AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Conquistador - BD (Dufaux) tome 4 sur 5
EAN : 9782723497183
56 pages
Glénat (25/03/2015)
3.56/5   35 notes
Résumé :
Hernando Del Royo est à présent le chef de la tribu des Hiburas. Tous le reconnaissent sous le nom de l'Oqtal : le dieu des racines. Fort de sa nouvelle position, il mène une armée rassemblant les autres tribus hostiles à Moctezuma... De son côté, l'empereur aztèque espère restaurer son autorité auprès des grands prêtres. Il doit pour ce faire à tout prix mettre la main sur la croix de Txlaka, ce dont il charge la belle Catalina Guerero. Mais il ignore que celle-ci ... >Voir plus
Que lire après Conquistador, tome 4Voir plus
Critiques, Analyses et Avis (10) Voir plus Ajouter une critique
3,56

sur 35 notes
5
1 avis
4
5 avis
3
3 avis
2
1 avis
1
0 avis
Et dans chaque tache du pelage des jaguars se dessinait une légende nouvelle.
-
Ce tome est le quatrième d'une tétralogie formant une histoire complète ; il fait suite à Conquistador, tome 3 (2013). Sa première édition date de 2015. Il a été réalisé par Jean Dufaux pour le scénario, Philippe Xavier pour les dessins et Jean-Jacques Chagnaud pour les couleurs. Il s'agit de la même équipe de créateurs qui a réalisé la série en huit tomes : Croisade parus de 2007 et 2014. Il comprend cinquante-deux pages de bande dessinée.

En 1520 dans le bassin de la Huerde. Les guerriers de l'empereur Moctezuma progressent en silence dans la jungle. À leur tête se trouve Barbo Bezan, accompagné de son fidèle Zampero. L'homme de Dieu est prêt pour les carnages. Les carnages, c'est sa messe quotidienne. Cette fois-ci, il est aidé par l'ancien guerrier Hibura, banni par sa tribu, traître à son clan. Mais Mezago est inquiet, comme désorienté alors qu'il pénètre dans le village par un pont de bois sur pilotis. le village semble désert, rien ne bouge, rien ne s'entend. Où donc sont-ils partis, ceux qu'il appelait autrefois ses frères ? Ont-ils pris la fuite, ont-ils été prévenus de la venue de Barbo Bezan ? Celui-ci a rejoint Mezago et c'est toute la troupe, à présent, qui s'enfonce dans le village. le regard des guerriers fouille le sol à la recherche d'indices. Jusqu'à ce que Mezago repère un Tichum au pied d'un arbre. Alors la mémoire lui revient… Trop tard cependant !

Les membres de la tribu Hibura perchés dans les arbres jettent des calebasses à la tête des guerriers. Puis les autres hommes armés de la tribu sortent de la jungle et passent à l'attaque, poussant leur cri de guerre, avec Hernando del Royo à leur tête. Ce fut donc le carnage, mais pas comme l'avait prévu Barbo Bezan. Ils n'avaient aucune chance devant celui portait le signe de l'Oqtal. Même si tous pouvaient parfois se laisser surprendre, del Royo étant attaqué par un petit singe. Il a vite fait de le retirer de ses épaules et de le jeter au loin. le singe s'en va regagnant l'abri de la jungle, et s'arrêtant dans les sous-bois : un jaguar sort des fourrés pour l'attaquer toutes griffes dehors. Dans le village, le combat se termine déjà. Il ne reste que Tzilli, une jeune femme Hibura, affrontant le grand guerrier Mezago. Un combat inégal au départ… Sauterelle, le mari de Tzilli, veut s'avancer pour s'interposer, mais Hernando del Royo le retient par le bras. Il commente : il se fatigue, elle est trop rapide, trop vive pour Mezago. En effet, elle parvient à lui asséner un coup fatal. del Royo lui dit que l'ancienne captive s'est transformée en une redoutable guerrière. Tzilli rétorque qu'il suffit de rendre la liberté à une femme, et elle montrera ce qu'elle vaut. Et puis elle a une revanche à prendre sur les tyrans qui oppriment son peuple. le prêtre espagnol Barbo Bezan est amené devant del Royo et forcé à s'agenouiller. Il leur dit qu'ils n'ont aucune chance de gagner car Diego Velázquez de Cuéllar se tient aux côtés de Moctezuma, et il veut unir deux mondes dans une même vérité.

