AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,76

sur 125 notes
C'est vraiment mais vraiment du très gros n'importe quoi...mon mari m'avait prévenu mais je n'imaginais pas que c'était du gros n'importe quoi de ce niveau là et, au final, je n'ai qu'une chose à dire : j'adore ! Et j'en redemande. Moi, je ne dis qu'une chose, ce livre devrait être prescrit en tant que médicament thérapeutique contre la déprime !

Ici, le lecteur se retrouve dans un petit bled paumé en pleine campagne, Gourdiflot-le-Bombé et se plonge dans la peau d'Arthur. Déguisé en Spider-man pour une soirée chez un des Patrick, les bobos du coin, en compagnie de Framboise, celle qui aurait pu, dans une autre histoire, devenir sa fiancée. Sauf qu'Arthur a tout simplement horreur de toute soirée chez n'importe lequel de ces Patrick. Après avoir vomi (eh oui, désolée, ce n'est pas très glamour mais c'est comme ça) sur Framboise, Arthur se retrouve seul en pleine campagne en ce samedi 7 juin 2042. Il va alors arpenter les rues, entrer dans un pub mais pas n'importe lequel, le"Dernier Bistrot avant la fin du monde (pour les fans de films SF, ils reconnaîtront un gros clin d'oeil à...), se retrouver nez à nez avec des extra-terrestres (enfin du moins, avec ce qu'il croit être une soucoupe volante), rencontrer les HA (Homonymes Anonymes) et en particulier Alain Delon (non pas l'acteur mais son HA), rencontrer la maire-vétérinaire sociopathe et j'en passe...Eh oui, je vous avais prévenu, ce livre est réellement du Gros N'importe Quoi et pourtant, le lecteur ne peut s'empêcher de s'attacher aux différents personnages qu'il rencontre ici, d'essayer de trouver une cohérence là où il n'y en a pas et, au final, se dire que cet ouvrage n'est peut-être finalement pas du Si grand N'importe quoi ! Loin de là, même car pour qui sait lire entre les lignes, il y trouve son compte et même au-delà. Cet ouvrage est certes rempli de gros clichés et de nombreuses références mythologiques, scientifiques, littéraires et cinématographiques, il n'en demeure pas moins être une magnifique hymne à la littérature ! Une déclaration d'amour en quelque sorte emplie de réflexions sur la vie pleines de sagesse !

