En raison du devoir de mémoire, ce livre est indispensable. Il ne faut pas oublier.
Pas oublier qu'en 1963, il était interdit par la loi de pratiquer l'avortement pour le corps médical; et de se faire avorter pour
une femme.
Donc merci à madame ERNAUX pour ce témoignage.
Merci également à toutes ces femmes qui se sont battues corps et âmes pour permettre à leurs consoeurs d'avoir le droit, et le choix, de disposer de leur corps.
Je me suis longtemps questionnée sur l'utilité / la nécessité d'attribuer une note à ce livre.
Donc je m'explique par rapport à l'attribution de 2 étoiles : je n'ai pas réussi à m'attacher à cette je
une femme, ni à éprouver d'empathie pour la terrible et douloureuse épreuve qu'elle a traversée.
Peut-être que cela s'explique par la manière dont l'auteur écrit : le ton est froid, distant. Tout y est décrit de manière très factuelle, mécanique et crue (notamment l'épisode de l'accouchement où aucun détail ne nous est épargné - pour public averti).
J'ai eu l'impression que l'auteure s'était extraite de son corps pour parvenir à prendre suffisamment de distance, de hauteur, pour retracer cet épisode de sa vie; et c'est peut-être cela qui m'a empêché de m'attacher à elle.
La restitution de cet évènement, et de la manière dont cette je
une femme l'a vécue est bouleversante.
Ce récit est essentiel à l'heure où ce droit est remis en cause dans tant de pays.