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3,52

sur 153 notes
Une lecture, magique, féérique !
Rien ne manque, ni les elfes, ni les fées, ni les trolls, ni les sorcières, ni les rois, ni la magie, ni les mondes imaginaires.
La nature est très présente, les beaux sentiments aussi.
Une promenade dans l'imaginaire et le beau, je dirais même le magnifique.
Et tout cela écrit avec tellement de beauté !
Un vrai plaisir de lecture.
Je le recommande, en doses maximales, s'il vous plait !
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La fille du roi des elfes est présenté comme l'une des oeuvres fondatrices de la fantasy, antérieure même à celle de Tolkien.

J'ai d'abord été charmée par son aspect très proche du conte de fée. L'écriture est descriptive et poétique (sans pour autant verser dans le charabia lyrique), ça se lit bien et ça met des images d'Arthur Rackham plein la tête. La nature est au coeur de la vision de l'auteur : on décrit le passage du temps par la floraison de telle ou telle fleur, et l'émerveillement du Royaume Enchanté passe souvent par sa flore hors du commun ou son crépuscule sans fin.
L'histoire en elle-même ne dément pas les contes d'autrefois, avec son jeune prince qui part conquérir le coeur de la princesse des elfes.

Et puis la lassitude est arrivée. Un conte est agréable à lire quand il est bref. Et si c'est un court roman, La fille du roi des elfes est un conte... long. Très long. Ça s'étire, le caractère des personnages reste effleuré, et la lecture se fait laborieuse, jusqu'à en lire de grands passages en diagonale.

C'est une oeuvre que j'ai aimé découvrir pour mieux comprendre les racines d'un genre littéraire qui m'est cher, mais je l'aurais davantage appréciée sans ses longueurs.
Lien : https://minetsbooks.wixsite...
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Mythe Fondateur

Imaginez un monde, à la croisée du fantastique et de la fantasy… Imaginez-lui une silhouette d'épopée médiévale, des airs de romance, et une allure de conte allégorique. Vous y êtes ? Vous venez de faire vos premiers pas au Pays des Elfes, tel que le décrit Dunsany dans ce livre.

Ancêtre de la fantasy actuelle publié en 1924, bien avant le Seigneur des anneaux et les grandes sagas des Royaumes Oubliés, la Fille du Roi des Elfes dessine d'une plume légère les contours de ce genre devenu aujourd'hui populaire, sans pour autant en éprouver les limites. La magie n'y est pas omniprésente, elle fait l'objet d'une quête faite d'errances et de doutes, les combats et aventures tiennent plus de l'ordre du rite que la bataille sanglante, et les personnages sont moins héroïques que symboliques…

Ce qui fait la beauté de ce récit, ce n'est pas la perfection de son genre : au contraire, ce sont tous les prémices inspirés que l'on y sent en devenir et qui forment cette écriture presque naïve propre à tous les mythes fondateurs. La Fille du Roi des Elfes n'est pas le roman de fantasy absolu, mais c'est celui qui leur ouvrira la voie à tous.

Si l'on retrouve les grandes lignes du style de Dunsany dans ce livre, notamment les épithètes et les descriptions oniriques, on découvrira aussi un style plus simple et plus aéré que celui des contes qui ont fait la renommée de l'auteur dans la décennie précédant la publication de ce livre.
On a déjà affaire ici à une oeuvre de la maturité, dont le format, un roman, nécessitait une lecture plus fluide qu'auparavant : Dunsany révèle ici sa grande maîtrise littéraire, derrière un esprit fécond et une imagination à la richesse presque légendaire.

