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Valérie Rosier (Traducteur)
EAN : 9782253123705
412 pages
Le Livre de Poche (11/03/2009)
3.47/5   17 notes
Résumé :
Dans l'Italie de la fin du XVe siècle, la maison d'Este compte sur ses deux filles pour assurer un avenir au petit duché de Ferrare. Isabelle, femme accomplie, passionnée d'art, épouse Francesco, marquis de Mantoue, tandis que la jeune Béatrice se retrouve duchesse de Milan avec le terrible Ludovic Sforza pour mari. Tantôt alliées, tantôt adversaires, les deux sœurs régneront sur les cours italiennes, au cœur des intrigues politiques et amoureuses et des rivalités a... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Avant toute chose, je trouve que Deux soeurs pour Léonard porte assez mal son titre. Seul livre que j'avais choisi pour l'opération Masse Critique de Babelio, j'avais surtout été attirée par le nom de Lénoard. le grand Léonard aux mille talents. Personnage fascinant s'il en est. Et puis j'avais imaginé un scénario à la « Deux soeurs pour un Roi » : intrigues, machiavélisme et manigances de cours…
Pour ce qui est des intrigues et des machinations, aucun souci, il y a ce qu'il faut ! En revanche, là où je suis beaucoup plus déçue, c'est sur la brillante (presque) absence de Léonard… le génie se retrouve finalement très désincarné dans le roman et l'on apprend très peu de choses sur lui. J'ai trouvé que le traitement que l'auteur a fait du personnage est beaucoup trop distancié pour qu'on l'on puisse vraiment avoir l'impression de « cotôyer » le génie aux multiples facettes… C'est pour moi LA grande déception du livre. D'autant que la période milanaise à la cour de Ludovic Sforza est une des plus riches et des plus fécondes pour Vinci… Dommage… Karine Essex aurait pu approfondir cette dimension du livre, -surtout compte tenu du titre-, mais elle a mis l'accent sur d'autres choses.
Parce que pour le reste, j'ai beaucoup apprécié ma lecture : Italie, fin du XVème. Deux soeurs que tout oppose vont s'unir et se désunir au gré de l'évolution de leur relation et de leur vie respective. Je me suis personnellement beaucoup attachée à Beatrice D'Este. Parcours grandiose et infime que celui de ce petit bout de femme peu ordinaire… le vilain petit canard va se muer en cygne magnifique et pathétique. Karine Essex a su faire un roman historique extrêmement bien documenté, (une seule coquille repérée où l'on parle de Charles VII au lieu de Charles VIII) où l'action et les ressorts psychologiques glissent dans un engrenage parfaitement huilé. Deux soeurs pour Léonard, c'est déjà une esquisse de fresque historique sur fond de bouleversement milanais de cette période Sforza. Etrange et fascinant personnage que je ne connaissais pas d'ailleurs, et que j'ai pris plaisir à connaître. Je ne savais même pas que deux des portraits les plus connus de Léonard (après la Joconde, bien sûr !) étaient ceux de deux de ses maitresses : Cecilia Gallerani pour la Dame à l'Hermine (L'hermine représentant Sforza) et la Belle Ferronnière pour Lucrezia Crivelli.
Je me suis vraiment prise au jeu de ce foisonnant roman où les intrigues politiques et amoureuses apportent une intensité dramatique à ce qui n'aurait pu être qu'un récit plat sur des événements historiques ciblés.
J'ai donc passé un excellent moment de lecture, et en tournant la dernière page, je n'avais qu'une envie : faire des recherches sur Beatrice et Isabelle D'Este, et l'homme qu'elles ont « partagé », Ludovic Sforza, pour avoir l'impression de ne pas les quitter définitivement…

Je remercie beaucoup le livre de poche pour cet envoi et surtout, je remercie chaleureusement Guillaume de Babelio pour sa patience et sa gentillesse !
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Ça n'est jamais dit clairement dans Deux soeurs pour Léonard, mais je pense que l'autrice, Karen Essex, a voulu imaginer l'histoire qui se cache derrière la célèbre esquisse d'Isabelle d'Este faite par Léonard de Vinci : toute l'intrigue tourne en effet autour de l'obsession d'Isabelle de rencontrer Léonard de Vinci, d'avoir son portrait peint par lui voire de devenir sa nouvelle mécène et de l'attirer à Mantoue. Ce n'est pas une mauvaise idée, malheureusement elle est assez mal exploitée selon moi : le roman se concentre beaucoup trop sur la rivalité entre Isabelle et Béatrice, thème mille fois traité en littérature et parfois de manière bien plus réussie qu'ici.

D'autre part, au vu du titre du roman, on s'attend à voir Léonard de Vinci occuper une certaine place dans l'intrigue et finalement pas du tout : pendant presque tout le roman, il est mentionné, rapidement aperçu mais c'est tout. Il faut attendre la fin du roman pour qu'on le côtoie un peu plus et encore. L'autrice a par ailleurs émaillé son récit d'extraits des Carnets de Léonard : c'est une bonne idée et c'est très intéressant de lire les réflexions de l'artiste sur l'anatomie, le vol des oiseaux... Mais ces extraits tombent parfois comme un cheveu sur la soupe.

