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EAN : 9782756074092
136 pages
Delcourt (01/06/2018)
3.52/5   31 notes
Résumé :
Jérôme et Florian sont sur le point d’acheter des produits dopants lorsque la douane débarque, obligeant les deux jeunes espoirs du cyclisme à prendre la fuite, le coffre plein d’argent et de marchandise. Leur cavale va les mener de Dieppe jusqu’au Mont Ventoux. Une poursuite tragi-comique durant laquelle le petit Pignon devra également affronter le fantôme de son père, coureur professionnel mort à 37 ans d’une embolie pulmonaire.
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Maubeuge. Jérôme Pignon et Florent Cornu, deux jeunes cyclistes amateurs, patientent tranquillement dans leur voiture, planqués au fond de la cour d'une usine désaffectée. Une voiture approche, à son bord, quatre hommes bien armés et surtout, dans leur coffre, EPO, hormones de croissance, anabolisants et seringues. Pas moins de 80000 euros de marchandises que les deux cyclistes comptent revendre. Mais, au moment de l'échange, les douaniers, alors en planque, foncent sur le groupe. Dans la cohue, les deux acheteurs réussissent à s'échapper, emportant et la marchandise et l'argent. Au moment de leur fuite, ils renversent malheureusement un militaire. Bien décidé à refourguer la marchandise, Jérôme décide de se rendre à Pourville-sur-mer, là où habite un ami de son père, ancien champion cycliste aujourd'hui décédé. À leurs trousses, les flics qui n'ont pas tardé à les identifier et les trafiquants qui ont, eux aussi, réussi à s'échapper...


De Maubeuge au Mont Ventoux en passant par Saint-Jacques-de-la-Lande ou Volvic, l'on suit la cavale de Jérôme Pignon et Florent Cornu, deux jeunes de 18 et 17 ans, poursuivis par des mafieux belges, qui tiennent à récupérer leur argent, et la douane. Tel un Tour de France, cet album est jalonné d'étapes, de courses contre la montre, de coups durs et de rebondissements. Ces deux petits trafiquants, dont l'un rêve de devenir champion comme son père, vont réaliser que leur coup d'éclat va bien vite les dépasser et que leurs poursuivants sont tenaces et sans scrupules. Sur fond de dopage, Fred Duval nous concocte un scénario jouissif et original tant cette course-poursuite, à la fois rocambolesque et désespérée, réserve bien des surprises. Graphiquement, Nicolas Sure, dans un style semi-réaliste, nous plonge dans une ambiance tragi-comique.
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Les porteurs d'eau ou l'histoire de deux jeunes baltringues, amateurs prometteurs de la petite reine, s'improvisant dealers avant de concourir dans la catégorie Mesrine du pauvre, amenés à fuir des condés visiblement très interessés par l'ajout de deux têtes de noeuds à leur tableau de chasse.

M'oui, ni fulgurant, ni collé au bitume, ce récit tape dans le ventre mou du classement sans provoquer énormément d'enthousiasme au sein du peloton.

Le dessin est basique, le scénario itou.
Foin d'accélérations dantesques ni d'échappées flamboyantes, le tout se lit à un train de sénateur sans jamais donner le sentiment d'en avoir encore sous la pédale.
Comme l'impression de mater une interminable étape de plat emballant le tout par un sprint final convenu, incapable d'enrouler du braquet.

Se lit en danseuse et en sifflotant sur un 50x23, un comble pour un récit censé envoyer du lourd dans les bosses.

Dans l'esprit, l'Aigle Sans Orteils de Lax décroche fastochement le mayo yaune...
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Les fictions, et notamment les bandes dessinées, mettent rarement en scène le monde du cyclisme ; Les Porteurs d'eau en est pourtant une, de Fred Duval et Nicolas Sure chez Delcourt dans la toujours inventive collection Mirages.

Deux cyclos en galère
Deux jeunes coureurs de la région lyonnaise, le prometteur Jérôme Pignon et le mineur Florian Cornu, sont à Maubeuge pour se fournir en médicaments interdits dans la pratique sportive, des produits dopants donc. Leur rendez-vous avec la mafia wallo-russe, qui leur sert de fournisseur, tourne au fiasco. Désormais, la police les poursuit pour coincer ce réseau de dopage et la mafia les poursuit pour récupérer son argent et les faire taire. Autant dire qu'avec leur profil, leur maigre débrouillardise et leurs désavantages, ils ne vont pas faire long feu s'ils ne sont pas aidés !

