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Steve Dillon (Illustrateur)Peter Snejbjerg (Illustrateur)
EAN : 9781563895081
176 pages
Vertigo (01/06/1999)
4/5   1 notes
Résumé :
Garth Ennis, who is also known for his popular Vertigo series Preacher, always manages to weave together the dark and horrific with the commonplace to epitomize the graphic-novel medium. John Constantine, Hellblazer: Damnation's Flame collects issues 72 to 77 of the DC Comics series in a volume that is really composed of four short stories. In the primary tale of the collection, Constantine, a trench-coated magus, wanders the streets of New York City. Reeling from t... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ce tome fait suite à Tainted love (épisodes 68 à 71, ainsi qu'un extrait de "Vertigo jam", et le numéro spécial de la série "Hellblazer"). Il comprend les épisodes 72 à 77, initialement parus en 1993/1994, tous écrits par Garth Ennis.

Épisodes 72 à 75 "Damnation's flame" (dessinés et encrés par Steve Dillon) - John Constantine s'est remis de sa dépression, et il a décidé d'aller faire un peu de tourisme à New York. Sa bonne humeur le rend réceptif à la manipulation de Linton Midnite (surnommé Papa Midnite) qui envoie son esprit séjourner dans un petit coin isolé des Enfers. le corps sans connaissance de John Constantine finit dans un asile pour nécessiteux (à la merci de gros abrutis sadiques), pendant que son esprit baguenaude avec celui d'un John Fitzgerald Kennedy décédé, dans des États-Unis en pleine déliquescence.

Très rapidement, le lecteur se rend compte que Garth Ennis a écrit cette histoire dans le but de donner son opinion sur les États-Unis en tant que nation. Ça commence avec une bonne couche sur la politique étrangère américaine et son impérialisme outrancier, ça continue avec la vie dissolue de JFK en décalage complet avec son image de président idéal. Il y a bien sûr un petit couplet sur le massacre des amérindiens. Ennis met en scène son opinion sarcastique par le biais de Constantine s'entretenant avec JFK, chemin faisant. Ce n'est pas un prêche, c'est plutôt drôle car Ennis écrit des répliques de Kennedy sur un mode de politicien politiquement correct, à base de circonlocutions alambiquées et de précautions oratoires permettant de tout nier si cela s'avère nécessaire par la suite.

Même si l'objet de ces épisodes est l'exposé sur la nation américaine, ils contiennent leur lot de gore, et d'atrocités à la sauce Ennis, que ce soit dans le monde spirituel, ou dans l'asile pour nécessiteux (le corps de Constantine n'étant pas à l'abri. Ils lui fauchent même son pardessus so british).

Dans ces épisodes, Steve Dillon est égal à lui-même avec un travail de bonne qualité, et un encrage plus appuyé que ce qu'il fera par la suite. Les décors sont régulièrement présents, avec une légère tendance à la représentation empreinte de naïveté (particulièrement pour les immeubles). Les personnages disposent tous d'une apparence spécifique. Les dessins de Dillon font que le lecteur n'arrive pas à se désensibiliser à la vue de Kennedy progressant avec une main derrière la tête pour éviter que sa cervelle ne s'écoule par terre (de la blessure subie à Dallas, le 22 novembre 1963). Sans être très substantiel, le petit coin d'enfer n'est pas complètement vide, ni ridicule.

Ces 4 épisodes n'ont rien d'indispensable dans la vie de John Constantine, mais ils jettent un regard décillé sur les États-Unis, sans complaisance, ni cynisme exagéré. 5 ans plus tard, Garth Ennis (toujours avec Steve Dillon) formulera son avis sur le pays de l'opportunité dans l'épisode 53 de la série "Preacher" (voir All Hell's a-coming). 4 étoiles.

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- Act of union (12 pages, dessinées et encrées par Will Simpson) - En 1980, John Constantine fait la connaissance Kathy Ryan qui loge chez Brendan Finn, autour d'une bonne bouteille (et même plusieurs) et d'un pétard.

C'est l'occasion pour Ennis de développer un point de continuité (la rencontre entre Constantine et Kit) et de citer le poète Robert Service (1874-1958). Comme à son habitude, Ennis fait preuve d'une capacité surnaturelle pour installer le lecteur dans l'intimité chaleureuse de l'amitié entre ses personnages. Les dessins de Simpson sont de nature réaliste, même si les visages apparaissent légèrement disgracieux. 3 étoiles pour un moment anecdotique.

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- Épisode 76 "Confessions of an irish rebel" (dessins et encrage de Steve Dillon) - Suite à des difficultés techniques, l'avion qui ramène Constantine en Angleterre est obligé d'atterrir à Dublin, et non à Londres. En allant prendre une pinte, Constantine croise le fantôme de Brendan Finn, avec qui il passe la journée à boire des bières de pub en pub.

Avec le recul, il est impensable qu'Ennis ait réussi à vendre ce type d'épisode à Vertigo. Concrètement les 2 personnages papotent, font le point sur leurs connaissances communes, et discutent de l'état de l'Irlande. Il y a bien une scène gore (avec arrachage de testicules quand même), mais l'essentiel réside dans une longue discussion au fil de l'après-midi et de la soirée. le lecteur peut apprécier les qualités de metteur en scène de Steve Dillon qui trouve des solutions pour que ce dialogue entre potes ne se limite pas à une alternance de champ et contrechamp entre les 2 interlocuteurs. 4 étoiles pour l'audace hallucinante que constitue cet épisode dans le cadre d'une série mensuelle dédiée à un pratiquant des arts occultes, à destination d'un lectorat américain.

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- Épisode 77 "And the crowd goes wild" (dessins et encrages de Peter Snejbjerg) - C'est l'histoire de 4 potes qui vont descendre des bières dans un pub, après avoir assisté à un match de foot. L'un d'eux (Francis William Chandler, surnommé Chas) raconte 2 anecdotes sur un autre de ses potes, un certain John Constantine.

Les 2 pages d'ouvertures montrent les 4 potes en train de sortir les pires insanités pendant le match, et de chanter des paroles de hooligans qui en a. Snejbjerg leur dessine des tronches de surexcités à fond dans l'instant présent, aussi drôles qu'à faire peur de fanatisme.

Ennis s'amuse comme un petit fou à montrer à quel point la vie de Chas est parasitée par celle de Constantine, puisqu'il raconte le jour où tous ses amis se sont retrouvés dans une église pour une oraison funèbre au bénéfice de John Constantine. Il y avait Emma Masters, Tony & Cheryl Masters, Ray Monde (toujours aussi séduisant dans ses manières efféminées et délicates d'homosexuel fragile), Brendan Finn, Kathy Ryan, Jehosephat P. O'Flynn, Ric le vicaire. Ennis montre avec empathie comment Constantine entortille Chas, tout en lui vouant une réelle affection (ce qui ne l'empêche pas d'abuser de la gentillesse de Chas). Les dessins très expressifs de Snejbjerg transcrivent à merveille les émotions des personnages, et l'affection qu'ils éprouvent malgré eux. Ennis et Snejbjerg s'amusent à intégrer une apparition de Nigel de Spinal Tap. 5 étoiles pour une bien belle comédie vacharde.
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