Citations sur Papillon de nuit (88)
On dirait que tu as un bon ami, Nathan Verney, Un garçon blanc qui prend La Défense d’un Noir de nos jours est une personne courageuse.
Si j'avais su ce qui se produirait, je l'aurais abandonné, je l'aurais laissé partir où il voulait aller, et peut-être que j'aurais goûté ma liberté jusqu'à la fin de la guerre. Mais Nathan était plus fort que moi, sa personnalité avait toujours dominé notre relation, et j'avais peur d'être seul. Nathan Verney était le seul homme à savoir d'où je venais, pourquoi je fuyais, et pourquoi je ne souhaitais pas être retrouvé.
Je me demande ce qu’est la vie, ce qu’elle signifie. Peut-être n’est-elle rien de plus qu’une histoire, une histoire chaque fois différente et rare, racontée avec une voix propre. Certaines vies sont riches et grisantes, des odyssées narrées avec une telle ferveur et une telle passion qu’on se perd dans la langue du récit. D’autres foncent vers l’avant avec une telle puissance qu’on se laisse entraîner par le mouvement des événements, sans se soucier de la manière dont elles sont racontées, ni de la langue utilisée. On sait juste qu’elles ont eu lieu, et qu’on était là pour en entendre le récit.
Il semble y avoir de brefs moments dans nos vies où, malgré les circonstances, l’humanité des autres transperce. C’est comme si l’esprit humain indomptable - malgré l’oppression et les assauts - de dressait néanmoins, tel le Phénix renaissant de ses cendres, et nous nous rappelons alors que les gens sont attentionnés. Ils sont vraiment attentionnés.
J'ai cherché Dieu, la-haut. Je ne l'ai pas vu. Je me suis dit qu'il avait mieux à faire.
J'ai souri. Ces souvenirs étaient depuis si longtemps minutieusement pliés dans un tiroir au fond de mon esprit. Maintenant, tandis que je les dépliais, les tenais, les aérais à la brise de mes mot, j'avais conscience de leur tonalité et de leur odeur, de leur couleur et de leurs sons, et des sentiments qu'ils suscitaient en moi. Je n'en revenais pas de pouvoir fermer les yeux, fermer les yeux et presque les toucher, tant ils étaient réels.
Je me suis demandé ce qu'il adviendrait de ces souvenirs quand je serais mort.
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Le recul, notre conseiller le plus cruel et le plus perspicace, éclaire si facilement nos erreurs de jugement.
Les gens ne regrettent jamais vraiment ce qu’ils ont fait, seulement ce qu’ils n’ont pas fait.
Il semble impossible de se préparer à mourir.
Mourir, c’est la grande inconnue, la seule chose que nous faisons tous mais que nous ne pouvons raconter à personne.
Tout n’est qu’une question de décision. S’ils prennent des décisions assez fortes, les gens peuvent faire des choses incroyables. Vous avez déjà entendu parler de cette femme qui a soulevé une voiture pour dégager les jambes de son enfant ? Une petite femme toute mince, toute frêle, et elle a soulevé la voiture. Ce n’est pas Dieu, Danny… ce sont les gens.