Bleu de méthylène

Un roman flash, un polar à la française avec des personnages forts décrits en très peu de lignes et une fin surprenante, près de Lisieux. Une écriture très particulière que j'aime beaucoup. C'est enlevé et chiadé. Un grand merci pour vos conseils, je me suis régalée. Et l'enquête ? Ben suivez les membres et recomposez le tout pour faire une classe et un prof. C'est ébouriffant. Mais surtout gare au commissaire principal Inckel, il troue les casques, « ça fait bataille de Berlin. ». Exactement ce qu'il faut pour un prof d'histoire géo !

Un court roman ( 165 pages),lu en deux heures,dans le plus pur style du roman noir ,pas d'intrigue ,dès le début on sait qui est le meurtrier .L'auteur s'est plus attaché à nous décrire au fur à mesure de l'histoire ,les raisons qui ont poussées cet homme a agir ainsi .Car .non content de tuer ses victimes ( choisies mais je ne vous dévoile pas l'histoire ),les démembrer après, pour lui est une pure jouissance! Un style direct,froid,sans concession,quand même une bonne dose de morbidité ,c'est la " patte " de l'auteur ,il ne fait pas dans la dentelle!!! Pour moi avec du recul,mais pour les amateurs du genre ,à conseiller!⭐⭐⭐

Un Fajardie de la haute époque!
Celle où cet auteur à la noirceur fulgurante enchaînait de sombres contes aussi urbains que violents et désespérés.
ses personnages s' incrustent dans la mémoire du lecteur et la hantent pendant longtemps!

Parmi tous les trésors exhumés des étals des bouquinistes cet été, celui-là n'est pas le meilleur, mais il vient compléter ma collection de Fajardie, auteur prolifique de polars nerveux et nostalgiques aux héros attachants, qui nous rappellent combien le monde de notre enfance (en tous cas la mienne) s'est éloigné, et à quel point tout a changé depuis le début des années quatre-vingt.

On ne devrait jamais aller trop loin avec un professeur. Dans "Bleu de méthylène", un professeur d'histoire géo (ancien professeur du cours Sadeau ...), devenu un tueur psychopathe, se venge de ceux qui l'ont humilié, sur le mode massacre à la tronçonneuse. Un commissaire nostalgique, victime sur lui-même de nombreuses bavures éthyliques, tente d'identifier et de stopper le tueur en série.

« Je m'étais éveillé avec la bouche pâteuse, une forte envie de vomir et l'impression que mes tempes avaient été l'enjeu de deux équipes de footballeurs homicides.
Rien que de très naturel. »

«Au Viniprix ! Juste devant moi, une petite vieille avec une drôle de veste bleue, de ce bleu figurant les océans sur les atlas, un bleu presque pervenche et curieusement changeant sous les spots, un bleu proche du bleu de méthylène mais digne de s'appeler bleu de mytilène parce que cela semble très aristocratique, presque bleu de Mycènes... »

C'est le premier livre de cet auteur que je lis, et le premier de ce style également.

Bleu de méthylène est un néo-polar, brutal, macabre, à l'humour noir, avec en toile de fond une critique sociale cinglante. Il n'y a pas vraiment d'enquête,bien qu'il y ait un tueur en série psychopathe et un flic désoeuvré et plein de regrets, car nous connaissons dès le début l'identité du tueur, son mobile et son modus operandi.
C'est un polar nerveux, à l'écriture crue, parfois inutilement vulgaire, selon moi.
Il met en scène un professeur d'histoire - géo devenu tueur psychopathe et un commissaire désoeuvré, nostalgique de son passé, un brin cynique (tout ceci est expliqué dans les 30 premières pages).
La fin est assez surprenante mais je regrette un dénouement trop rapide, trop abrupte à mon goût.
Une bonne lecture, courte, fluide, qui se lit très vite. Mais qui s'oubliera aussi très vite, je pense.