Même si je n'avais pas lu de
Umberto Eco depuis une bonne dizaine d'années, je gardais de très bons souvenirs d'autres de ses ouvrages ("Comment voyager avec un saumon", "
Le Nom de la Rose" et"
le Pendule de Foucault" notamment). Néanmoins, ce roman-ci ne m'a pas foncièrement satisfaite.
D'un côté, ce qui fait son point fort est, à mon avis, le rapport étroit qu'il entretient avec l'histoire européenne du XIXème siècle — point fort pour moi, qui ai étudié cette période à plusieurs reprises et qui apprécie ce genre de liens, mais également point faible, pour un lecteur ne disposant pas de connaissances suffisantes. Bien sûr, étant donné l'auteur, il faut s'attendre je pense à ce genre de références plutôt poussées, et elles sont précisément la raison qui m'a poussée à lire ce roman.
D'un autre côté, autant l'échange de journaux intimes était intéressant à lire, autant je n'ai vraiment pas été convaincue par les incursions (les intrusions?) du "Narrateur"; elles n'avaient pas le même impact, et me faisaient plutôt l'effet de raccourcis narratifs, qui auraient pu être traités autrement. Personnellement, cela m'a assez gênée dans ma lecture (d'où ma note finale — disons 2.5 étoiles plutôt que 2, quand même).