A découvrir sans plus attendre. Pour finir, je ne dirais qu'une chose : à quand le retour du Grand N'importe Quoi ? S'agira-t-il du Grand n'importe Quoi 2 ? A voir...
Commenter  J’apprécie          451
Le titre est particulièrement bien choisi ! C'est vraiment le grand n'importe quoi ! Un moment de grande rigolade assurée !
Samedi 7 juin, 20h42. Arthur K., écrivain de science-fiction non reconnu, ne sait pas que sa vie va changer quand il se rend avec son amie Framboise, à une soirée déguisée dans le petit village de Gourdiflot-le-Bombé. La fête commence mal : il se fait mettre dehors après avoir vomi sur sa fiancée. C'est cet acte qui va en entrainer une multitude d'autres…
J'avais lu le mystère Sherlock du même auteur l'an dernier et j'avais déjà apprécié la plume de l'auteur qui manie parfaitement l'humour et la progression de l'histoire avec une enquête en fond. Dans le grand n'importe quoi, c'est un peu la même chose, de l'humour, bien sûr mais aussi un mystère : que se passe-t-il dans ce trou perdu de Gourdiflot-le-Bombé* ? il y a des extraterrestres, des habitants un peu étranges, des Homonymes Anonymes… Un joyeux bazar qui donne un grand n'importe quoi.
J. M. Erre en profite pour se moquer de la présence toujours plus importante de la publicité à la télévision, des mystères de l'administration et de ses multiples redirections. Mais le top : Madagascar qui domine le monde, j'adore ! J'ai aimé aussi les petits clins d'oeil aux classiques de la science-fiction (Le guide du voyageur galactique par exemple).
L'auteur trimballe son lecteur dans tous les sens, on ne sait plus où donner de la tête. La fin m'a un étonnée mais elle est dans la lignée du roman. (Ce livre m'a un peu fait penser à pour ceux qui connaissent…) Il faut absolument que je relise cet auteur, j'adore son humour et ses histoires tordues. Merci à Masse Critique et aux éditions Buchet-Chastel pour cette lecture à la croisée des genres !
*j'ai vérifié il n'y a pas de village se nommant Gourdiflot-le-Bombé (ouf, personne n'est vexé !). Sans doute une référence à La soupe aux choux où l'action se situe dans le hameau de Gourdiflot !
Commenter  J’apprécie          402
N'importe quoi ? C'est sûr !
Grand ? C'est une autre histoire…
Arthur, foireux de première, écrivain raté, cocu magnifique, aussi pathétique que maigrelet (n'en jetez plus…) erre une nuit entière dans le costume de spiderman à travers les rues du village de Gourdiflot-le-Bombé envahi par des extra-terrestres (ouf !!!).
Quelques saillies drolatiques m'ont beaucoup fait rire. Mais entre elles, que d'ennui… le vide intersidéral… le seul point positif retiré de ce livre, c'est qu'il m'a vraiment donné envie de relire « La soupe aux choux » de René Fallet.
Je n'ai absolument rien compris à ce roman. Peut-être l'auteur voulait-il, avec cette histoire loufoque, burlesque, irrationnelle, invraisemblable, montrer toute l'absurdité de la condition humaine… Peut-être !!! Mais alors quel ratage !!!! N'est pas Douglas Adams qui veut…
De J.M. Erre, je préfère me souvenir du désopilant « L'affaire Sherlock », et oublier bien vite ce livre au titre étrangement prédestiné.
J'achève cette critique en vous livrant ce petit extrait qui m'a fait sourire.
« Pendant près de quarante ans, le professeur Poyotte avait été l'un de ces inlassables chercheurs qui ont à choeur de rester fidèle à l'étymologie de leur activité en cherchant sans jamais, au grand jamais, trouver quoi que ce soit. La spécialité à laquelle le professeur avait consacré sa vie était des plus pointues. Ce qu'il recherchait dans le sol, c'étaient des preuves de l'existence des extraterrestres. Alors que tout le monde scrutait les petits hommes verts dans les étoiles, lui s'était tourné vers la direction opposé. Ce qui démontre une personnalité originale, pour employer un adjectif destiné à ne vexer personne. »
Je remercie chaleureusement Babélio et les éditions Buchet Chastel pour m'avoir offert ce livre dans le cadre d'une opération masse critique.
Commenter  J’apprécie          384
Mais dans quoi s'embarque-t-on en ouvrant ce bouquin. C'est plus un livre sur la science fiction qu'un livre de science fiction. J.M. Erre nous envoie faire un tour du côté de la SF comique, Fredric Brown, Douglas Adams... C'est bourré de références, et pas uniquement chez les auteurs précités, ça va jusqu'à Marcel Proust, Albert Camus et Victor Hugo et bien sûr Platon avec sa fameuse caverne. On peut même y voir une référence à la soupe au chou, fallait oser ! C'est totalement déjanté, drôlissime, iconoclaste, mais surtout, ce que j'ai adoré, c'est qu'il nous propose un vaste panorama de la science fiction, invasion extraterrestre, voyage dans le temps, Hard SF, paradoxes… qu'il triture dans tous les sens, j'ai adoré le cours de physique quantique. J.M. Erre va jusqu'à se moquer de lui-même, de l'écrivain de science-fiction, il nous embarque dans plusieurs niveaux de lecture, il parvient à englober tout ça dans un délire jubilatoire, c'est totalement fou et pourtant très cohérent et solide. Il y a de la matière, ce ne sont pas juste des répliques drôle et un ton humoristique qui constituent la trame de son roman, il y a tout un jeu sur la notion de science-fiction qui est formidablement analysé avec des personnages hauts en couleurs, dont le rôle est parfois surprenant, J.M. Erre nous prend au dépourvu, on se fait plusieurs fois prendre au piège de l'interprétation classique, il va là où on ne l'attend pas et pour couronner le tout, il provoque quelques grosses crises de fous rires.
J'ai lu dans une des critiques “N'est pas Douglas Adams qui veut”, cela m'irrite toujours ces jugements péremptoires qui voudraient que parce que c'est anglo-saxon, c'est forcément meilleur, j'ai pour ma part trouvé justement que J.M. Erre n'avais pas à rougir de la confrontation, une confrontation qu'il a d'ailleurs lui-même provoqué sous forme d'un hommage respectueux et très réussi. Bref, j'ai adoré, et ça vaut franchement le détour.
Commenter  J’apprécie          362
J'ai commencé l'année un peu barbouillé, certes. Mais aussi avec le très pétillant La fin du monde a du retard et une joyeuse envie de remettre le couvert dès que possible avec J.M. Erre. J'avais hâte de vérifier si ce livre époustouflant n'était qu'une comète isolée ou, au contraire, ferait bientôt partie d'une toute nouvelle constellation illuminant un peu du vide sidéral de cet inconnu que nous avons tendance à ignorer. Aussi, lorsqu'une masse critique spéciale me proposa le grand n'importe quoi, je n'étais pas déjà parti (ce n'est pas tous les jours le réveillon^^), mais j'étais bien évidemment partant, car si J.M. Erre écrit pour n'importe qui, il vaut mieux, croyez moi, ne pas le lire n'importe comment. Si le premier ouvrage cité dissèque l'allégorie de la caverne de Platon, qu'allais-je trouver dans celui-ci ? Sous des dehors de science fiction vers où me mènera cet auteur ? Hors des sentiers battus : ça j'en avais la conviction profonde. Jamais je n'aurais pu deviner, jamais je n'aurais pu imaginer ...

