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Les enquêtes de Mary Lester tome 58 sur 61

Jean Failler (Autre)
EAN : 9782372605939
400 pages
Palémon éditions (09/04/2021)
3.99/5   39 notes
Résumé :
Le corps sans vie de Madeleine Duverger est retrouvé sur la terrasse d'un hôtel dont elle était propriétaire, à Belle-Ile-en-Mer. Crime ? Suicide ? Accident ? Un crime ? Vous n'y pensez pas. C'est très mauvais pour le tourisme et d'ailleurs, qui aurait pu en vouloir à cette vieille dame si digne ? Pour ne pas faire de peine à la famille, on écarte également la thèse du suicide, et c'est donc celle de l'accident qui est retenue.
Seulement, cette femme était l'... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
Après des affaires longues, compliquées, éprouvantes (voir les tomes précédents, oui, je sais, c'est facile à dire), Mary Lester pourrait espérer avoir un peu de repos. Eh bien, non.

La patronne d'un hôtel, qui dirigeait celui-ci d'une main de fer, est morte. Suicide ? C'est impossible, impensable, elle menait depuis des décennies, la vie qu'elle avait toujours voulu vivre, sans aucun regret. Un accident ? Oui. Mais c'est vraiment dit du bout des lèvres, pour la tranquillité de l'île, et des touristes à venir. Mais la famille de la victime ne se contente pas de ce diagnostique – elle a les bras très longs, cette famille – et Mary Lester est gentiment conviée à enquêter sur place.

Il est des personnes qui ont des choses à cacher, c'est évident – surtout quand on sait que la victime, elle, ne cachait pas grand chose de sa vie de femme qui a toujours été libre de ses choix, et qui a assumé ses ambitions et ses goûts jusqu'au bout. de quoi ne pas plaire à tout le monde. de quoi voir aussi qu'il existe d'autres secrets sur l'île, et que les femmes, comme partout ailleurs, ne sont pas les mieux lotis. Il en est d'autres qui n'ont pas trop envie de parler – peut-être aussi parce qu'ils n'ont pas grand chose à dire. Mary observe, enquête, avance ses pions, agit – avant le dénouement.

Mary Lester reviendra sans doute à Belle-île – il faut simplement espérer pour elle que ce soit un peu plus calme.
Lien : https://deslivresetsharon.wo..
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Mon fil rouge. Il faut dire qu'après les trois tomes de 600p des "étés anglais", un peu de légèreté s'imposait. Si je puis dire car un meurtre au minimum s'impose souvent dans cette série.
Cette fois ci, dans les cornouailles françaises mais sûr une très belle île , pléonasme, elles sont toutes magnifiques. Mais celle ci rassemblerait, à mon sens, toute la Bretagne sur un seul et même site.
Mary Lester va encore briller d'ingéniosité pour solver cette affaire au milieu d'une tempête telle qu'une île bretonne sait l'imposer.
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Dans la beauté domestiquée mais gardant quelques restes d'heureuse sauvagerie de Belle-Île-en-Mer, l'une des meilleures enquêtes récentes de Mary Lester.

Sur le blog Charybde 27 : https://charybde2.wordpress.com/2021/05/21/note-de-lecture-en-secret-a-belle-ile-mary-lester-58-jean-failler/

