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Citations sur Les Frères Karamazov (393)

Un véritable réaliste, s'il est incrédule, trouve toujours en lui la force et la faculté de ne pas croire, même au miracle, et si ce dernier se présente comme un fait incontestable, il doutera de ses sens plutôt que d'admettre le fait.

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Quand je vais vers les gens, il me semble que je suis le plus vil de tous, et que tout le monde me prend pour un bouffon ; alors je me dis : « faisons le bouffon, je ne crains pas votre opinion, car vous êtes tous, jusqu’au dernier, plus vil que moi ! » Voilà pourquoi je suis bouffon, par honte, éminent père, par honte. Ce n’est que par timidité que fais le crâne. Car si j’étais sûr, en entrant, que tous m’accueillent comme un être sympathique et raisonnable, Dieu, que je serais bon !
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Et ce qui est étonnant, ce n'est pas que Dieu existe en réalité, mais que cette idée de la nécessité de Dieu soit venue à l'esprit d'un animal féroce et méchant comme l'homme, tant elle est sainte, touchante, sage, tant elle fait honneur à l'homme. Quant à moi, j'ai renoncé depuis longtemps à me demander si c'est Dieu qui a crée l'homme, ou l'homme qui a créé Dieu.
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Sachez qu'il n'y a rien de plus noble, de plus fort, de plus sain et de plus utile dans la vie qu'un bon souvenir, surtout quand il provient du jeune âge, de la maison paternelle.
On vous parle beaucoup de votre éducation ; or, un souvenir, conservé depuis l'enfance, est peut-être la meilleure des éducations : si l'on fait provision de tels souvenirs pour la vie, on est sauvé définitivement.
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Là encore, tu te faisais une trop haute idée des hommes, car ce sont des esclaves, bien qu'ils aient été créés rebelles.
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Je dois t’avouer une chose, commença Ivan, je n’ai jamais pu comprendre comment on peut aimer son prochain. C’est précisément, à mon idée, le prochain qu’on ne peut aimer, du moins ne peut-on l’aimer qu’à distance. J’ai lu quelque part, à propos d’un saint, « Jean le Miséricordieux », qu’un passant affamé et transi, vint un jour le supplier de le réchauffer, le saint se coucha sur lui, le prit dans ses bras et se mit à insuffler son haleine dans la bouche purulente du malheureux, infecté par une horrible maladie. Je suis persuadé qu’il fit cela avec effort, en se mentant à lui-même, dans un sentiment d’amour dicté par le devoir, et par pénitence. Il faut qu’un homme soit caché pour qu’on puisse l’aimer ; dès qu’il montre son visage, l’amour disparaît.
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C’est vous qui m’avez en effet appris et souvent expliqué cela : si Dieu n’existe pas, il n’y a pas de vertu et « tout est permis ».
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Et c'est ainsi que nos petits, j'entends les nôtres, pas les vôtres, les petits des miséreux, méprisés mais nobles, c'est ainsi que, dès l'âge de neuf ans, ils apprennent à connaître la vérité sur cette terre. Les riches comment pourraient-ils l'apprendre, eux ? De toute leur vie ils n'exploreront jamais une telle profondeur, tandis que mon Iliouchetchka, au moment même où, sur la place, il lui baisait les mains, a accédé à toute la vérité.
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Mais précisément parce que nous sommes une nature large, un Karamazov - c'est à cela que je voulais en venir - capable de contenir toutes les contradictions et de contempler les deux abîmes à la fois, l'abîme au-dessus de nous, l'abîme des idéals élevés, et l'abîme au dessous de nous, l'abîme de la déchéance la plus basse et la plus fétide (...) Deux abîmes, messieurs, deux abîmes au même moment, sans quoi nous sommes malheureux et insatisfaits, notre existence est incomplète. Nous sommes large, large comme notre mère la Russie, nous pouvons tout contenir et nous accommoder de tout !
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Mais il est aussi une autre douleur : elle se fraye un chemin par les larmes et dès lors jaillit en lamentations. Tel est surtout le cas des femmes. Mais elle n'est pas moins cruelle que la douleur silencieuse. Les lamentations n'apaisent qu'en rongeant et en déchirant encore davantage le cœur. Une telle douleur ne veut pas de consolations, elle se nourrit du sentiment d'être inextinguible. Les lamentations ne sont que le besoin d'irriter sans cesse la plaie.

p.59
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