Deuxième volet pour ce gros pavé :
Middlemarch, étude de la vie de province.
Tout comme le premier tome, j'ai aimé les descriptions et les personnages. Malgré l'épaisseur de ce volume, la prose et l'époque, je ne me suis pas ennuyée.
Ici encore, j'ai appris beaucoup de nouveaux mots et n'ai pas trouvé que ce soit soporifique, comme cela peut parfois être le cas pour les classiques anglais du XIXème siècle.
Les alliances et les mésententes des uns et des autres accroissent la popularité de certains tandis que cela entraine l'exclusion des autres.
M. Casaubon a imposé dans son testament que sa femme serait totalement déshéritée si elle souhaitait se remarier avec son cousin Will Ladislaw ; le médecin Lydgate se retrouve embourbé dans les histoires du banquier Bullstrode malgré lui, et sa femme Rosamond n'a par conséquent plus envie de lui accorder beaucoup d'importance.
Ce que j'aime particulièrement dans ce type de roman, c'est de pouvoir constater l'évolution des moeurs entre aujourd'hui et maintenant. La réputation, l'honneur et le paraître prenaient une place prépondérante au XIXème siècle. Les parents organisaient des mariages pour la fortune et garder le rang social de leur famille intacte, tandis que les jeunes filles devaient aspirer à n'être que de bonnes épouses. On peut constater ici un début d'émancipation de la femme qui est intéressant.