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Chroniques de l'asphalte tome 1 sur 4
EAN : 9782266168137
224 pages
Pocket (15/02/2007)
3.59/5   245 notes
Résumé :
Qu'en est-il du jeune auteur dont on a dit, à la sortie de son premier roman, Récit d'un branleur, qu'il " était à la littérature ce que les Sex Pistols ont été au rock "?
Samuel Benchetrit ne s'est pas calmé. Après des aventures au cinéma (lacis et John) et au théâtre (Moins deux), il revient aujourd'hui en librairie avec un projet tout à fait déraisonnable : raconter, en cinq livres, les trente premières années de sa vie.
Il aurait pu attendre d'avoi... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (21) Voir plus Ajouter une critique
3,59

sur 245 notes
Coup de coeur pour ce premier tome « des chroniques de l'asphalte ». En choisissant de nous raconter les trente premières années de sa vie, Benchétrit se lance dans un projet qui pourrait paraitre prétentieux. Mais, c'est mal connaitre ce touche à tout (il est aussi auteur et metteur en scène de théâtre, réalisateur cinéma).
La vie de banlieue au quotidien au début des années quatre vingt, à travers l'enfance du petit Benche dans une tour de banlieue, on fait le tour de chaque étage, avec des voisins bien ordinaires. Et c'est justement dans cette banalité que vient tout le plaisir. Car les portraits oscillent entre tendresse et dérision, entre humour et fatalité. Les potes dans les halls d'entrée ou sur les terrasses (pas de cafés, celles des toits) croient encore en un monde meilleur. Chacun se débrouille pour trouver sa place. Les dialogues sonnent justes, les anecdotes cocasses et pathétiques sont racontées avec un regard acéré plein de nostalgie et de sympathie. Un hommage plein de respect pour des gens trop souvent caricaturés et laissé pour compte. Bravo Benche.
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Samuel Benchetrit né en 1974, a écrit ici son premier roman sur sa jeunesse en 5 Chroniques.
Voici la première chronique que j'ai savouré.

Immeuble de banlieue, 12 étages sans oublier le toit.

Au début, ça aurait pu s'intituler "Histoires d'ascenseur"
- mesquinerie - humiliation - cruelle vérité et surtout humour noire qui m'a bien fait rire.

On découvre, au fil des étages, tout un microcosme qui a fait son enfance et sa jeunesse.

Exemples :
- Doudou qui n'a pas de diminutif puisqu'il s'appelle Doudou, aimerait s'appeler Johnny ! Mais ce n'est pas un diminutif,

- le frimeur de Peter, a qui on a envie de casser sa sale petite gueule dès le matin,

- Nathalie Lafine (vous vous doutez qu'elle n'est pas fine dans tous les sens du terme) , histoires de filles et de mecs ; tellement bien raconté que ça m'a bien fait marrer.
Etc .......

On retrouve dans l'écriture la fraîcheur de cette jeunesse d'alors, c'est raconté avec tendresse, humour, drôlerie, fatalisme aussi .

C'est surtout une belle histoire d'amitié entre potes qui vivent les mêmes galères et sont soudés dans ce "béton" qui laisse peu de place aux beautés du monde - mais ils s'en inventent - mais permet, quand même, de rêver à des jours meilleurs.

"Je sortis l'appareil que je pointai vers la banlieue qui s'étendait devant moi. L'impression qu'au moment de déclencher, les immeubles de béton, les néons, les rideaux de fer, les graffitis, les terrains vagues, les usines, les gens et le monde tout entier s'engouffreraient en moi".

J'ai bien apprécié cette Première Chronique.



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Si Samuel Benchetrit pouvait m'interesser en tant que romancier, son statut de cinéaste m'a toujours laissé plus spectique, et semblait même sur une pente clairement descendante tant son dernier film Un Voyage était particulièrement pénible à regarder. ,

" Son dernier film en date " Asphalte" , adaptation cinématographique de son propre roman en partie autobiographique "Chroniques de l'asphalte", ensemble de souvenirs publié en 2005 de son enfance passée en banlieue parisienne un roman lu à sa sortie et qui est vraiment très réussi sur bien des plans.

Adaptation très libre de son ouvrage, car des personnages apparaissent alors que d'autres disparaissent, il en conserve la même toile de fond, cette banlieue qui pourrait sembler un peu terne et décrépie, mais évite habilement les clichés et les stéréotypes dont je parlais en début de billet, tant Benchetrit prend soin d'intégrer une part de rêve, de fantaisie et de magie et de se focaliser sur espoirs de ses habitants.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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C'est le meilleur des trois tomes déjà sortis - et de très loin. Pour la simple et bonne raison, que c'est ( forcément ) le premier qu'il a écrit, et par conséquent, celui qui se rapprochait le plus - sur le plan temporel - de sa jeunesse en banlieue.

