Solaire, brillant, émouvant, cet hymne à la Mère, avec un M majuscule est une perle rare, respectueuse, qui emporte le lecteur dans les flots insoupçonnés d'une grandeur incommensurable.
le lecteur marche dans les pas d'
Anna Dubosc, ne veut rien perdre de cette beauté du don de soi que l'écrivain, fille de
Koumiko Muraoka offre à sa maman.
L'écriture fluide, aérienne, réaliste, pose l'ambiance de ce temps qui fuit, de cette mémoire qui se crispe en pans de grâce parentale.
La trame au jour le jour, déroule le tapis de l'irréversible retour en arrière.
Koumiko est attachante, courageuse, troublante et digne. Intellectuellement démunie par la maladie, sa vie devient un puzzle qui se déchire, morceaux après morceaux.
Anna Dubosc retient de toutes ses forces les éclats de lumière qui surviennent parfois. Note, retient, admire, pleure, rit, soulage et aime. Donnante et magnanime, elle devient le respir de sa maman. Sa famille liée à l'extrême dans cette grande difficulté et ce tumulte qui brusquent le quotidien est admirable.
Koumiko poétesse japonaise, grande dame dont
Chris Marker a fait un film « le Mystère
Koumiko » n'est plus. La séparation entre
Koumiko et l'artiste qu'elle était est terrible. le lecteur, fil invisible d'Ariane, lui tient la main. Ne la lâche jamais et devient aussi l'ombre D'
Anna Dubosc et de sa soeur jumelle Zoé.
« Cet horrible cauchemar se transforme en rêve merveilleux. Cette sensation fait partie de moi. le bonheur confine à l'effroi et l'effroi au bonheur. Il n'y a pas l'un sans l'autre. »
Le lecteur s'apaise lorsque
Koumiko trouve refuge à Noisy. Comme s'il pouvait d'un coup lâcher- prise lui aussi en sachant
Koumiko sereine dans cette doublure dont on ne peut rien changer irrévocablement.
Anna Dubosc devient une plume qui vole au vent , légère, soulagée, digne formidablement mature dans cette quintessence d'amour d'une fille pour sa mère.
C'est un témoignage de force et de courage, de loyauté aussi. le lecteur sait qu'il va offrir «
Koumiko » en multitude autour de lui. Les Editions « Rue des Promenades » nous prouvent une nouvelle fois leur haute capacité éditoriale en publiant cet écrin de sentiments vrais.
Anna Dubosc est un écrivain majeur. On ne quittera jamais
Koumiko des yeux. Merci pour ce grand livre !!!!!