Un thriller classique
La quatrième de couverture promet une « poursuite tragi-comique ». La poursuite est belle et bien là, mettant en scène des étapes dignes du Tour de France, même si cela se fait en voiture, mais finissant tout de même au fameux mont Chauve, le mont Ventoux. Par contre, on est clairement dans le tragique tout du long, avec un sens du comique bien absent – ce n'est pas grave pour l'histoire, mais il faut savoir à quoi s'attendre. Les affres du sport professionnel sont rappelés de nombreuses fois, ce qui n'est pas un mal, rien que pour rappeler que derrière les cyclistes professionnels, il y a des humains et des familles qui les soutiennent, voire qui doivent les supporter tant bien que mal.

Un décor relativement absent
Ce mal-être peut se ressentir dans les péripéties rencontrées, mais aussi dans le graphisme choisi. Clairement, nous ne sommes pas dans du dessin flamboyant avec des couleurs vives et chatoyantes. Nicolas Sure se concentre sur les expressions – souvent dépitées – des personnages, au point parfois de négliger le décor (alors que quand on pense cyclisme, on pense aussi aux décors parcourus), sauf un peu le mont Ventoux à la toute fin. En somme, la partie graphique fait le job, mais on ne rentre pas dans l'histoire par cet aspect-là.

Les porteurs d'eau n'est donc pas la bande dessinée qui marque, malgré un sujet intéressant ; nous avons davantage là un thriller sympathique sur les routes françaises avec une fin bon enfant.

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Les Porteurs d'eau, en cyclisme, sont les obscurs du peloton, ceux qu'on ne voit jamais passer la ligne d'arrivée, à la télé, et c'est le titre d'une BD signée Fred Duval pour le scénario et Nicolas Sure pour les dessins. Ma passion pour le cyclisme est bien servie par Masse Critique de Babelio et par les éditions Delcourt/Mirages que je remercie pour ce bel album.
Ma passion ? Il a bien fallu ouvrir les yeux et constater la réalité, ce goût profondément humain pour la triche afin de récolter honneur, gloire et fric. Si le dopage a été et est toujours un fléau dans le vélo, il n'épargne aucun sport hélas mais les auteurs ont bien fait de choisir ce cyclisme qui fait rêver : passer pro pour faire le Tour de France !
Quand j'ouvre ce beau livre – j'aime bien ce format – je suis tout de suite un peu surpris par les couleurs un peu ternes, même si elles sont bien marquées. Cette première impression s'estompe très vite car elles mettent bien en valeur personnages et paysages. Captivé par l'intrigue, j'ai dévoré cette BD, véritable thriller que les auteurs ont découpé comme une course à étapes, avec un prologue, quatre étapes et même une journée de repos.
Tout commence sur les pentes mythiques de l'Alpe d'Huez… Jérôme Pignon est seul en tête mais, page 7, c'est le cauchemar, un cauchemar que Jérôme (18 ans) raconte à son comparse Florian Cornu (17 ans). Ils roulent vers la frontière franco-belge et se garent dans la cour d'une usine désaffectée, avant de rentrer à Lyon.
Tout de suite, Jérôme parle de camelote, de douane et une vignette, en bas à droite indique qu'ils sont pris en photo, donc surveillés. Une grosse berline arrive bientôt avec quatre hommes et un chien qui s'appelle Eddy… ça rappelle un grand champion et ça deviendra presque comique à la fin…
Sans dévoiler la suite, je peux détailler la livraison, contre 80 000 € : Erythropoïétine (EPO), hormones de croissance et stimulants plus un diurétique, l'hydrochlorothiazide, du clenbutérol et deux mille seringues ! La scène suivante est une excellente séquence de polar, très bien menée avec une succession rythmée de petites vignettes, toutes éloquentes.
Puis on passe en revue tout l'engrenage du dopage avec anciens coureurs, ex-soigneur, épouses complices, dirigeants corrompus et cette omerta qui empêche de véritablement faire le ménage malgré les sanctions sportives et la police.
« Tricher pour gagner, je trouve ça débile, mais je peux comprendre… Mais quand même, Marc, en arriver à consommer des opiacés, vous vous rendiez pas compte ? » demande la mère de Jérôme à Marco qui était soigneur, comme on les appelait. Devenu pompiste, il avouait : « C'est ce qui était le plus proche de ce que je sais faire : fourguer de l'énergie au moyen de tuyaux… »
Remarquablement menée jusqu'à son terme, cette histoire se termine sur les pentes du Ventoux où est érigée « une stèle à la mémoire du coureur anglais Tom Simpson, mort dans la pente du Mont Chauve, d'un collapsus cardiaque, lors du Tour de France du summer of love 1967 ».

