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EAN : 9782365691918
512 pages
Editions Les Escales (04/05/2016)
3.81/5   75 notes
Résumé :
Genève, 1849. Le jeune Atanasio, tout juste arrivé d'un petit village de Toscane, apprend le décès de son protecteur de toujours, Don Carlo. Le notaire lui remet une lettre cachetée du défunt, accompagnée de cinq portraits : trois femmes, deux hommes. C'est le legs d'un père à celui qui ignorait être son fils. Un legs doublé d'une mission : venger Don Carlo par-delà la mort, en tuant tous ceux et celles qui ont empoisonné son existence.
Venise, 1800. Une enf... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (30) Voir plus Ajouter une critique
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Milieu du XIXème siècle.
Suisse, Italie, Allemagne et Etats-Unis.
Un vénitien en décrépitude, palais en ruine, domestiques réduits à
deux personnes, valet et cuisinière, cherche la solution pour conserver son existence à flots!
Son épouse meurt en couche, le bébé, une fille est bien vivante. Cette dernière deviendra une très belle jeune fille, même la plus belle des vénitienne, c'est dire!
Girolamo, le père, à force de chercher, à tout va, des financements, oscillant sans cesse entre autrichiens occupants et vénitiens résistants finit par "vendre" sa fille à un riche homme d'affaires milanais.
Le belle Alba aura vite fait de tromper son vieux et riche mari, qui l'apprendra bien sûr!
S'ensuit une vengeance à tiroir entraînant les protagonistes dans une course effrénée à travers quelques pays dont les Etats-Unis naissants et la ruée vers l'or.

Ce qui est sûr c'est qu'on ne s'ennuie pas dans ce bouquin, des rebondissements il y en a! Ce qui est certain c'est que c'est bien écrit, en français, Vincent Engel étant belge. Pas de traduction.
On bouge beaucoup, les coups bas pleuvent, Vengeance à chaque page ou presque, Némésis à fond de caisse mais c'est élégamment dit, ça aide.
En revanche il y avait possibilité d'ajouter, un peu, d'histoire, riche à l'époque sans que cela influe sur l'intrigue. Dommage que le romanesque n'est pas laissé un peu de place à l'époque. Mais ce jeu de piste sur fond de haine des uns par rapport aux autres, cette poursuite infernale avec les moyens de l'époque (pour aller de New York jusqu'en Californie il fallait passer par le Cap Horn ou être attaqué par les peaux rouges) est suffisamment intéressante pour que l'on ne se lasse pas.
Sans être aussi "séduisant" comme il est dit dans la quatrième de couverture, ça se lit bien et sans peine.

Lien : https://www.babelio.com/livr..
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Adultère, arsenic et dentelles...

Vincent Engel compose mezzopiano une partition sur la vengeance, aux accents de la littérature du siècle d'Alexandre Dumas. Un requiem de "ruse, masques et mensonges", qui pourrait paraître daté sans le talent de conteur de l'auteur et sa fluidité de plume, capable de nous accrocher avec des mariages arrangés, des maris et amants dupés et revanchards et des enfants, bras armés des pères.

Moins brillant, touffu et historique que le remarquable Retour à Montechiarro, on retrouve néanmoins ici la thématique des histoires de famille, ténébreuses et tumultueuses, fidèle à la ligne éditoriale d'une vaste production littéraire où noms et personnages s'interpellent au-delà des années et des lieux.
Vincent Engel écrit ses fresques romanesques en parallèle et je vous invite à suivre les autres ramifications de cette histoire italienne dans beaucoup d'autres livres. C'est un amusant jeu de pistes de reconstituer les généalogies des sagas familiales. Ce dernier ouvrage cligne de l'oeil vers son Raphaël et Laetitia écrit en 2003.

Sur les thèmes de l'identité, de l'humanité, de la haine et de l'amour, ce miroir déformant est remarquable par la rigueur de sa construction narrative et la densité des personnages.

