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4,29

sur 9610 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Mon billet s'était perdu.
Je n'ai pas vu le film tiré de son livre. J'ai lu qu'il en avait été bouleversé.

Gaël Faye et ses failles.

Il les avait en lui et pour qu'un peu elles s'en aillent,

les mots il cisaille.

Derrière sa muraille, une enfance, un génocide,
et sa mémoire qui ne déraille.
Il tricote son histoire de batailles,
une maille à l'endroit, une maille à l'envers.
La porte de l'horreur ? À peine il l'entrebâille.
Aïe aïe. Ça fait mal.
J'ai eu mal.

Je vais être honnête : pas d'analyse géopolitique, ce n'est pas mon fort. 

Encore plus honnête : j'ai mis 70 pages à accrocher, malgré quelques très belles phrases qui m'avaient touchée.

Sans Babelio, et ses étoiles répétées, je n'aurais pas poursuivi, tant de livres m'attendent. 
Mais d'un seul coup, j'ai été happée, et si, comme moi, au début vous n'êtes pas emballés, accrochez-vous, ça vaut vraiment le coup.
Un style de plus en plus en plus imagé, poétique pour exprimer l'indicible, littéraire et engagé.
Une mère.
L'exil.


Les livres qui sauvent. Ceux qu'il a lus durant cette enfance traumatisante, ceux que cette dame lui a confiés jour après jour, et même après son décès, l'invitant à venir les récupérer dans ce petit pays.
Les livres toujours pour s'évader et plus tard trouver les mots à son tour pour dire les maux.


Magnifique.

Merci à tous ceux qui se donnent la peine d'émettre un avis, sans Vous je ne l'aurais pas lu, je me méfie en plus des livres trop prisés !!!

PS Ce livre n'est pas autobiographique, mais inspiré de son passé.

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Loin dans mon exil, petit pays d'Afrique des Grands Lacs

Remémorer ma vie naguère avant la guerre

Trimant pour me rappeler mes sensations sans rapatriement

Petit pays je t'envoie cette carte postale

Ma rose, mon pétale, mon cristal, ma terre natale

Ca fait longtemps les jardins de bougainvilliers

Souvenirs renfermés dans la poussière d'un bouquin plié.
Extrait de la chanson de Gaël Faye "Petit Pays"

"Je ne sais pas comment cette histoire finira, mais je me souviens comment tout a commencé..."

Gabriel, 1993, en plein charivari
Petit pays c'est le Burundi
à part le génocide...c'est le paradis !
Bougainvilliers, Amitiés, Mangues et Gang...en Vrac
Avant d'écrire ma prose, CD de la FNAC...
J'ai réécouté "U2" , J'ai entendu "Tootsie"
Fallait choisir son camp, y 'avait pas vraiment envie...

Mais sûr qu'un jour, il y retournera,
retrouver ses beaux jours à Bujumbura...

4* pour son premier roman, autobiographie d'une enfance perdue
3* un bémol pour son album, ses décibels , sourd m'ont rendu. (Il vient de sortir son 2em album ! )







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Je referme ce livre, pleine d'admiration pour cette écriture merveilleuse et cette plume chargée de poésie, et débordant d'un respect infini pour un jeune écrivain qui a su raconter.
Raconter son enfance burundaise dans un milieu privilégié, son éducation, sa famille, ses amis, sa jeunesse, ses bonheurs, ses contrariétés dans une ambiance familiale souvent tendue, son regard d'enfant sur le pays, les événements qui s'y préparent.
Une première partie qui parfois fait sourire, une première partie pleine de cette innocence des enfants qui revêt bien souvent des aspects comiques … et puis… l'horreur qu'aucun être humain ne devrait vivre, des pages qui vous amènent à vous demander quelle folie peut s'emparer des individus. Des pages terribles que vous ne pouvez oublier, même si bien des scènes sont blanchies et rapportées avec quelques détails qui permettent au lecteur de réaliser le vécu des populations, sans trop insister sur la cruauté de ces massacres.

Ce livre était sans doute nécessaire à ce jeune auteur pour lui permettre d'exorciser ces démons qui ont pu le posséder.
Certains personnages ne s'en sont d'ailleurs pas relevés après ces événement terribles.

Je n'ai pas l'intention d'écrire plus car ce récit me donne plus envie de me recueillir et de garder mon ressenti pour moi-même. J'ai beau savoir que le monde est malade, je tombe toujours des nues lorsque je prends connaissance de tels événements.

