AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,88

sur 463 notes
Je fais volontairement cette critique en cours de lecture.
J'ai commencé ce livre sans rien n'en savoir, et je crois que c'est ainsi qu'il faut l'aborder. Surtout ne pas lire quoi que ce soit sur ce livre, pas même les étiquettes Babelio (qui sont une plaie si on est vraiment honnête), afin de garder la surprise.
Il est évident qu'il y aura dans un futur plus ou moins proche une série Netflix adaptant ce livre. Elle fera grand bruit je pense. Ses acteurs deviendront célèbres. Il faudra la regarder sans rien ne savoir du livre, sans regarder de bande-annonce.
Je finirai en disant que l'histoire se déroule au début des années 80, et je suis surpris qu'il n'y ait pas un insigne années 80 sur Babelio, alors qu'il y a un insigne années 60.
Commenter  J’apprécie          213
Je n'avais plus lu le sulfureux auteur américain depuis mes années fac. Entre répulsion et fascination, j'avais dévoré dans un même élan « American Psycho » et « Lunar Park » et j'avais décidé que j'en avais lu assez. Et puis la sortie de ce dernier roman m'a donnée envie de retenter l'aventure Ellis. Et je dois dire que ça a été une réussite totale !
Entre autobiographie fictionnelle d'un écrivain à peine sortie de l'adolescence et thriller paranoïaque, je me suis complètement laissée prendre au jeu de cette année 1981, sous haute tension. Une fin de lycée bien dérangeante pour le jeune Bret, et ses amis Thom, Susan, Debbie et les autres. La jeunesse dorée de Los Angeles version 80's évolue dans une liberté totale et décomplexée, de fêtes décadentes au bord des piscines, en virées en Porsche, sexe à gogo, et autre consommation intensive de drogues en tous genres.
Jusqu'à l'arrivée de Robert Mallory. Celui qui pourrait bien bousculer les apparences, révéler les mensonges, et contaminer le récit de sa folie. Que la présence d'un serial killer particulièrement tordu vient renforcer encore.
L'atmosphère de ce roman m'a complètement bousculée et embarquée. C'est violent, frénétique et définitivement paranoïaque, troublant, répugnant et complètement addictif. Ellis y raconte avec justesse la solitude infinie de ces jeunes nantis, l'insupportable nécessité de dissimuler son homosexualité pour son personnage, les névroses d'une Amérique pourrie par le culte de l'apparence, et aussi, sa vocation d'écrivain, l'envie de raconter une époque révolue mais révélatrice des maux de nos sociétés. Troublant et implacable, un grand roman américain qui comme toujours chez Ellis, ne peut pas laisser indifférent !
Commenter  J’apprécie          210
Je n'avais jamais lu Bret Easton Ellis avant «Les éclats» et je m'en réjouis car j'ai lu dans une interview qu'il conseillait à tout le monde de commencer par ce livre avant de lire le reste de son oeuvre.

Dans les premières pages, l'auteur nous explique que la première fois qu'il s'est assis pour écrire ce roman, c'était il y près de 40 ans, un an après les faits mais il s'était alors senti incapable de revivre cet épisode de l'automne 1981 alors qu'il avait 17 ans et étudiait au lycée huppé de Buckley à Los Angeles.

Bret est en terminale et a déjà entamé l'écriture de «Moins que zéro» lorsqu'un nouvel élève à la beauté éblouissante, Robert Mallory, intègre la classe et son groupe d'amis composé de Debbie, Ryan, Jeff, Thom, Susan et les autres. Une jeunesse dorée, livrée à elle-même, aux parents trop occupés à parcourir le monde, travailler ou fréquenter le milieu mondain. Des adolescents qui découvrent les premières amours, le sexe, l'alcool, la drogue, …

Au même moment, un tueur en série nommé le Trawler sévit dans la région. Bret voit alors un suspect potentiel en Robert, ce nouvel élève qui a séjourné dans un hôpital psychiatrique.
Mais parmi ces jeunes insouciants s'imaginant protégés par leurs privilèges, Bret est le seul à s'intéresser au Trawler et il entre dans un état de paranoïa, épiant tous les faits et gestes et paroles du nouveau venu. Parce qu'il est écrivain dit-il et un écrivain «entend des choses qui ne sont pas présentes».

Fiction ou réalité ? Pour cela, il faut lire ce roman hyper addictif, rondement mené, au suspens omniprésent, empreint de nostalgie aussi par les nombreuses références musicales et cinématographiques, Bret en étant très friand.

