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EAN : 9782812927379
Editions De Borée (13/01/2022)
3.56/5   8 notes
Résumé :
Nous sommes au début du règne de Louis XIV, à Fontanges, petit village sis au pied de la citadelle médiévale de Salers, dans le Cantal Au cours d'une chasse à courre donnée pour ses invités par le marquis de Fontanges, le cheval du jeune baron François de Vic, amoureux transi de Diane, la marquise, renverse et blesse mortellement le jeune Bertrand, fils d'un couple de paysans. Le garçon ne survit pas Les moissonneurs se révoltent et enlèvent le marquis et la marquis... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Été 1661, Fontanges petit fief du Marquis de Fontange se situe non loin de Salers situé dans le Cantal.
Une naissance a lieu au château, une autre chez de pauvres paysans. La petite de ces derniers décède très vite, la maman est requise pour servir de nourrice au petit Côme, premier né et héritier du marquis. En cette époque, une jeune femme de la noblesse ne nourrissait pas son bébé et le lait d'une jeune paysanne peut faire vivre une famille entière lorsqu'elle est dans la pauvreté.
Peu de temps après, suite à une chasse au chevreuil, un jeune paysan de huit ans, Bertrand trouve la mort suite à un choc violent avec un des cavaliers nobles qui chassaient. La colère gronde de plus en plus vis à vis de ces seigneurs qui foulent, détruisent les champs et à présent prennent une jeune vie. Nous sommes au début du règne de Louis XIV, la guerre de Trente ans a fait des ravages, des brigands rôdent, la Fronde a laissé ses traces et tout le monde souhaite la paix. Mais c'est sans compter avec le Marquis de Fontanges qui se montre très peu compréhensif avec ses gens. Son orgueil, sa cruauté et sa brutalité vont aller crescendo et provoquer une situation inextricable.
Où l'on voit la révolte des paysans se transformer en jacquerie quand le petit peuple se trouve fouler aux pieds, mépriser et dans la misère.
Les paysans sont démunis face aux chevaux-légers, aux dragons, soldats aguerris au maniement des armes, ce seront les dames de Fontanges qui auront leurs mots à dire.
Merci aux Éditions De Borée pour ce roman d'Albert Ducloz. Un roman du terroir, un roman historique, tout est là. La description des lieux, des problèmes de l'époque : les jacqueries : rébellion des paysans face à la misère et l'injustice. La fragilité des enfants vis à vis des aléas de la vie de l'époque ; de la naissance à l'âge adulte, nombreux sont ceux qui décèdent.
Une belle histoire, très romancée il est vrai. Je ne saurais dire la véracité des faits, je me suis laissée emporter par l'histoire de Catherine, Quentin, Étienne, Diane et Côme. Un bon moment de lecture à suivre leurs aventures.
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Au XVIIe siècle, les enfants naissent et meurent aussi vite. Surtout chez les pauvres. « A Fontanges, petit village niché au pied du pays de Salers », Catherine, la femme de Quentin, le bûcheron, met au monde son premier enfant, qu'elle perd quelques jours plus tard. La vie continue, les temps sont durs, il faut bien se nourrir. C'est pourquoi Catherine se fait engager comme nourrice au château, où Diane, la marquise de Fontanges, vient d'accoucher d'un petit Côme.
C'est l'été, le moment des moissons. Chez Aimé et Léoncie aussi, une naissance a eu lieu. Mais le travail n'attend pas. Toute la famille s'active donc au milieu des épis, laissant la fillette à l'ombre dans son couffin.
Soudain, en quelques bonds gracieux, un chevreuil traverse le terrain. Hélas, qui dit gibier dit chasseurs. Et en effet, quelques minutes plus tard, voilà le marquis et ses invités en train de traquer l'animal, sans souci de détruire les cultures, pire, de renverser le petit Bertrand.
L'enfant souffre d'une fracture ouverte. En dépit des soins de « la béate » (guérisseuse) il succombera à la gangrène dans d'atroces tourments.
C'en est trop. Fatigués de toutes les injustices dont les nobles les accablent, les paysans décident de se révolter.
Les romans historiques me plaisent beaucoup, surtout s'ils ont pour cadre le siècle de Louis XIV que je connais bien.
Ce livre me tente donc, d'autant que le titre me fait penser que j'y trouverai une histoire de femmes de la belle société, pourquoi pas à la Cour ? (ce sont des « Dames ») et que l'illustration me promet des chevaux.
Hélas, je me suis trompée sur toute la ligne.
Au début, je me suis laissé happer par la vie des villageois, la découverte du rôle des « béates » que je ne connaissais pas, la colère légitime de ces manants qui ne comptent pour rien aux yeux des aristocrates qui saccagent leur travail, blessent les enfants et n'ont pas un regard pour la petite victime. Mais très vite, des incohérences fâcheuses m'ont rebutée.
Par exemple, à la tête des protestataires, il y a Firmin. À ses côtés, son vieil ami Gaston qui tombe, blessé par une balle tirée du château. Firmin l'emporte sur ses épaules pour le mettre à l'abri. Ils sont quittes. Voilà soldée la dette contractée en 1648 à la bataille de Lens, où c'est Gaston qui a tiré son compagnon d'armes d'un mauvais pas.
Sauf que, plus tard, on nous présente Firmin, combattant dans l'armée royale, qui a participé à la guerre contre l'Espagne, de 1649 à 1659 et se trouve démobilisé lors de la signature du traité des Pyrénées. On n'a plus besoin de ces soldats qu'il faut payer pour rien et qu'on renvoie chez eux. Firmin et d'autres Auvergnats se mettent donc en route. Il n'est pas du tout déserteur, comme on l'a dit ensuite dans le récit, et il ne connaît aucun Gaston.
Pour survivre, les malheureux sont bien obligés de se livrer aux rapines. Et soudain, quelle aubaine, sur un chemin désert, en pleine campagne, ils tombent sur un chariot défendu par deux pauvres gardes qui ne font pas le poids face à leur troupe et fuient au triple galop. Dedans, la manne céleste : provisions, vin, armes, poudre... Tenant les rênes, un cocher qui n'en mène pas large et préfère se joindre à eux plutôt que perdre la vie.
Qui est-ce ? Eh bien Gaston, pardi ! Tiens ? Ce n'était donc pas une vieille connaissance de Firmin ?
