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3,73

sur 1688 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Casaubon, étudiant italien de la fin des années 60, rédige sa thèse sur les Templiers. Il fait la connaissance dans la brasserie du coin de Jacopo Belbo, qui travaille pour les éditions Garamond : et chez les éditeurs, la foule d'écrivains qui ont des « révélations » à faire sur les chevaliers ne diminue jamais. À force d'entendre les élucubrations de tous ces illuminés, les deux amis décident de refaire l'histoire du monde en y mêlant tous les savoirs ésotériques possibles et imaginables.

Si je suis tombé sous le charme d'Eco pendant le premier quart du livre, dans l'ambiance italienne post-mai 68, je me suis complètement noyé dans toutes les théories du complot qui s'enchaînent à n'en plus finir : Templiers, franc-maçonnerie, rose-croix, kabbale, protocoles des sages de Sion, jésuites, le graal, Stonehenge, l'alchimie, théorie de la Terre creuse, druides celtiques, … Tout ça finit par donner le vertige, d'autant plus que chacune des théories est donnée dans les détails avec toutes les spéculations qui les relient aux autres.

J'ai rapidement atteint le point de saturation : l'ésotérisme, même si c'est pour s'en moquer, même en décortiquant les mécanismes qui font qu'une foule de gens puissent adhérer à ces théories, ça m'en... nuie profondément.
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Perdu, assommé, noyé dans cette logorrhée littéraire.

La quatrième de couverture m'avait interpellée, fait envie. J'avais lu, il y a longtemps, « le nom de la rose ». J'avais été emballé par l'enquête et le film avec Sean Connery n'avait qu'amplifié mon enthousiasme.
En toute logique, « le pendule de Foucault » devait me plaire.

Je suis vraiment désolé, confus, gêné même … mais j'abdique. J'ai tenu jusqu'à la page 150.

Les allusions mathématiques, les démonstrations de numérologie autour de 6 et de 9, la richesse du vocabulaire qu'il faudrait rechercher constamment le sens des mots dans le dictionnaire, la longueur des phrases qu'il faut relire plusieurs fois pour bien en saisir le sens et du coup lâcher le fil de l'intrigue, tout ça fait que j'ai perdu l'enthousiasme.

Dans « Amadeus » de Milos Foreman, l'empereur d'Autriche Francois Joseph dit à Mozart à propos de son opéra : Très bien, Monsieur Mozart, mais il y a … trop de notes ».
Oserais-je pousser le bouchon en disant : « Très bien, Monsieur Eco, mais il y a… trop de mots »

Bien sûr cela n'engage que moi qui ne suis qu'un petit lecteur lambda de campagne.
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(Posté par erreur en citation ... merci d'excuser la confusion)
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La recette de ce livre est donnée par l'auteur lui même dans un des chapitres c'est dire la confiance que celui-ci a en la perspicacité du lecteur !

Un peu comme Nougaro expliquait que pour faire vendre sa musique, il avait été obligé, sacrifiant à la mode, d'aller à New York pour l'emballer d'une tranche de jambon d'York,
Umberto ECO donne le moyen infaillible de gagner de l'argent à notre époque où l'occultisme connaît un surcroît de côte dans le public tout venant.
Ainsi lorsqu'il met en jeu un éditeur peu scrupuleux prêt à publier des ouvrages de vulgarisation collectant ce qui est le plus accessible au public tout venant, broyant tout cela au mixer et enveloppant le tout dans une forme au goût du jour, c'est exactement ce qu'il fait avec son livre.

Ce livre construit comme le dit ECO "pour les gens qui paient, pas pour les tarentulés du sud" !, où l'auteur rassemble tout ce qui touche à l'incompréhension expliquée dans une époque de raison, de confusion et d'automobiles.

