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3,62

sur 3238 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Cette lecture est sans autre pareille.
A commencer par le style d'écriture qui traduit l'inhumanité et la folie froide du narrateur, un psychopathe BCBG commettant des crimes sexuels d'une inouïe barbarie.
C'est une lecture qui m'a été difficile, longue. Elle atteint et affecte. La noirceur est profonde et constante.
C'est une expérience étrange, noire, inoubliable je pense, que cette débauche de violence gratuite et froide, "inimaginable", dans une oeuvre de littérature.

A essayer donc, si vous n'avez pas peur d'en faire des cauchemars sordides.
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Je ne sais pas trop par où commencer pour cette critique d'American Psycho. En fait je suis contente de l'avoir lu, mais j'ai eu aussi le sentiment de perdre mon temps.
En effet, les 200 premières pages ne sont que des énumérations de fringues (Patrick porte un costume Machin en lin, avec une chemise en coton Truc, et une cravate en soie Bidule, ses chaussures sont des Chose) de menus qu'on croirait sortis des Lauriers de César (Astérix) tellement ils sont ridicules et improbables, et de dialogues creux où on ne parle que de vêtements, nouveaux restaus, boîtes, femmes et coke…
D'accord, Ellis veut nous faire comprendre que le monde qu'il décrit est vain, égoïste, consumériste et ne tourne qu'autour du fric. Mais 200 pages??? J'ai failli faire comme beaucoup et balancer ce bouquin dans un coin et le laisser là. Mais bon, je veux comprendre pourquoi ce livre a été un best-seller mondial à sa sortie, il y 30 ans, donc je continue.
Malheureusement, il ne se passe pas grand-chose de plus, si ce n'est que le héros de cette histoire a des idées tordues. Vraiment très, très tordues. Donc on bascule dans Youporn et Orange mécanique (pour ceux qui ne connaissent pas ce film de Kubrick, on trouve facilement la bande-annonce qui donne le ton), c'est gore de chez gore. Et puis, sans qu'on sache très bien pourquoi, de très longues considérations musicales sur Genesis, Whitney Houston et Huey Lewis sont placées par-ci par-là.

J'ai quand même vu passer de très bons passages, surtout vers la fin, mais vu l'ennui du début et la taille du roman, (plus de 500 pages), je trouve ça cher payé. Sans compter que ce genre de livre en général ne vieillit pas bien, quoique voir quelqu'un s'extasier sur son nouveau lecteur de cassette Sansui, ça a un côté comique 😊
Franchement, Tom Wolfe et son bûcher des vanités s'en sortait mieux pour parler d'un yup new-yorkais travaillant chez P&P dans les années 80 …
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Roman culte des années 1990, American Psycho est le journal de Patrick Bateman, flamboyant yuppie de 27 ans à New York. Patrick est beau, riche et intelligent, comme tous ses amis, et il le sait. Il ne porte que les marques les plus à la mode, fréquente les restaurants les plus chics, où il est impossible d'obtenir une réservation si l'on n'est pas quelqu'un, sniffe de temps en temps une ligne de coke... Bref, Patrick Bateman est imbuvable, la parfaite caricature de la tête à claques.

Il a de plus une particularité : c'est un psychopathe. À l'abri dans son appartement hors de prix, au milieu de ses gadgets dernier cri et de ses meubles en matériaux précieux, il tue, décapite, égorge, viole. Sa haine des animaux, des pauvres, des homosexuels et des femmes est illimitée. Il aime tout particulièrement se livrer à des actes de torture sur ces dernières, ce qui donne d'ailleurs lieu à quelques chapitres assez insoutenables dans le roman.

En bref, il est bien difficile de trouver la moindre trace d'humanité dans ce personnage. Bret Easton ELLIS décrit de manière froide et progressive la véritable nature de Patrick Bateman, sans jamais toutefois chercher une explication à ses pulsions destructrices. Son propos est de montrer la vacuité de sa vie et la montée en puissance de sa folie. A ce dernier titre, l'exercice est d'ailleurs particulièrement réussi puisque le lecteur peut se demander en refermant le roman si les pulsions meurtrières de Bateman ne sont finalement pas qu'imaginaires.

