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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Le décor : La ville de Baker située dans le Midwest américain. Une caricature de l'Amérique profonde,de sa société qu'il divise en classes sociales. Nous avons les trolls,les citrons les harpies,les torche-collines...
C'est Wilbur le 22ème torche-colline qui a consigné des notes dans un cahier. Dix ans après il décide de nous raconter la vérité sur le légendaire John Kaltenbrunner .
Son père décède trois mois avant sa naissance. John est enfant frêle et drôlement bâti . À l'école,il est perçu comme un asocial.les informations sur lui sont inexistantes à part quelques articles de presse et expertises psychiatriques.
Pour Wilbur Altermayer, John était le meilleur dans ce qu'il faisait de bien, mais pour le reste un incapable.
Il monte une porcherie qui prospère. Mais il y met le feu pour qu'elle ne tombe pas entre les mains des bottes de Baker. Considéré comme dangereux il est admis en hôpital psychiatrique et ne reviendra à Baxter qu'à l'âge adulte.
Après avoir exercé des petits boulots il rencontre Wilbur et devient le 23ème Torche-colline commençant avec eux une carrière de ripeurs . La révolte et grève des Torche-collines est l'occasion pour John de se venger des habitants de Baker qui sont un concentrés dans les clichés les plus noirs du Midwest américain : la violence,le racisme, la bigoterie, l'alcoolisme...
La grève transforme la ville en une énorme poubelle. Les habitants nagent en plein délire. Mais les ripeurs avec J.c'ohn à leur tête ne lâche rien . C'est d'un humour noir et satirique un vrai régal.
Le récit des exploits de John Kaltenbrunner sont captivant et burlesque.on ne peut s'empêcher d'en rire!!
A LIRE,un remède contre la morosité.

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John Kaltenbrunner et son destin. Tel est l'histoire de ce livre. Ce personnage est né pour son plus grand malheur dans une petite ville de la Corn Belt américaine peuplée de ploucs totalement abrutis qui n'éprouvent aucun respect pour autrui à partir du moment où on ne vit ou n'agit pas comme eux. le résultat donne un roman ébouriffant, sorte d'épopée d'un homme quasi seul face à toute une population ignorante, pleine de préjugés, bêtement haineuse, violente dans ses moindres faits, raciste, boursoufflée de bigoterie...
Le très beau portrait d'un homme qui aurait pu vivre heureux si tout et tous (y compris les éléments) ne s'étaient pas ligués contre lui. Sans aucune raison valable, John sera le bouc émissaire de cette ville de Baker.
Le récit est rapporté par les collègues de John, nous laissant deviner l'issue inexorablement tragique de cette histoire.
Egolf use d'un style truculent, toujours plein d'humour, décrivant à merveille cette bourgade conservatrice au possible. Toute la partie sur la "crise" est un moment de littérature hallucinant.
Un très grand roman qui n'épargne personne, et malheureusement pas son héros.
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J'écris aujourd'hui pour « préserver l'histoire d'une réalisation avant qu'elle ne soit confisquée par les gens des collines » et permettre au cri enragé du seigneur des porcheries d'être entendu.

Ce premier roman de l'auteur relate la succession d'événements qui a secoué Baker, petite ville rurale du sud des Etats-Unis, et mené à la grève générale des éboueurs contre l'ensemble de la population. Cette crise restera un sujet embarrassant pour la communauté qui n'aura de cesse de multiplier les tentatives pour brouiller les pistes de ses origines. Une tentative de confiscation inconcevable pour les membres actifs de cet épisode douloureux de l'histoire locale qui ne laisseront pas ce ramassis de rustres américains rendre méconnaissable tout ce pour quoi ils ont travaillés. Les « torche-collines » vont donc prendre la plume et nous rapporter le récit de ces mois passés en la compagnie de John Kaltenbrunner, personnage central de toute l'affaire, tout en nous révélant les motifs de ce soulèvement : pour John, un règlement de compte longtemps attendu et pour eux, ses improbables compatriotes, la fin d'une obéissance servile.

Ce témoignage est rendu vivant par un style vigoureux, provocateur et libéré qui dénonce avec talent les petites bassesses et les vicissitudes de l'Homme en général. Un égarement dans un coin reculé où « chaque nouvelle génération est généralement en tout point aussi vicieuse et violente que l'avait été la précédente » ; où les spoliatrices religieuses et les patrons méprisants paradent publiquement en pilier de la communauté ; et où finalement l'omniprésence de la violence et l'ignorance crasse des citoyens n'épargnent personne, pas même le lecteur.

