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Hyppolite (Autre)
EAN : 9791037502483
Les Arènes (30/09/2020)
4.39/5   44 notes
Résumé :
Premier album solo de Gaël Faye, Pili Pili sur un croissant au beurre sort en 2013. Dans ce disque, une chanson pas comme les autres : « L’ennui des après-midi sans fin ». Un texte qu’on écoute comme une histoire.

« Enfant, j’ai eu la chance de m’ennuyer. J’ai donc dû apprendre à déployer des trésors d’imagination pour m’inventer des jeux et des passe-temps.
Un immense jardin entourait la maison. Il était planté de manguiers, de goyaviers et d... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (11) Voir plus Ajouter une critique
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Un bien joli album sur lequel je me suis précipitée car le conteur n'est autre que Gaël Faye.

Une fois de plus, l'auteur et interprète explore le thème de l'enfance. Dans ce format, plus bref que le roman, les talents de musicien de l'auteur s'épanouissent à merveille.

Au fil des pages, des vers en prose racontent les après-midi sans fin du jeune garçon pour qui il n'y a ni télé, ni écran, ni jeux vidéos pour tromper l'ennui.

Seul reste une chose que rien n'achète mais qu'il appartient à chacun de saisir : l'imagination.

Une jolie balade pleine de calme et de douceur - qui nécessitera peut-être quelques explications pour les jeunes lecteurs qui n'ont pas connu cette époque.
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Un album tellement superbe que, pour vous le faire aimer, je ne sais même pas par quoi commencer.
Les illustrations d'Hippolyte ? Allez, les illustrations : des aquarelles d'une délicatesse, d'une poésie… aussi bien dans la représentation de la Nature - avec ce jardin merveilleux et cet arbre-univers – que dans les scènes d'intérieur, foisonnantes de détails charmants. Vous les entendrez, le cri du kasuku, le tambourinement de la pluie sur le toit de tôle, le vent dans les rideaux.
Les textes ? Rien de plus prosaïque que L'ennui des après-midi sans fin pour un enfant, sans écran, avec seulement des rêveries pour occuper l'esprit… et de ce thème modeste, Gaël Faye crée un monde merveilleux de mots drôles, tendres ou poignants :
"Rayon de soleil en suspension, filaments de poussière dans l'air
Qui traversent le salon pour zébrer d'ombre et de lumière".
Des mots si simples, et pourtant si évocateurs, d'images, de sons : "Si le frigo ne bourdonne guère c'est qu'il y a coupure de courant"…
Des mots qui évoquent tellement plus qu'un après-midi d'ennui.
Une réussite totale.
Challenge Globe-Trotter (Burundi)
Challenge Poévie
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Cet album est un coup de coeur absolu ! Tout y est réussi : texte, illustrations, chanson, musique.
Tout d'abord, le texte. Bref et poétique, il est une ode à l'ennui des enfants (et des adultes !). Dans notre société où l'on veut le meilleur pour eux, où on cherche à les occuper en permanence en leur faisant faire des activités ou en les mettant devant un écran, cet album nous rappelle que l'ennui est un élément essentiel au développement des enfants. Il leur permet de développer leur imagination et leur esprit créatif. Gaël Faye et plus généralement les artistes en sont un bon exemple.
Ensuite, les illustrations. Elles sont très réussies. Elles retranscrivent parfaitement les émotions et sentiments qui se dégagent du texte. Leurs couleurs chaudes et leur tracé délicat nous transportent en Afrique, aux côtés de ce petit garçon, lors des après-midi de chaleur ou de pluie.
L'album est accompagné de la chanson du texte dans laquelle on retrouve avec plaisir la voix grave de Gaël Faye. La musique et le texte s'accordent à merveille et c'est avec grand plaisir que j'écoute en boucle cette chanson tout en alternant avec la lecture de l'album.