Quoi qu'il en soit, American Psycho est un roman difficile à lire à au moins deux titres. le premier est la crudité des scènes de meurtre, le second le style oral du récit. le narrateur étant Patrick Bateman lui-même la prose est hachée et truffée de référence à des marques diverses et variées. Si cela rend bien compte de l'état d'esprit du personnage, répété sur près de 500 pages, l'exercice devient vite lassant, voire pénible.
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B.E. ELLIS - 1991

Voilà je l'ai lu et je ne m'attendais vraiment pas à ça. J'ai un peu de mal à comprendre comment ce livre peut être considéré comme un chef d'oeuvre.

Bon, une chose est certaine, c'est que je n'ai lu aucun autre livre de ce style: des pages et des pages consacrées aux marques de costume ou aux marques d'objets (j'ai zappé au bout d'un moment toutes ces parties), des scènes de tortures très très difficiles à lire et puis de temps en temps, venu de nulle part, un chapitre entier consacré à la vie artistique d'un groupe/chanteur.

3 étoiles tout de même car finalement les pages ont défilé et j'ai apprécié cette description d'un parfait yuppie des années 80.

Patrick Bateman, golden-boy de Wall Street, fréquente les endroits où il faut se montrer et entretient des relations masculines et féminines uniquement superficielles, où tout repose sur le paraitre et la couleur de la CB. Mais il est également un serial killer qui tue, viole, décapite, sans que personne ne s'en préoccupe plus que cela.



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Je ne m'attendais pas du tout à cela: un de mes groupes de lecteurs en parlaient souvent sans rien en dire. La sortie du nouveau Bret Easton Ellis m'a incitée à lire American psycho.
J'ai eu beaucoup de mal avec ce milieu yuppie, un monde à part. J'ai très mal supporté toutes les griffes énoncées et cette façon de décrire la tenue de chaque personne; on boit, on se drogue, on mate des cassettes porno, on sort tous les soirs. le travail est seulement évoqué, c'est à celui qui détiendra le plus gros portefeuille, on exhibe sa carte de paiement...Cela m'a beaucoup ennuyée; le narrateur, Patrick Bateman, glisse quelques indices sur sa double personnalité puis p. 178, montre une première scène de torture sur un sdf et son chien. Sa folie va s'accroître, il devient un serial killer où les scènes sont de plus en plus insupportables. C'est toujours Pat qui raconte mais il est dans son monde et j'ai peine à croire à la véracité des faits. Owen est tué, la scène est décrite méticuleusement, mais il réapparaît à Londres!!
Il y a toujours un doute sur les personnes: on dirait...ça ressemble à ...
Je venais de relire Travail soigné de Lemaitre et j'avais eu du mal avec le côté gore mais ici, j'ai du m'accrocher pour aller jusqu'au bout (et on parle trop de Trump!!)
je ne lirai plus cet auteur.
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Ce livre est je crois le plus dur que j'ai eu à lire dans ma vie. Moi qui est souvent insensible face à la violence dans la littérature, j'ai trouvé qu'il y avait des scènes d'une rare violence et très troublantes qui m'ont fait faire des cauchemars. On passe de scènes sur l'insipidité profonde des Yuppies à une autre d'extrême violence très gory. Certaines scènes de sexes m'ont même mis mal-à-l'aise.

Est-ce que, malgré tout cela, ce livre m'a choqué? Pas du tout. American m'a poussé à beaucoup réfléchir sur les être humains, surtout sur le conformisme des gens qui veulent être comme tous les autres. J'ai aussi vu que même si le livre a été écrit il a 20 ans, la société n'a pas beaucoup changé.

Ce livre ne s'adresse pas à tout le monde. Il faut avoir le coeur solide pour s'y lancer. Pour moi, le résultat est ,itigé avec du positif et du négatif.
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Troisième lecture de Bret Easton Ellis que je fais, et dernière pour ma part. Parce que ... non. Non, je n'ai pas envie de découvrir plus avant l'auteur et son style, parce que les descriptions m'ont assommées et que les scènes gores m'ont écoeurées. D'ailleurs, je n'ai même pas réussi à finir le livre.

