Jamais, tome 2 : Le jour J

J'avais beaucoup aimé le premier volume de "Jamais", qui nous narrait l'histoire un peu triste de Madeleine, veuve dont la maison en bord de falaise menaçait de s'écrouler. Nous la retrouvons ici avec plaisir, mais toujours bien embêtée avec cette maison qui amène touristes et activistes dans le petit village de bord de mer où elle habite, ce qui est loin de plaire à tous. Aussi, lorsqu'une partie de la falaise s'écroule, faisant deux disparus, la menace d'être expulsée revient de nouveau...
J'ai moins accroché que sur le tome précédent : j'ai trouvé l'histoire un peu resucée, moins touchante, avec quelques longueurs. Par contre j'ai bien aimé le traitement des relents nationalistes de certains personnages, ça remet les choses à leur place. Et le lien avec la seconde guerre mondiale est incroyable !
Bref, à découvrir quand même !

Je me suis demandé si ce deuxième tome était nécessaire alors que le premier tome se suffisait à lui-même et était plutôt abouti.
J'ai envie de dire pas forcément, mais il fonctionne tout de même.
L'intrigue est prenante et on développe une empathie pour les personnages jusqu'à un dénouement prévisible mais qui n'appelle pas plus de surprise.

Où l'on retrouve Madeleine, 91 ans, toujours accrochée à sa maison accrochée à la falaise qui menace, elle de se décrocher ! On retrouve la situation de la fin du 1er tome.
Ca se lit très vite, c'est plutôt divertissant, mais ça reste quand même plutôt superficiel et caricatural.

Cher Bruno,

Un second tome des aventures de Madeleine, accrochée à sa maison au bord de la falaise, que j'ai lu sans rien connaître du premier tome...Et cela n'a eu aucune incidence sur le plaisir que j'ai pris à suivre les événements énoncés dans ce second volet. Je crois qu'effectivement on peut rencontrer Madeleine à n'importe quel moment de sa vie, elle saura toujours nous attirer et nous passionner car ce personnage fort et aux convictions profondes génère un attachement profond et rapide !

Cette nouvelle aventure, sur fond d'adversité politique et d'histoire avec un grand H, celle de la deuxième guerre mondiale et des plages de Normandie se déroule sur un rythme dynamique. Les événements ou révélations s'enchaînent et s'entrecroisent sans temps mort. J'en ai aimé le déroulé, les relations entre les différents protagonistes et l'alternance entre tendresse et humour.

Madeleine, son franc parler, sa fougue, et ses réflexions délicieusement piquantes, ajoutent une tonalité supplémentaire à un récit qui en filigrane évoque les sombres manoeuvres politiques, la manipulation des faits au service d'une idéologie où l'intérêt général ne prédomine pas réellement. Beaucoup d'éléments rendent cet album agréable avec une conclusion qui donne envie d'en lire plus, peut être un troisième tome, et pour moi très certainement le premier en attendant une suite éventuelle…..
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Quatre ans après « Jamais », où nous avions eu le plaisir de faire sa connaissance, revoilà notre Madeleine, 91 ans, bon pied mais pas bon oeil, bien sûr, puisqu'elle est aveugle de naissance, toujours dans sa maison normande, comme elle fièrement arc-boutée à son extrémité de falaise en train de s'écrouler, dans le lieu-dit de Troumesnil.
La situation ne s'améliore pas, au contraire, puisque c'est maintenant tout un pan inférieur de la falaise qui vient de s'effondrer, créant une espèce d'arche juste sous la maison de Madeleine. de quoi donner des arguments au maire pour chercher à nouveau à contraindre la vieille dame à quitter sa maison pour finir ses jours dans l'EHPAD local, les risques encourus par les promeneurs étant trop importants …

Les premières pages nous permettent d'appréhender à quel point la modernité a pu atteindre Madeleine : l'écho donné à sa résistance suscite un afflux de touristes en mal de selfies ; un riche donateur a consolidé sa maison et ses soubassements, puis a connecté celle-ci avec une Intelligence Artificielle à son service.
Malheureusement pour Madeleine, le maire se lance soudain dans une opération de sauvetage liée à l'effondrement de la falaise sous sa villa et les événements semblent prendre un tour funeste …

Madeleine, dans cet opus toujours placé sous le signe de l'humour, a moins souvent l'occasion de se montrer politiquement incorrecte que dans le premier, quant au maire, il s'est adouci ou révèle ses meilleurs côtés et joue donc les bons samaritains (par chance, il y a un autre « méchant » de service). Malgré ces bémols (c'était difficile de renouveler le coup d'éclat du volume 1), j'ai passé un bon moment à suivre monsieur le maire, Emma et son chat dans leurs dangereuses aventures, et bien sûr notre increvable vieille dame, qui n'avait pas encore révélé tous ses secrets.
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C'est avec joie que nous retrouvons Yvonne et Balthazar perchés en haut de leur falaise.
La maison est toujours sur le point de s'effondrer avec les roches avec notamment une tempête annoncée.
Nous retrouvons le maire dans un état assez pitoyable suite aux épreuves qu'il a subi dans le tome 1. Heureusement ce tome çi, lui permettra de prendre de l'assurance et de se revaloriser au niveau de la population du village en voulant sauver une enfant partie retrouver son chien sous les éboulements de la falaise.
Nous retrouvons également le pompier fort sympathique, très humain, en abandonnant pas Madeleine et étant toujours aux petits soins envers elle et son chat.J'ai beaucoup ri lorsque Balthazar se retrouve sans croquettes et enfermé dans la maison. Les propriétaires de chat apprécieront 😅
Enfin ce tome 2 aborde également différents thèmes tels que le nazisme, le racisme, le pouvoir, la manipulation des gens en leur faisant croire ce qu'ils veulent entendre pour se faire élire... Les propos du pompier, envers le personnage« Dublanc» qui représente l'extrême droite, sont très bien appropriés et trouvés. On ne pourrait dire mieux !