Amateurs de fantasy ou simples lecteurs fatigués, cet ouvrage vous portera aux confins de nos contrées familières : libre à vous, ensuite, de choisir de quelle côté de la frontière vous resterez.
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Héritier de la tradition du cycle arthurien, on considère aujourd'hui que Lord DUNSANY a donné ses lettres de noblesse à la Fantasy. Auteur prolixe, il écrivit de nombreuses nouvelles (huit recueils), mais également des romans, des essais, des pièces de théâtre et de la poésie. le premier de ses admirateurs fut LOVECRAFT qui le considérait comme l'un de ses principaux inspirateurs. Plus récemment, Neil GAIMAN reconnaît avoir été influencé par DUNSANY pour son roman Stardust. GAIMAN a d'ailleurs signé la préface d'une édition britannique de la fille du roi des elfes, oeuvre généralement considérée comme le chef d'oeuvre de DUNSANY.
Dans ce roman, le prince Alvéric entreprend de traverser la forêt enchantée qui jouxte son royaume pour y découvrir et enlever la fille du roi des elfes. Il la trouve en effet, mais c'est de son plein gré que la princesse Lirazel, conquise, suit le jeune prince jusqu'au royaume des Aulnes, où naît bientôt Orion, le fruit de leurs amours. Mais le roi des elfes, furieux, envoie vers sa fille une incantation qui la ramène près de lui. Alvéric, inconsolable, part à sa recherche, mais protégée par la magie de son roi, le domaine des elfes est devenu introuvable. Pendant ce temps, Orion grandit et apprend à connaître la forêt enchantée…
Faussement patiné par le temps, La fille du roi des elfes est un roman riche en poésie et en humour. le style de DUNSANY est en effet lyrique et l'auteur prend tout son temps pour décrire les paysages traversés et les créatures rencontrées. Lurulu le troll est pour sa part très drôle, notamment quand il explique que son occupation principale dans le pays des elfes est de regarder passer le temps, mais qu'il ne peut le faire dans le pays des hommes parce qu'il y passe trop vite. Et puis il y a cette morale qui prend de l'ampleur au fur et à mesure du récit, dont le temps est justement la clé, et qui nous rappelle que l'on lit bien un texte dans la plus pure tradition des contes populaires que l'on narre au coin d'un feu de bois.
L'écriture de DUNSANY se prête parfaitement à cet exercice. Loin d'être ampoulée, impression que seul peut donner un survol rapide de l'oeuvre, elle est tout sauf ennuyeuse et se caractérise plutôt par une beauté et une profondeur parfaitement adaptées à une thématique où deux univers interagissent entre eux.
Alors oui La fille du roi des elfes est un chef d'oeuvre, qui prouve de surcroît qu'il existe bel et bien une Fantasy avant Tolkien. Bien sûr on n'écrit plus de la Fantasy de cette façon-là aujourd'hui, mais c'est peut-être dommage car ce récit a traversé les décennies sans prendre une ride. Au contraire, près d'un siècle après sa première publication, on peut affirmer aujourd'hui que ce roman a conservé une éternelle jeunesse.
Notons pour conclure que l'édition présentée ici est une intégrale dans la mesure où le style de l'auteur est désormais parfaitement respecté. Les précédentes éditions amputaient en effet bon nombre de phrases de ce qui fait aujourd'hui tout le charme de cette oeuvre. Pour cela, nous n'avons plus qu'à remercier Denoël et sa collection Lunes d'Encre.
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Je viens de terminer ma lecture de la fille du Roi des Elfes de Lord Dunsany et je ressors mitigée. À la fois j'ai été frappé par la belle écriture, poétique et pleine de sens de cet auteur pré-Tolkien, mais j'ai aussi eu beaucoup de mal sur la fin du roman qui commençait à devenir lassant.

Il faut dire que cette histoire a tout d'un conte, de son écriture très portée sur la narration, le déroulement de l'histoire plutôt que sur les relations entre les personnages et l'action. Sauf qu'à mon sens, un conte est attirant et émerveille par sa forme courte. Plus l'histoire s'étire et plus cela devient peu évident à lire. L'écriture de Lord Dunsany est la même sur tout le récit, mais plus j'avançais dans cette histoire et moins cela me suffisait pour me donner envie de continuer. de plus, il se passe très peu d'événements dans ce roman et le tout me semble étiré à l'image du temps qui n'existe pas dans le Royaume Enchanté.