Dernier album de la série, le lecteur sait que l'intrigue doit reprendre le chemin qui mène à la grande Histoire officielle. En fonction de sa familiarité avec cette époque et ces personnages historiques, il sait déjà ce qu'il va advenir de Cortès, de Moctezuma et des Aztèques. Si c'est le cas, il va de surprise en surprise, en tout cas il ne retrouve pas exactement ce à quoi il s'attendait : le trésor s'est volatilisé de Tenochtitlan, l'empereur semble mourir sur le champ. Cuauhtemoc (ou Cuauthémoc) fait son apparition, et la Noche Triste a bien lieu le 30 juin 1520. Cortés en réchappe, quant à Moctezuma… L'intrigue prend donc des libertés rendues possibles par la licence artistique. La motivation du scénariste n'est pas de faire oeuvre de reconstitution historique, plutôt de raconter une histoire autour d'un thème principal, en gros le choc des cultures, en mettant à profit les circonstances historiques, mais sans se tenir obligé de respecter la véracité historique, comme il l'avait déjà fait dans la série Croisade, comme il avait commencé à le faire dans la série [[ASIN:2505016518 Double Masque]] (2004-2013) avec Martin Jamar, avant de se raviser. Suivant sa sensibilité sur un tel parti pris, le lecteur appréciera plus ou moins.

Dans le même temps, le scénariste mène à bien chaque fil narratif attaché à un personnage en particulier : le devenir de Cortés et de Moctezuma, les deux personnages historiques majeurs, celui de Diego Velázquez de Cuéllar, de la Malinche, celui des personnages fictifs comme la capitaine Catalina Guerero, Sauterelle et son épouse Tzilli, le prêtre Barbo Bezan et son compagnon Zampero, Mezago le banni, et bien sûr le personnage principal Hernando del Royo avec ses capacités extraordinaires. Ce dernier fait allusion au destin de Fernando Cortés de Monroy Pizarro Altamirano : l'Histoire retiendra son nom. Ils se croisent et se rencontrent dans Tenochtitlan et dans la jungle, se combattent ou s'allient, se trahissent parfois. le trésor des Aztèques attise à nouveau la convoitise des Espagnols. Les alliances avec Cortés constituent des enjeux forts, à la fois dans le camp même des Espagnols qui sont divisés, et dans le camp de Moctezuma qui doit faire face à des tribus qui contestent son autorité. Dans cette configuration d'invasion par les Espagnols et de règne contesté, les destins individuels sont à la merci d'un changement d'allégeance, d'un assassinat pour intérêt politique ou stratégique, d'une exécution sommaire, d'un coup du sort pendant une bataille, etc.

En termes d'affrontement, le dessinateur met en scène deux batailles mémorables. La première se déroule en quatre pages et se termine par un combat singulier en une page. le lecteur retrouve la formidable complémentarité entre les éléments détourés par un trait encré, dessinés de manière traditionnelle, et la mise en couleurs qui accomplit plus que sa mission classique. En plus de donner une impression proche de la réalité de la couleur de chaque élément, de participer à la distinction de chaque élément détouré en leur donnant des teintes différentes, de rendre compte de la luminosité et de la qualité de la lumière, d'ajouter des textures végétales ou de matériau, de rehausser les reliefs par des variations de nuance, elle s'approche par endroit d'une mise en couleur directe : par des teintes appliquées à des formes vagues en arrière-plan agissant comme un rappel des décors dessinés dans les cases précédentes en en reproduisant l'impression qu'ils donnent, et par endroit en ajoutant des formes comme les plis de la toile d'une tente, les pourtours des pierres d'un mur, la forme des nuages, la sensation de l'orage, le rayonnement du soleil au travers d'un voile de brume matinale, etc.