L'écriture de Tristan Egolf, au rythme frénétique et à l'ironie désabusée, retranscrit d'une manière juste l'existence tragi-comique et anti-héroïque de John. Un être hors-norme assailli par la malchance. Un parcours marginal, en prise avec l'hostilité écrasante de la communauté, qui conduira nécessairement ce personnage explosif à sa vengeance cinglante et la plèbe de Baker dans l'ensevelissement de ses propres excréments.

En bref, un spectacle piteux et anarchique d'une foule ayant enfin reçu le signal de se taire .
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Il m'a fallu une cinquantaine de pages pour entrer dans l'univers et le style de Tristan Egolf, et à peu près autant pour me rendre compte que je tenais entre les mains un chef d'oeuvre peu connu de la littérature américaine. La quatrième page de couverture insiste sur le côté burlesque des aventures de John Kaltenbrunner, mais il serait faux de réduire ce roman à une succession de péripéties, qui apportent certes beaucoup d'humour à ce texte, mais qui sont surtout le support pour dénoncer les petites bassesses de l'Amérique profonde. Et le moins qu'on puisse dire, c'est que l'auteur n'est pas tendre avec ses concitoyens. Les humiliés et les laissés-pour-compte de tous poils vont enfin prendre leur revanche face à la "communauté" sûre d'elle-même, grenouilles de bénitier, politiciens surtout soucieux de conserver leur place, patrons sans scrupule ou employés bas de plafond.
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Sur un peu plus de six cent pages, les mots déferlent. Tristan Egolf nous dépeint d'un écriture acide, cynique, drôle, acérée, une fresque de l'Amérique profonde. On suit sans reprendre notre souffle, les péripéties de John Kaltenbrunner. Au travers de cette chronique de la vie, véritable épopée,Tristan Egolf nous livre une étude des moeurs cruelle et jubilatoire de la petite bourgade de Baker et de ses habitants. Les descriptions, souvent caricaturales, sont écrites dans un style flamboyant, pleines de bruit et de fureur.
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Le dernier grand roman du XXè siècle qui condense ses plus notables courants.
Egolf convoque Steinbeck ou Céline, invoque la campagne, nous montre sa destruction et finit son apocalypse dans la ville.
Qu'y aura-t-il après ?
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Je n'écris jamais de critiques, je ne sais pas faire. de plus, on le fait mieux que moi, donc je ne me fatigue pas. Néanmoins, ce livre est l'un des meilleurs que j'ai lu depuis longtemps, et il fallait que je le signale. Lisez-le, il est très bien !
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Un bijou, un ovni, une envolée cruelle et burlesque. Digne de "Voyage au bout de la nuit". ..
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Quelle lecture !
Le seigneur des porcherie, m'a clairement retournée. C'est une lecture violente, terriblement émouvante. Sur un fond amer, voir acide, on trouve quand même un rire jaune sincère et des émotions poignantes.

Le personnage principal, John, taciturne, solitaire, s'imprègne du rejet et du dégoût que la société dans laquelle il s'insère, "la plèbe de Baker" exprime à son égard. L'échec et la monotonie étant les mots d'ordre de cette société décadente, une réussite individuelle, bien qu'humble est vue comme un affront, une provocation.

On suit ce personnage tout le roman mais malgré cela il demeure un inconnu au lecteur, même après avoir lu mes dernieres lignes.

La narration s'avère parfois lourde, entraînant une difficulté à plonger dans ce roman. Mais cette lourdeur s'amenuise et prend son sens à mesure que l'histoire se déroule. (d'où les 4,5 étoiles)

Bien que romancé et mise en scène, cette histoire peint une réalité terrible d'une société américaine désolante. Une lecture que je conseille sincèrement.
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On peut résumer ce livre simplement, en disant qu'on a là la vie tour à tour drôle, terrible et pathétique d'un gamin pas tout à fait comme les autres et qui va vivre dans une ville peuplée des pires crasses de l'univers. Mais c'est passer à côté de tout ce qui fait la puissance du Seigneur des Porcheries ; ce n'est pas qu'un roman de l'Amérique redneck, c'est une sorte d'anti Forrest-Gump, le destin bordélique et fascinant de ce John qui a tout du messie des bas-fonds. On lit rarement un livre aussi brutal et attachant à la fois
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