« Face à une catastrophe naturelle, il faut une force de la nature. Madeleine, c'est les deux. » Troumesnil, Côte d'Albâtre, Normandie. Grignotée par la mer et le vent, la falaise recule inexorablement chaque année, emportant avec elle le paysage et les habitations. le maire du village a réussi à protéger ses résidants les plus menacés. Tous sauf une nonagénaire, qui résiste encore et toujours à l'autorité municipale. Madeleine veut continuer à vive avec son chat et le souvenir de son mari, dans SA maison. Madeleine refuse de voir le danger. Et pour cause. Madeleine est aveugle de naissance.
Un diptyque qui peut se lire indépendamment. Cette duologie m'a été recommandée par ma collègue et ce fut une belle découverte. Un dessin plutôt classique, mais le scénario est un régal: plein d'humour, il traite malgré tout de sujets difficiles comme le handicap, l'importance des souvenirs, la vieillesse, la solitude, les soucis liés au réchauffement climatique, la politique…
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Nous voilà de retour en Normandie à Trousmenil.
Depuis que le village est devenu star des médias, les touristes affluent pour voir la maison du bout de la falaise.
Pour poster la meilleure photo sur leurs réseaux ils sont prêts à tout… et tant pis si le danger est imminent…
« Wow ! c'est encore plus impressionnant que sur internet ! »
D'ailleurs ! Boummmmm ! L'érosion vient de causer un éboulement créant une arche juste sous la maison de notre chère Madeleine. Tu vois les falaises d'Etretat ? Eh bien c'est la même !
Et quand Churchill, le petit bouledogue d'Emma disparait sous les pierres, la gamine suivie du Maire partent à sa recherche… à leurs risques et périls car la marée monte !
« J'arrive Churchill, je laisserai pas les crabes te bouffer. »

Quel plaisir de retrouver pour quelques pages Madeleine l'adorable mamie résistante aux punchlines d'enfer !
Même le Maire est devenu plus sympa dans ce second tome.

Toujours avec des dessins humoristiques et caricaturaux, l'auteur nous entraine avec brio dans une aventure rocambolesque mêlée à l'histoire de notre pays pendant la seconde Guerre Mondiale.

Duhamel évoque habilement des thèmes très tendances comme l'écologie, le danger des réseaux sociaux, les conflits politiques d'un petit village…
L'album est dynamique, drôle, ça s'enchaine vite, c'est pétillant.

Même si j'ai préféré le 1er album car plus « poétique », celui-ci reste très agréable à lire, notamment pour les paysagistes normands que j'affectionne beaucoup, et surtout pour l'attendrissante Madeleine !

J'ai beaucoup hésité à lire cette seconde aventure de Madeleine, car j'avais beaucoup aimé la première et je trouvais qu'elle se suffisait. Souvent, quand un auteur rallonge la sauce, on y perd beaucoup en charme. Disons qu'ici Duhamel ne s'en sort pas trop mal.
Alors son dessin est toujours aussi quelconque : trait noir classique délimitant toutes les contours, aplats de couleurs assez moches... Mais à nouveau, le charme tient surtout aux personnages haut en couleurs par leur caractère et aux interactions entre eux. On retrouve aussi les thèmes déjà évoqués : accompagnement dans la fin de vie, écologie, politique populiste et racisme primaire. Duhamel en ajoute quelques nouveaux : nouvelles technologies, courses aux likes sur les réseaux sociaux, toujours avec un humour décalé et un ton léger pour ne pas donner de leçon. Mamie Madeleine balance les punchlines à tire larigot.

J'ai apprécié que l'auteur donne plus de corps à son récit en intégrant une part historique importante, s'appuyant sur les traces de la Seconde guerre mondiale qui sont fortes en Normandie. Il ancre encore plus son récit dans la réalité, même si l'ensemble garde le charme du rocambolesque. Mais j'ai trouvé dommage que Balthazar soit relégué dans un rôle bien trop secondaire.

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C'est avec joie que l'on retrouve Madeleine, son chat Balthazar et le Maire de Troumesnil plus déprimé que jamais ! En effet, ça commence fort dès la première page : les médias ont commis une faute grave : attirer les touristes parisiens … et le drame arrive de suite ! La falaise s'écroule sur le petit chien Churchill. Brûlants d'actualité, les thèmes sont évoqués en cascade : l'avancée de l'océan, le changement climatique, le surtourisme, le devoir de mémoire, l'exclusion et j'en passe… Mais la morale est sauve ! En ces temps de discorde et de crise sociale, le Maire va redorer son blason. Un peu de chance et un tantinet d'expérience nous le rendent plus humain et responsable, d'abord en sauvant une fillette de la noyade. Il ira même jusqu'à essayer d'éliminer un concurrent diabolique en vue des prochaines élections municipales. Car ce candidat aux intentions néfastes a les yeux de traviole, ce qui ne l'aide pas pour être visionnaire et pacifique, en cette période de tempête. La droiture laissera -t-elle la place aux coups tordus ? La population va-t-elle se rallier au Maire en détresse en en position de faiblesse ? Et Madeleine aura-t-elle la petite faiblesse de lui pardonner un écart, même infime ? le suspens est presque intenable. On ne compte plus que sur la « mémoire vive » de la nonagénaire pour ramener la paix dans ce bocage normand qui a bien assez souffert de la guerre en 1942.
Bruno Duhamel, en peaufinant même le graphisme, n'a rien oublié et alors chapeau l'artiste !