Ne boudons pas le romanesque quand il est si bien fait.
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Ouvrir un livre de Vincent Engel, c'est quasiment la certitude de faire un petit saut à Montechiaro et de retrouver Raphaël et Laetitia.
Et mon espoir n'est pas déçu, c'est bien le cas avec le « le miroir des illusions ».
Le problème c'est que j'ai lu « Retour à Montechiaro » il y a tellement longtemps que malgré la merveilleuse découverte que ça a été, beaucoup de détails se sont évanouis.
Mais c'est sans importance puisque celui-ci, se déroulant de 1800 à 1854, le précède.
Le ton n'est pas à la douceur, ni à la clémence.
Vengeance, machiavélisme et passion désespérée animent beaucoup de personnages, guère plus sympathiques les uns que les autres.
Quel suspense ! Quelle intensité ! Quelle tension !
De Venise à Milan à Berlin au lac de Garde à New york à San Francisco….. rien n'échappe à personne et les règlements de compte sont diabolique
C'est vraiment sombre et sans espoir.
Le pardon et la mansuétude ne sont pas au rendez-vous.
Avec une parfaite maîtrise des personnages et des situations, Vincent Engel nous entraîne de plus en plus loin dans des plans sataniques qui se télescopent et se contrarient parfois.
Et tout se recoupe parfaitement bien, même ce qui semblait nous échapper et nous étonner par moments.
Du grand art !
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Bonne pioche parmi tous les livres de la Masse Critique proposés par Babelio que je remercie beaucoup ainsi que les Editions Les Escales pour ce roman captivant. Il est encore meilleur que ce que sa quatrième de couverture annonçait. Secrets de famille, crimes passionnels et vengeances sont les ingrédients clé de cette intrigue bien menée au dénouement pour le moins inattendu.

J'ai beaucoup aimé la construction de l'histoire divisée en quelques parties, chacune donnant la parole à un des principaux protagonistes: la belle vénitienne Alba, son mari prince Malcessati, son amant allemand Wolfgang et le jeune Atanazio. Plusieurs points de vue des faits se déroulant sur quelques décennies du 19ème siècle rendent le récit plus vivant et les personnages plus riches.

