Jamais, tome 2 : Le jour J

Sur la côte normande, la maison de Madeleine, 91 ans, est devenue la proie des touristes depuis que celle-ci a fait la une des médias. En effet, située en haut d'une falaise qui menace de s'effondrer, la demeure a finalement été consolidée afin que la vieille dame aveugle puisse continuer à y vivre.

Les visiteurs affluent malgré les risques d'éboulement en faisant fi du danger. le Maire est à bout, d'autant plus que les prochaines élections municipales approchent et que sa place est jeu. Lorsqu'un accident survient, la commune de Troumesnil se retrouve en plein tumulte et le danger d'expulsion menace de nouveau pour Madeleine.

Après un excellent premier opus, j'ai retrouvé avec grand plaisir l'attachante Madeleine au caractère bien trempé ainsi que son savoureux franc-parler, même si je garde une préférence pour le précédent, plus surprenant et plus touchant à mon goût.

L'humour et la tendresse sont une fois de plus de la partie dans ce nouveau tome plus rythmé où les rebondissements s'enchaînent.

Les illustrations aux couleurs pétillantes font mouche et l'auteur en profite pour aborder des thématiques d'actualité comme les dangers de l'érosion ou encore l'impact des réseaux sociaux au travers de cette intrigue divertissante.

Une lecture agréable en compagnie d'une héroïne marquante.
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Quatre ans après « Jamais », où nous avions eu le plaisir de faire sa connaissance, revoilà notre Madeleine, 91 ans, bon pied mais pas bon oeil, bien sûr, puisqu'elle est aveugle de naissance, toujours dans sa maison normande, comme elle fièrement arc-boutée à son extrémité de falaise en train de s'écrouler, dans le lieu-dit de Troumesnil.
La situation ne s'améliore pas, au contraire, puisque c'est maintenant tout un pan inférieur de la falaise qui vient de s'effondrer, créant une espèce d'arche juste sous la maison de Madeleine. de quoi donner des arguments au maire pour chercher à nouveau à contraindre la vieille dame à quitter sa maison pour finir ses jours dans l'EHPAD local, les risques encourus par les promeneurs étant trop importants …

Les premières pages nous permettent d'appréhender à quel point la modernité a pu atteindre Madeleine : l'écho donné à sa résistance suscite un afflux de touristes en mal de selfies ; un riche donateur a consolidé sa maison et ses soubassements, puis a connecté celle-ci avec une Intelligence Artificielle à son service.
Malheureusement pour Madeleine, le maire se lance soudain dans une opération de sauvetage liée à l'effondrement de la falaise sous sa villa et les événements semblent prendre un tour funeste …

Madeleine, dans cet opus toujours placé sous le signe de l'humour, a moins souvent l'occasion de se montrer politiquement incorrecte que dans le premier, quant au maire, il s'est adouci ou révèle ses meilleurs côtés et joue donc les bons samaritains (par chance, il y a un autre « méchant » de service). Malgré ces bémols (c'était difficile de renouveler le coup d'éclat du volume 1), j'ai passé un bon moment à suivre monsieur le maire, Emma et son chat dans leurs dangereuses aventures, et bien sûr notre increvable vieille dame, qui n'avait pas encore révélé tous ses secrets.
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Après « Jamais », Bruno Duhamel récidive avec « Jamais, le jour J », deuxième récit complet, qui n'impose donc pas d'avoir lu le précédent, autour des mêmes personnages.

On est en Normandie et on retrouve Madeleine, une vieille dame, qui vit dans une maison sur la falaise, au bord, tout au bord… L'érosion aidant, le danger guette et le Maire ne peut accepter que cet endroit devienne un lieu de pèlerinage pour les touristes. Son inaction laisse le champ libre à une opposition municipale prête à tout pour prendre la place.

Cet album est une sorte de récréation dont le personnage central, Madeleine, est une perle rare : attachante, gouailleuse, au caractère bien trempé…. Elle vaut, à elle seule, le détour. Les dialogues ciselés (les répliques de Madeleine sont délectables !), le rythme et le dessin réaliste un brin caricatural, tout amène le lecteur dans une parenthèse douce-amère dont l'arrière-plan n'est pas à négliger : magouilles politiques, fin de vie, solitude, la résistance à l'autorité, la dignité…

Voilà une lecture bien agréable, feel-good mais pas que. J'en ressors amoureux de Madeleine et désireux moi aussi de partir en pèlerinage au bord de sa jolie maison.

Le maire a céder : Madeleine est restée dans sa maison. Son histoire a fait le tour des médias et elle a obtenu des dons qui ont permis de consolider sa maison. Mais une nuit, une grande partie de la falaise sous la maison. Transformant celle ci en simili Etretat. Bizarrement cela semble tenir.
De toutes façons, le maire ne peut rien faire. La vieille dame est intouchable. Mais quand un petit chien disparait et qu'une tempête pointe son nez, les derniers secrets de Madeleine vont être révélés et ils vont s'avérer surprenants!
Une nouvelle aventure toujours aussi réjouissante avec un maire, plus attachant mais toujours grognon, une petite fille têtue et un petit chien bizarre.
Une intrigue avec plus d'action que dans le tome précédent et toujours un peu d'humour et plein de tendresse mais avec des personnages toujours bien campés, réalistes et plein de vie. Un graphisme précis et joliment coloré.
A lire.

« … C'est une maison bleue, accrochée à la colline … »
Dans ce second tome de « Jamais », nous retrouvons Madeleine, notre vieille dame intrépide, indépendante et surtout « politiquement incorrecte » telle que nous aimerions tous en connaître une !
La falaise a encore rétréci et sa maison ne tient plus qu'à un fil… Suite à sa précédente aventure, le Maire a été l'objet de dizaines de menaces venues de toute la France… et a renoncé à faire évacuer cette maison… mais les élections approchent avec un « opportuniste » bien décidé à surfer sur les peurs des habitants d'un petit village, sur fond de racisme et de xénophobie exacerbée !
Une BD pleine de tendresse et de justesse dans les relations entre des mondes qui se côtoient mais évoluent dans des sphères différentes et ont bien du mal à se comprendre. Un graphisme sobre et délicat qui convient parfaitement à cette histoire.
Un véritable « coup de coeur » encore plus intense que pour le tome précédent… 😊

Petit plus : j'ai adoré la façon dont l'auteur retranscrit les cris du petit chien : "couine"... c'est vrai qu'il est parfois difficile de trouver la bonne onomatopée pour évoquer le langage "animal"... et du coup, ce "couine" m'a paru tellement vrai que j'ai l'impression de l'entendre ! une super trouvaille !!

Pas simple de convaincre Madeleine, une vieille dame aveugle de 91 ans, de la dangerosité de sa maison, nichée sur un à pic des falaises de Normandie.

Mais lorsqu'un nouvel éboulement survient, le péril devient imminent. C'est alors que la petite Emma décide d'aller chercher son chien qui a disparu...

Une bande dessinée qui fait suite à un premier tome, mais qui peut se lire indépendamment. Les personnages ont beaucoup de caractère et de nuances et l'humour est omniprésent.

C'est aussi l'occasion de montrer les difficultés de communication entre les générations, les milieux et les territoires : les Parisiens, les forces de l'ordre, les politiques...

Le récit est ficelé à la manière d'une enquête sous fonds historique avec la seconde guerre mondiale en arrière-plan.

Le chien recherché se nomme bien entendu Churchill et l'époux décédé de Madeleine a été confronté à l'occupation.

La Normandie est enfin un élément central avec sa typographie, ses clichés, mais aussi ses trésors et son passé unique.
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