C'est une belle découverte tout de même, car j'avais très envie de lire un auteur de Fantasy pré-Tolkien, mais je ne sais pas si je suis faite pour ce genre de roman dont la forme oscille entre contes et légendes étirés sur le temps, où l'auteur décrit simplement ce qui est. Il me faut un minimum de profondeur pour les personnages et l'absence évidente de dialogues, d'interactions entre eux a fait que mon expérience fut un peu trop laborieuse, une fois dépassée ce que je donnerais comme nombre limite de pages pour un conte.
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Dans un monde parallèle, c'est ce livre-ci, plutôt que le Seigneur des Anneaux, qui a engendré toute la fantasy et inspiré d'innombrables auteurs. Ce n'est pas le cas, mais qu'il est agréable de se plonger dans ce classique de la fantasy, ce chef-d'oeuvre du genre, pierre angulaire un peu méconnue de tout un pan de la littérature de l'imaginaire, à la fois onirique et impertinente, épique et acidulée.
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Ce qui est merveilleux quand on découvre un classique, c'est d'observer toutes ces choses qui en ont justement fait un classique. La fille du roi des elfes joue sur les recours du conte, du cycle arthurien pour s'ériger en monstre du fantasy. Tout y est la quête, le héros ambivalent, les créatures, le monde inventé etc. pas besoin de revenir là dessus. Par contre, comment ne pas voir dans ce texte d'entre deux guerres, la fin d'un monde et la nécessité de renouveler les énergies de la société? Un texte qui ne cherche pas à convaincre mais à exposer, à montrer un amour sans limites, l'espoir, la force, la faiblesse...Et c'est sans doute là que réside toute la beauté du roman; Lord Dunsany nous parle, il nous conte avec douceur et délicatesse une fresque aussi épique que poétique... A savourer, à murmurer, à lire à haute voix, à vivre!
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Il était une fois… Là où finissent de coutume les contes de fées – ils se marièrent et caetera - l'histoire de « la fille du roi des elfes » débute à ce moment là. A la demande du roi de la vallée des Aulnes, son fils, le prince Alvéric séduit la fille du roi des elfes, la princesse Lirazel puis l'épouse. En effet, les membres du parlement du pays des Aulnes veulent être gouvernés par un prince enchanté. Un mariage heureux, un enfant enchanté au doux nom d'Orion, on pourrait croire leur bonheur total mais Lirazel soupire après son royaume enchanté car, ici, sur la terre des hommes, tout est bien étrange. Malgré l'amour qu'ils se portent, leurs différences les sépareront. Lirazel retourne en son royaume poussée par la magie de son père. Commence alors pour Alvéric, désespéré mais plein d'espoir, un quête qui va le mener toujours plus loin à la recherche de cette frontière crépusculaire devenue insaisissable. Tandis que dans la vallée des Aulnes, le jeune Orion grandit loin de ses parents.



Lord Dunsany, aristocrate irlandais, de son vrai nom Edward John Moreton Drax Plunkett est l'un des précurseurs de la fantasy. Parmi une soixantaine d'ouvrages, « la fille du roi des elfes », datant de 1924, est de loin considéré comme son chef d'oeuvre. On ne peut être qu'ébloui par sa plume poétique, voir même lyrique. Un peu déroutante quelquefois et quelque peu excessive. le style est très contemplatif, folklorique, imagé à l'extrême. C'est bien de la féerie la plus pure qui se dégage de cette oeuvre. Elfes, licornes, gobelins, trolls, sorcière peuplent ces terres fabuleuses que décrit si somptueusement Lord Dunsany. Toute cette magie nous envoûte, nous charme et nous laisse un brin mélancolique. Un seul regret toutefois : un peu plus de dialogue entre les personnages aurait été un plus.
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Ce roman, il faut le remettre dans son contexte, à savoir 1924, pour comprendre ce qu'il a de novateur pour l'époque. Les hommes du val d'Aulnes aimeraient un peu de magie pour égayer leurs terres. Alors le souverain envoie son fils conquérir le coeur de Lirazel, fille du roi des Elfes. C'est à un conception du temps et du monde totalement différente que les humains vont être confrontés. Ils auraient peut être dû faire plus attention à ce qu'ils demandaient.

Voici un conte fantastique, considéré comme le précurseur de la fantasy moderne. Un conte donc, puisque le récit est bien ancré dans l'imaginaire, et qu'il n'est pas dénué d'une certaine portée philosophique. le merveilleux est très largement présent et s'oppose à un monde plus humain. Les êtres surnaturels qui passent la frontière ne sont pas forcément accueillis les bras ouverts. Dans l'autre sens, les humains ne sont pas les bienvenus sur les terres des Elfes.

Lord Dunsany utilise une prose assez poétique pour décrire les aventures d'Alveric, Lirazel et leur fils Orion. Poésie qui, je pense, perd beaucoup à la traduction. le style devient un peu ampoulé et du coup les descriptions, qui feraient le charme du roman, sont un peu longuettes. Il n'y a guère d'action, le roman est donc assez contemplatif. le récit, assez court, narre pourtant plusieurs dizaines d'années. Mais il faut dire que la conception du temps n'est pas la même pour les Elfes. Il passe différemment, s'étire à l'infini pour figer la beauté dans une forme d'éternité. Sauf que, l'équilibre est fragile et la beauté par définition éphémère.