Je ne regrette pas cette lecture , difficile à supporter sur la fin, mais nécessaire, ne serait-ce que par solidarité avec son auteur.
Lien : https://1001ptitgateau.blogs..
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J'ai entamé ce livre avec une certaine appréhension. Les livres à succès et ayant remportés de nombreux titres me font toujours un peu peur. Mais sur le conseil de ma bibliothécaire, je l'ai emprunté.
Le début de ma lecture m'a laissé dans l'expectative.
Pour être honnête, je ne connais pas vraiment les problèmes qui ont eu lieu il y a quelques années au Burundi et au Rwanda. Même si les Hutu et les Tutsi sont des noms d'ethnie qui me sont familiers car je les ai entendu aux infos lorsque j'étais plus jeune, ma connaissance s'arrête là.
Au fur et à mesure de la lecture, on se place au côté de ce jeune garçon de 10-11 ans. On vit à ses côtés avec la tension de cette guerre qui peu à peu s'impose dans sa vie. En parallèle de cette montée de violence, c'est le passage obligé et précoce de ce gamin vers l'âge adulte.
Gaël Faye a ce talent de raconter cette montée en puissance, cette violence, avec une tendresse enfantine, ce qui la rend d'autant plus insupportable.
En refermant ce livre, on ne peut qu'avoir une pensée pour tous ces réfugiés qui fuient leur pays, encore aujourd'hui. Leur histoire est gravée en eux. Comment pourrions-nous les comprendre, nous Européens, bien protégés dans notre petite vie de consommateurs égoïstes...
Petit pays, c'est une petite claque...
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« Je suis une semence d'exil d'un résidu d'étoiles filantes. »

C'est poétique et tragique, c'est le chant de Gaël qui résonne dans ma tête.
C'est le destin d'un gamin favorisé dans un Petit Pays d'Afrique qui chavire.
Cette fois sont les petits à gros nez contre les grands à nez fins.
Ce sont les Hutus contre les Tutsis.
C'est un génocide, le début de la souffrance, la fin de l'enfance pour Gaby et Ana…


Parfois, j'en ai assez des exactions, des morts, des guerres, des pogroms et des génocides.
Et pourtant je ne m'en lasse jamais vraiment, j'y retourne sans arrêt :
Avec les khmers qui exterminent les cambodgiens dans « Avant la longue Flamme rouge » de Guillaume Sire.
Avec les polonais assassinés par les allemands dans « Une si petite extermination » d'Anna Janko.
Avec l'agonie de milliers d'arméniens dans « Erevan » de Gilbert Sinoué.

C'est comme une démangeaison, qu'y a-t-il de plus agaçant que d'avoir envie de se gratter ?
Qu'est ce qui est meilleur que le soulagement de l'arrêter ?

J'ai besoin de savoir pourquoi et comment on peut continuer à vivre malgré les cauchemars qui doivent les habiter.

Alors, je bois les mots de ces auteurs, je vibre avec leurs phrases, je m'imbibe de leur chagrin, la goutte au nez. Ni gros, ni fin, juste humide de la larme qui dégouline de l'insoutenable.
C'est beaucoup plus fort que les infos balancées au gré des priorités journalistiques du vingt-heures quand pourtant tu manges ton gratin de pâtes devant tant de misère.

La pudeur de Gaël Faye m'a ému quand on perçoit le malheur l'assaillir.
Son refuge, la lecture, va l'aider à vivre son quotidien qui se délite.

L'écriture, la musique et le chant vont devenir ses exutoires.
Il lui en aura fallu du talent pour exprimer la perte, la fuite, la peur, le courage et l'émoi.
L'avoir condensé dans ce livre, c'est juste ce qui t'emporte dans une explosion de frissons.



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Comme un mirage, Petit Pays trompe d'abord son lecteur par la séduction, le charme, le plaisir qu'il distille à chaque page.

Je me suis bêtement dit : « Ouf ! Plus de suicides, de meurtres, de fait divers sordide, de déluge punitif, voilà un récit d'enfance qui va me dépayser et me divertir un grand coup, au milieu du flot de titres particulièrement sombres de cette rentrée littéraire 2016! ».

Hélas, les enfances trop paradisiaques on attend toujours qu'un archange courroucé les chasse de leur Eden, manu militari, et les envoie se colleter avec la réalité.

Il ne manquait que le génocide à la déjà longue liste des atrocités de cette rentrée flippée…Avec Petit Pays, c'est chose faite.

Mon mirage s'est donc dissipé bien vite, en même temps que se fissurait le « petit pays » de cocagne et de joyeux brigandage de mangues entre potes- petit pays que cette petite impasse des « enfants gâtés » de Bujumbura, elle-même enclose dans le « petit pays » du Burundi, où des réfugiés de tout poil, issus du Rwanda ou du Zaïre, se mêlent aux fonctionnaires français , allemands, grecs ou belges, expatriés de longue date et le plus souvent mariés à de belles Tutsies.

