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Au nom des femmes", ne propose pas une lecture légère, voire même facile (tant pour son contenu, que pour la forme choisie de l'auteur).
Ici, est proposé un long et méticuleux argumentaire traitant du détournement des inquiétudes féministes, au profit d'une instrumentalisation de ses préoccupations, pour les bénéfices de politiques racistes.
Il est difficile de mettre une note sur un ouvrage tel que celui-ci. J'ai penché pour un 3,5/5 pour son contenu et les choix de l'auteure. Je ne vais pas au-delà parce que je pense qu'il ne sera pas accessible à tous lecteur. Ni en dessous, car le sujet est bien traité et abordé intelligemment.
L'auteure ne cherche pas à rallier à sa cause. Elle expose des faits. C'est édifiant, tant pour une profane, qu'une convertie (à la cause féministe).
Un livre qui illustre le triste constat, sans appel ; de l'exploitation des préoccupations féministes dans le but de nourrir de "fausses croyances", ou plutôt d'occulter certaines vérités (même s'il n'en est pas moins vrai, et l'auteure le reconnaît, que l'oppression et la violence telle que décrite existe également)... Mais aussi et surtout dans le but de rejeter les populations (des hommes pour être plus exacte) venant du sud.
L'auteure ne manque pas de suggérer que cette instrumentalisation, en plus d'être malhonnête, dessert la cause en elle-même et détourne le regard des inégalités et des violences existantes également en Occident.
Ici, comme vous l'aurez compris, sont abordés les thèmes de la stigmatisation, du féminisme, des politiques de droite, du racisme, etc...
On note aussi, que l'auteure évoque le regard occidental posé sur ces femmes issues de contrées du Sud. Un regard condescendant, impliquant un devoir autoproclamé, qui imposerait la culture occidentale en sauveuse de femmes ; victimes, soumises, qui n'attendent qu'une chose... qu'on leur ouvre les yeux...
Une lecture édifiante, un constat révoltant, pour un sujet de société actuel.