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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Rats de rivière, 7ème génération d'unions consanguines dans le Cumberland, épouvantable pilleur de récoltes. John Kaltenbrunner à Baker dans la Pullman Valley, corn belt.
Un enfant orphelin de père, quelque peu autiste, a le génie de la ferme mais se fait spolier par l'église méthodiste. Emprisonné, il revient à Baker quelques années plus tard, en tant qu'éboueur. Il organise une grève et fait exploser la ville. Livre extraordinaire, chef d'oeuvre.
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Un roman américain comme je les aime. Un peu barré, un peu de politique et beaucoup de saleté !
Non, je ne parle pas de Bukowski mais bien de ce "Seigneur des porcheries"
Une amie me l'avait prêté et elle a très bien fait.
Là dessus vous me rajouté une Eglise qui flambe, des gars crasseux qui picolent, une grève, un plan fomenté par un génie... vous faites de moi une lectrice comblée !

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Un avant et un après !
C'est le genre de commentaire qui revenait lorsque je consultais les avis Babelio, sur ce livre inconnu jusque-là et qui faisait partie des recommandations régulières de lecteurs aux goûts similaires.
Une fois refermé je ne peux que confirmer, ce récit me marquera également.
John vit seul avec sa mère dans la ferme familiale, à la suite du décès accidentel de son père.
C'est un enfant précoce et débrouillard qui à 8 ans a déjà rénové toute la ferme, les outils agricoles dont le tracteur, et a construit un grand poulailler pour se lancer seul dans l'élevage.
John semble souffrir d'une forme d'autisme, accentuée par un système éducatif absurde et défaillant.
Surdoué et autodidacte, il tente de se construire malgré la comparaison permanente avec un père dont la réputation est glorieuse au sein de la vallée.
Aux apprentis écrivains, on conseille souvent de donner de l'émotion au lecteur. Et bien en voici un parfait exemple !
Le récit prend aux tripes, notre colère monte avec celle de John au fur et à mesure des injustices.
Le combat de John à son retour dans la ville de Baker devient le nôtre.
Un grand et beau roman que le seigneur des porcheries.
Pour finir j'ajouterai un petit mot sur le travail de traduction que j'ai trouvé d'excellente qualité.
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Je sors de ce livre ému et bouleversé. Quel regard pénétrant sur notre société car il ne faut pas s'y tromper, ce que l'auteur dit des travers et égarements de la communauté de « Baker », une petite ville dans le Midwest américain, peut s'appliquer peu ou prou dans le monde où nous nous mouvons quotidiennement, ici et maintenant. C'est un roman social mais c'est aussi un roman d'aventure avec de nombreux rebondissements. C'est encore un roman, on le comprend vraiment à la fin, sur l'amitié et l'espoir. Il y a quelques livres qu'il faut avoir absolument lu dans une vie, je pense que celui-ci fait certainement partie de cette liste où, personnellement, j'avais déjà inscrit « Les raisins de la colère », « La conjuration des imbécile », « Au revoir là-haut » et « Les Racines du ciel ».
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Quel bon livre, je l'ai sélectionné dans la liste des livres les mieux notés de Babelio.
Grand bien m'en a pris !

Ha au fait définition d'un bon livre, chacun la sienne, pour moi, c'est le livre que j'ai hâte de retrouver, après chaque interruption.

Pour le « Seigneur des porcheries » pas de temps mort.
Alors de quoi s'agit-il ? D'un personnage atypique, c'est le moins que l'on puisse dire, John Katelbrunnel qui va cristalliser toutes les interrogations et toutes les haines de cette petite ville américaine de BAKER faussement puritaine, située dans le MIDWEST.

Pour ce roman on pourrait parler :
- de déterminisme social (une définition intéressante : le déterminisme considère que le hasard et la liberté n'existent pas, n'ont aucun effet. Les évènements sont le fruit de causes et conséquences nécessaires et systématiques) intéressant, non, et à mon humble avis s'applique parfaitement à ce roman.

- D'effet papillon « le battement d'ailes d'un papillon au Brésil peut-il provoquer une tornade au Texas » pour le cas présent, le battement d'ailes d'un John Katelbrunnel à BAKER city provoquera un cataclysme à BAKER city.

- de théorie du chaos.

- de lutte des classes.

- de haine farouche envers l'église méthodiste locale.

- de vengeance.

Le tout agrémenté d'un style, précis, fluide avec parfois une dose d'humour, c'est vrai que cela fait penser à une fresque sociale à la STEINBECK.
Je conseille vivement, je n'ai pas mis 5 car, j'ai regretté qu'il n'y ait plus trace du mammouth à la fin….ceux qui ont lu le livre ou le liront comprendront.



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John Kaltenbrunner va me manquer, cet homme doté d'un QI exceptionnel va subir les foudres d'une idiote population le réduisant à presque rien , la plébe de Baker.Si vous mettez avec ça le fanatisme religieux vous avez avec ça tous les ingrédients pour une explosion finale magistrale;La fin est appropriée je trouve ça n 'aurait pas pu continuer comme ça.Grand hommage à Tristan Egolf.
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Attention, l'auteur de cette critique considère ce livre comme son préféré de tous les temps !

John Kaltenbrunner, le héros du roman, subit durant toute sa vie les brimades de ses concitoyens et les malchances que la vie s'amuse à mettre devant lui. Au milieu du roman, John, plus ou moins forcé, part de sa ville sous les quolibets, pour y revenir 10 ans plus tard et y organiser ce qui sera une terrible et gargantuesque vengeance.

Pourquoi ce livre est mon livre préféré de tous les temps ?

Première raison : l'écriture, que certains pourraient trouver indigeste, est à mes yeux ultime et naturelle, suffocante et déliée ; admirable et empathique.

