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3,51

sur 1574 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Portrait d'une jeunesse Américaine désabusée alors qu'elle a tout pour elle : l'argent, la beauté.... mais finalement ces choses là ne suffisent pas à donner un sens à l'existence.

Sur certains aspects on retrouve cette superficialité dans notre société actuelle, hyper connectée, et qui au lieu de vivre sa vie se contente de se construire une image au travers des réseaux sociaux, juste une représentation d'eux même sans finalement savoir qui ils sont vraiment.

L'écriture de Bret Easton Ellis est simple, limpide, directe... elle est taillée au couteau elle est tout simplement magnifique. Pas d'arabesque ni de superflu, on retrouve ici le pur style de l'école Américaine menée par les Bukowski, Fante, Carver, Kerouac ou encore Hubert Selby junior.

Parmi nos auteurs contemporains on est proche d'Irvine Welsh pour son réalisme ou encore de Samuel Benchetrit dans ses chroniques de l'asphalte où l'on retrouve ces tranches de vie d'adolescence légèrement emprunte de cynisme mais finalement livrée de manière abrupte.

Un très bon livre de littérature Américaine contemporaine.
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Désenchantée,cette jeunesse dorée. No futur,no projet,no envie,vide abyssal, dépersonnalisation, drogue,prostitution,vieux vicelards et jeunes éphèbes,aguicheuses,et une solitude sans fond.
C'est mon fils qui m'avait parlé de cet auteur qu'il venait de découvrir il y a une quinzaine d'années. Peinture d'une société où tout est possible sauf la joie de vivre,par une plume rythmée, hachée,sans fioritures,violente et avec très peu d'affect,mêlant un langage familier voire grossier et quelques très beaux extraits descriptifs. J'aime cet auteur et comment il nous fait plonger nous aussi dans des microcosmes déshumanisés. Tout ça,faut il le préciser ? ,est plutôt déprimant.
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Breat Easton Ellis, écrivain parmi les plus sulfureux voire malsain que je connaisse, a écrit ce premier livre à l'âge de 20 ans, alors qu'il était encore étudiant.
Le récit, que l'on devine à forte consonance introspective, se déroule parmi la jeunesse très huppée des hauteurs de Los Angeles, là où les parents ont eux mêmes hérité d'une richesse hors du commun, ou bien sont en train de la forger dans le cinéma ou l'immobilier.
Les yeux de l'auteur, dénués de toute forme de jugement autre que superficiel, nous jettent dans un univers désabusé et destructeur. de retour du New Hamsphire, où il suit des études de lettres, le « héros » retrouve ses racines, le soleil brûlant de LA, sa famille, richissime mais en total décomposition, ainsi que ses amis, tous plus ou moins déjantés et hors sol.
Au travers de ces yeux, le lecteur devient complice voyeur, et la description de cet ennui mondain, cette débauche de sexe, alcool et drogue, l'empoigne et le traîne gorge serrée vers le fond du fond.
Dans un monde qui a perdu tout sens, où la finalité n'est que d'écraser l'autre en affirmant son pouvoir, entre deux séances chez le psychiatre, il faut se nourrir des images les plus crues, s'en sevrer à haute dose d'alcool et de drogues, et ainsi toujours plus papillonner autour de la mort s'en jamais s'y brûler les ailes.
Un livre extrêmement dérangeant, un style obsessionnel qui conduira un peu plus tard à American Psycho. Je viens de relire ce livre, découvert il y a plus de 30 ans. Un lecteur qui l'aurait jeté en cours de route pourrait lui mettre la note la plus faible. J'aurais pour ma part mauvaise grâce à ne pas lui mettre la note maximale tant j'ai été happé par ce récit destructeur.
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C'est un roman qui fait mal et c'est un roman sans humanité.
Mais alors, pourquoi ai-je pleuré ?
1985, Bret Easton Ellis naît à la littérature et frappe la littérature.

J'imagine sans peine pourquoi ce premier roman écrit par un jeune homme de 19 ans scinde ses lecteurs en deux groupes bien distincts : les bouleversés et les énervés soufflants yeux en l'air.

Un livre sans style ou presque, nihiliste, triste à périr, sans aucune lumière malgré le soleil, portrait d'une jeunesse (et d'une Amérique) qui passe complètement à côté d'elle-même tout autant qu'elle embrasse à pleine bouche les dérives d'un libéralisme sans limites, sans âme et sans esprit.

Et justement, que reste t'il de l'humain dans un monde d'où toute forme de spiritualité est absente ? Où il n'existe rien qui ne soit pas vendu, que ce soit les objets, les corps, l'esprit ou l'amour.

On peut ne pas adhérer du tout à ce vide, à ce moins que zéro ; mais j'y ai personnellement lu une détresse immense, une sorte d'avertissement, j'ai été happé par la liste de ces journées vides malgré l'argent, la jeunesse, la beauté et le sexe, j'ai été submergé par l'incapacité à ressentir des émotions ou un minimum d'empathie.

Inconfortable, déplaisant, violent.
Mais une illustration géniale du purgatoire que peut malheureusement être la vie quand on ne cherche même pas à la vivre.



