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Pas facile de faire une critique sur ce livre , il ne m'a pas enchanté mais je n'ai pas eu envie non plus de l'abandonner. C'est un livre qui se laisse lire mais qui n'amène pas de grandes réflexions, de grands sentiments, ou encore des questionnements. Donc c'est un livre moyen.
Le narrateur Paul Osterman est un homme d'une quarantaine d'années oisif dominé par les femmes qui n'est pas antipathique mais qui n'est n'engendre pas non plus un grand attachement. Julia et Rebecca, ses deux maitresses n'attirent pas non plus la sympathie. Il y a malgré tout un peu d'humour et la plume de l'auteur est agréable à lire.
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Dans les couloirs d'une maternité, Paul Osterman passe la nuit, d'une part à se remémorer ses souvenirs sentimentaux des dernières années, d'autre part à hésiter sur la décision à prendre à un tournant de sa vie.
Mal à l'aise dans sa vie, se situant mal lui-même, assez vite dépressif, se laissant plus ou moins manipuler, plutôt passif, il n'en est pas moins très attachant.
Jean-Paul Dubois a décidément l'art de bien cerner ses personnages et de nous les faire aimer.
C'est bien écrit, ça se lit d'un trait.
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J'avoue, je ne sais pas trop quoi en penser et reste dubitative.
En effet, ce livre se lit facilement, mais je n'y vois aucun thème intéressant. Malgré cela, je voulais poursuivre ma lecture ....
Un être mal dans sa peau, avec un passe qui le suit, va connaître une vie sentimentale et sexuelle atypique mais rien de plus
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Un bon vieux Dubois, bien cynique, bien corrosif. Rien de tel pour se remettre en selle et oublier les quelques déceptions récentes.

Je suis tombé sur ce livre en regardant mes étagères. Je ne sais pas d'où il vient, ce qu'il fait là, mais à peine l'avais-je aperçu que j'ai eu une furieuse envie de le lire, avec l'espoir qu'il allait me distraire de mon travail trop prenant. Et j'ai bien fait ! C'est exactement le roman qu'il me fallait en ce moment.

Paul vit aux Etats-Unis, il est dépressif, inactif, il occupe son temps à regarder les écureuils et les phoques. le roman s'ouvre sur la salle d'attente d'une maternité, on ne sait pas si Paul est un futur père ou un accompagnateur, on ne sait pas qui est en train d'accoucher, mais cette attente lui permet de revenir sur ses années passées.

Nous voilà alors plongé dans sa vie intime. Il nous relate ses deux dernières relations sexuelles. On ne peut pas dire « amoureuses » même si le fleuriste le lui répète à chaque fois qu'il le voit. Paul est l'anti-héros par excellence. Il se fait complètement manipuler par Rebecca et par Julia, de manière très différente, mais le résultat est le même. Il ne dit rien, subit et on a juste envie de lui botter les fesses mais en même temps s'il était autre, il ne nous ferait pas sourire ou rire avec son humour noir.

J'ai eu tout de même un petit moment de flottement au milieu de sa relation avec Rebecca que je trouvais un peu extrême et peu crédible mais cela n'a pas duré. Je crois que j'avais besoin de cette causticité. Paul se fait vampiriser et le lecteur s'en réjouit.

Comme d'habitude, c'est très bien écrit, la prose est fine, contrairement aux situations qui ne le sont pas toujours, et la construction est convaincante.

Et puis, la fin est très réussie.

J'ai retrouvé ici le Jean-Paul Dubois que j'aime, élégant dans la dérision, dans l'incompréhension de la vie et dans la dépression.


Lien : https://krolfranca.wordpress..
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Paul est rentier.
« Au fil des réimpressions, les relevés de ma banque et la façon dont j'y étais traité m'ont convaincu que je pouvais prendre mes distances avec le monde des actifs pour me consacrer à d'autres occupations autrement gratifiantes telles que la névrose, la dépression, la dépréciation de moi-même et la migraine ophtalmique ».


Paul nous narre ses deux relations « amoureuses » :
- Julia de Quincey, qui veut un enfant, et cet enfant, Paul n'en veut pas,
- et Rebecca Crown, qui veut un jouet et ce jouet, c'est Paul.

« Julia de Quincey se prévalait de ne jamais ouvrir le moindre livre, à l'exception de la Bible que son père, un pasteur protestant partageant sa vie entre une maîtresse voyante et de l'alcool de prune, l'obligeait à lire chaque soir. Cela ne m'empêcha pas d'aimer avec passion cette aristocrate illettrée ».

« Julia de Quincey concevait la sexualité comme un dérivé de la gymnastique corrective ».

« Ce soir-là, nous dînions chez ses amis. C'étaient des gens généreux, sympathiques mais catholiques. Si j'émets cette dernière réserve c'est qu'ils proclamaient leur foi comme on affiche des ristournes ».

« Julia rentra vers minuit, prit une douche et se mit au lit après m'avoir embrassé comme une soeur aînée ».

« C'est ainsi que je m'enrôlai dans la carrière de père, en m'engageant à l'aube, aux portes d'un coma d'épuisement, avec autant de lucidité qu'un ivrogne qui promet de rester sobre ».