Largement débarrassée des bougonneries réactionnaires placées dans les mots ou les pensées des protagonistes, qui me causent tant d'agacement occasionnel chez Jean Failler (comme vous le savez si vous suivez un tant soit peu ce blog : comparez par exemple la beauté de « La Croix des Veuves », n° 40-41, à la relative pénibilité de « État de siège pour Mary Lester », n° 42-43), « En secret à Belle-Île » est ainsi sans doute l'une des plus belles enquêtes récentes de Mary Lester. L'auteur y déploie avec une certaine grâce ce qu'il a de meilleur : humour à propos, sensibilité aux terroirs alors même qu'ils sont toujours davantage connectés, émerveillement discret face à certains paysages (les aiguilles de Port-Coton et la citadelle Vauban du Palais jouant ici un rôle essentiel), sens des liens entre l'économique, le social, le psychologique et le simplement humain, complicités occasionnelles nouées par-delà les barrières sociales, nostalgies tempérées vis-à-vis d'époques où l'ascenseur socio-économique fonctionnait encore un peu, fût-ce au prix de quelques acrobaties bénignes, respect pour les côtés parfois obscurs de certains personnages, et mépris non dissimulé pour les avidités des nantis de tout acabit. Au-delà de l'immense plaisir que sait nous offrir Jean Failler lorsqu'il se penche avec empathie sur un nouveau « coin » de Bretagne (au sens large : certaines enquêtes de Mary Lester l'ont parfois entraînée assez loin des frontières régionales officielles), il nous rappelle ainsi régulièrement, et fort heureusement, que sa littérature dite populaire, lorsqu'elle se garde de l'abus de facilité et de la tentation du ressassement grognon, sait être de grande qualité et de toute beauté.
Lien : https://charybde2.wordpress...
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Il y a longtemps que je n'ai pas lu une enquête de Mary Lester et je reprends goût à l'affaire en peu de temps, en fait juste celui de tourner les premières pages. Les reste, ce n'est que du plaisir. Tout est là, comme avant : la Bretagne -ici, Belle-Île- toujours aussi belle et bien décrite, à tel point c'est qu'on a l'envie d'y aller avant même d'avoir fini le livre ; les personnages hauts en couleur, Mary Lester en tête, mais ses adjointes ne sont pas mal non plus, ni les seconds rôles, les îliens et les touristes rares en cette période de basse-saison, mais tellement bien dessinés : "Un couple d'Anglais vint s'installer près d'une autre fenêtre. C'étaient des gens âgés et la dam, qui avait dû hériter des goûts de sa Queen pour les galurins, arborait avec beaucoup d'aisance une capeline roussâtre flanquée d'une sort de plume de faisan. le gentleman, sec et maigre jusqu'à en paraître émacié, était vêtu d'un ensemble de tweed beige à la veste cintrée et d'un pantalon de golf qui laissait libre des mollets de coq auxquels de gros bas de laine écrue n'arrivaient pas à donner de l'épaisseur." (p.129)

De l'humour, de l'ironie, du rythme -néanmoins, point de course-poursuite ni d'hémoglobine, tout peut être et doit être lu par un public très large et familial-, de belles formules, de beaux paysages et une énigme à dénouer, tout cela donne dans les mains de Jean Failler un roman policier particulièrement agréable et qu'on a envie de prolonger par d'autres aventures de Mary Lester -celle-ci étant la numéro 58, il n'y a que l'embarras du choix. C'est typiquement le genre de roman qu'on prête à la famille, aux amis et pourquoi pas aux ennemis pour peu qu'on en ait, le sourire aux lèvres et dont on sait qu'il produira le même effet. Et lorsque l'ambiance générale n'est pas au beau fixe, c'est pile ce qu'il faut -et si elle est au beau fixe, cette lecture ne fera que la renforcer. Que des avantages !
Lien : http://www.lyvres.fr/
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Fidèle à lui-même, Jean Failler nous fait découvrir un nouveau coin de la Bretagne au côté de son incontournable Mary Lester accompagnée dans cette aventure par son amie Amandine.

Avec En secret à Belle-Île, cette enquêtrice à l'intelligence aussi fine que celle des plus grands enquêteurs et à l'humour caustique essaie de résoudre la mort accidentelle (rien n'est moins sûr !) d'une directrice d'hôtel.

L'ouvrage débute avec l'épilogue de la précédente enquête qui a particulièrement affectée notre héroïne. Obligée de s'éloigner de la ville pour se faire oublier de sa hiérarchie, Mary Lester s'embarque pour un séjour sur Belle-Île où ce qui devait être une petite enquête de routine l'attend.
C'est un plaisir de retrouver le style de Jean Failler et de son ineffable héroïne que je suis depuis déjà plusieurs années.