Les exemples sont légion : Catherine tient une sorte de conseil de guerre avec ses amis et le curé qui les cache. Elle leur fait part de son plan pour se sauver sans mettre le saint homme en danger. Quelques pages plus loin, on nous assure qu'ils sont partis dans le plus grand secret et que même le prêtre ignore où ils sont (alors qu'il leur a donné une lettre de recommandation pour son homologue du village dans lequel ils se rendent).
En traversant une bourgade, un dragon envoyé par le marquis, reconnaît le petit Côme au milieu d'un groupe. Rien ne ressemble plus à un bébé qu'un autre bébé, surtout pour un soudard, du haut de son cheval, et qui n'a certainement pas pu approcher l'enfant des nobles.
Au passage, on remarquera que l'homme parcourt sa route à un train d'enfer, à un point tel que sa bête meurt sous lui à l'arrivée. Où donc est passée la haquenée (jument) de Diane de Fontanges, qu'il avait pour mission de ramener ?
Je ne vais pas allonger ma liste, mais tout cela a gâché une bonne partie de mon plaisir de lecture.
Et que dire des invraisemblances historiques ou autres ? Je doute qu'une grande dame oublie en quelques minutes à peine la terrible humiliation infligée par les manants à son mari et elle : « traverser la cité pieds nus et en chemise » pour demander publiquement pardon (je ne révèle rien, cela figure sur la quatrième de couverture) et passe le reste de ses jours en partageant son château avec celle-là même qui lui a fait subir cet affront.
Je vous passe les brûlures extrêmes qui disparaissent par miracle grâce à l'imposition des mains, les fumées délétères d'herbes empoisonnées qui ne touchent que les ennemis sans incommoder ceux qui ont lancé ces projectiles, et bien d'autres …
Donc, c'est triste, mais, pour une fois, je vais me montrer ingrate, car ce roman, je l'ai gagné lors d'une Masse critique. J'aurais bien voulu l'aimer et en chanter les louanges. Mais non, c'est impossible. L'écriture est banale et sans intérêt, l'orthographe aléatoire, des scènes de cruauté gratuite sont détaillées avec complaisance. Si je retiens le nom de l'auteur, c'est pour ne plus me fourvoyer dans une de ses productions.
Je remercie malgré tout Babelio et les éditions De Borée qui m'ont offert cet ouvrage.
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L'auteur imagine une jacquerie contre le marquis de Fontanges qui chasse sur ses terres avec fureur, détruisant les récoltes de ses manants, fouettant et tuant les malheureux qui se trouvent sur son chemin. le récit est mené à brides abattues. Les sabots des chevaux font des étincelles. Les serfs apeurés s'enfuient et se cachent. Puis se révoltent avec l'aide, un peu miraculeuse, des charbonniers de la forêt et de leurs dames blanches, " vêtues de probité candide et de lin blanc". Si l'on ose la référence hugolienne, c'est que l'auteur en est friand, qui cite à tour de bras Molière, Tartuffe, Corneille, le Cid, Charles Perrault, Rosny ainé et sa Guerre du feu, et "last but not least", Tissandier d'Escous (1813-1889) qui donne à cette épopée d'Ancien Régime une dimension inattendue de voyage dans le futur ! de cape et d'épée, mais aussi de fronde et de houe, cette "lutte des classes" manichéenne trouve un dénouement inopiné et hollywoodien que l'on souhaite au goût des lecteurs.
D'autres seront bien déçus de n'y avoir point retrouvé le pittoresque et le charme du si joli village de Fontanges et aussi l'histoire, autrement piquante, d'une des dernières maitresses du même roi, la vraie Duchesse de Fontanges, "belle comme un ange et sotte comme un panier" que l'on trouvera dans l'ouvrage de Patrick Daguenet : "Marie-Angélique de Fontanges : La dernière passion du Roi-Soleil".
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Malgré l'interdiction de fouler les moissons,promulguée par Henri IV, le marquis de Fontanges ,sa suite et le baron de Vic, chassent un chevreuil et blessent le jeune Bertrand.Celui ci décede en dépit des soins de Marie la béate .Aimé et Leoncie ses parents perdent egalement le bébé de la famille.Les paysans décident alors de forcer le marquis et la marquise de Fontanges à demander pardon,dans une posture humiliante,sans chaussures ni habits.Ceux ci n'auront de cesse de réclamer vengeance..Une jacquerie commence alors avec l'enlevement du bébé du couple Fontanges.
Le récit se déroule dans un petit village du Cantal,sous le regne de Louis XIV,sous l'ancien régime.Les nobles menent une vie de luxe ,de débauches avec droit de vie ou de mort sur les paysans.Ceux ci ont faim,et manquent de soin.L'auteur montre une solidarité de classe ,mais point de manicheisme,la marquise et le roi montreront qu'ils ont un coeur. c'est une histoire pouvant s'apparenter au romans de cape et d'épée d'autrefois.bien documentée :nous apprenons ce que sont une béate,une dame blanche ,les chaudronniers.Nous assistons à Fontainebleau au grand lever du roi .Les détails foisonnent que ce soit la position de l'éventail ou les les favorites du roi.C'était un agréable moment de lecture,sans aucun ennui Je conseille ce livre qui peut permettre par la suite une recherche de documentations sur les jacqueries
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Quel livre fascinant ! J'ai adoré, il m'a passionnée du début à la fin. Un roman historique que je qualifierais de cape et d'épée en ce début de règne de Louis XIV, un roman sans temps mort où le fer des épées et celui des chevaux résonnent dans les Cévennes, au coeur des cités et forêts de Fontanges et Salers. L'auteur nous décrit d'une part, la vie et l'oisiveté d'un couple de marquis qui invitent leurs nobles voisins baron et autres petits seigneurs à chasser à courre et où il est monnaie courante que ces derniers traversent les champs et saccagent les récoltes des pauvres villageois et renversent tout sur leur passage, sans remord aucun. Il nous plonge d'autre part dans la rude et misérable vie des paysans qui triment pour survivre et se nourrir. Deux mondes diamétralement opposés où la mort d'un enfant renversé par le cheval d'un baron va soulever une Jacquerie.