Et pourtant, je crois que je comprends ce que l'auteur veut faire à travers ce livre. Les descriptions horriblement longues sont là pour nous assommer de la même façon que le personnage principal est assommé par sa vie, tournant autour de fringues et de restaurants de luxes. Les descriptions gores sont faites sur le même modèle, le personnage confondant progressivement tout ce qui lui arrive comme au travers d'un filtre d'amusement.
Le récit avance comme d'autres de l'auteur : descriptions longues et vides de sens, personnages insignifiants qui disparaissent tous rapidement ou reviennent sans que l'on s'y attache ou qu'on les note, mélange des protagonistes (on croit toujours reconnaitre quelqu'un mais au final c'est un autre, tout aussi inintéressant), vie vide et existence futile, rien ne marque, rien n'est intéressant.
C'est une critique de cette classe bourgeoise de WallStreet, dont l'existence est tellement vide que même le meurtre sanglant peine à combler des besoins de distractions. Un monde qui fait dire au personnage principal qu'il veut continuer à jouer avec une voix d'enfant lorsqu'on le braque. C'est un monde pathétique, à mille lieux de mon existence et dans lequel je n'ai aucune envie de mettre le pied.

Cependant, je ne peux pas nier que ma lecture fut surtout entrecoupée de longs soupirs, de sauts de paragraphes à la trentième description de vêtements portés par un gars que je ne retiens pas. J'en ai eu rapidement marre, outre les descriptions, des protagonistes évanescents dont je me foutais à chaque page, des péripéties qui n'en sont pas et des discussions stériles qui ne menaient nulle part en ne partant de rien.
Bref, la lecture m'a plus gavée qu'autre chose, avec des pauses plutôt longues qui m'ont coupées dans la lecture. J'ai fini par jeter l'éponge, trop dégoutée d'une nouvelle description de meurtre sordide et bien trop détaillé à mon gout. Je ne pense pas que ce livre est horrible, mais ma lecture l'a été. Je suis définitivement convaincu d'une chose : l'auteur n'est pas pour moi. N'en déplaise à Beigbeder qui semble avoir un sacré attachement pour lui, je trouve réellement que cette façon de faire n'est pas à ma convenance. Je pense que c'est trop éloigné de ce que je vis et que je pense, mais aussi que ce qu'il dit ne m'intéresse foncièrement pas, malgré la valeur d'alerte de son message sur la société upper-classe et ses valeurs destructrices.

Bref, en résumé : un livre qui n'est pas mauvais mais qui ne me convient pas du tout, un livre qui m'a écoeuré plus qu'autre chose, et qui me conforte décidément dans ma volonté de ne pas aller plus loin dans mes lectures de l'auteur. Bret Easton Ellis n'est pas fait pour moi, tout simplement. Peut-être d'autres lecteurs y trouveront-ils leurs comptes.
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Pour :
J'ai bien aimé la description du monde de ces jeunes traders, qui pensaient tenir le monde entre leurs mains... Leur goût immodéré du luxe, la recherche du meilleur et du plus original quelque soit le prix... La futilité et la tristesse aussi de ce genre de quête uniquement matérielle, symbole du vide complet de leur vie...
Contre :
... Vide complet que Bateman va tenter de combler en sombrant dans les pires excès... Alcool et drogue d'abord, puis sexe ... et ensuite la violence : viol, torture, meurtres atroces et sanglants. Un peu trop gore à mon avis...
Mais au final, un livre qui marque, addictif assurément et surtout à bien resituer à son époque avant de lire et de juger...
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American Psycho c'est un peu bienvenue à Conarland... On aurait pu sous-titrer aussi ce roman "Journal du fils de Satan". le narrateur Patrick Bateman est un gros connard qui gère des portefeuilles d'action le jour, et qui la nuit bute des clochards, des prostituées, les livreurs asiatiques qui ne lui reviennent pas, des enfants parfois et éventuellement des collègues un peu chiants. Patrick Bateman est un psychopathe, il est accessoirement misogyne, raciste et homophobe. Il cultive également la haine des pauvres et des losers. En guise de loisir, il lui arrive de récupèrer les pastilles désinfectantes au fond des urinoirs pour les enrober de chocolat avant de les offrir au dessert à sa fiancée. le type jouit à l'idée que sa petite amie ingère un truc sur lequel ont pissé des centaines de gars. Créativité dans la perversité et froideur du narrateur donnent des scènes ultra gore. Des sommets d'horreur qui fusent parfois au beau milieu de longues discussions inintéressantes entre collègues de Wallstreet. Car Patrick Bateman fréquente d'autres connards de yuppie qui n'ont comme seules préoccupations que la coke, les grands restaurants, les escorts girls, les marques de luxe ( ce roman est un déferlement sans fin de marque de luxe, au début c'est déroutant, à la fin on comprend que c'est une sorte de refrain, une obsession du narrateur. Une autre psychose absolument dingue, c'est l' admiration de Patrick Bateman pour Donald Trump... son modèle dans la vie.
Voilà ...on a donc un roman écrit en 1991 dont le héros représente la quintessence de la dépravation et du crime et qui adule Trump... Plus que toutes les scènes atroces du roman, cela m'a donné des sueurs froides.
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J'entends l'écho d'un carillon qui me chuchote un léger « Alléluia ! de l'action », alors que j'arrive à la page 216 lorsque Patrick laisse entrevoir ses désirs meurtriers. Son implosion psycho apparaît au grand jour, s'extériorise. Au plaisir du lecteur. Ouf, beaucoup de pages pour en arriver là, j'ai bien retenu l'intérêt de Patrick pour le Patty Winter Show, la sape, le sexe et l'argent en abondance dépensé sans compter.



