personnage, il y a beaucoup d'écrivains de qualité actuellement.
Enfin, je termine par le style. Ou plutôt l'absence de style. J'ai vu ça et là dans d'autres critiques qu'on parlait de style "ciselé". Pour ma part j'y ai vu beaucoup de vacuité, de "remplissage", de répétitions... Rien de très engageant. Si j'ai tenu jusqu'au bout, c'est, d'une part, pour éventuellement avoir la suite de la disparition de Barbara, la pauvre fille disparue, et là je reste sur ma faim, et d'autre part, pour pouvoir donner mon avis à la personne qui m'a prêté ce livre. En fait, je préfère rester sur le souvenir du film de Beneix, même si l'intrigue n'a rien à voir.
Allez, on passe vite à autre chose.
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Ce roman de Philippe Djian a été adapté dernièrement au cinéma sous le titre de L'amour est un crime parfait. Pour ce que montre la bande-annonce, cette adaptation semble fidèle au livre.

Marc (Mathieu Amalric dans le film), la cinquantaine, est professeur d'université, pas très loin d'un lac et des montagnes. Il enseigne l'art d'écrire.
Célibataire, il vit dans un chalet avec sa soeur, Marianne (Karin Viard dans le film). Il connaît un franc succès auprès des jeunes étudiantes dont il fait régulièrement ses maîtresses, toujours en toute discrétion. Adepte des promenades solitaires en forêt et carrément accro à la cigarette, cette vie bien huilée lui convient.
Jusqu'au jour où la machine déraille...

Un matin, il retrouve morte Barbara, l'une de ses jeunes conquêtes. Il n'y est pour rien mais craignant une sanction de l'université pour avoir enfreint la sacro-sainte règle bien pensante qui dit qu'un professeur ne doit pas avoir de relation avec un(e) élève, craignant aussi la réaction épidermique de sa soeur avec qui il entretient une relation fusionnelle si elle apprend qu'il ramène régulièrement des femmes à la maison, il choisit de se débarrasser du corps de la jeune femme.
Il sait qu'il va devoir redoubler de prudence désormais.

Se présente alors à lui Miriam (Maïwen dans le film), la belle-mère de Barbara. Déboussolée par la disparition de cette dernière et par l'absence de son mari, militaire expédié en Afghanistan, elle a manifestement besoin de réconfort.
Cette femme va purement et simplement chambouler la vie de Marc.
Fini les aventures avec les petites étudiantes !
Pour la première fois de sa vie, il se ressent amoureux, à très vite ne plus pouvoir se passer de la belle femme mûre et ne plus savoir comment repousser les assauts insistants de la jeune Annie (Sara Forestier dans le film).
L'homme prudent qu'il a toujours été craint de se faire pincer, par la police et par ses supérieurs universitaires, notamment Richard Oslo (Denis Podalydès dans le film), le directeur du département de littérature, un homme qu'il ne supporte pas et qui se rapproche de plus en plus de Marianne.
Mais il se sent vivant, enfin.

Un bouleversement pour lui qui n'avait jamais eu de relation avec une femme de plus de 26 ans et qui n'avait jusqu'alors adoré qu'une seule personne dans sa vie : sa soeur...
Que d'incidences pour cet homme qui menait une vie bien tranquille jusqu'à présent !

Au fil de la lecture, on découvre peu à peu la relation on ne peut plus ambiguë qui le lie à Marianne... et cette histoire m'a mise un peu mal à l'aise.
De plus, je n'ai pas trop compris l'utilité de mettre un second mort "involontaire" sur les bras de ce pauvre Marc... Too much !
Ce roman se veut thriller psychologique (va-t-on retrouver le corps de Barbara ? Marc va-t-il se faire prendre ? Quel drame ont vécu le frère et la soeur dans leur enfance ? Comment va évoluer leur relation ?) mais le suspense est très léger. Sans grande surprise.
J'avoue qu'un des plus grands intérêts pour moi dans cette lecture a été de pouvoir me jouer le film des frères Larrieu en identifiant à plaisir les personnages aux acteurs. Un peu limité tout de même.