Dans ce premier combat, l'artiste montre la progression précautionneuse des soldats de l'empereur arrivant aux abords du village Hibura, dans des cases de la largeur de la page, incitant le lecteur à rester sur ses gardes, et à jeter lui aussi un coup d'oeil de gauche à droite. le combat est rapide et brutal, primaire. La seconde bataille correspond à la fuite des Espagnols pour sortir de Tenochtitlan, qui se transforme rapidement en un sauve-qui-peut généralisé. Cela donne lieu à une séquence de sept pages avec une construction spécifique. Pour commencer, c'est le retour des liserés noirs autour des cases, au lieu des gouttières blanches traditionnelles. Ensuite, la disposition des six premières planches est conçue à l'échelle de trois doubles pages. le tout baigne dans une lumière grisâtre du fait de l'orage. Une représentation immersive de la confusion, du bruit et de la fureur d'un combat mêlé à une fuite, se déplaçant. Tout du long de ce dernier tome, le lecteur se délecte de la qualité élégante de la narration visuelle : le petit singe qui se retrouve face à un jaguar, le duel entre Mezago véritable montagne de muscle et Tzilli vive et longiligne, la vue générale sur Tenochtitlan à la tombée de la nuit, une ville sinistre et hostile, la montée de l'escalier interminable d'une pyramide à degré, l'entrée des soldats pas rassurés de l'armée de Cortés dans Tenochtitlan, les parures des tenues de la famille de l'empereur avec ce magnifique bleu turquoise, Cuauhtemoc brandissant une tête tranchée dans sa main gauche, la jungle, ses chutes d'eau, sa végétation luxuriante, etc.

Le lecteur parvient à la dernière page et contemple le nouveau statut de Hernando del Royo. Il est l'Espagnol qui est allé le plus loin dans l'intégration sur cette terre étrangère. Il se souvient de la série Croisade qui amenait Gauthier de Flandres à reconsidérer ses valeurs en faisant preuve d'ouverture d'esprit vis-à-vis de celles du pays étranger dans lequel il se trouve. del Royo a fait de même poussé par les circonstances. Il a subi une épreuve initiatique dont il ne mesurait pas la portée, en mangeant des racines de l'Oqtal, en ingurgitant la chair d'un dieu local : il a croqué dans la pomme, il a mangé du fruit défendu et la connaissance lui est venue. La métaphore fonctionne bien dans le déroulement de ce récit puisqu'il acquiert une forme de pouvoir qui découle directement du fait d'être habité par une entité spirituelle de cette terre, autrement dit par la connaissance du territoire qu'il découvre. Il a accepté de se laisser imprégner par cet environnement, d'être transformé par l'expérience du lieu, à l'opposé de Cortés qui continue d'agir mû par les principes de sa culture espagnole qu'il ne remet aucunement en cause, indépendamment de ce qu'il voit et vit sur cette terre étrangère, au contact d'êtres humains avec une culture différente, en côtoyant une autre civilisation. le lecteur se souvient alors du début de la série, quand Hernando del Royo se trouve sur une embarcation emmenée par le courant d'un fleuve, puis basculant avec une chute d'eau. Une autre métaphore d'un individu acceptant de se laisser porter par une autre culture, et basculant dans cette culture pour se retrouver en harmonie avec l'environnement dans lequel elle s'est développée.