Une guerre entre nobles et paysans qui nous tenir en haleine. Nous allons rencontrer les différents corps de cavalerie, Chevau-légers, puis Dragons du Roi appelés en renfort contre tout un peuple qui se soulève.

Encore une belle leçon, j'y ai appris ce qu'était une jacquerie, révolte des paysans, une Béate, femme placée sous l'autorité du curé, qui portait assistance aux malades et enseignait le catéchisme, y ai rencontré l'existence des Dames Blanches, femmes des charbonniers vivants dans la forêt, des guérisseuses qui se transmettaient leurs secrets de mère en fille et vendaient leurs concoctions sur les marchés.

Nous allons suivre l'évolution de ces personnages où une marquise et une nourrice qui partagent l'amour d'un enfant vont finir par cohabiter au château de Fontanges. Pour se faire. la marquise va entreprendre à cheval, épée au fourreau, un long périple pour rencontrer le Roi Louis XIV en vu de lui demander son indulgence, c'est alors que par elle, nous allons approcher les Mousquetaires et assister, au château de Fontainebleau, au lever du Roi Soleil...

Bref un roman palpitant, sur fond de vengeance...

Merci Mr Albert Ducloz pour ce récit et merci aux Editions de Borée et à Virginie en particulier pour l'envoi en SP.
Lien : http://jose-lire-et-le-dire...
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Video de Albert Ducloz (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Albert Ducloz
Rencontre avec Albert Ducloz à l'occasion de la parution de son livre "Pascalou" (Éditions de Borée, janvier 2018).
A la suite d'un accident de voiture, Pascalou et sa jeune soeur se retrouvent orphelins et placés en foyer. Baudouin, l'oncle de Pascalou, devient son tuteur. Il en profite pour utiliser pour son propre compte la maison de son frère défunt. Lors d'une dispute entre Pascalou et son oncle, ce dernier bascule par la fenêtre et accuse son neveu de l'avoir poussé pour tenter de le tuer. C'est le début des ennuis judiciaires pour le jeune garçon. A sa majorité, l'horizon s'éclaire. Il est enfin libre, retrouve Charlotte, son amour de jeunesse, et ouvre une librairie, mais son oncle continue de remuer le passé : Pascalou arrivera-t-il à prouver que son oncle l'accuse à tort ?
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