Récit de Jacques Duquesne sur son enfance : année 1940-1945. le 10 mai 1940 a eu lieu la bataille de Dunkerque, voir photos des bombardements dans Wikipedia.
Occupée par les Allemands, recevant des réfugiés belges chassés de leur terre parce que zone interdite, la ville est coupée de tout.
Mais le récit est passionnant, ,il relate avec exactitude, sans mélo, la vie quotidienne d'une famille modeste de travailleurs du Nord courageux, sympathiques.
J'y ai reconnu le parler, ,les habitudes de vie. Pour qui a connu cette période, j'ai été émue, revu les personnages politiques, les faits, les défaites, les espoirs, ,la débrouillardise obligée pour résister aux difficultés.
Le récit est clair, émouvant, drôle parfois, malgré l'isolement les restrictions(, pas de radio, de téléphone, de journaux pas de contact avec l'extérieur), les bombardements jour et nuit, le froid et pourtant, dit-il, nous étions heureux.
Adolescents trimbalés de lieu en lieu pour échapper au pire, ils trouvaient moyen de s'organiser, d'espérer, d'attendre, guettant les rumeurs d'une libération qui se faisait attendre.
J'ai beaucoup aimé ce récit de souvenirs modestes d'un tout jeune homme.
Ce livre méritait d'être écrit . Je le garde dans ma bibliothèque( en autres,)comme un passé révolu que la jeunesse d'aujourd'hui ne pourrait pas comprendre, ni peut-être apprécié, tellement tout cela est loin de leur vie actuelle... et heureusement.
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L'histoire, ou plutôt les mémoires de l'auteur, débutent au mois de mai 1940. L'auteur, enfant à l'poque, nous résidant dans le nord de la France, nous raconte ses souvenirs de l(occupation allemande.
J'ai trouvé ce livre extraordinaire car il montre, comme l'indique le titre, que l'enfance est un moment de la vie fabuleux qui nous permet, un tant soit peu, d'échapper au monde compliqué des adultes et de l'horreur du monde dans lequel nous vivons. Il nous raconte en effet ses interminables parties de billes avec ses copains ou tout les autres jeux qu'inventent les enfants à cet âge là. Ce livre n'est pas un livre qui accuse ni un livre que l'auteur s'est senti obligé d'écrire pour témoigner, il s'agit simplement d'un élan de l'auteur qui a ressenti l'envie d'écrire, pas uniquement pour nous faire partager mais également parce qu'il en ressentait le besoin. A découvrir !
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Un roman que j'ai beaucoup aimé. Un roman qui nous parle du temps passé avec nostalgie sous forme de chroniques. L'auteur nous livre ses souvenirs sans larmes, ni pathos. Juste le bonheur. On y retrouve les années 30, sous le Front Populaire et les premiers congés payés. Puis la guerre avec ses peines mais également ses joies. D'ailleurs, Jacques Duquèsne nous décrit la vie simple des gens simples en temps de guerre. Pas de héros dans cette histoire, juste des hommes, des femmes et des enfants qui vivent avec la peur des bombes qui tombent, avec le rationnement, les jeux dans les cours dévastés... Et pourtant "ils" étaient heureux.
Un roman que je vous recommande très chaleureusement.
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Les vols de vélos se multipliaient. Le vélo instrument de la mobilité, était devenu celui de la liberté d'aller dans les campagnes alentour chercher quelque nourriture. Les pneus étaient devenus aussi introuvables que des trésors. Les chambres à air, épuisées, exhalaient leurs derniers soupirs à tous les coins de rue. Un vélo en état de marche, même brinquebalant, ne pouvait rester quelques minutes contre un mur sans changer de détenteur.
"Décidément, il me faudrait apprendre à vieillir."
Judas (avec Jacques Duquesne)
Emission diffusée en 2008
Site de Pierre Macias : http://psiland.free.fr