Je tiens à remercier Babelio et Buchet Chastel l'éditeur pour cette belle vitrine qu'est l'opération masse critique et pour attirer l'attention des babeliottes sur un auteur aussi original et intéressant que J.M. Erre. Je pourrais paraphraser Francis Blanche dans le fameux sketch du faux-fakir avec Pierre Dax en vous disant : J.M. Erre est exceptionnel, tout à fait exceptionnel ! Il est tout simplement vareuse. Lol. Voilà, il est unique !!!! Entendu, mais qui a-t-il dans son nouveau bouquin ? Il y a absolument de tout : de la variété, il y en a aussi ;), du rural qui fleure bon la France, un brin de philosophie, un peu de bon sens et beaucoup plus de non-sens, un petit détour par la physique quantique, mais pas de chants grégoriens^^. Bref, il faut s'accrocher pour ne rien manquer dans ce qui au premier regard pourrait passer pour un bric-à-brac de l'humour absurde. Et du coup, tout naturellement, s'est imposée à moi la filiation avec Gotlib, ses rubriques à brac et surtout ses dingos dossiers. Souvenirs émerveillés d'une autre imagination foisonante et sans limites .... dans le temps, dans l'espace et dans la drôlerie aussi.

Il y a tant à dire sur cette oeuvre littéraire qui s'intérroge sur la création du même nom. Bien sûr beaucoup de grands écrivains ont écrit sur le même thème mais avec J.M. Erre c'est différent. Pas mieux peut-être, mais différent, assurément ! Ce n'est bien évidemment pas un effet du hasard si l'auteur se projette en Spiderman pour tisser sa toile quadridimensionelle dans l'espace-temps. Pour les passionnés de théâtre j'ajouterai qu'il y a unité de lieu et de temps, bien que J.M. Erre fleurte avec les limites par son recours aux boucles spatio-temporelles. Pourquoi s'embarrasser de tout cela ? Peut-être pour souligner que cette suite de la fin du monde a du retard - qui peut aussi se lire séparémment - s'adresse à n'importe qui s'intéressant au théâtre de la vie...