S'en suivront des scènes de tortures, de boucheries, de crimes atroces. Je n'ai pu cerner l'utilité de la longueur des scènes pornographiques ; la longueur des chroniques imbattables, impressionnantes au sujet de Genesis (p180 à p186), Whitney Houston (p335 à p340), Huey Lewis and the News (p465 à p475) ; la longueur des conversations interminables sur le choix des restaurants et des personnes à inviter ou à éviter ; la longueur des descriptions vestimentaires à la couture près et le matériel High Tech dernier cri qui obsède le sérial killer.



A un moment donné deux scènes nous laissent croire à une issue, un dénouement qui mettrait fin aux crimes de Patrick comme dans bon nombre d'excellents thrillers : L'apparition furtive d'un détective qui cherche une des victimes, l'enchaînement de violences avec une course poursuite suite à l'assassinat d'un saxophoniste. Fausse pioche, scènes comme d'autres, passagères sans conséquences. L'attente du lecteur n'est guère récompensée, pas de bonne ou de mauvaise fin, il n'y en a pas tout simplement.



Le style de l'écriture est une forme de journal intime du tueur. Il manque juste les dates du moment où celui-ci se confierait à un carnet. Bret Easton Ellis garde le style utilisé dans ses autres ouvrages : "Moins que zéro" et "Les lois de l'attraction". Préférable car plus court et les seuls que j'ai lu... Il reprend certains personnages dans "American psycho", toujours une génération qui baigne dans le sexe, la drogue, l'alcool, les suicides, sans but. Les années '80 américaines, source d'inspiration principale de l'auteur. Clair que ça change d'Ace of base, de Jean Jacques Goldman, Michael Jackson ou RUN-DMC qui m'ont laissé des souvenirs bien plus agréables à cette époque…



En somme c'est un livre cru, direct, sans gêne, peu effrayant, d'une écriture parfaite, mais trop de détails ont rendu le texte ennuyeux, peu fluide. Dommage vu le talent de BEE. de là à dire, que c'est un roman qui fait partie du Top 5 de certaines personnes influentes, je m'étonne. Sont-ce peut-être sur base de critères qui me dépasse vu que ce sont les études qui m'ont poursuivi…Je n'ai pas respecté certaines règles, en toutes consciences, sur la manière d'établir une chronique, comme l'usage du « je », puisque cela n'en n'est pas une. Juste mon avis perso pour le plaisir. JE vous dis donc sur un fond de Bubble Guppies qui passe sur Nickel Odeon JR : A bon entendeur !

http://lirecrire.over-blog.com/article-american-psycho-bret-easton-ellis-86621955.html
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