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EAN : 978B005R6Q3XA
(30/09/2011)
3.67/5   12 notes
Résumé :
(6 hommes, 5 femmes) En Camargue, on s'apprête à fêter le mariage de Frédéri avec une belle fille d'Arles dont il est fou amoureux mais qu'il connaît à peine.?L'arrivée inopinée d'un gardien de chevaux interrompt net la liesse générale.
Cette Arlésienne est sa maîtresse depuis deux ans et ses parents la lui avaient promise. Le mariage est aussitôt annulé. Sous les yeux impuissants de sa mère, Rose Mamaï, et malgré l'amour que lui porte la petite Vivette, Fréd... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Dès l'ouverture du conte L'Arlésienne, le lecteur pressent le drame, l'angoisse saisit le narrateur lorsqu'il passe devant le mas. Celui-ci est silencieux, fermé, inhabité. le malheur est annoncé, la famille porte le deuil.
C'est alors que l'histoire est racontée dévoilant le mystère : le fils Jan est tombé amoureux d'une Arlésienne mais le mariage ne peut avoir lieu… Jan est aveuglé par cet amour qui n'apportera que chagrin et malheur ; c'est une séductrice fatale et bien absente qu'il rencontre. Cet amour trop grand et malheureux le mènera à commettre un acte irréversible.
Daudet nous livre un conte aux accents méridionaux, narrant le drame d'un amour impossible, empreint de fatalité. Comme souvent dans les Lettres de mon Moulin, il évoque le malheur des hommes confrontés à leurs choix et à leurs désirs dans un monde féroce.
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"L'Arlésienne" est l'une des "Lettres de mon moulin" que je préfère, car il s'agit d'un conte à la fois poétique, beau et dramatique.
L'histoire est courte, simple, il n'y a rien de bien savant à cela ; et pourtant, elle est belle, sublime, même, dramatique à souhait.
Il n'y a pas de pathos savamment tartiné dans "L'arlésienne" ; l'action est simple, et dramatique, peut-être d'autant plus dramatique qu'elle est simple.
On retrouve aussi dans "L'Arlésienne" l'écriture très imagée de Daudet et sa puissance d'évocation.
La fin est belle, simple, terrible, et il y est dit, sans pathos aucun, la cruelle, la dramatique, la tragique vérité.
J'a beaucoup aimé ce texte simple et beau, à la fois...
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Dans sa chronique pour France Bleu Paris, le journaliste Stéphane Bitton évoque ainsi l'arrivée de Sergio Ramos au PSG. « Sergio Ramos, c'est l'arlésienne au PSG. Une nouvelle fois blessé au mollet, il cumule les pépins et n'a joué que cinq matches en sept mois. C'est peu, très peu, c'est loin, même trop loin de l'euphorie qu'avait engendrée sa signature au PSG l'été dernier. S'il n'était pas question de la santé d'un homme, on parlerait presque d'accident industriel. »

Rendons à Daudet ce qui est à Daudet…

Le résumé du livre, sur Babelio, par l'éditeur, évoque la pièce de théâtre et non pas la très courte nouvelle publiée par Alphonse Daudet 3 ans auparavant.

C'est ce récit dont je souhaite pointer le génie.

L'Arlésienne, celle ou celui dont on parle beaucoup, mais qui ne vient jamais, est née de ce texte, publié dans le quotidien de Victor Hugo, L'Événement, du 31 août 1866, puis intégrée dans le recueil des Lettres de mon moulin édité en 18691.

Le drame se noue autour de cette jeune fille d'Arles.
Récit à la première personne.
On tâtonne.
On frissonne.
On passe devant une maison. L'inquiétude monte.
« Je n'aurais pas pu le dire, et pourtant ce logis me faisait froid. Il y avait trop de silence autour ».
Et l'on apprend le drame qui l'a touchée. L'un des fils de la maison, était amoureux d'une Arlésienne. Amoureux avec un grand A.
« Il s'appelait Jan. C'était un admirable paysan de vingt ans, sage comme une fille, solide et le visage ouvert ». « Jan voulait son Arlésienne à toute force ». « Je mourrai si on ne me la donne pas ».
On décida donc de les marier. Mais se présente un homme qui révèle que l'Arlésienne – infidèle - n'est pas digne d'un tel amour. le maître de maison invite celui qui révèle cette vérité qui mènera au drame à prendre un verre de muscat. Et l'homme répond : « Merci, j'ai plus de chagrin que de soif ».

Un récit magnifique, qui se lit et se relit en quelques minutes, les mots sont justes, l'émotion palpable. « J'ai plus de chagrin que de soif ». Pas mieux.




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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
De le voir ainsi, toujours triste et seul, les gens du {mas} ne savaient plus que faire. On redoutait un malheur… Une fois, à table, sa mère, en le regardant avec des yeux pleins de larmes, lui dit : «Eh bien ! écoute, Jan, si tu la veux tout de même, nous te la donnerons…»

Le père, rouge de honte, baissait la tête…

Jan fit signe que non, et il sortit…

À partir de ce jour, il changea sa façon de vivre, affectant d’être toujours gai, pour rassurer ses parents. On le revit au bal, au cabaret, dans les ferrades. À la vote de Fontvieille, c’est lui qui mena la farandole.
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Jan ne parla plus de l’Arlésienne. Il l’aimait toujours cependant, et même plus que jamais, depuis qu’on la lui avait montrée dans les bras d’un autre. Seulement il était trop fier pour rien dire ; c’est ce qui le tua, le pauvre enfant !
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Il s’appelait Jan. C’était un admirable paysan de vingt ans, sage comme une fille, solide et le visage ouvert. Comme il était très beau, les femmes le regardaient ; mais lui n’en avait qu’une en tête, — une petite Arlésienne, toute en velours et en dentelles, qu’il avait rencontrée sur la Lice d’Arles, une fois. — Au mas, on ne vit pas d’abord cette liaison avec plaisir. La fille passait pour coquette, et ses parents n’étaient pas du pays. Mais Jan voulait son Arlésienne à toute force. Il disait :

— Je mourrai si on ne me la donne pas.

Il fallut en passer par là. On décida de les marier après la moisson.

Donc, un dimanche soir, dans la cour du mas, la famille achevait de dîner. C’était presque un repas de noces. La fiancée n’y assistait pas, mais on avait bu en son honneur tout le temps… Un homme se présente à la porte, et, d’une voix qui tremble, demande à parler à maître Estève, à lui seul. Estève se lève et sort sur la route.

— Maître, lui dit l’homme, vous allez marier votre enfant à une coquine, qui a été ma maîtresse pendant deux ans. Ce que j’avance, je le prouve : voici des lettres !… Les parents savent tout et me l’avaient promise ; mais, depuis que votre fils la recherche, ni eux ni la belle ne veulent plus de moi… J’aurais cru pourtant qu’après ça elle ne pouvait pas être la femme d’un autre.

— C’est bien ! dit maître Estève quand il eut regardé les lettres ; entrez boire un verre de muscat.

L’homme répond :

— Merci ! j’ai plus de chagrin que de soif.

Et il s’en va.
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On farandola à mort.
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Quel livre possède à la fois le parfum de l'enfance et tient lieu d'elixir de jouvence ? Un moulin… des lettres… et surtout le mistral et le chant des cigales…
« Lettres de mon moulin » d'Alphonse Daudet, c'est à lire au Livre de poche.
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