Citations sur Les Neuf Cercles (117)
Un esprit qui s'est agrandi pour accueillir une idée nouvelle ne retrouvait jamais ses proportions originales.
La guerre, c’est deux groupes de personnes qui savent qu’elles risquent de mourir, mais qui y vont tout de même. Elles y vont parce qu’elles croient en quelque chose, parce qu’elles estiment que cette chose est suffisamment importante pour qu’on se batte pour elle.
La guerre acceptait tout le monde. À la guerre, il n’y avait ni racisme, ni fanatisme, ni intolérance, ni division, ni distinction de race, de couleur, de croyance, de confession, de nationalité, d’âge ou de genre. La guerre pouvait consumer un Vietnamien de 5 ans qui n’avait rien vu de la vie aussi aisément et voracement qu’elle consumait un marine de 45 ans avec une soif insatiable de Viets morts.
La guerre était une suspension de la réalité : quand vous y étiez, c’était comme si vous n’aviez jamais été ailleurs ; à votre retour, une semaine semblait durer une heure, une année un peu plus d’une journée. Le temps s’étirait, se courbait, se pliait, s’écroulait ; le temps était à la fois un allié et un ennemi, un ami et un adversaire ; le temps était un tour de passe-passe de salon, l’ironie étant que la perception de sa réalité s’effaçait avec son passage.
Dans un sens, la guerre était un héritage qui se transmettait de génération en génération. La guerre était l’histoire du monde. Elle s’immisçait dans votre esprit, dans votre cœur, dans votre âme peut-être, et une fois qu’elle était là, elle ne repartait jamais complètement. Il était impossible de l’oublier, vous pouviez simplement vous entraîner à ne pas vous la rappeler, et pourtant vous saviez – sans le moindre doute – que les souvenirs sauraient toujours vous retrouver.
Dans le coin, y a des gens qui naissent, vont à l’école, travaillent, se reproduisent, vieillissent et meurent dans un rayon de cinq kilomètres. Même ceux qui partent tendent à s’apercevoir que le monde les intéresse pas vraiment, et ils tardent pas à revenir.
Il y a de petites vérités et de grandes vérités, tout comme il y a de petits mensonges et de grands mensonges. Parallèlement à ces vérités et à ces mensonges, il y a les questions qui n’ont jamais été posées, et celles qui n’ont jamais trouvé de réponse.
Mais la conscience est un pays en soi,et la culpabilité est une ville qu'on ne peut jamais quitter-la nature humaine est ainsi. Vous pouvez changer tant que vous voudrez de paysage,il y'aura toujours quelqu'un ou quelque chose pour vous rappeler les pires de vos actes.
Il se rappela une devise soigneusement peinte au pochoir sur le flanc d'une jeep : Se battre pour la paix, c'est comme baiser pour la virginité.
L'amour peut être aveugle. Il peut être silencieux. Il peut se déchaîner comme un torrent ou hurler comme une tempête. Il peut être le début ou la fin d'une vie. Il peut éteindre le soleil, arrêter la mer, illuminer l'ombre la plus profonde. Il peut être la torche qui éclairera la voie vers la rédemption, vers la liberté. Il peut faire tout ça. Mais quel que soit son pouvoir, nous ne le comprendrons jamais vraiment. Nous ne savons pas pourquoi nous éprouvons un tel sentiment envers une autre personne. Nous savons simplement que nous devons être près d'elle, à ses côtés, sentir le contact de sa main, ses lèvres sur notre joue, son odeur, sa main dans nos cheveux, la réalité de son existence, et savoir qu'elle sera toujours chez elle dans notre coeur. Nous en avons besoin, mais nous ne le comprenons pas.
Alors que la perte... Nous comprenons la perte. La perte est simple. Elle est parfaite dans sa simplicité. L'autre est là, puis il n'y est plus.
Il n'y a rien à ajouter.