Dans sa chronique pour France Bleu
Paris, le journaliste
Stéphane Bitton évoque ainsi l'arrivée de Sergio Ramos au PSG. « Sergio Ramos, c'est
l'arlésienne au PSG. Une nouvelle fois blessé au mollet, il cumule les pépins et n'a joué que cinq matches en sept mois. C'est peu, très peu, c'est loin, même trop loin de l'euphorie qu'avait engendrée sa signature au PSG l'été dernier. S'il n'était pas question de la santé d'un homme, on parlerait presque d'accident industriel. »
Rendons à Daudet ce qui est à Daudet…
Le résumé du livre, sur Babelio, par l'éditeur, évoque la pièce de théâtre et non pas la très courte nouvelle publiée par
Alphonse Daudet 3 ans auparavant.
C'est ce récit dont je souhaite pointer le génie.
L'Arlésienne, celle ou celui dont on parle beaucoup, mais qui ne vient jamais, est née de ce texte, publié dans le quotidien de
Victor Hugo, L'Événement, du 31 août 1866, puis intégrée dans le recueil des
Lettres de mon moulin édité en 18691.
Le drame se noue autour de cette jeune fille d'Arles.
Récit à la première personne.
On tâtonne.
On frissonne.
On passe devant une maison. L'inquiétude monte.
« Je n'aurais pas pu le dire, et pourtant ce logis me faisait froid. Il y avait trop de silence autour ».
Et l'on apprend le drame qui l'a touchée. L'un des fils de la maison, était amoureux d'une Arlésienne. Amoureux avec un grand A.
« Il s'appelait Jan. C'était un admirable paysan de vingt ans, sage comme une fille, solide et le visage ouvert ». « Jan voulait son Arlésienne à toute force ». « Je mourrai si on ne me la donne pas ».
On décida donc de les marier. Mais se présente un homme qui révèle que
l'Arlésienne – infidèle - n'est pas digne d'un tel amour. le maître de maison invite celui qui révèle cette vérité qui mènera au drame à prendre un verre de muscat. Et l'homme répond : « Merci, j'ai plus de chagrin que de soif ».
Un récit magnifique, qui se lit et se relit en quelques minutes, les mots sont justes, l'émotion palpable. « J'ai plus de chagrin que de soif ». Pas mieux.