Face aux dessinateurs de mangas qui sortent 48 pages en 2 semaines et face aux dessinateurs de comics qui sortent 48 pages en 2 mois, il est difficile de fidéliser un public avec des dessinateurs de bandes dessinées qui font 48 pages en 2 ans… Donc de plus en plus d'éditeurs ont opté pour la formule gagnante de la collection thématique où interviennent plusieurs auteurs (les puristes crient à l'hérésie, mais il fallait bien trouver une solution pour ne pas dépérir encore davantage face à la concurrence). C'est dans cette optique qu'après la collection "Sept" les éditions Delcourt ont continué à dégainer avec la collection "Jour J" dédié aux uchronies ! (mais il y a un truc chiant avec cette dernière, c'est qu'à chaque nouveau tome ne sait pas s'il s'agit d'un one-shot ou la première partie d'une minisérie)
Ce tome 8 intitulé "Paris brûle encore" est un peu le pendant du tome 6 (mais c'est le 4e tome dont l'histoire se déroule à Paris : il faudrait penser à varier les plaisirs). Cela dégénère en Mai 1968, le Président de Gaulle est assassiné, Massu met Paris à feu et à sang et le mouvement étudiant et ouvrier se transforme en Seconde Commune… C'est là qu'une faction indéterminée lance deux Missiles Hadès pour nucléariser les armées gaullistes et une bonne partie des Hauts-de-Seine par la même !
8 ans plus tard l'ONU est toujours bloquée par les dépositaires du droit de veto de la France au conseil de, et Américaines, Anglais, Soviétiques et Chinois tentent vainement de séparer les anarchistes punk de gauche et les fachos ultra-catho de droite… Tout nous est raconté par le reporter de guerre Oliver Nooman qui participe à un nouveau débarquement en Normandie, avant de s'éclipser et d'engager l'activiste dénommée Pallas pour retrouver les trésors perdus du Louvre (pour un commanditaire dont on ne connaîtra jamais le nom). Tout est prétexte à nous balader dans une Stalingrad sur Seine qui emprunte au "Mad Max" de George Miller et au "New York 1997" de
John Carpenter, ou un bon vieux récit post-apo de
Julia Verlanger, et tout cela se finit par la Bataille de Montmartre entre le seigneur de guerre surnommé le Crabe (remember "Le Crabe aux pinces d'or" d'
Hergé ^^) contre les réacs et le néocons, ce qui oblige la communauté internationale à s'entendre pour mettre à la guerre civile français…
Le Danemark et le Canada jouent les médiateurs, et Jean Lecanuet et Valéry Giscard d'Estaing mettent en place la VIe République avant que le coup d'Etat raté du SAC de Charles Pasqua ne favorise l'élection de Michel Rocard… Mais qu'est-ce qu'il les auteurs contre Charles Pasqua, c'est déjà la 3e fois qu'ils lui taillent des croupières ! ^^
J'ai trouvé moyens les dessins de Damien, je n'ai pas accroché aux personnages et l'histoire ne m'a pas plus intéressé que cela… Pour moi c'est le tome le plus faible de la série, et c'est symptomatique que cela soit le seul que ne comporte pas de médiagraphie à sa fin…