Si j'avais aimé Petit pays du même auteur, j'ai adoré L'ennui des après-midi sans fin. C'est un album à destination des enfants comme des adultes. Il donne envie de nous asseoir et de prendre le temps de contempler les petites choses du quotidien qui nous entourent.
Merci Gaël Faye et quel talent !
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: La quatrième de couverture annoncera ce qui va suivre et l'idée nous charmera:
"... Enfant, j'ai eu la chance de m'ennuyer. Je n'avais pas école l'après-midi et chez moi à la maison pas d'écran ni de télévision.
J'ai donc dû apprendre à déployer des trésors d'imagination pour m'inventer des jeux et des passe-temps...".
Le titre ne semblera pourtant pas aussi optimiste, " l'ennui des après-midi sans fin".
N'est ce pas là l'expression d'une lassitude?
Pas sûr.
Peut être que tout simplement l'auteur Gaël Faye évoquera ici une forme d'ironie, au contraire stimulante, en jouant sur les mots car, tous les spécialistes de la Petite Enfance le disent, entre deux offres ludiques des grands lecteurs, il faut aussi laisser s'exprimer la créativité du petit lecteur. On plante la graine et puis elle pousse.

C'est un peu la métaphore proposée en couverture avec l'illustration d'Hippolite, le jeune personnage de l'histoire qui pose abrite aussi un baobab au fond de lui, au dessous duquel une réplique de lui-même se trouve dessous à rêvasser.
Il est le gardien de ses histoires et s'effeuillera avec plaisir par la suite pour les transmettre, se livrer, les partager sans doute.

Le temps qui passe qui est des sujets principaux des n'est pas désagréable.
Il inviterait presque les jeunes lecteurs à faire comme le personnage, à s'approprier chaque instant de retrouvailles avec soi, pour le ranger avec ses souvenirs. C'est un sentiment très familier.
Voyez-vous de quoi il est question?
Rappelez-vous la sieste forcée l'après-midi, par exemple.
Nous avons tous imprimé comme un instantané cet instant des siestes imposée par les parents. Nos sens y étaient beaucoup plus à l'affût et nos yeux dérivaient sur le papier-peint, nos oreilles captaient les bruits du dehors et ceux derrière la porte de la chambre.
L'imagination commençait légèrement à naviguer, posant des idées sur les images, les bruits, avant de sombrer.

Avec le personnage, nous basculerons d'un moment de pause à un autre. Ces moments seront des croisières de la vie quotidienne, parce que le jeune garçon à le coeur à la zen attitude et à la créativité tranquille.
Nous serons ailleurs.
Les illustrations ici ajouteront un exotisme ambiant qui appartiendra aux souvenirs du jeune personnage, qui différera de notre après-midi en banlieue ou en campagne française.
Nous associerons facilement cette déambulation du passé à peut-être des moments autobiographiques de l'auteur. C'est reposant, ludique, rafraîchissant, ponctué de petits détails qui nous éveilleront des idées amusantes ou poétiques.
Le jeune homme de l'histoire tissera sa mini histoire dans sa tête simplement en profitant de chaque moment. Il sera seul la plupart du temps mais sans être solitaire et sauvage. On comprendra juste que chacun est occupé avec son temps qui s'écoule.

C'est un grand album à découvrir et à écouter.
La verve poétique de Gaël Faye se réservera à priori à un public pré-ado, nous le reconnaissons volontiers dans l'écriture et les mots de vocabulaire.
Mais l'ajout d'une musique, nous serons dans le slam et pourtant, la formule chanté devrait en faire une proposition accessible dès 8 ans- écouter le cd et suivre les images- c'est d'ailleurs à cet âge que le discours du livre parlera le plus.
" Pas de chaine, pas de télé, y a que l'aquarium à regarder..."
L'auteur nous suggérera une vie qui paraîtrait impossible pour certains jeunes lecteurs, sans nouvelles technologies.
Et pourtant.
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Comme un enfant au matin de Noël, j'attendais avec impatience de savoir quel ouvrage m'avait été attribué pour ma deuxième participation à la Masse Critique de Babelio. C'est donc émerveillée que j'ai découvert la plume de Gaël Faye et le pinceau d'Hippolyte, à travers leur collaboration pour L'ennui des après-midi sans fin.