Pas besoin d'intrigue, chez Dubois.
Sa plume, élégante, indocile, et son humour, font l'essentiel.
Mais ils ne font pas tout, impossible de s'attacher à ce Paul, à qui il manque une voiture à cajoler, un chien à qui parler, un dentiste à agresser, une tondeuse à choyer, une foule de fans de rugby à impressionner, et… un chouïa de courage. Dommage.
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On retrouve dans ce roman l'humour noir et le cynisme assumé de Jean Paul Dubois. Si on aime ses autres livres ( le cas Sjneder, la succession....) on sera peut être un peu déçu par une absence d'intrigue.
Cependant, toujours une belle qualité d'écriture .
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Alors définitivement, Jean Paul Dubois n'est pas un rigolo ....du tout ....
C'est juste qq'un de raffiné qui a l'élégance du desespoir qui consiste à faire rire avec la douleur ....
Prends soin de moi, c'est bien tout le problème de Paul qui ne sait pas prendre soin de lui mais alors pas du tout .
Il ne sait pas se situer en tant que fils, que père, qu'amant et le problème ne se pose pas au niveau professionnel car il a les moyens de ne plus travailler. Dommage d'ailleurs car c'est peut être là qu'il pourrait apprendre qq chose de lui même.
Il navigue entre deux maitresses toutes deux vampirisantes et déglinguées et franchement ce n'est pas le livre le plus désopilant de Jean Paul Dubois et c'est tant mieux.
Ce qui est déstabilisant chez Jean Paul Dubois ou plutôt chez ses personnages c'est que parfois le personnage central a l'air complètement à côté de tout ....Il ne comprends rien aux autres et rien à lui même. Il analyse très froidement et très superficiellement les situations et ses émotions et il se révèle étranger au monde. Quel issue alors pour lui ? Je généralise un peu car j'ai lu plusieurs livre de cet auteur et ce n'est pas la première fois que je rencontre un personnage central qui a l'air " normal " mais qui en fait n'est qu'une façade. Jean Paul Dubois force le trait sur les personnages secondaires comme pour détourner notre attention du fait que le plus déglingué de tous c'est son personnage central. Ce n'est pas très gai mais peut importe car la question de l'identité est une question universelle et l'auteur arrive à la replacer ds un quotidien qui nous permet de nous identifier et de nous réapproprier cette question sans réponse.
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Paul Osterman se décrit comme un éditeur de 40 ans à la retraite, phobique du bord de mer, dont l'activité principale consiste à faire entrer et sortir de l'air de ses poumons. Il vit à San Francisco en étant nostalgique de la France, tire ses revenus d'une série de livres d'art contemporain et d'encyclopédies animalières édités au début des années 80.


Il est dans la salle d'attente d'une maternité aux prises avec ses ruminations existentielles, ses névroses, ses faiblesses, son apathie. L'auteur n'indique pas si Paul est le futur papa ou accompagnant, mais cette attente est un prétexte pour lui pour se remémorer les liaisons entretenues avec deux femmes. La première, Julia de Quincey, aux aptitudes intellectuelles modestes, possède des dispositions gymniques et une musculature qui transforment la sexualité en un sport de combat. C'est lorsqu'elle envisage d'avoir un enfant que la dégradation du couple s'amorce, car Paul a une idée précaire de l'existence, peine à établir une relation durable, ne s'imagine pas responsable d'un enfant alors qu'il ne parvient pas à se prendre en charge lui-même. Mais surtout, certains hommes ne sont pas destinés à devenir pères mais à rester des fils toute leur vie. La seconde, Rebecca Crown, est une belle bourgeoise qui s'ennuie dans sa villa de parvenue au luxe ostentatoire et vulgaire, et se distrait en pratiquant une sexualité adultère, arrogante, dominatrice et théâtrale tout en méprisant Paul du haut de son statut social élevé. Leur relation est chaotique, rare, au gré des caprices charnels de l'incandescente caractérielle.


Après avoir lu plusieurs romans de Jean-Paul Dubois, je crois être en mesure d'affirmer que son humour noir et grinçant n'est pas adapté aux noces et banquets, mais c'est justement ce qui fait son originalité, son attrait, et ce que j'aime dans ses romans doux-amers. Dans Prends soin de moi, il met en scène des personnages aux caractéristiques outrancières qui les rendent antipathiques, voire odieux, et pousse le cynisme dans ses retranchements. le style est toujours élégant, l'humour caustique, mais personnellement, j'ai éprouvé une déception lors de cette lecture. le scénario est laborieux, les situations irréalistes, et je ne suis pas parvenue à m'intéresser aux personnages, ni à ressentir la moindre sympathie ou tendresse pour aucun d'entre eux.
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Un excellent Dubois, si ce n'est, peut-être, un des tout meilleurs.
Comme souvent, le héros fuit ses responsabilités, et comme toujours, c'est aussi drolatique qu'extrêmement bien écrit.
Un réjouissant effet de balancier entre deux maîtresses joliment zinzins pimente l'ensemble : sexualité ultra-physique d'un côté, sexualité on ne peut plus cérébrale de l'autre.
Un régal qui nous fait dire que Jean-Paul Dubois prend surtout soin de nous.
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Paul, rentier, la quarantaine, français mais vivant à San Francisco, en attente dans les couloir d'une maternité, revoit sa vie amoureuse avec Julia et Rebecca nous racontant par là même ce qui l'a amené en ce lieu.
Une introspection masculine sur la crise de la quarantaine, le mal être de l'homme (ici attardé à mon avis) de passer d'enfant à adulte en assumant ses responsabilités.
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