C'est aussi un roman hyper sexy, parfois cru, avec des scènes d'horreur mais bon … «Tu ne vas pas faire ta chochotte» !
Commenter  J’apprécie          200
Je savais à quoi m'attendre avec Bret Easton Ellis, mais là en terminant ce livre, il m'a de nouveau frappé pour mon plus grand plaisir !

Dans Les éclats, il nous fait voyager dans le Los Angeles des années 80. On y découvre le jeune Bret Easton Ellis en dernière année à l'école privée de Buckley.
Au même moment, un nouvel élève intègre la dernière année, Robert Mallory.
Et puis il y a ce tueur en série, le Trawler qui sévit dans la région et qui enlève de jeunes filles qu'on retrouve plusieurs temps après mortes, d'une façon assez macabre.

Dans cette histoire l'auteur nous raconte la jeunesse des années 80, et je dirai que c'est plutôt une jeunesse sexe, drogue et rock & roll et livrée à elle-même.
Bret Easton Ellis se met à nouveau en scène dans sa propre histoire et j'ai trouvé que c'était tout simplement ingénieux de retracer fictivement sa dernière année de terminale.
L'auteur nous torture mentalement avec son personnage, on en deviendrait presque aussi paranoïaque que lui. On ne décèle pas vraiment le vrai du fictif ou du moins on se pose beaucoup de questions, et finalement cette histoire aurait pu être vrai !
Par contre il est dommage que le récit soit un peu long à certains moments, de longues phrases, des répétitions et des descriptions un peu trop élaborées font que ce livre parait interminable, mais après avoir lu American Psycho et Lunar Park je savais à quoi m'attendre et j'ai adoré malgré tout !

Pour conclure, ce fût donc une longue lecture mais que j'ai beaucoup aimé lire !
Commenter  J’apprécie          190
LES ÉCLATS de BRET EASTON ELLIS
Buckley 1981, dernière année de lycée, des adolescents friqués ne connaissant rien au monde. Juste après les événements de Los Angelès, il n'a pas pu écrire, il lui faudra attendre 2006 pour parler de l'épisode du Trawler, le tueur en série de San Fernando Valley mais malade ce n'est qu'en 2020 qu'il pourra en faire la narration. A l'époque il avait encore des crises de panique, Debbie était sa petite amie, il essayait encore d'être attiré par les filles mais il entretenait une relation avec Ryan. En cours d'année arrive dans leur classe Robert, c'est à ce moment là, l'été 1981 que Julie disparut et ne sera retrouvée morte qu'en septembre. Cette mort lui fait repenser à des morts précédentes fin 80 et début 81 avec des mutilations concordantes. de plus avant chaque disparition de nombreux cambriolages avaient lieu dans ces secteurs avec des enlèvements d'animaux. Robert devient son suspect principal mais il est isolé dans sa perception et Robert est la coqueluche de la classe. Il décide de le suivre quand Matt, un copain de leur bande disparaît à son tour. Les événements vont se précipiter.
C'est un beau pavé de plus de 600 pages que nous propose Ellis. Il mélange habilement son histoire avec celle d'un tueur en série qui va rythmer sa dernière année de lycée. On retrouve son style, son « naming »qui ponctue régulièrement le récit au même titre que les chansons de l'époque. Les références cinématographiques sont omniprésentes, les voitures descendent souvent le Mulholland Drive de Lynch, ce sont des Porsche, des Jaguars ou des Mercedes, celles de papa ou maman bien sûr, ils sont si peu présents. C'est noir, glauque, sordide, la sexualité n'est pas seulement évoquée, elle est crûment assumée et décrite dans les plus grands détails. Cette homosexualité qu'il sait être son penchant, il essaye de la cacher avec Debbie toujours étonnée de devoir faire les premiers pas et cette affirmation progressive de son attirance pour les corps masculins, rendue à travers le visionnage des films avec Richard Gere et son AMERICAN GIGOLO est particulièrement réussie. Au final ce dernier livre d'Ellis ravira ses contempteurs, dont je fais partie, et dégoûtera définitivement ses détracteurs si tant est qu'ils aient envie de le feuilleter.
Allez, un disque de Blondie sur la platine, un xanax ou un valium et au lit!!
Commenter  J’apprécie          182
Une nouvelle fois, Bret Easton Ellis nous emmène dans son Los Angeles des années 80. A travers les aventures d'un groupe de personnages âgés de 17 ans, il dresse un portrait au vitriol d'une jeunesse des quartiers riches. Pourrie par l'argent, délaissée par les parents, ils occupent leurs journées et leurs soirées à l'oisiveté, aux drogues et au sexe.