Bizarrement, d'Elfes, il n'est pas beaucoup question. En dehors du roi et de sa fille, point d'oreilles pointues à l'horizon. le lecteur verra davantage de trolls et de feu follets. L'apparition d'éléments magiques dans le monde assez convenu des humains fait le sel du roman mais est malheureusement trop détaillé, comme les quatre pages de description sur les jeux d'un troll avec des pigeons.

En bref, un roman assez particulier, qu'il convient de découvrir lorsque l'ambiance est propice aux sentiments nostalgiques et contemplatifs. N'en étant guère adepte, pas plus que des contes, je n'ai pas été très emballée.
Lien : http://nourrituresentoutgenr..
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Il était une fois un conte merveilleux écrit par un aristocrate irlandais. Un conte qui parle de fées ou d'elfes - la distinction est imprécise - de trolls et de licornes, d'une sorcière qui forge une épée magique et de l'insatisfaction des hommes.

Au pays des Aulnes, le Parlement se désole car le peuple ne rêve que d'être gouverné par un prince enchanté. Qu'à cela ne tienne. le roi envoie son fils, le prince Alvéric, au pays Enchanté pour y accomplir des prouesses. Au terme d'un long périple, le prince ramène une belle fiancée, la princesse Lirazel, et un peu de la magie de ce royaume fantastique. le peuple est content; c'est là l'essentiel. Mais la belle histoire d'amour ne dure guère. Après la naissance de leur fils Orion, la princesse se languit de plus en plus de son royaume enchanté. le jour où elle se décide enfin à retourner chez elle, Alvéric décide de la retrouver, longue et vaine quête qui prendra des années, tandis qu'Orion grandit plus ou moins seul.

C'est un récit, disais-je, où le Merveilleux domine. La plume de l'écrivain est poétique, le style parfois ampoulé, mais le tout se prête admirablement à cette histoire qui repose en grande partie sur le regret et la nostalgie.

J'ai aimé les descriptions de la nature, de la vie paisible de cette vallée et les beautés enchanteresses de la forêt magique (une excellente trouvaille) et des terres du Roi des Elfes. Les paysages qui nous sont si familiers, un bois, la campagne, peuvent être entrevus sous un angle si poétique, si merveilleux que cela console de bien des choses...

Le prince Alvéric est un homme fort contradictoire : attiré par le royaume enchanté, aimant la fille du roi des Elfes, il ne peut pourtant s'empêcher de demander à son épouse un comportement "normal". Mais la pauvre princesse est si loin de toutes ces futilités qu'elle oublie les prières au fur et à mesure qu'elle les apprend. Son père, que le chagrin accable, finit par jeter un sort si puissant que la princesse décide un beau jour de retourner en sa demeure. Et voilà notre Alvéric décidé à partir en quête de son épouse. A lui les années d'errance en compagnie de quelques compères farfelus car peu de personnes ont envie de l'aider. C'est bien la magie, mais de loin... le peuple non plus ne sait pas ce qu'il veut...

Pendant ce temps, le prince Orion grandit dans au pays des Aulnes, loin des soucis et des tracas. En voilà un drôle d'héritier, qui ne s'intéresse absolument aux affaires de son petit royaume, mais ne songe qu'à la chasse. S'ensuivent des pages et des pages de descriptions de chasses aux cerfs et, ô sacrilège, de chasses aux licornes. Orion et sa meute de chiens étant obsédés par ces créatures si pures... Lord Dunsany était un chasseur enragé lui aussi, traquant son gibier sur presque tous les continents. Il a cru que d'autres que lui seraient intéressés... hélas, ce sont les passages qui m'ont rebutée ! D'autant plus que ces scènes ont un caractère répétitif qui nuit au rythme du roman, déjà un peu lent.

Alors que dire en résumé ? Que c'est un récit de fantasy où il ne se passe pas grand-chose, peu d'aventures ou d'épreuves, mais qui abonde en délicieuses descriptions de la nature qui nous entoure, et qui parle du regret de ne pouvoir accomplir ses rêves, de choses qui seront toujours inaccessibles, de la perte de la beauté et de la magie. Un peu de mélancolie flotte au-dessus de ces pages. La fille du roi des elfes est bien certainement un de ces classiques de la fantasy qu'il faut découvrir. Passés certains écueils, la lenteur du récit, on ne peut que se laisser toucher par la grâce de ce conte.
Lien : http://lectures-au-coin-du-f..
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