C'est le premier roman de Philippe Djian que je lis et je ne sais pas s'il est représentatif de l'univers et du style de l'auteur mais je n'ai guère été épatée. Dommage... Je n'ai certainement pas lu le meilleur.
Lien : http://linecesurinternet.blo..
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Philippe Djian fait partie de ces écrivains qui jouissent d'un crédit illimité de mansuétude – voire d'enthousiasme – auprès des critiques. Pourtant le punch de ses premiers romans s'est évaporé depuis bien longtemps et il ne lui reste plus qu'un savoir-faire intermittent dans la manière de trousser une histoire.
Voici celle de Marc, un quinquagénaire, professeur de littérature dans une fac (en Suisse ?) et chargé d'un atelier d'écriture. La description de la vie professionnelle de Marc est hautement fantaisiste. Dans un entretien de Djian avec un journaliste, j'ai lu qu'il détestait se renseigner sur un métier quand il avait à en évoquer un. « Faire des recherches, je ne peux pas. Pour parler d'un avocat, s'il faut aller en voir un pour lui demander comment ça se passe, je ne peux pas. […] Quand Philip Roth écrit sur une fabrique de gants, il s'est renseigné. Je ne suis pas assez sérieux pour procéder comme ça. » * Il a tort car comment croire à un personnage si, d'emblée, l'univers dans lequel il évolue sonne faux ? Passons. Ce Marc est un grand séducteur d'étudiantes, de préférence les siennes. Quand il découvre Barbara, sa dernière conquête, morte au petit matin, dans son lit, il se dit : je vais aller sans tarder la jeter dans un gouffre pour arriver à l'heure à mon cours. Normal. Vu qu'il est surveillé de près par le directeur de son département, Richard Olso. Quand la belle-mère de Barbara, Myriam, vient le trouver pour parler de sa belle-fille qu'elle connaît à peine, on n'aurait pas osé plus improbable situation. Résumons les objectifs de Marc : acheter des cigarettes pour sa soeur Marianne, écarter le soupirant de celle-ci, succomber à Myriam, repousser Annie Eggbaum, l'étudiante qui le harcèle et fumer plein plein de cigarettes, toutes meilleures les unes que les autres.
Comme son héros qui enfume tous les lieux où il pénètre, Djian nous enfume. On pourra mettre les invraisemblances de ce roman fait de bric et de broc sur le compte de son humour, de sa liberté, de son sens de la dérision, cela ne lui donnera pas davantage de fond. On pourra toujours s'exclamer, à la manière du professeur désespéré par la médiocrité de ses étudiants : «Qu'on nous rende Marguerite Duras, par pitié.» *

* Entretien avec Philippe Djian sur "Incidences", Journal Libération, 13/02/2010.
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ça fait des dizaines d'années que je n'avais pas lu Djian, et je vais certainement en passer d'autres dizaines en faisant la même chose, car ce bouquin ne m'a emmené nul part, alors que le pitch aurait pu donner un bouquin magnifique écrit par un autre auteur, ici on reste sans émotion à la lecture des rencontres du héros, de ses aventures criminelles ou amoureuse, c'est le même vide que la faille qu'il utilise. le rebondissement de la fin est d'un banal et vous laisse sur votre faim.
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Djian se répète, radote et ne crée plus. Voilà le triste constat quand on referme ce bouquin. Moins raté que son dernier opus (Vengeances), je sais j'ai du retard mais rétrospectivement la comparaison est intéressante, il n'en reste pas moins une succession de déjà-lu chez lui, en mieux, il y a déjà 20 ans ! Et il a beau ajouter du glauquissime de tous les côtés, ce ne sont que des artifices littéraires qui n'apportent absolument rien au livre si ce n'est une fuite en avant du plus mauvais goût car cela ne nourrit pas le bouquin, mais devraient enchanter "La" critique, celle qu'il abhorrait tant et qui maintenant l'encense. Philippe devrait savoir que ce n'est jamais bon signe, il l'écrit à longueur de bouquin et dans celui-la encore plus !
Fort heureusement de ce style daté jaillisse parfois quelques pépites de style et c'est pour cela qu'on l'aime. Il s'en vante assez de son style. S'il y a bien toujours le rythme ce qui rend la lecture plaisante, cela manque de puissance, de coffre, d'envergure. Mais où est l'auteur d'Echine, de Maudit Manège, de Zone Érogène, de Sotos ?
J'ai l'impression qu'il ne faut plus rien attendre de Djian et venant d'un de ses plus grands admirateurs et Dieu sait que cet enfoiré a été l'un des plus grands chocs littéraires de ma prime vie d'adulescent, cela fait mal. 2,5/5
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Marc, qui anime un atelier d'écriture à la fac, découvre un matin que Barbara, l'étudiante avec qui il vient de passer la nuit, est morte. Il se débarasse du corps dans un gouffre et poursuit sa vie de prof friand de jeunes élèves, et vivant avec sa soeur. Bientôt, la belle-mère de la disparue Barbara souhaite le rencontrer pour qu'il lui parle de la jeune ado. A son grand étonnement, il tombe amoureux de cette femme d'âge mûr, et s'engage dans cette relation quelque peu sordide...

Alors oui, ce personnage de Marc, antipathique mais également perdu, à côté de ses pompes, est intéressant et nous tient dans cette lecture. Ces déviances, ses états d'âmes, ses réactions ou non-réactions sont étonnants et nous emportent dans un romanesque inquiétant. Oui mais voilà, ça ne m'a pas suffit. J'ai trouvé ce livre insipide même si les rebondissements sont là, et que les ellipses de l'histoire nous font craindre le pire.

Déçue de n'avoir pas retrouvé l'originalité et le talent du Djian de 37,2°C le matin ou de Ca, c'est un baiser, mais heureuse que ce roman puisse se lire vite.
Lien : http://chezlorraine.blogspot..
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Habituellement j'aime bien les livres de cet auteur. Mais là, j'ai trouvé ça... bizarre. Allez savoir pourquoi, peut-être cette ambiance un peu particulière, ce personnage un peu imbu de lui-même, les non-dits qui imprègnent tout le roman, je ne sais pas trop. J'ai du mal à mettre des mots sur ce qui ne m'a pas plu. L'histoire n'est pourtant pas dénuée d'intérêt, mais j'ai trouvé qu'il y manque quelque chose sans parvenir à savoir précisément ce que c'est.
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Pas vraiment convaincue par ce style désarticulé, par cette histoire improbable et qui finit ennqueue de poisson
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