Deuxième raison : ce personnage serait devenu un génie s'il était né autre part, n'importe où sauf dans cette ville odieuse et inculte de la cornbelt. On sent derrière chacune de ses actions qu'elles sont sincères et motivées par une âme charitable. Malheureusement, par malchance ou à cause de la malveillance de ces concitoyens (elle-même due à des raisons obscures touchant au père de John), chacune de ses actions finit en drame personnel ou en catastrophe municipale.

Troisième raison : dans la deuxième partie du livre, le retour de John, raconté par un de ses collègues de travail, est une lente montée vers l'apocalypse, une autoroute sur laquelle les évènements roulent de plus en plus vite et de plus en plus mal.
En musique, on pourrait de manière hasardeuse rapprocher cet effet de certains groupe de post-rock comme Godspeed You! Black Emperor ou Mono, ce qui, de mon point de vue est un gage sûre de qualité !

Quatrième raison : la scène finale. le point culminant d'une vie passée à pleurer, à se battre et à subir. le point d'orgue de la vengeance de Kaltenbrunner. Il m'est arrivé de lire à haute voix en public ce passage pour transmettre la jouissance de cette scène mythique. Cela m'avait permis d'entrapercevoir une autre facette de cette écriture magnifique qui m'avait emporté dans cette salle de basket en furie !

Enfin dernière raison, l'histoire de Tristan Egolf (raconté dans cet article du monde : http://johnsquire.20six.fr/johnsquire/art/439080/A-la-memoire-de-John-Kaltenbrun... où l'on aprend qu'il est un des seuls livres écris en anglais publié d'abord en France) ne peut que pousser à la curiosité sur cet auteur magnifique.
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Tout est dit dans le résumé éditeur. Reste l'appréciation. On peut se demander pourquoi les gens méprisent autant le jeune John, enfant déterminé, qui ne demande rien à personne, véritable petit prodige autodidacte. Mais la haine de la différence est bestiale et sans borne, ce que découvre John Kaltenbrunner à ses dépends, lui qui est né dans une communauté des plus méprisables. Et sa vengeance sera terrible. A la hauteur des destructions et humiliations qu'il a lui-même subies. Il ne lui faut pas grand chose d'ailleurs, juste un peu de psychologie et la dernière goutte qui fait déborder le vase.

Si donc le personnage est des plus détestables aux yeux de tous, il est plutôt sympathique aux yeux du lecteur, ainsi que la bande d'éboueurs qui entrent dans sa danse. Et le résultat est de toute beauté - le lecteur se venge lui-même de tous les "trolls" rencontrés dans sa vie en se délectant de leurs malheurs - tel un bon troll peu compatissant. Les comparaisons sont superbes. le roman détaillé, parfois longs tant les détails importent pour s'y retrouver.

Je dois avouer que j'ai ressenti des vagues d'enthousiasme mais aussi d'ennui - on descend dans la fange des mal aimés, les détails sont réalistes et atroces et le lecteur plus sensible risque bien de sortir végétarien et/ou misanthropes de cette lecture (mais heureusement, il y a des gens comme les 22!) - ces différents tableaux de la vie et de l'histoire de John ont des rythmes complètement différents et la mise en place de sa vengeance dure un peu. Mais sont aussi nécessaires pour bien comprendre le groupe, la progression de la situation jusqu'au final.

Un excellent roman donc, de la teneur du classique, à déguster en prenant son temps et en se délectant de la langue.
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J'ai enfin lu après de nombreuses recommandations, le Seigneur des Porcheries et définitivement je n'ai pas été déçue. Avec des passages parfois un peu long, mais qui plantent merveilleusement bien le décor.
Cette lecture, me rappel La conjuration des imbéciles de John Kennedy Toole.
Je retiendrai de cette lecture, la certitude qu'il ne fait pas bon d'être intelligent dans une petite ville du fin fond des États-Unis. John Kantlenbrunner joue dès la naissance avec la malchance. Incompris, persécuté, renié et abandonné par sa communauté et sa propre famille, il va mener une vengeance cinglante à toute la ville de Baker.
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Il faut passer les 5 premières pages avant de comprendre qu'on a à faire à un livre génial. D'ailleurs, ce n'est pas un livre c'est une radiographie de la bêtise ! John Kaltenbrunner vit dans une ville bigote, raciste, conservatrice, cupide et d'une médiocrité crasse. Son père est mort et sa mère dépressive est sans tendresse. Mais John dispose d'une force intérieure et d'une inépuisable capacité d'action qui, mises au service son génie pratique, lui permettent d'affronter ces handicaps de départ. On s'attache donc très vite à cet enfant qui aura un destin hors du commun. Ces dispositions exceptionnelles vont, hélas, le mettre en danger vital face à des habitants d'une funeste imbécilité. Les sept plaies d'Égypte ne sont rien à côté de ce qui va s'abattre sur John. La force du livre se révèle dans le parcours apocalyptique et christique du héros. Dans son immense solitude et sa marginalisation, John finira par rayonner sur une bande de laissés-pour-compte devenus les boucs émissaires de cette cité dégénérée. Ils vont relever la tête et faire face à la ville entière qui s'enfonce dans ses détritus à l'image de son pourrissement intérieur. C'est la victoire de la singularité sur le conformisme et la banalité. Et une parabole sur la liberté qui n'est peut-être que celle de vivre ou de mourir.

Le livre terminé on cherche à en savoir plus sur Tristan Egolf et on reste stupéfait de découvrir que 70 maisons d'édition américaines ont refusé le manuscrit. John Kaltenbrunner est-il l'alter-ego de Tristan Egolf ?
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