Par accident, la majorité de ma lecture eût lieu dans une chambre d'hôpital, univers clos et répétitif s'il en est, ce qui me permet de partager un peu les effets ressentis dans une boucle temporelle.
8h42
- M1 : Alors, qui avons-nous ici ? Hum ... Mr Krout. Donc vous retournez aujourd'hui ...
- K : Euh, non. Je n'ai pas pu fermer l'oeil de la nuit, tellement la douleur était insupportable malgré les anti-douleurs par intraveineuse.
- M1 : Bon, demain donc.
- K : Si je suis en état !

Pas d'Elfes dans cette clinique et ce n'est pas suite à la lecture du roman que je m'y retrouve, mais bien à cause d'une chute malencontreuse qui a engendré la déchirure traumatique du quadriceps droit au pole supérieur de la rotule. J'en profite pour une petite dédicace à mon amie Stelphique qui je sais aime les rencontres extra-terrestes : p. 27 " earazeiruaetçàaufioudjfioqsdurfà âqçdfuqsdklfjqdfioqsdfôihq^fioq hcgio^qugjqàdiguq$^^pjzgaaojjvgbn!!!!!!!!!!!!!!!!!!" MDR

8h42
- M2 : Et ici nous avons... Mr Krout. Alors tout ce passe bien. Comme cela vous sortez aujourd'hui.
- K : Eh bien, il vaudrait mieux pas, c'est vrai que j'ai un peu moins mal, mais j'ai toujours mon drain. Je ne me sens vraiment pas encore en état et il faudrait d'abord voir sans les anti-douleurs par baxter.
- M2 : Hum ... Il faut enlever le redon et changer le pansement.
- I1 : C'est prévu, docteur.
- M2 : Demain, alors
- K : Demain ce serait déjà mieux, en effet.

Ce jour : rencontre avec les deux philosophes du Dernier Bistrot avant la fin du monde après avoir lu avec délectation un Extrait de l'Incroyable Révélation, par le grand Joël aux éditions Bételgueuse (2042). Un roman dans le roman, c'est malin ...

8h42
- I2 : J'ai vos papiers de sortie.
- K : Cela m'étonnerait car le chirurgien a convenu hier avec mon médecin traitant de me tenir jusqu'à demain.
- I2 : Vous êtes sûr ???
- K : Tout à fait sûr.

Alors vraiment de la S.F. ce dernier roman de J.M. Erre ? Sans être spécialiste, je réponds sans hésiter pas vraiment, malgré l'apparition du chat de Schrödinger dans une des boucles temporelles, mais FANTASTIQUE : OUI ABSOLUMENT !!! Dans tous les sens du terme. Merci à lui pour cet OVNI littéraire. Vraiment oui, il est vareuse.
Commenter  J’apprécie          3410
Loufoque, déjanté, nous sommes dans l'absurdie la plus totale. …. C'est du « Grand N'importe quoi ». Plongez-vous dans cette histoire, qui ne se résume pas, inracontable, vous ne le regretterez pas. Attention à vos zygomatiques. Vous les solliciterez tellement qu'ils risquent de rester figés.

A quoi carbure JM ERRE pour nous avoir pondu une telle histoire loufoque ? Surtout à ne pas pendre au premier degré. Les dépressifs oublieront leurs soucis après avoir lu ce livre. Je le recommande à tous ceux qui sont mal dans leur peau. Cela les sortira de leur marasme. Enfin je l'espère ! A lire sans modération.

Je vous recommande la critique de Krout, qui en parle mieux que moi.
Commenter  J’apprécie          334
As-tu déjà gobé un poulpe
rue du figuier mou le le 7 juin 2042 à 20h42 ?