Tout n'est cependant pas à jeter dans ce roman : la description de la cour milanaise, des bâtiments emblématiques de cette ville mais aussi les intrigues politiques avec Florence ou le roi de France sont passionnantes. Cela donne envie d'en apprendre plus sur Milan et les Sforza. J'ai beaucoup aimé également les passages sur les oeuvres créées par Léonard de Vinci durant son séjour à Milan, que ce soit sa statue de cheval, le portrait de Cecilia Gallerani ou encore la fresque de la Cène.
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Roman de Karen Essex. Lettre E de mon Challenge ABC 2009.

Isabelle et Béatrice sont les héritières du royaume d'Este. Leurs mariages sont la garantie de la paix entre les grandes maisons d'Italie et renforcent tout un réseau d'alliances entre les puissants d'Europe. La belle Isabelle épouse Francesco, prince de Mantoue, qu'elle aime tendrement depuis leurs fiançailles. À la jeune et timide Béatrice revient d'épouser Ludovic Sforza, régent pour le prince de Milan. Ludovic est un homme dévoré d'ambition qui entend bien ne jamais rendre le trône à son neveu Gian Galleazo. Celui qu'on surnomme le More est un maître de guerre et un fin stratège manipulateur, mais il est aussi un érudit, un esthète amateur de jolies femmes et d'oeuvres inestimables. le fleuron de sa cour est Léonard de Vinci. Entré à son service en tant qu'ingénieur militaire, le Maître a su imposer tous ses talents. Les femmes qu'il représente sur ses toiles sont immortalisées et sublimées. Et c'est bien ce que veut Isabelle, la belle-soeur de Ludovic. Profondément impressionnée par la virile prestance de son beau-frère et par le faste qu'il déploie pour faire de Milan une cité italienne de premier ordre, Isabelle veut être de ces femmes dont il collectionne les portraits. Et qui mieux que Léonard de Vinci pourrait rendre hommage à sa superbe beauté?

Enfin un bon roman historique! Suffisamment de romance pour ne pas avoir l'impression d'assister à un cours magistral, et suffisamment de contenu documenté pour ne pas lire une stupide romance assaisonnée de quelques détails historiques. La facture du texte est élégante: elle présente des ellipses maîtrisées et des analepses intelligentes. La narration s'agrémente fort à propos d'écrits du Maître: des courriers, des études anatomiques et médicales, des analyses physionomiques, des carnets de commande, etc. Tout un paratexte scientifique et détaillé qui fournit sans qu'on s'en rende compte un grand nombre d'informations pertinentes et intéressantes sur la vie et l'oeuvre de Léonard de Vinci.

Bon roman historique parce qu'il nous en apprend sur l'histoire de l'Italie avant l'Italie. Il n'est pas toujours facile de s'y retrouver dans les conflits qui opposèrent les états italiens indépendants. Naples, Venise, Mantoue, Milan, Florence, Sienne, Pise et tant d'autres noms, qui sont pour nous aujourd'hui des villes, ont d'abord été des royaumes indépendants aux histoires mouvementées, dans lesquelles se sont illustrés des personnages éclatants. Je suis sortie de ma lecture en ayant un peu dissipé le brouillard qui entourait l'histoire italienne.

Un des autres atouts de ce livre tient dans les descriptions. Avec les tenues fambloyantes des héroines qui rivalisent de folies pour surpasser toute la cour en beauté et les toiles du Maître, minutieusement décrites, le texte est très visuel et donne envie d'aller se promener au Louvre et autres musées pour découvrir les merveilles de ce temps-là.

En conclusion, c'était une bonne lecture, divertissante et plaisante pour occuper un jour férié. Je la conseille sans aucun doute pour les lecteurs qui voyagent.

Lien : http://lililectrice.canalblo..
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L'avis sur ce roman est assez partagé... Alors que j'ai été touchée par l'histoire entre les soeurs et Léonard je regrette de ne pas avoir vu ce dernier plus que cela. J'avais alors pensé retrouver plus de confrontations entre les personnes or j'ai été parfois noyée dans des passages vides, longs et qui me semblaient sans consistance. Léonard est donc placé au second plan et on y voit davantage les deux soeurs. Elles sont différentes et on est amené à en préférer tantôt l'une tantôt l'autre, à prendre position et à attendre le bonheur de l'une au détriment peut-être de l'autre.

Le point positif à ce roman c'est que nous entrons dans une période, celle de l'Italie du XVème siècle avec des évènements politiques et historiques tout à fait intéressants. de même le fait de lire ce roman permet d'imaginer peut-être davantage les intrigues et de se faire sa propre opinion des évènements, étant donné qu'on sait que ces personnages ont vraiment existé.

Un bon moment de lecture même si parfois terni par des passages trop longs à mon goût.
Lien : http://mary-book.over-blog.fr/
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Les reines et princesses de cette époque avaient la vie dure ! Je vous parle de royaumes en guerre, de conspirations, d'assassinats, d'empoisonnements, de mariages forcés, d'enfants bâtards, de maux terrifiants, de rois féroces sentant la sueur sous leurs armures quand ils rentraient de la guerre…

Excellent roman historique qui mêle Histoire et Art.
Lien : http://bullesdinfos.wordpres..
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
"Le cygne est immaculé et il chante doucement en mourant"
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