Cet album jeunesse, sorti aux éditions Les Arènes, s'accompagne du CD de la chanson éponyme, écrite et interprétée par Gaël Faye. Illustré par les jolis dessins un peu spleen d'Hippolyte, le livre raconte les déambulations imaginaires d'un jeune garçon pour tromper l'ennui après l'école : pour lui, pas de télévision, pas de jeux vidéos, «y a que l'aquarium à regarder».

Après avoir écouté les deux pistes audio pour «me mettre dans l'ambiance », j'ai parcouru les pages en me laissant emporter par une voix mélodieusement monocorde, rythmée par une musique aux notes nostalgiques d'un temps lointain, mais chéri. La lecture m'a ramenée des années en arrière, à cette « vie d'avant », quand je passais mes longues journées de vacances assise à la fenêtre de ma chambre, en répétant mon refrain préféré : « Maman, je m'ennuie », et tout en débordant d'imagination et de créativité pour combler cet ennui.

L'ennui des après-midi sans fin est une bulle ; douce et poétique, elle peut envelopper autant les jeunes que les adultes, avec cette souvenance de l'enfance et de l'ennui. L'ennui, cet état qu'on ne choisissait pas forcément étant enfant, qu'on redoute en tant qu'adulte et qu'on évite soigneusement en gavant notre agenda d'activités et de sorties en tout genre, mais qu'on retrouve involontairement en 2020, quand on arrive au bout de nos «to-do list» de confinement.

Un bien joli album que voilà: un texte en prose, des illustrations aux couleurs fraîches, une musique entêtante de souvenirs, et peut-être une petite invitation à réapprendre à s'ennuyer.

Merci aux éditions Les Arènes, et évidemment à l'équipe de Babelio :-)
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critiques presse (1)
CNLJ
02 février 2021
La sobriété de l'accompagnement musical, la douceur de la voix qui impose instantanément l'écoute, les superbes illustrations en pleine page, tout est fait pour vivre et ressentir ce merveilleux voyage dont on aimerait qu'il soit véritablement sans fin.
Lire la critique sur le site : CNLJ
Citations et extraits (5) Ajouter une citation
À l'heure de la sieste, j'apprivoise le silence
Petit Prince d'ennui modeste entre mouton et somnolence
Dans la vieille maison de briques, de la Belgique sous les tropiques
À l'heure des choses statiques j'invente, je me fabrique
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Pas de parfum que l’on humecte, j’écris des lettres à une maman
À une absence, apprendre à faire avec , c’était apprendre à faire sans
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"Enfant, j'ai eu la chance de m'ennuyer. Je n'avais pas école l'après-midi et chez moi à la maison pas d'écran ni de télévision. J'ai donc dû apprendre à déployer des trésors d'imagination pour m'inventer des jeux, des passe-temps... Je garde de ces jours immobiles le souvenir d'une période enchantée où j'ai pu remplir à ras bord le coffre-fort de mon imaginaire. L'ennui de après-midi d'enfance était un voyage où le temps m'appartenait, un espace où j'ai fabriqué d'immenses rêves."
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Copain ça compte, copain ça reste, copain c'est d'abord un mot d'enfant.
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Dans mon jardin d'Eden y a des serpents à tous les angles.
Et faute de pomme golden, je trahis Dieu avec des mangues.
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Vidéo de Gaël Faye
Exilés au Burundi, Gaby et Ana, enfants métis franco-rwandais, voient leur quotidien joyeux bousculé par la guerre civile. Alors que leur famille se déchire, le génocide des Tutsi au Rwanda voisin vient mettre un terme à leur innocence. D'ailleurs, déjà à l'école, Gaby assiste à une bagarre entre un Tutsi et un Hutu, que rien ne semble pourtant séparer si ce n'est - d'après son père - la forme de leur nez...
Mené par Marzena Sowa et Sylvain Savoia, l'adaptation du best-seller à résonance autobiographique de Gaël Faye - prix Goncourt des lycéens 2016 - qui a lui-même choisi les auteurs de Marzi parmi les nombreux projets présentés. Aussi magnifique que poignant.
« Petit pays » adapté du roman Petit Pays de Gaël Faye par Sylvain Savoia et Marzena Sowa Feuilleter la BD : tinyurl.com/Petit-pays
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