Arthur réfugié monégasque déguisé en Spiderman pour l'occasion en a encore le goût dans la bouche...Beurk !

Le petit village de Gourdiflot-le-bombé jusque là très calme est brusquement réveillé par l'arrivée d'une soucoupe volante et les extraterrestres qui vont avec, ce qui n'est pas du gout du père Cadick . Alain Delon, plus très adroit bascule de sa chaise , Arthur pas dégourdi glisse dans une faille spatio-temporelle devant le dernier bistrot avant la fin du monde.

Au même moment, les verres se vident et les langues se délient au comptoir du dernier bistrot . On y refait un peu le monde et on se fout un peu de la tronche de Lucas qu'a pas pécho Marylin Monroe, la compagne attitrée de Superman jaloux à ses trousses.
Deux poivrots ont le sens de la répartie :
"Tu n'aimes pas l'eau en général remarqua J-Bob"
"Faux, répliqua Francis en se servant un petit jaune. J'aime les glaçons".

Pendant ce temps à la TV, le" le Pas très Normal Show" donne l'antenne et la parole à deux habitants de Gourdiflot, le précoce Philippe José, 12 ans, docteur en Astrophysique et à Grand Noël, auteur du futur best seller "l'incroyable révélation" qui a la réponse à la question primordiale "Qui nous a crées ?"
Et ça si ce n'est pas du grand n'importe quoi...

J.M erre ne laisse pas un instant de répit pour reprendre son souffle. Il nous gave d'actions, de révélations et de poulpes. Cette cavalcade frise l'indigestion à tout moment. C'est à la fois grotesque, foutraque, jubilatoire, du grand n'importe quoi...Pas tout à fait , il en connaît un rayon en littérature et en film SF et glisse sa science en bon professeur en présentant l'air de rien , la loi de Clarke , le Paradoxe de Fermi, un exposé de physique quantique et j'en passe.

j'avais bouclé son précédent livre La fin du monde du monde a du retard très en avance.

Le Grand n'importe quoi , j'ai eu du mal a le gober jusqu'au bout, même si son imagination débridée, son style imagé et son sens de la dérision font souvent mouche.
Je suis resté sur la fin mais pas de quoi ronger un Poulpe.
J'attends son prochain.

Merci à Babélio, Masse critique et Buchet-Chastel pour la découverte de cet OVNI
Commenter  J’apprécie          320
Pour être du grand n'importe quoi, c'est du grand n'importe quoi ! Cette fois-ci l'impayable J.M. Erre s'attaque aux Extra-terrestres et plus généralement à la littérature SF et c'est encore plus barré que d'habitude.

J'ai adoré ce bouquin, j'ai bu du petit lait. Les situations dans lesquelles évoluent les personnages sont loufoques, on ne sait pas du tout où on va et la fin est surprenante.
J'ai une fois de plus ri comme une baleine.

En plus d'être drôle, J.M. est cultivé et nous apprend plusieurs choses sur la physique quantique et pousse la réflexion sur le sens de la vie. Ces propos sont intelligents, bien amenés et ne font pas tache au milieu d'un récit plus farfelu tu meurs.

Mon seul regret est que j'ai à présent lu tous les livres de l'auteur et que je vais devoir attendre (longtemps ?) la sortie du prochain. Nom d'un poulpe ! ;-)


Challenge Multi-défis 2019
Challenge le Tour du Scrabble en 80 jours
Challenge Mauvais Genre
Challenge Les Déductions Élémentaires
Commenter  J’apprécie          2612
Marre de la SF sérieuse ?
Marre de tous ces livres qu'il faut avoir impérativement lus ?
Marre qu'on vous rabâche avec les Grands Auteurs de la SF ?
Marre de cette Culture SF avec un grand C ?
Alors tentez le grand n'importe quoi,
La culture dite populaire n'a pas dit son dernier bon mot !