Il est possible de se crisper devant les libertés prises par les auteurs avec la réalité historique, et de considérer cette histoire comme une série d'aventure, entre série B et série Z, mais avec de belles planches. Il est également possible de la considérer comme de l'Histoire-fiction, le contexte des conquistadors servant de décor à une aventure d'un envahisseur qui devient un habitant, portée par des planches aussi efficaces qu'élégantes. Une étrange métaphore sur l'acculturation.
Commenter  J’apprécie          270
Dans ce tome 4 qui clôture le 2e diptyque, après avoir misé sur l'action et le fantastique Jean Dufaux veut revenir au récit historique : tandis qu'Hernando rallie les tribus amérindiennes (à la cause de son supérieur hiérarchique Hernán Cortés ou à sa propre cause ?), Catalina mène les hommes du Conquistadores au coeur de Tenochtitlan où ils prennent en otage l'Empereur Moctezuma. La Malinche jubile, mais le dénommé Cuauhtémoc prend les choses en main en organisant la résistance à l'envahisseur (non sans grimper quelques échelons en passant en éliminant peu ou prou la famille impériale). le fameux trésor aztèque est réduit au statut de MacGuffin : Montezuma le veut pour sauvegarder son trône, Cuauhtémoc pour prendre le trône, Cortès pour garder la main sur ses troupes et réussir son coup de force contre Charles Quint, del Royo pour abattre les uns et les autres, et Catalina pour sauver sa peau… Une formule classique voire éternelle, et cela aurait été très bien si Jean Dufaux avait choisi d'aller dans cette voie, ce qui n'est pas le cas car il fait interagir tous les nouveaux personnages qu'il a introduit dans le tome 3 du coup comme d'habitude il s'éparpille pour pas grand-chose...
C'est un peu frustrant tant pour le talentueux dessinateur que pour nous autres lecteurs que la Noche Triste soit traitée en 7 pages seulement sur le ton de la chronique… Je crains même qu'il faille vraiment connaître par avance les événements racontés pour pleinement en profiter : l'opposition entre Cortès et Charles Quint, la chute de Montezuma, la rébellion des Tlaxcalas, la résistance de Cuauhtémoc… Et Jean Dufaux tient encore une fois à nous refaire le coup de l'ersatz de Kurtz d'"Au Coeur des Ténèbres" de Joseph Conrad repris par Francis Ford Coppola dans "Apocalypse Now" (il y en avait déjà une flopée dans "Croisade") et le fantastique revient d'un coup à l afin avec Hernando qui contrôle les végétaux et qui parle aux animaux ? Plus de nouvelle de la série depuis, mais vu que le Syndrome Jean Dufaux empire de tome en tome c'est peut-être mieux ainsi...
Lien : http://www.portesdumultivers..
Commenter  J’apprécie          350
Suite de cette série BD sur la conquête de l'empire aztèque par Herman Cortès. Cortès avance toujours vers Tenochtitlan. Sans grande chance de faire tomber l'empire aztèque...
Mais Hernando del Royo est désormais devenu l'Oqtal, le dieu des racines, chef puissant et respecté de la tribu des Hiburas. Il rassemble autour de lui et des siens les tribus opposées à Moctezuma.
Tout est prêt pour que la fourberie du rusé Cortés l'emporte associé à la révolte des tribus non aztèques.

