Bienvenue à Boboland, tome 2 : Global Boboland

Des voyageurs de retour qui partagent leurs souvenirs de séjour équitable lors d'une soirée diaporama. Un homme d'influence nommé Alban Ninque (Alain Minc ?) qui n'hésite pas à demander au 1e ministre de débloquer des fonds pour aider la communication du groupe Fofal Tina (Total évidemment) en plein dans la tourmente écologique. Au passage, comme d'autres, il saura se remplir confortablement les poches. La France d'en haut qui baigne dans le dédain et la corruption, la France d'en bas face à ses paradoxes de consommation juste et de réflexes quotidiens.
Tout débute par cette soirée diapo sur un voyage au Chiroubistan. Quelques pages, et une chute cynique et révélatrice de l'absence de communication entre les peuples y compris dans ce contexte de tourisme de bonne volonté. On pense que l'album est découpé en saynètes indépendantes les unes des autres. Mais ce sont plutôt des chapitres qui mettent en scène des personnages que l'on retrouve.

Le riche Alban Ninque, expert en corruption éhontée, qui ne souffre d'aucune ironie de la part d'une jeune journaliste. L'avantage d'avoir beaucoup d'argent c'est qu'il va pouvoir se venger, y compris en introduisant des chevreuils au Bénin, sans souci de déséquilibrer l'écosystème.

Avec plein de détails farfelus et d'autres beaucoup plus réalistes, les auteurs nous donnent à lire une France actuelle, une France d'en haut qui fait face à de fortes pertes financières et trouve là l'opportunité de s'enrichir en gonflant les déficits et en quémandant une aide de l'Etat. Deux ans qu'est paru l'album et il flotte comme un air d'actualité...
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