le 7 juin 2042 à 20h42 à Gourdiflot le Bombé, Spiderman se prend une raclée par Tarzan à cause de Françoise, tandis qu'Alain Delon décide de réussir au moins une chose dans la vie, son suicide ! Marylin Monroe se fait abuser par un auteur de SF pendant que les martiens débarquent dans leur soucoupe délabrée. le dernier bistrot avant la fin du monde termine sa journée en compagnie des piliers de bar alors que la majorité du peuple mange devant le Pas très normal show sur C8 en compagnie d'un animateur crétin. Mais l'histoire est un éternel recommencement.
Voici le pitch improbable mais hautement jouissif de ce grand n'importe quoi.

Boucles spatio-temporelles, physique quantique, enlèvement par des aliens, anticipation sociale, voici les principaux concepts dont il sera question ici, mais à la sauce absurde. L'auteur joue avec les codes de la SF, se permet des mises en abyme, et mêmes quelques pics envers nos modes de vie contemporains. Bourré de références et de clin d'oeil à la culture populaire générale ou SF, truffé de bon mot ou de jeu de mots, ce roman est bon pour les zygomatiques. Ça se lit d'une traite, cela s'oublie sûrement tout aussi vite, mais le moment passé est agréable. Bref, si vous avez envie de savourer un petit divertissement sans prise de tête, le grand n'importe quoi fera l'affaire. Et puis un auteur qui cite le péril bleu de Maurice Renard doit être pris plus au sérieux que ces quelques lignes ne le laissent présager.
Seul ombre au tableau, le prix : 14€ l'ebook pour 300 pages en gros caractères, c'est abusif, voir pousse au crime. Résultat, il est facilement trouvable sur internet...

En 2014, il avait remporté le Groprix de littérature grolandaise, pour La fin du monde a du retard. Depuis, il a rejoint l'équipe des auteurs de Groland.
Commenter  J’apprécie          174
Je commencerai par remercier Babelio et les éditions Buchet-Chastel pour m'avoir confié cet ouvrage lors d'une opération masse critique.
Arthur, réfugier monégasque, (déjà cette particularité donne le ton à ce roman), accompagne sa fiancée Framboise à une soirée anniversaire qui ce déroule dans un bled perdu en rase campagne. le pauvre, loin des préoccupations culturistes de Framboise et de ses amis bodybuildés, abuse de l'alcool et fini par être malade. Framboise le met à la porte de chez son ami et là, pour le pauvre Arthur, seul dans les rues, va s'enclencher tout une série d'évènements incontrôlables et farfelus.
Le titre est le reflet de l'histoire de ce roman décalé. C'est le deuxième livre écrit par cet auteur que je découvre. J'avais déjà savouré le premier (La Fin du Monde A du Retard) et là, de nouveau je me suis régalé. La force de cet ouvrage, c'est de pouvoir nous conter vraiment du grand n'importe quoi mais tellement bien organisé qu'on se prend au jeu et que nous sommes entraînés dans la spirale infernale des mésaventures de notre pauvre héros ou plutôt antihéros. C'est prenant, rempli d'humour, on rit, on s'esclaffe mais aussi, parfois, nous sommes émus et touchés par l'histoire. L'intrigue est aussi pimentée de philosophie et d'ésotérisme. Je peux parfois reprocher au roman quelques longueurs ou redondances mais peut-être aussi à certains moments un trop plein d'humour mais jamais au point de vous écoeurer.
Bref, ce livre est un excellent remède contre la morosité, le style est formidable, l'histoire prenante. Pour ma deuxième rencontre avec J.M. Erre, je suis autant charmé que pour la première.
Commenter  J’apprécie          170




Lecteurs (254) Voir plus



Quiz Voir plus

Et si on prenait un bol d'Erre ?

En 2006, J.M Erre publie son premier roman, Prenez soin du...

chat
chien
canari
koala

8 questions
30 lecteurs ont répondu
Thème : J. M. ErreCréer un quiz sur ce livre

{* *}