: C'est la première fois que nous trouverons l'illustrateur
Max Ducos sur de la collaboration, pour notre part.
Nous commencerons à bien connaitre et identifier l'auteure
Clémentine Beauvais, sur des romans (
Les petites reines,
Âge tendre...) et des albums (les Fantômes de l'escalier...).
Tous des coups de coeur.
Le mélange devrait être très sensible.
Avec la référence à la statuaire au ciseau, "Boucle de pierre", nous resterons dans les marques chères à l'auteur-illustrateur
Max Ducos, l'Art sous toutes ses formes majeures.
Nous ne pourrons pas nous empêcher de penser à une référence aussi au conte de "Boucle d'or" le plus célèbre titre à boucle (nous n'en connaissons que peu d'autres, nous avons cherché un éventuel titre "Boucle-là" sur le net mais nous n'en avons pas trouvé).
Clémentine Beauvais aura le sens du Merveilleux avec son affaire de boucles.
Elle détournera efficacement notre émotion vers quelque chose de plus réjouissant que ce qui engagera la petite héroïne dans ses allers et venues par le parc : prendre des nouvelles de son oncle qui est malade.
La jeune fille, multipliant les visites, ne pourra s'empêcher de remarquer que les cheveux des statues poussent avec les saisons.
C'est dire aussi si la mauvaise santé de son oncle s'installe.
Pour nous, lecteurs, la dimension onirique énoncée sera forcément excitante.
C'est un peu aussi une "Madeleine" pour les sensibles à l'Art.
Nous avons probablement chacun observé des statues plantées sur le bord de nos chemins, n'osant pas admirer leurs courbes parfois, rabaissant notre regard au traitement de leurs pieds (il y en a cinq ici et là aussi), caressant du regard l'arrête de leur nez et nous trouvant par l'envie pousser à deux doigts de dessiner les boucles à notre portée avec le bout des doigts.
L'affaire du cheveu sera drôle, offrant par moment des situations capillaires très comiques avec les statues.
Le rapport régulier et plein de fantaisie de la nièce semblera peu à peu redonner des couleurs à l'oncle dont le corps retrouvera de la vigueur au fil des histoires à rire debout.
Et l'auteure arrivera extrêmement astucieusement à relier le cas de l'oncle et la situation des statues en berne.
Il fallait y penser.
Est-ce de l'art-thérapie ou simplement le plaisir d'être agréablement visiter qui fera son effet ?
C'est poétique.
Un bout de poésie trempé dans la vraie vie.
Un album inspirant qui laissera plus que de l'optimisme, il invitera dorénavant à prendre le temps d'observer les oeuvres qui nous entoure.