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Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Ce roman prend place du côté de Cherbourg, vers 2010.
le début était mal engagé pour moi. Un personnage principal qui ne fait que juger les gens, décortiquer péjorativement leur physique en accentuant sur les méfaits de l'âge, notamment chez les femmes, bref, très antipathique. Ajoutée à ça, une manie qui voit le jour dans le roman contemporain français et que je n'aime pas du tout : celle de citer des marques ou des habitudes pour utiliser ces généralisations comme critiques. J'avais déjà lu ce genre de choses, et parfois elles tombent juste, mais là c'était assez lourd. Bref, un mauvais départ.

Finalement, ça s'allège au fil des pages, et j'ai réussi à m'attacher aux personnages principaux : John, donc, le cinquantenaire qui critique toutes les personnes qui le ramènent à sa propre petitesse ; sa fille, Mary, qui découvre que sa réponse à l'amour n'est pas forcément celle qu'elle croyait ; Frédéric, d'un naturel simple mais pris entre les feux de sa jeune épouse un peu aigrie et ses parents mal dégrossis.
Mais voilà, si j'ai bien aimé ces personnages et leur histoire, le tout manque de liant et surtout d'une chute. Car on sent qu'on approche de la fin, mais pas le moindre indice sur la direction que vont prendre les vies des personnages après les évènements du roman, pas de réelle prise de conscience… On reste sur notre faim.
Et le résumé, trompeur. Car « intrigues sentimentales, familiales et politiques », absolument pas ! S'il y a bien UNE chose qui manque dans ce livre, c'est bien une intrigue ! Elle se résume en deux mots pour chaque personnage, l'intrigue. John cherche l'inspiration sans jamais la trouver. Mary n'est pas heureuse dans son couple et se tourne vers l'homosexualité. Frédéric… rien, fidèle à lui-même. Jean, après une crise cardiaque, peut enfin accomplir le rêve de sa vie : percer une fenêtre dans son mur. Et voilà.
Je n'ai pas trop réussi à comprendre l'intérêt de la bande de jeunes racailles, à part pour nous faire un joli laïus sur la tolérance.

Finalement, le gros problème de ce livre, c'est sans doute les clichés que l'auteur n'a pas su éviter. Certes, il y a une part de réalité, mais on tombe vite dans la caricature et c'est dommage, car il y a certaines problématiques intéressantes qui sont posées, des personnalités qui valent le coup, des réflexions sympathiques… Et c'était assez amusant d'avoir un petit aperçu des préoccupations françaises il y a quelques années, pendant les « années Sarko ».
Par ailleurs, j'ai aussi eu l'impression d'une certaine arrogance qui transparaissait dans les mots de Nicolas Fargues, ce qui a détruit l'effet de sa prose, qui était pourtant très jolie à certains endroits.

Difficile de faire court concernant ce roman, qui rassemble le très bon comme le très mauvais.
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Fargues Nicolas - "Le roman de l'été" - P.O.L. éditeur, 2009 (collection Folio) (ISBN 978-2070440627)

Roman acheté en kiosque de gare, en me fiant à la présentation de l'auteur, né en 1972, auteur d'un mémoire de DEA sur l'écrivain égyptien Georges Henein, puis à la quatrième de couverture qui garantit "le tableau décapant et farceur d'une époque : la nôtre".

Ce roman contient incontestablement de nombreuses observations fort justes, bien (d)écrites et souvent drôles, des caractéristiques de certaines couches sociales de notre doulce France actuelle. C'est un texte sans grande prétention littéraire, agréable à lire et divertissant.

Malheureusement, l'auteur alourdit son roman de deux manières :
- d'abord en succombant à l'envie de décrire en détail la dure condition de l'écrivain ou plutôt de l'écrivant-qui-n'y-arrive-pas (le narrateur principal), thème éculé qui ne peut guère concerner qu'un public bien restreint,
- ensuite en cumulant trop d'intrigues à la fois sans aller au fond de chacune.
Le milieu des voisins braves franchouillards de base aigris, de leur fils qui entre en contact avec le groupe de petits délinquants de banlieue, la fille du narrateur et sa copine italienne, son copain branché, l'autre voisin fortuné retiré à la campagne, le maire qui veut en jeter plein la vue, le super-manadgeur d'entreprise etc etc, ça fait un peu trop... Indigeste, mais souvent bien vu quand même, et plutôt drôle... Je tenterai de me procurer un autre roman de cet écrivain, pour vérifier s'il est toujours aussi rigolo.

L'avantage de cette littérature dite de second rang réside justement dans la description de la vie ordinaire de gens ordinaires, ce que la "grande littérature" ne parvient que trop rarement à réaliser.
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C'est vraiment un roman d'été, à lire un jour de pluie ou si on ne sait vraiment pas quoi faire ; ça n'apporte pas grand chose, c'est insipide.
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Sur le papier, ce roman s'affiche comme plus ambitieux que ses précédents: Oeuvre chorale regroupant différents personnages, qui se croisent et se décroisent autour d'un même lieu, un village de campagne normande.

Mais malgré ses bonnes intentions, il est difficile d'adhérer totalement au projet, avant tout, en raison du peu d'humanité que met Fargues dans ses personnages.

Ici, du personnage principal, ce John, néo écrivain, totalement misanthrope et vaguement déprimé; au maire UMP et complétement niais du village, en passant par un couple de voisins villageois bien beaufs, tout le monde est soit égoïste, soit bête, soit lâche, soit les 3 à la fois. le pire personnage étant encore ce jeune rockeur qui fait penser aux membres des groupes du style BB Brunes, que rien ne viendra racheter.

Heureusement, en quelques situations bien trousées et d'autres personnages plus finement campées (notamment la fille du narrateur, avec de jolies scènes de trouble lesbien), Fargues nous montre qu'il n'a pas vraiment égaré du son style, mais qu'il est plus paru quelque peu dépassé par l'ampleur du projet.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Un roman chorale sympathique, où l'on plonge facilement, on s'attache aux personnages... Mais on reste franchement sur sa faim, avec les dernières pages qui tombent vraiment comme un cheveu sur la soupe... Quel dommage!!!
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