Le pire étant que pour s'en sortir, à la fin du livre, l'auteur ayant monté en mayonnaise une intrigue pour laquelle il n'a aucune réponse à apporter (comme d'ailleurs pour le reste qui en gros n'est qu'une suite de compte rendus de lectures sur tous les thèmes susceptibles éveiller l'intérêt du lecteur), il tente de ridiculiser tous ceux dont il a utilisé les travaux (chez lesquels chacun sait qu'il y a un grand nombre d'exaltés et de fantaisistes mais aussi beaucoup d'hommes de très haute valeur) par une grotesque pirouette finale.

A lire pour tous ceux qui ne savent rien de l'occultisme, ce livre remplace (ou en donne l'illusion) la lecture de tout ce qui a été écrit dans ce domaine,
aussi vrai que
la connaissance de
1 + 1 = 2
remplace l'étude des mathématiques.
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Trois amis érudits travaillant au sein d'une même maison d'édition décident, pour s'amuser, d'inventer un Plan, un complot mondial, en mélangeant une multitude de sujets et de faits. Ils ne se doutent pas que leur création va les dépasser... Ce dense pavé, qui nous plonge dans le monde de l'occultisme, retrace l'histoire d'une blague qui tourne très mal.

Ce bouquin, c'est du Dan Brown en mieux écrit et beaucoup moins accessible. Je n'ai malheureusement pas les connaissances culturelles, littéraires, linguistiques, mathématiques, scientifiques et théologiques pour l'apprécier à sa juste valeur. du coup, je n'ai pas du tout réussi à entrer dans l'histoire. Ce sont les 100 premières pages qui ont été les plus difficiles, j'ai bien cru que je n'allais jamais achever "Le pendule de Foucault" ! J'aurais aimé avoir plein de notes de bas de page mais j'ai vite compris que ça constituerait quasiment un second bouquin.

J'ai quand même pu apprécier l'atmosphère de ce roman, le cynisme des personnages et le côté complètement absurde du Plan.

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Roman d'Eco paru après l'immense succès du nom de la Rose, le pendule de Foucault nous entraîne cette fois dans des univers occultes que l'auteur, particulièrement érudit, parvient à relier entre eux sans en déformer les contours.
Bien qu'haletant, ce roman se révèle difficile à lire eu égard à son incroyable complexité.
Le lecteur, sauf très érudit, se trouve obligé de rechercher certaines clefs en dehors du roman, sauf à perdre une partie de sa substance, celle qui permet sa totale compréhension.
On termine ce livre avec une sorte de frustration, mais aussi avec une envie d'apprendre.
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De ce roman, lu il y a bien longtemps, je me rappelle essentiellement une recherche jusqu'à l'absurde des mystères cachés subodorés par des esprits faciles à enflammer, que ce soient ceux des Templiers, des Rosicruciens, et autres groupes ésotériques ou occultistes, avec bien entendu une forte dose de satire mêlée aux obsessions cryptiques de ces différentes mouvances.
La conclusion ironique d'Umberto Eco vise à montrer le ridicule de ces quêtes occultistes (sans parler de leurs dangers pour la société), ce qui à mon sens n'est pas d'une folle originalité. Après tant de mystères, retomber sur une pareille évidence m'a paru décevant et proche du truisme.
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Je crois sincèrement qu'il n'y a pas d'âge pour voir remettre en question ses certitudes.

A l'image d'un Lucien de Rubempré, certaines des illusions que je pouvais encore avoir en littérature sont parfois balayées d'un amer revers de la main - consistant revers puisqu'ici on parle tout de même de plus de 200 pages!- par la lecture d'un ouvrage, d'un auteur, en lesquels pourtant je prêtais foi.





Ainsi en va-t-il d'Umberto Eco, dont j'aime l'érudition et la verve en tant qu'essayiste et conférencier mais dont le seul roman que j'arrive à lire est le premier, le plus célèbre (et peut être à raison finalement), le Nom de la Rose.