Cette deuxième partie du deuxième diptyque est plus réussie. Cortès entre avec ses troupes à Tenochtitlan, mais rien n'aurait été possible sans la désunion des amérindiens. L'histoire des conquêtes espagnoles se croise avec celle de Hernando, véritable héro de cet album.
Commenter  J’apprécie          170
Ceci vaut pour l'ensemble des 4 volumes (j'ignore si d'autres sont prévus).
De Dufaux, je ne connaissais que l'excellent Murena (même si certains tomes parmi les derniers baissaient un peu, je trouve). J'adorais le réalisme de l'intrigue comme celui des dessins de Delaby, la profondeur des personnages comme le fait que l'histoire semblait racontée sans y chercher de morale.
Pour tout cela, Conquistador se situe pour moi largement un cran en dessous. On sort vite de l'aspect réaliste historique (or, même la présence de dieux ou de magie n'aurait pas empêché d'y coller un peu plus, surtout lorsqu'on utilise de "vrais" personnages) pour donner la part belle à l'action et au spectaculaire (sanglant de préférence).
L'intrigue est attendue, plutôt maigre si on y réfléchit bien. Et puis, on repère les antagonistes à des lieues à la ronde avec leurs têtes de méchants bien méchants alors que les personnages principaux, bien qu'ils ne manquent pas de défauts (un bon point pour cet aspect) semblent tout droit sortis d'un film hollywoodien.
En somme, la bd est loin d'être mauvaise, mais de l'auteur j'attendais mieux (trop, peut-être?). Une petite déception, donc.
Commenter  J’apprécie          110
Quatrième album de la série "Conquistador" de Jean Dufaux magnifiquement dessinée par Philippe Xavier.
Hernando del Royo est maintenant le chef de la tribu rebelle aux Aztèques des Hiburas, secondé par La Sauterelle et son épouse Tzilli. Les indigènes le suivent aveuglément car ils le voient comme le terrible dieu des racines, l'Oqtal.
Pendant ce temps, Cortes et son armée, suivi de sa maîtresse Malintzin, et rejoint par Catalina, réussit à pénêtrer dans Tenochtitlan et à s'emparer de Moctezuma. Il veut que ce dernier lui révèle l'emplacement du trésor des Aztèques. Or, le peuple gronde contre la présence des Espagnols qui ne sont plus considérés comme des dieux, et c'est le terrible Cuauhtemoc, le nouvel empereur, qui prend la tête de la révolte...

Bon point pour la série qui suit presque la trame des événements historiques (le soulèvement aztèque s'est déroulé en l'absence de Cortes ; lors de la Noche Triste les Espagnols s'enfuirent avec une partie du trésor ce qui les retarda).
Dommage que dans ce tome la Noche Triste (la fuite des Espagnols hors de Tenochtitlan lors d'une nuit de tempête) ne soit traitée que sur 7 pages, moi qui m'attendais à ce qu'elle constitue l'essentiel de l'album ! de plus, elle est représentée avec des cases colorisées dans des tons sombres et il est difficile de comprendre et de suivre ce qu'elles représentent.
Les dernières pages sont un peu étranges et j'espère qu'elles sont une introduction à un troisième cycle que je vais attendre avec impatience.

Avertissement pour les parents, grands-parents désirant offrir cette série, elle est assez sanglante et érotique (femmes et hommes nus et de face).
Commenter  J’apprécie          50