Cette plongée américaine est aussi un roman sur l'adolescence. En contemplant le quotidien de ces jeunes gens, on se rappelle à nos idées, nos envies, notre insouciance de cette époque de la vie. Même s'ils sont d'un autre monde social, leurs tribulations dégagent une sorte de nostalgie de ce passage juste avant l'âge adulte, où les priorités ne sont pas les mêmes.

Pour agrémenter ce petit univers, l'auteur intègre en arrière-plan une histoire de tueur en série qui rôde autour d'eux. Cela lui permet de réactionner les leviers qui font le piment de ses oeuvres. Dans un perpétuel mouvement entre folie, psychotropes et paranoïa, il crée un flou dans lequel le lecteur perd ses repères. La lecture devient inquiétante et nous garde sous tension jusqu'au dénouement encore plus déroutant.

« Les éclats » est une sorte de « Moins que zéro » gonflé à l'hélium. le côté minimaliste du premier roman de l'auteur, évolue vers un style beaucoup plus dilué, fait de longues phrases. Alors que le rythme est lent, les détails importants, l'action délivrée au compte-goutte, j'ai été comme hypnotisé par ces 600 pages d'une grande densité.

Se lancer dans une fiction de Bret Easton Ellis est une expérience unique, comparable à aucune autre. L'originalité et la maîtrise de l'écrivain m'ont pris dans leurs filets et la magie a fonctionné à nouveau. Cependant, je reste conscient que ce roman ne plaira pas à tout le monde tant l'oeuvre est singulière. de mon côté, je n'ai pas boudé mon plaisir, avec cette autofiction puissante, sombre et saisissante !
Lien : https://leslivresdek79.wordp..
Commenter  J’apprécie          162
Magistral, virtuose, vertigineux, paranoïaque et sombre, « Les éclats » est un magnifique rappel que l'auteur des romans cultes Moins que zéro, Les lois de l'attraction, American Psycho, Glamorama, Lunar Park et Suite(s) impériale(s) est un très grand écrivain, un des grands écrivains de sa génération et un écrivain passionnant. Et ce nouveau roman est pour moi un chef-d'oeuvre.

Dès l'introduction et comme à son habitude BEE brouille les pistes: un romancier « Bret Ellis » nous explique comment l'écriture de ce roman qu'il savait devoir écrire un jour, s'est violemment et physiquement imposé à lui. Il va ainsi revenir à des événements traumatisants qui se sont produits en 1981.
Bret, âgé de 17 ans à l'automne 1981, entame son année de terminale au lycée privé de Buckley High, lycée pour privilégiés de Los Angeles. Il fait parti d'un groupe d'amis unis et exclusifs constitué de sa petite-amie Debby, fille d'un célèbre producteur de cinéma et du couple le plus séduisant et populaire du lycée. Ils sont tous ultra riches, se rendent au lycée en voiture de luxe, enchaînent lignes de cocaïne et quaaludes, se saoulent au champagne… sans aucune surveillance et présence parentales.
Dans ce monde d'apparence, Bret est enfermé dans une fiction. Il joue un rôle bien répété, le parfait petit ami hétérosexuel alors qu'il est attiré par les hommes. Il est en train d'écrire Moins que zéro, le roman dont on/il sait qu'il va changer sa vie.
Alors que des effractions se multiplient à L.A. et que plusieurs adolescentes disparaissent, victimes d'un tueur sadique dénommé le Trawler, un nouvel étudiant au passé mystérieux, Robert Mallory, arrive à Buckley. Beau, charismatique, Bret le voit comme une menace à l'équilibre du groupe. Il pense que son beau masque cache un manipulateur. Il se demande s'il ne pourrait pas avoir un lien avec le Trawler.