J'ai déjà hâte de m'attaquer aux prochaines aventures !
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Les journaux avaient fait leur Une avec ce que l’on connaissait désormais sous le nom de « La tuerie de Quimper ».
Deux morts par balles au cours d’une fusillade sur les marches du palais. Du jamais vu !
L’affaire avait eu un grand retentissement, jusqu’au Courrier International qui s’était fait l’écho de ce dramatique fait divers, n’hésitant pas à évoquer un « regrettable cafouillage » au tribunal de Quimper.
Quant à la responsabilité de ce « cafouillage », les commentateurs restaient prudemment dans le vague ; le lecteur jugerait, choisissant au gré de ses convictions politiques, soit une défaillance des forces de police, soit une réaction au « laxisme » de la justice envers des personnalités « intouchables ».
En lisant cela dans son petit bureau du commissariat, le commandant Lester se dit que l’institution judiciaire, qui n’aimait pas ce genre de publicité, devait être en effervescence et qu’en conséquence, l’humeur de la juge Laurier ne devait pas être au beau fixe.
Face à elle, le capitaine Fortin ne se posait pas de questions : le possible « grand chelem » du XV de France dans le Tournoi des Six Nations était, dans l’instant, son principal centre d’intérêt et il soupesait dans L’Équipe, son journal favori, étalé devant lui, les avis des « experts » avec attention. La mère Laurier était donc bien loin de ses préoccupations. D’ailleurs, ces chicayas concernaient essentiellement le commandant Lester car elle était la seule à oser argumenter contre la redoutable magistrate. Le reste du commissariat, le divisionnaire Fabien compris, s’écrasait prudemment quand les attentions de la juge se dirigeaient vers « l’usine ».
Pour autant, elle n’avait pas encore relancé Mary et ses humeurs devaient se déverser sur sa greffière, la pauvre petite madame Guyon, son souffre-douleur habituel. Ce furent les journalistes qui se chargèrent de demander des éclaircissements au commandant Lester. La presse écrite fut poliment mais fermement éconduite par le lieutenant Jeanne de Longueville qui avait accepté le rôle délicat de filtre. La télé, débarquant en grand arroi aux portes du commissariat, contraignit pourtant le commandant Lester à sortir du bois.
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Tout soudain, elle devint attentive et répéta :
– Une île ?
– Oui, la plus belle de toutes.
– Ne me dites pas que c’est…
– Belle-Île-en-Mer, mais si ! Ça vous irait ?
– Et comment !
Belle-Île, la bien nommée. Des noms illustres se mirent à défiler dans sa tête : Flaubert, Sarah Bernhardt, Monet, Colette, Arletty, Prévert, Gide… Tout le monde des arts, de la musique, de la peinture, de la littérature, de la poésie, du théâtre, du cinéma… Belle-Île-en-Mer, où le bon Porthos dort de son dernier sommeil dans la grotte de Locmaria, sous des tonnes de rocs cyclopéens… Et surtout, où elle avait navigué sur l’Anaconda… Que de souvenirs !
Elle revint à la réalité :
– Qu’arrive-t-il à Belle-Île-en-Mer ?
– Une relation de votre ami Mervent qui a passé l’arme à gauche.
Elle s’exclama :
– Ludo avait une copine ?
– Tss… fit Fabien, réprobateur. Un peu de décence, je vous prie.
Qu’y avait-il d’indécent à nommer ainsi le conseiller Mervent ? Les mots « familiarité déplacée » auraient mieux convenu car le commissaire était d’une génération où le respect de la hiérarchie et de ceux qui la représentaient constituait un devoir sacré. Bien qu’il n’appréciât pas outre mesure le personnage de l’énarque, un monsieur « Je-sais-tout », Fabien respectait la fonction et affichait toujours une prudente déférence envers la faune qui grenouillait dans les allées du pouvoir. La désinvolture du commandant Lester l’affligeait au plus haut point. La pimbêche au visage d’ange le savait et elle ne manquait jamais l’occasion de le faire maronner, d’autant qu’elle connaissait les tours de « souplesse dorsale » que ces « élites » avaient dû pratiquer pour arriver à se faufiler entre les portes du château.
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– Bah, fit Mary, si personne ne se plaint…
Alice haussa les épaules :
– Qui se plaindrait ?
– Je ne sais pas, dit Mary, les propriétaires des bateaux empruntés…
– Bof, fit Alice, ce ne sont pas des gens d’ici…
– Tout de même, dit Mary, ils sont probablement propriétaires dans l’île.
La réponse fusa :
– Ce n’est pas ça qui en fera des îliens ! Et puis Yvon et Fañch ne font qu’emprunter ! Ils remettent toujours les bateaux à la place où ils les ont pris. Je ne te garantis pas qu’ils refont le plein d’essence mais faut pas trop en demander !
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"Poissonnier écrivain à Quimper" - Interview de Jean Failler
Rencontre avec Jean FAILLER qui alterne entre son métier de poissonier et celui d'écrivain. Il parle de la difficulté d'être édité et de son choix pour le roman noir. Christian Rolland est allé rencontrer ses clients à la poissonnerie.
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