critiques presse (2)
ActuaBD
31 mars 2015
Jean Dufaux est à l’aise dans cette histoire mêlant mystique et fantastique, où son intrigue s’insinue par reptation, comme un serpent dans la jungle.
Lire la critique sur le site : ActuaBD
Sceneario
17 février 2015
A nouveau, le dessinateur de Croisade nous laisse sans voix sur les pages de ce tome. Philippe Xavier se réapproprie ce monde aztèque et cette jungle sud-américaine. Il nous offre de très belles pages dans ce volet. Certains moments sont des sommets grandioses, surtout dans certaines scènes de batailles épiques ! Du grand art ! Et tout cela est servi par des couleurs exceptionnelles.
Lire la critique sur le site : Sceneario
Citations et extraits (20) Voir plus Ajouter une citation
Mon retour à Tenochtitlan n’aura rien de sublime. Je vais devoir recourir à la ruse si je ne veux pas me laisser engloutir à jamais dans cette cité barbare où le sang ruisselle le long des marches qui mènent au pouvoir. J’ai demandé une entrevue à l’empereur afin de lui démontrer que je reste son seul interlocuteur valable. Ma victoire sur l’armée de Narvaez en est le signe. […] Le fait que l’Espagne divise ses forces alors que nous affrontons un adversaire de taille est une erreur capitale, et qui m’affaiblit considérablement. Entrer de force dans Tenochtitlan serait une erreur. Je dois montrer profil bas. Tout compte fait, votre retour m’arrange. Il se peut que j’aie besoin de vois. […] J’ai envoyé un émissaire auprès de l’empereur. Je me propose de le rencontrer au sein même de sa cité. Je ne serai accompagné que d’une douzaine d’hommes. Nous déposerons les insignes de notre puissance au pied du palais, montrant ainsi notre volonté de parvenir à un accord par les voies de la diplomatie, plutôt que par celles des armes. La partie sera serrée. Il est possible que nous nous jetions dans la gueule du loup. Mais je compte sur la prudence de Moctezuma et de ses proches qui nous prenaient, il y a peu encore, pour des envoyés divins. Je devrai surtout gagner du temps, car de ton côté, accompagnée de quelques hommes que je choisirai, tu reprendras le chemin secret qui mène au cœur du palais impérial. Ce chemin qui traverse la caste salle où Moctezuma a entreposé des richesses. Pendant que tu progresseras dans les entrailles du palais, je tenterai de m’expliquer devant l’empereur. Ce ne sera pas facile. Il me faudra mentir, travestir la vérité, bref m’abîmer dans toutes les joutes politiques qui m’ont toujours paru fastidieuses. De plus, nous serons probablement désarmés.
Commenter  J’apprécie          50
Le bassin de la Huerde. Les guerriers de l’empereur Moctezuma progressent en silence. À leur tête se trouve Barbo Bezan, accompagné de son fidèle Zampero. L’homme de Dieu est prêt pour les carnages. Les carnages, c’est sa messe quotidienne. Cette fois-ci, il est aidé par l’ancien guerrier Hibura, banni par sa tribu, traître à son clan. Mais Mezago est inquiet, comme désorienté. Le village semble désert, rien ne bouge, rien ne s’entend. Où donc sont-ils partis, ceux qu’il appelait autrefois ses frères ? Ont-ils pris la fuite, ont-ils été prévenus de la venue de Barbo Bezan ? Celui-ci a rejoint Mezago et c’est toute la troupe, à présent, qui s’enfonce dans le village. Le regard des guerriers fouille le sol à la recherche d’indices. Jusqu’à ce que Mezago repère un Tichum au pied d’un arbre. Alors la mémoire lui revient… Trop tard cependant !
Commenter  J’apprécie          80
- Tout pouvoir est condamné à s’étendre. Sinon, il périt. C’est pourquoi il ne s’embarrasse guère de scrupules. On apprend ça très tôt dans mon pays. Comme on apprend à coucher avec ceux qui le détiennent pour survivre.
Commenter  J’apprécie          190
- Notre ancienne captive s’est transformée en une redoutable guerrière à ce que je vois…
- Rends la liberté à une femme, elle te montrera ce qu’elle vaut.
Commenter  J’apprécie          200
Et la jungle vint à lui… Lui qui avait sucé la sève de l’Oqtal. Lui qui s’était emparé de l’esprit quoi bouge. Lui qui avait survécu. Et dans chaque tache du pelage des jaguars se dessinait une légende nouvelle… La légende du Dieu Txlaka qui s’appelait jadis Hernando del Royo.
Commenter  J’apprécie          80

Lire un extrait
Videos de Jean Dufaux (66) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Jean Dufaux
Murena est une série de bande dessinée historique belge écrite par Jean Dufaux et dessinée par Philippe Delaby puis Theo. La narration décrit le règne de l'empereur Néron dans la Rome antique de 54 à 68 et, en parallèle, l'évolution du héros éponyme, Lucius Murena. La série est éditée par Dargaud depuis 1997. L'histoire se déroule dans la Rome antique, au Ier siècle, sous le règne des empereurs Claude puis Néron. Claude exprime des remords d'avoir négligé son fils biologique Britannicus au profit de son fils adoptif, Néron. de plus, il regrette d'avoir épousé Agrippine et il envisage de la répudier, car il souhaite se marier avec son amante Lollia Paulina. Devant cette double menace, l'impératrice intrigue pour assassiner sa rivale, avec l'accord passif de Néron. Or, Néron est ami avec Lucius Murena, fils de Lollia Paulina et héros éponyme de la série. Agrippine, par ailleurs, sollicite Locuste pour empoisonner Claude et installer Néron sur le trône. le récit met en parallèle l'évolution de Néron et celle de Lucius Murena, qui basculent progressivement dans la folie.
À la suite de l'assassinat de Claude, Néron monte sur le trône. Britannicus meurt à son tour dans des circonstances troubles et la rumeur attribue ce nouveau décès à Néron ; ce dernier devient la proie d'une folie, réelle ou supposée, qui le consume. À travers ces épisodes, nous voyons comment Néron sombre dans la cruauté, par un concours de circonstances, un jeu de manipulation et de vengeance…