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Dans ce livre, nous passons quelques semaines de vacances avec Clay, 18 ans, riche mais malheureux, qui traîne avec ses copains riches et malheureux aussi aux Etats-Unis dans les années 80.
Drogue, sexe et fêtes rythment leur quotdidien. Un quotidien bien vide donc, certainement source de leur malheur.
Résumé comme ça, j'ai conscience que je vends mal ce livre, mais j'ai bien accroché. L'ambiance particulière du récit a eu cette petite chose qui a réussi à m'hypnotiser et me faire entrer entièrement dans l'histoire.
Le personnage principal m'intrigue et j'aurai voulu lui poser plein de questions, d'où mon envie de ne pas le quitter.
Pour un premier roman, Ellis a décidé de frapper fort et de dénoncer le mal-être des des ados/adultes de la jeunesse dorée dans la société américaine de l'époque.
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Retour de lecture sur "Moins que zéro" écrit en 1986 par Bret Easton Ellis. Dans ce livre l'auteur, alors âgé lui-même que de 21 ans peint le quotidien de la jeunesse dorée de Los Angeles au milieu des années 80. Ce quotidien est totalement désenchanté, désabusé, sans espoir et miné par une consommation de drogue quasi continuelle. L'originalité de ce roman est de raconter le néant de ces vies, dans un style particulier et très direct, brut, quelquefois trash, avec beaucoup de dialogues, de répétitions. C'est une écriture qui colle parfaitement à ce néant. Plus largement, c'est une réflexion sur cette partie de l'Amérique, ultra riche, qui a tout et pourtant évolue dans une vacuité totale. La peinture de ce milieu semble très juste et réaliste. Ce livre sans véritable histoire, de par le vide existentiel qu'il nous expose chez les protagonistes, qui sont tous sans intérêt et interchangeables, manque donc totalement de matière et de contenu pour nous rendre la lecture captivante. Mais ce n'est pas le but, le livre est surtout intéressant comme objet littéraire avec son portrait de cette classe sociale. C'est le néant à tous les niveaux, ce qui fait tout son intérêt, son originalité, et du coup forcément son principal défaut. C'est une fois refermé qu'on l'apprécie le plus, en ressentant un certain vertige face à ce vide. A l'époque cette Amérique était déjà entre les mains d'un acteur de westerns de série B, le contexte a donc peu évolué, si ce n'est en pire, et on ne peut s'empêcher de penser à son histoire récente en grande partie pro-Trump. Ce livre atypique, tant par son contenu que par sa forme, est plus que jamais d'actualité.
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Moins que zéro est le premier livre de Bret Easton Ellis que j'ai lu. A peine les premières pages tournées, je me suis dit : bon, qu'on aime ou qu'on déteste, ce mec a p***** de talent. J'aime les auteurs qui ne laissent pas indifférent, qui ont un style d'écriture acéré, marquant.

Et j'ai aimé. Vraiment. Beaucoup. Moins que zéro est percutant. Il a été écrit avec la fougue de la jeunesse (l'auteur l'a achevé à l'âge de 21 ans).

Clay, le personnage principal de Moins que zéro est un adolescent perturbé qui tente d'échapper à sa vie et à la déchéance qui l'entoure en élevant autour de lui des remparts de d'indifférence et de nonchalance. Rien ne semble avoir d'importance. Pourtant Clay, fume, boit, se drogue à outrance. A première vue, il est comme tous ces gens qu'il exècre, un adolescent débile, influençable, faisant partie de la jeunesse dorée qui ne jure que par le fric, les relations dangereuses et destructrices, qu'elles soient humaines ou matérielles. Mais Clay est différent car Clay est conscient de sa condition. Et c'est ce qui le rend mortellement triste et désillusionné. Par certains côtés, Clay ressemble un peu à Holden le héro de L'Attrape-coeurs, comme lui, il n'aime pas le monde et ne fais pourtant rien pour le changer. La lassitude et le renoncement sont deux traits communs à ces deux personnages de fiction.

J'ai une tendresse toute particulière pour le personnage de Blair, qui est à elle seule, le côté sombre de toutes les adolescentes de la terre.

Moins que zéro est pour moi un véritable chef-d'oeuvre.

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Roman choc. Qui raconte rien et en même temps dépeint une jeunesse riche américaine totalement perdue. On suit les pas de Clay, jeune homme qui revient dans sa ville natale pour les vacances. Entre ses amis, sa famille, son dealer, il va d'appartements en maison, de bars en fêtes, le livre se construit sur du vide. Un vide volontaire, provocateur, qui ne laisse pas indemne, glacial en plein été. Ce court roman choque par son écriture sans démonstration : juste un compte-rendu d'un passage d'une vie, entre ado & adulte. Ce qui ne laisse rien présager de bon pour la suite. Un roman atmosphérique. Déroutant.
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(...)

Le processus est à deux doigts de paraître monotone, jusqu'à la moitié du bouquin. L'horreur pure pénètre alors dans cet océan de vide par la projection d'un snuff movie, la prostitution d'un ami toxico, puis la découverte d'un cadavre, et le viol d'une enfant de douze ans. La progression vers l'horreur est inéluctable, tant ces gamins sont anesthésiés par leur mode de vie, les drogues qu'ils ingèrent, l'argent qui coule de leur doigts. Dénonçant une société factice, superficielle, déracinée, Bret Easton Ellis a réussi un excellent et effrayant premier roman, imprimant déjà fortement son style et sa personnalité.

Alors, qu'est devenu Clay ? A suivre impérialement.

Lire la critique complète sur mon site :
Lien : http://chroniques.annev-blog..
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le meilleur de BE Ellis pas aussi fabriqué que le reste
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