Et on le ressent. Benchetrit dépeint ces visages, ces décors, ces dialogues absurdes ( l'ascenseur, ce grand moment ) qui sonnent pourtant tellement justes, cette heureuse et insouciante misère, cet humour fou, mais surtout : ce vécu. Même s'il se défend de raconter son histoire.

Du coup, les personnages sont parfois violents, parfois idiots ( forcément toujours attachants, et avec une part de lumière, car l'auteur ne sait pas faire autrement ) mais ne sont pas que des personnages de roman. J'ai travaillé en banlieue, dans une autre vie, dans un quartier "difficile". J'ai été étonné et amusé par les nombreuses similitudes. Similitudes que je n'ai plus jamais eu la chance de retrouver dans les deux autres tomes et surtout dans le Coeur en Dehors, sorte de recueil de la niaiserie, soupe pseudo bien-pensante. Je suis en revanche persuadé d'aimer La nuit avec ma femme, car j'aime autant Benchetrit qu'il est capable de m'agacer, et je le fuis à toute allure quand son écriture vire à la posture - à l'imposture ? Mais assurément, dans ce premier tome ce n'est pas le cas. Car il l'a écrit sans tricher.
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Un livre plaisant sur la vie d'un quartier, d'une tour. Ici pas de grande littérature, simplement le témoignage d'un gamin de banlieue et les personnages qui l'environnent _si attachants. Ça se lit d'une traite et rapidement, un livre léger moins irrévérencieux que je l'aurais cru...
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Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
"Aujourd'hui nous sommes dimanche, il est dix-huit heures et je ressens à nouveau cette même mélancolie. D'où vient ce poids qui se pose si souvent sur mes épaules? Et si les autres filles semblent légères, c'est peut-être qu'elles n'ont pas à supporter ce sentiment d'amertume que je transporte en moi. Maman n'est toujours pas rentrée, elle travaille tant que je n'ose pas lui parler de cette tristesse qui m'habite parfois, et je sais qu'elle souffre à chaque minute du départ de papa..."
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- T'es sympa mais je peux pas ce soir ... Je vais dormir chez Cathy Frementa, elle m'a invité à passer la nuit, et j'ai pas pu refuser si tu vois ce que je veux dire.
Un peu que je voyais ce qu'il voulait dire.
Cathy Frementa.
La plus belle femme de l'univers.
Tout le monde rêvait d'aller dormir chez Cathy Frementa, et je crois même que si elle nous avait proposé de nous vautrer en chien de fusil sur son paillasson, les trois quarts du quartier se seraient jetés dessus.
.... Il n'y avait pas d'homme chez les Frementa, juste trois femmes. Trois beautés qui sentaient le sexe à des kilomètres et qui rendaient dingues trois générations de types dans les alentours.
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Le lendemain soir, en fumant ma cigarette, je regardais le terrain vague, et deux gamins qui essayaient de faire rouler un vélo abandonné à une seule roue. Je me dis que les terrains vagues étaient des sortes de théâtres à représentation unique et aux spectacles parfois étonnants.
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Une nuit que j’étais à traîner dans le hall, deux types sont arrivés et m’ont demandé comment je m’appelais.

- Samuel
Ensuite, l’un des deux m’a demandé mes origines.
Juif par mon père. Gitane par ma mère.
Là-dessus, le premier m’a empoigné par les bras, et en un rien, je me suis retrouvé par terre. Le deuxième gars m’a attrapé par les cheveux et a tapé une dizaine de fois ma tête contre le sol carrelé pendant que son copain m’envoyait des coups de pied un peu partout dans le ventre et le dos. [...]

Quand je me suis réveillé, j’étais toujours étendu, apparemment personne n’était passé dans le hall, ou bien des gens qui avaient dû me prendre pour un camé.
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Tu sens la nuit tomber doucement dehors sur la banlieue électrique.
Il n'y a pas de bruit.
Ou juste cette rumeur éternelle qui existe seulement ici.
Un silence de banlieue, c'est un silence différent.
C'est un silence avec du bruit.
Ecoute le silence bruyant et ferme les yeux.
Tes rêves seront toujours d'asphalte mon petit Bench.
D'asphalte et de néons.
Ferme les yeux et endors toi enfin.
Tu es chez toi.
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