Lien : http://notre-jardin-des-livr..
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Dans le cadre de l'opération Masse Critique , j'ai pu lire la BD « Les Porteurs d'eau » de Fred Duval scénariste et Nicolas Sure dessinateur , donc merci à Babelio et aux éditions Delcourt , éditeur de ce livre .
Les porteurs D'eau sont en termes « cycliste » les petits coureurs qui se mettent au service de leur leader afin que ce dernier puisse mener sa course sans autre souci que de jouer son rôle sportif , les italiens eux par exemple les appellent Grégarios …
Voilà une histoire qui parle donc de cyclisme ou plutôt du monde cycliste et de tous ses intervenants champions en devenir , soigneurs , journalistes et bien sûr de dopage .
Cette histoire me rappelle les débuts de l'affaire Festina en 1998 et il est vrai que ces dernières années les histoires de dopage dans le vélo ont encombré les journaux au niveau des faits divers comme dans les compte rendus de jugement ; il faut savoir et admettre que ce magnifique sport avec son histoire et ses héros est lié intimement au dopage et à ses tourments .
Deux jeunes hommes , l'un coureur cycliste en devenir Jérôme et son jeune ami Florian lors d'une opération d'achat de produits à la frontière belge se retrouvent surpris par un guet apens monté par les douanes , réussissent à s'enfuir avec produits et argent et ainsi commence leur fuite à travers la France au même rythme qu'une course cycliste .
Je suis très agréablement surpris de la richesse du scénario , remplis de références cyclistes , de rebondissements et de personnages différents . Beaucoup aussi de clins d'oeil , d'humour , par exemple un chien qui traverse cette histoire qui s'appelle Eddy comme un champion Belge , une poursuite en vélo sur le mont Ventoux avec ,quand on connait l'histoire de ce sport , les fantômes qui fréquentent ces lieux , une carte qui intervient pour rythmer les chapitres et le parcours référence aux étapes et parcours d'une course .
Les dessin de Nicolas Sure , lui tout en douceur avec une qualité de couleurs pastels est aussi efficace dans les moments d'action comme de réflexion , des personnages tous différents , visages et silhouettes bien marqués pour habiller leurs caractères .
Et puis une histoire qui finit bien .
Voilà je suis très amateur de cyclisme et j'ai énormément apprécié ce joli ouvrage d'une belle qualité d'édition .
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critiques presse (2)
Sceneario
13 septembre 2018
A la faveur d’un trait semi-réaliste et épuré juste ce qu’il faut, il livre un message plutôt clair et convaincant. Les décors révèlent une belle recherche et la galerie de portraits qu’il réalise se suffit dans ses expressions. Un road-movie complet intrépide, fort bien mené, qui ne lâche rien jusqu’à la ligne d’arrivée.
Lire la critique sur le site : Sceneario
BDGest
06 juillet 2018
Entre Ma révérence (Lupano/Rodguen) et Le chemin de l’Amérique (Thévenet/Baru), Les porteurs d’eau vont au charbon dans l’espoir de quelque chose de meilleur. Auront-ils la chance de porter le maillot jaune une fois la ligne d’arrivée passée ?
Lire la critique sur le site : BDGest
Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
Les années quatre-vingt-dix, on sait comment ça s'est terminé : il y avait plus de cyclistes dans les tribunaux et les commissariats que de kilomètres de pavés sur le Paris-Roubaix !
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Les années quatre-vingt-dix, on sait comment ça s’est terminé : il y avait plus de cyclistes dans les tribunaux et les commissariats que de kilomètres de pavés sur le Paris-Roubaix !
Je vais vous faire une confidence, Cyril : c’est à cette époque que j’ai commencé à pratiquer ce sport, pour essayer de comprendre…
À force de traquer les trafiquants et de perquisitionner des hôtels, des caravanes et des centres d’entraînement, on finit par s’attacher à ce petit monde.
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Je revois les articles de la presse qui titraient sur nos visites, les reportages sur la famille en promenade pendant le jour de repos... Les sous-entendus graveleux aussi, entre le repos du guerrier et le devoir conjugal... Tu parles !
Nos nuits, on les passait plus à surveiller les transfusions sanguines qu'à autre chose, tu vois...
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On était comme toi, comme Jérôme. On a grandi avec des médicaments. … Au moindre pet de travers, dès l’enfance, on te propose une pilule… T’es fatigué? Au lieu de te dire d’aller te coucher plus tôt, on te fourgue des vitamines! Je ne dis pas que c’est ça la cause du dopage, mais ça banalise à mort l’usage des produits…
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Les années quatre-vingts dix on sait comment ça c'est terminé : il y avait plus de cyclistes dans les tribunaux et les commisariats que de kilomètres de pavés sur le Paris-Roubaix !
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Vidéo de Fred Duval
"Jour J, qui a tué le président ?", Fred Duval, Jean-Pierre Pécaud, Colin Wilson, éditions Delcourt
Conseil lecture de la bande dessinée par Stéphane Nappez, co-fondateur de l'association Baraques Walden.
Entretien mené à l'Abbaye de Jumièges (département de la Seine-Maritime)
Vidéo : Paris Normandie
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