La plume de l'auteur belge est plaisante et les nombreux voyages entre Italie, Allemagne et Amérique garantissent un dépaysement et font ainsi de ce roman passionnant une idéale lecture de vacances.
Lien : http://edytalectures.blogspo..
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Ce qui m'a tenté en premier lieu c'est la couverture et le résumé parce que j'avoue que je ne connais pas cet auteur.
Ce plan machiavélique, concocté par le prince Malcessati est assez monstrueux tout de même, utiliser son propre fils çà n'a pas de nom. Mettre ainsi au pied du mur un jeune qui vient juste d'apprendre les secrets de sa naissance et l'utiliser comme justicier est très perturbant.Une sacré mise en bouche et j'avoue que l'on se demande à quelle sauce nous allons être mangés.
très rapidement à la lecture de la lettre qui semble expliquer les tenants et aboutissants d'une telle demande , nous nous positionnons et prenons partie pour les monstres qui ne sont forcement ceux auxquels on pensait en début de lecture. Pauvre Giancarlo, son désir de vengeance semblerait assez légitime si des meurtres n'en étaient pas l'issue .Pour autant, malgré tout cette demande tardive après son décès, ses secrets et cette manipulation du jeune héritier, enfin héritier que s'il se conforme à la règle, et bien j'avoue que j'ai du mal à l'avaler.
De ce fait le personnage principal, ne trouve pas grâce à mes yeux malgré ce qu'il a subi . Mais je m'interroge sur le pourquoi et le comment , un homme aussi éminemment puissant n'a pu échapper à son sort, pourquoi s'est il tenu lié à Alba qu'il semble détester? Pourquoi ne pas divorcer tout simplement?
Avant d'en arriver à la phase vengeance, par la main du fils caché, l'auteur nous transporte à Venise et Milan de 1800à 1825 et nous suivons Alba la principale responsable de toute cette histoire à ce qu'il semble.
L'auteur dresse le portrait d'une jeune femme qui a consenti une mariage de raison par amour pour son père, alors que ce dernier pensait le faire pour elle.
Nous suivons donc sa vie, et Vincent Engel nous offre une vision autre que celle de la lettre du testament. Quelle est la vérité ?
Dans d'autres chapitres c'est Hanz/ Wolfgang et Atanasio que nous suivrons, moments clefs pour comprendre cette histoire
Je dois dire que le lecteur est plutôt malmené pendant sa lecture, c'est sombre , c'est noir c'est glauque par moment, et de nombreux passages donnant un ton philosophique et symbolique sont assez ennuyeux.
Cependant c'est addictif et ce, de plus en plus au fil des pages , nous suivons toutes ces manipulations et à vrai dire je n'espérais qu'une chose que ces sombres desseins n'aboutissent pas.
C'est une histoire monstrueuse digne de grandes tragédies grecques, ou amour et haine sont omniprésentes, bien que la haine prédomine.
On ne peut forcement s'attacher aux personnages , hormis Raphaël et Lætitia, futures victimes innocentes choisies pour laver les péchés des parents et Atanasio l'instrument (également victime à mes yeux) Quoique sur la fin j'ai eu pitié de Wolfgang.
Et donc mes ressentis ne cessaient d'évoluer au fil de ma lecture, que j'ai finalement appréciée malgré les longueurs, parce que cette histoire d'amour qui vire au drame est belle malgré tout quand on parvient à la découvrir
La plume de l'auteur est agréable, poétique et son vocabulaire adapté au contexte historique, il parvient à faire ressentir les ambiances , que ce soit à Venise, durant la traversée vers San Francisco..... Il pose bien le contexte historique tout au long du roman et surtout se joue de nous .
J'admets que je me suis interrogée au fur et à mesure, Vincent Engel , s'attache si souvent à évoquer cette symbolique sur l'illusion que j'ai saisi le message certes , cependant il m'a fallu du temps me me convaincre que je pensais juste et encore pas tout à fait. J'explique, l'éducation d' Anatasio m'a beaucoup perturbée, pourquoi Don Carlo est il aussi dur avec son fils? certaines scènes sont terribles ! Il élève son fils comme on dresse un chien! Quel est son but ultime ? L'intérêt de l'enfant ? le sien ? le prince avait il déjà dressé son plan diabolique?
Il faudra parvenir à la conclusion de cette histoire qui se termine presque par la dernière lettre de Giancarlo Malcessassi pour comprendre et que le miroir des illusions se brise en mille morceaux
Une fin en feu d'artifice vers laquelle l'auteur nous a amené pas à pas avec de nombreuses réponses à nos questions, dont celle que je me posais sans cesse Pourquoi avoir épousé Alba ?
C'est cependant un livre éprouvant parce qu'il tourne trop autour de plans machiavéliques, de vengeances et de manipulations de personnes innocentes. Les personnages sont complexes et détestables pour la plupart.
De ce fait tout ceci peut influencer l'impression finale, et certains détesterons probablement cette aventure, pourtant si habillement menée.
Cependant même si moi aussi je n'ai pas aimé les personnages , je me suis laisser manipuler jusqu'à apprécier cette histoire.
Je remercie les Editions Escales et NetGalley pour la découverte de cet auteur
Lien : http://missneferlectures.ekl..
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Citations et extraits (22) Voir plus Ajouter une citation
La fuite, face aux agresseurs plus puissants, était, dans tout le règne animal, une preuve de sagesse. Seul l'humain, gorgé d'honneur, de jalousie, de principes, de vertus, affrontait le danger de manière absurde et s'entêtait dans des plans qui finissaient par l'obnubiler, dût-il s'y perdre.
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En substance, il lui avait dit cette fois qu'il y a, au plus profond de chacun, une part de nous qui ne vieillit jamais. Pas une part d'enfance, car un enfant a déjà vieilli un peu et vieillira encore ; une véritable part d'éternité, que le temps ne peut altérer.
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Bien sûr, elle aurait voulu comme Wolfgang n'être qu'à deux, affranchis, et à Venise ; mais avait-il songé à Tristan et Yseult, qui se retrouvèrent libres et pour ainsi dire nus dans la forêt après que le roi Marc les eut chassés, et qui finirent par ne plus supporter l'ennui de cette vie qu'ils avaient crue idyllique ?
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... je considère que le seul paradis qui nous attend réside dans la mémoire affectueuse de ceux qui nous survivront.
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Cette lettre est comme un adieu sur un quai; on ne sait plus que dire mais l'on dit n'importe quoi pour rester ensemble quelques instants de plus.
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Vidéo de Vincent Engel
Michel Collon interroge Vincent Engel sur des sujets très controversés : antisémitisme, antisionisme, judaïsme, histoire de ces notions... Une interview très riche d'enseignements.
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