HistoryBD est une chaîne consacrée à l'univers de la BD, des bandes dessinées classiques aux comics en passant par le manga, les dessins, planches originales, dédicaces, sérigraphie, tirages de tête et de luxe avec des éclairages sur les dernières nouveautés sorties.. A travers nos vidéos, vous retrouverez également des objets de collections comme des figurines et même vos jouets et heros d'enfance, comme Goldorak, Capitaine Flam, Albator, ou encore Candy, ainsi que diverses figurines de collections de chez Cartoon Kingdom, Sideshow, tsume, jnd, prime1 studio. Vous retrouverez également tous vos auteurs et dessinateurs favoris comme Hergé, Bloz, Uderzo, Franquin, Jéremy, Achdé, Cauvin, Goscinny, Carl Barks, Marini, Duchâteau, Van Hamme, Tibet et bien d'autres … et vos personnages: astérix , obélix, lucky luke, jolly jumper, tintin, milou, capitaine haddock, spirou et fantasio, marsupliami, thorgal, lanfeust avec la très jolie et sexy cixi, blake et mortimer, alix, gaston lagaffe, caporal blutch, le capitaine chesterfield dans les tuniques bleues, les schtroumfs, iznogoud, batman, largo winch, spider man, hulk , thor, iron man, wonder woman, Superman, Mickey, Donald, picsou, popeye, agent 212, Achille Talon, Blueberry, Durango, Blek le Roc, boule et bill, cedric, clifton, cubitus, robin dubois, ducobvu, ric hochet, gil jourden, litteul kevin, l'attaque des titans, pif, tetram, titeuf etc… Nous présentation aussi des affiches de film avec des grands acteurs comme Stallone , clint eastwood, arnold schwarzenegger.... On parlera aussi des prix de ventes, des enchères, et surtout des côtations et valeurs que peuvent avoir vos bandes dessinées ou objets de collections. --------------------------------------------------------------------------------------------------- Rejoignez cette chaîne pour bénéficier d'avantages exclusifs : https://www.youtube.com/channel/UCJFsqZrkiTLXpJac-jMMxFA/join **************************************************************************** La Page : https://www.facebook.com/Historybd-110788777713396 ---------------------------------------------------------------------------------------------------------------- le groupe facebook le monde de la BANDE DESSINEES / https://www.facebook.com/groups/5020332754661322 ------------------------------------------------------------------------------------------------ Instagram : https://instagram.com/historybd1?utm_medium=copy_link ---------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Contact : historybd29@gmail.com ____________________________________________________________________ lien vers TIK TOK https://www.tiktok.com/@historybd1?lang=fr
Historybd achat /vente /échange de bandes dessinées, comics et figurines https://www.facebook.com/groups/550312513208044 --------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Lien vers le chaine YouTube du parrain de History BD, le monde d'Hillmick si v
+ Lire la suite
autres livres classés : aztèquesVoir plus
Les plus populaires : Bande dessinée Voir plus


Lecteurs (73) Voir plus



Quiz Voir plus

Murena, Premier Cycle : Le Cycle de la Mère

Les auteurs, Jean Dufaux et Philippe Delaby, sont...

Belges
Français
Suisses
Italiens

12 questions
25 lecteurs ont répondu
Thème : Murena - Cycle 1 : Le Cycle de la Mère de Jean DufauxCréer un quiz sur ce livre

{* *}