L'étude de
Rachel Ertel est extrêmement instructive et précieuse, car elle nous donne à entendre la voix des victimes juives de la Shoah à travers un autre filtre que le communisme (comme c'est le cas de
Semprun ou Antelme) ou l'humanisme athée (
Primo Levi), ou encore une forme de sionisme (Apelfeld). Sa connaissance du yiddish et ses talents de traductrice mettent à la portée du lecteur curieux d'entendre la voix de ceux qui n'ont pas eu la parole, et dont la langue est maintenant morte, des textes introuvables et magnifiques. Son livre est donc aussi une anthologie irremplaçable d'une poésie presque jamais traduite.