Cette fausse autofiction addictive est superbement écrite avec beaucoup de subtilité et de précision.
Et comme toujours avec BEE, le roman offre plusieurs niveaux de lecture.
« Les éclats » est un thriller, un roman d'initiation, le récit d'un traumatisme, un roman sur l'obsession, sur la violence intérieure que nous réprimons, sur la solitude, la nostalgie d'une époque, la genèse aussi de la naissance d'un écrivain et enfin un roman sur la littérature.
On y retrouve ses obsessions, ses thèmes de prédilection et une violence sinistre et sexualisée. L'omniprésence des marques aussi, procédé littéraire (inspiré de Warhol) qui ancre le lecteur dans le réel, dénonce le consumérisme à outrance, et crée une parfaite équivalence entre les produits et les corps, tous deux interchangeables.
Une lecture parfaite pour le thème de l'envers du rêve américain. BEE écorne le rêve américain avec ses personnages qui ont tout et leur monde d'hyper privilégiés dans lequel il fait entrer la violence, signant la fin de l'innocence mais aussi égratignant au passage leur perfection physique et leur vacuité.
Commenter  J’apprécie          153
Souvenirs des ses années de jeunesse débridées à Los Angeles avec un point d'orgue sur l'année de terminale de lycée en 1981. Une vie faite d'alcool, de sexe, de drogues diverses et variées ou chaque étudiant possède sa voiture pour se rendre au lycée et où le fric des parents ruisselle sans retenue sur les enfants. Cette débauche d'excès en tous genres exposée de façon crue et brutale agace et fatigue le lecteur, mais la puissance, la vitalité de l'écriture et de l'intrigue fascinent. On évolue entre choc et fascination avec les aventures de ce docteur Jekyl et Mister Hyde en restant accroché à ce bouquin malgré son grand nombre de pages.
Commenter  J’apprécie          150
J'appréhendais cette lecture effectuée dans le cadre du Prix Bookstagram du roman étranger. J'ai lu American Psycho dans les années 90, je bossais dans la pub et dans mon entourage on lisait American Psycho et 99 Francs ; je me souviens de l'outrance, du côté assez voyeuriste et tout aussi captivant de cette lecture. Mais je n'ai jamais été tentée par une autre expérience BEE. Alors j'appréhendais. Je n'avais pas tort mais pas forcément pour les raisons auxquelles je pensais. Je vais faire court : je me suis beaucoup ennuyée. Je m'attendais à être choquée, j'ai été gonflée. Certes a priori les aventures de la jeunesse dorée de Los Angeles ne m'intéressaient pas plus que ça mais j'ai rarement lu 300 premières pages aussi rasoir. Vacuité des personnages, lenteur extrême de la narration, interminables successions de listes de tubes musicaux ou de films, OK on a compris on est bien dans les années 80. Si ce n'était pas dans le cadre d'un jury j'aurais laissé tomber. Je me suis raccrochée aux articles lus ici et là, expliquant que Les Éclats est un roman qui éclaire toute l'oeuvre de BEE. Soit. Mais quid du simple plaisir de lecture ? Ces successions de fêtes alcoolisées et chimiquement assistées, sur fond de faux-semblants qui régissent toutes les relations sociales (et tellement déjà lus), saupoudrées de dialogues souvent creux, il faut quand même avoir envie. Alors effectivement, ça s'excite un peu plus sur les 250 dernières pages, l'option thriller (rien ne vaut un bon vieux tueur en série pour booster une fiction américaine) s'installe avec une atmosphère qui a un peu mieux capté mon attention sans pour autant me convaincre. On aperçoit bien le pourquoi du comment, dans une simple phrase posée au milieu de tout ça : "Un écrivain entend toujours des choses qui ne sont pas présentes". Mais fallait-il 600 pages pour tenter de nous raconter ce que le jeune Bret revisité par Le Bret vieillissant a entendu et qui a forgé son univers romanesque ? Si j'en crois les retours des lecteurs la réponse est oui pour beaucoup. Alors on va dire que BEE n'est pas ma tasse de thé.
Lien : http://www.motspourmots.fr/2..
Commenter  J’apprécie          121
Un nouveau texte de Bret Easton Ellis : cela faisait longtemps ! L'auteur est en forme, sauf que tout le long dudit texte, je n'ai pas arrêté de penser : globalement, c'est une histoire de gosses de riches, rien de nouveau sous le soleil. Ceci étant, j'ai enfin compris pourquoi l'auteur semblait attaché autant d'importance à l'argent : il est né dedans, avec. C'est presque touchant cette manie de citer des marques comme autant de repères d'acceptation par l'élite. Ça en devient énervant aussi, car on se demande ce que cache ce besoin compulsif des marques : totem, grigris ... Sinon, ce texte est impeccable, tranchant sans jeux de mots. Qui est qui finalement ?
Commenter  J’apprécie          123





Lecteurs (1463) Voir plus



Quiz Voir plus

American Psycho

Qui est le personnage principale ?

Patrick Bateman
Timothy Price
Paul Allen
Georges Batman

5 questions
41 lecteurs ont répondu
Thème : American Psycho de Bret Easton EllisCréer un quiz sur ce livre

{* *}