Comme précédemment avec le Cimetière de Prague ou Numéro Zéro, son Pendule de Foucault m'a balancé dans tous les sens sur un gros tiers du roman avant de m'éjecter de sa trajectoire immuable -si j'osai l'hérésie j'y ajouterai deux lettres pour le rendre imbuvable mais je vais continuer à croire que c'est moi qui ne suis pas fait pour le livre- pourtant plus lassé que perdu que je l'étais dans les méandres des références historico-métaphysiques et les digressions amoureuses qui, à mon sens, noient trop la maigre intrigue dans un bouillon de culture ô combien pointu (trop peut être?).



Si j'ai un conseil à donner aux futurs lecteurs du Pendule (et des romans d'Eco en général je dirais) c'est de les aborder plutôt comme des réflexions savantes sur de multiples sujets qui montent parfois un peu trop dans les tours (de Babel) et de ne pas s'attendre à lire une histoire traditionnelle ou, tout du moins, d' espérer la voir évoluer rapidement.
Lien : http://bobd.over-blog.com/20..
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La première impression après la relecture du "Pendule de Foucault" est celle d'un grand divertissement pourtant pas d'une lecture facile. le texte est complexe et demande un travail acharné de la part du lecteur. En quelques mots, ce qui commence comme un jeu pour trois éditeurs de livres les entraine bientôt dans un monde de péril mortel. le narrateur, Casaubon, expert des Templiers du Moyen Âge, et deux rédacteurs en chef travaillant dans une succursale d'une maison d'édition de presse spécialisée à Milan, ont été informés d'un prétendu message codé révélant un plan secret mis en place par les Templiers il y a plusieurs siècles lorsque l'Ordre a été dissous. Pour s'amuser, les trois hommes décident d'inventer une histoire occulte associant divers phénomènes aux mystérieuses machinations de l'Ordre. Alimentant leurs inspirations dans un ordinateur, ils deviennent obsédés par leur histoire, imaginant des liens entre les Templiers et presque toutes les manifestations occultes des siècles passés. Mais les choses se compliquent lorsque la réalité rattrape la fiction et qu'ils sont la cible d'un ennemi inconnu.
Dire qu'il s'agit d'un roman très dense serait un euphémisme, car dans plus de la moitié de son contenu, Eco s'intéresse à la physique, à la philosophie, aux études historiques, aux énigmes mathématiques, à la mythologie, aux rituels, aux Rose-Croix, aux jésuites, aux francs-maçons, aux druides... Hitler et ses acolytes entrent aussi dans le complot avec une raison assez horrible d'éliminer les Juifs. Au mieux, je décrirais le pendule de Foucault comme une méditation métaphysique, une discussion philosophique sur la raison pour laquelle nous croyons en des choses comme les grandes conspirations mondiales. Malheureusement, la trame policière du roman ne fonctionne pas toujours. Il y a des moments brillants, mais pas assez et le récit ambitieux finit par s'enliser dans tant de données accumulées ou de suppositions. Ultime déconvenue, c'est qu'après plus de 600 pages exténuantes, le final n'en était pas vraiment un et je me suis senti un peu trompé par Eco pour tous les efforts fournis. Mais à son crédit, je lui reconnais néanmoins le talent de faire passer le "Da Vinci Code" de Dan Brown pour un script écrit par un adolescent.
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Les deux étoiles ne reflètent absolument pas la valeur de ce roman mais simplement le fait que nombre des références citées par l'auteur durant le récit m'étant peu familières, je n'ai pas pris le plaisir qu'un véritable initié doit sans doute prendre. Un roman au final extrêmement complexe ou incroyablement riche..
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Ouf!! Difficile, érudit, parfois perdue dans les références historiques mais, ma foi, pas mal du tout! Ce livre est ardu mais j'ai été ravie de pouvoir le lire jusqu'au bout car, même si, je l'avoue volontiers, je ne pense pas avoir tout bien saisie, l'histoire est super bien ficelée et quelques idées reçues sont quand même remises en cause... Courage mais à lire.
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