Nous sommes en juin 1993 à la veille de l'avènement de la démocratie au Burundi après « trente années de règne sans partage de l'UPRONA », le parti militaire au pouvoir, et au moment du premier vote libre…mais ce n'est pas l'UPRONA qui gagne les élections. Une ère nouvelle commence, dans l'euphorie, même si certains restent réservés, voire méfiants…

Ils n'ont pas tort : la fête démocratique va tourner, quelques mois plus tard, au cauchemar, quand, après qu'un même avion abattu a vu mourir les présidents respectifs du Rwanda et du Burundi, le volcan de la haine se rouvre à nouveau dans ces deux pays. .

Au Rwanda, d'abord, se rallument les guerres ethniques, séquelles d'une colonisation qui a toujours joué des antagonismes tribaux pour mieux régner, déclenchant un génocide atroce, sauvagement excité par la radio des Mille Collines : les Hutus massacrent les populations Tutsies, tandis qu'au Burundi, « petit pays » jusque là tranquille, accueillant et plein de réfugiés rwandais, même les enfants des quartiers favorisés s'organisent en « gangs », troquant leur argent de poche contre des kalachnikovs ou des grenades, pour défendre leurs maisons, leurs familles, leur ethnie, tutsie, massacrée de l'autre côté de la frontière.

L'embrasement est général, et dans cette soudaine éruption de violence, sombre toute l'innocence, la joyeuse insouciance de l'enfance. Ceux qui, comme Gaby, le narrateur, petit français métis de mère rwandaise, ne se sentent ni d'un camp ni de l'autre, sont sommés de choisir. Et avec quelle férocité !

Les amitiés à la vie à la mort se défont brutalement, les familles se désagrègent, les domestiques familiers et amicaux, disparaissent dans la tourmente, les parents ne sont plus ni des garants ni des protecteurs mais des cibles, ou de pauvres créatures, folles de douleur, en état de choc permanent.

Dans l'impasse, les enfants « gâtés » (mais cette fois comme on parle d'un fruit corrompu par la violence de la grêle) ont été pour la plupart envoyés en France où ils vont tenter de se reconstruire.

Il reste au petit Gaby, trop vite mûri, les souvenirs, puissants, magiques, d'une Afrique pleine de saveur et de lumière, peuplée de rires heureux, de musique et d'escapades intrépides, qu'il dresse de toutes ses forces contre le chaos pour s'empêcher de sombrer, il lui reste les lettres à la petite correspondante française qu'il n'a jamais vue mais qui le fait fantasmer, et surtout restent les livres, cet antidote au cauchemar de la réalité, le meilleur rempart de Gaby contre toutes les absences, toutes les barbaries et toutes les trahisons..

Hélas, oui, il s'est dissipé, le mirage de cette enfance heureuse, de cette Afrique accédant sans effort à la démocratie, de cette réconciliation des peuples écoeurés par la guerre et le sang toujours recommencés : demeure un livre poignant, sincère, authentique.

A hauteur d'homme, à hauteur d'enfant devrais-je dire, et c'est justement ce qui fait sa force. Pour un premier roman, c'est une vraie réussite.
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Gabriel, vit son enfance au Burundi avec sa soeur Ana. Il vit entouré de son père, français et sa mère rwandaise.
Au début du roman, il décrit la vie là-bas au début des années 1990 dans un vrai paradis de nature, avec sa bande d'amis.
Avec eux, il se rend dans les villages où on parle un langage venu du fond des temps et empreint d'une grande poésie bien qu'il avoue ne pas tout comprendre.
Petit à petit, la situation se dégrade dans le couple avec la maman qui se sent menacée par les guerres au Rwanda.
Les guerres au Burundi, les massacres entre Hutus et Tutsis vont faire basculer le livre dans un ton beaucoup plus grave.
C'est vers l'âge de treize ans que Gabriel arrivera en France et sera étonné par la paix qui y règne mais aussi par l'immense solitude des grandes villes.
Le roman est magnifiquement bien écrit. J'y ai retrouvé une similitude avec le témoignage de Scolastique Mukasonga dans "Notre-Dame du Nil" bien que l'expérience soit tout à fait différente. Gabriel est fils de colon et d'une rwandaise. Il se situe entre deux cultures.
Son point de vue est donc très inédit.
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Connaissant déjà Gaël Faye pour sa musique et trouvant ses textes riches et prometteurs, j'ai eu envie de lire son premier livre. J'ai d'abord été légèrement déçue, le rythme lent, l'écriture un peu banale... Puis soudain tout a changé. le livre a pris les commandes. Il m'a projetée sur une vieille chaise bringuebalante, m'a giflée plusieurs fois pour m'obliger à écouter son histoire, le texte est devenu plus riche, plus dense. Emportée avec le narrateur dans les tourments de la haine et du sang, je suis finalement tombée de la chaise et j'ai refermé le livre les yeux plein de larmes. M. Faye, en toute simplicité, vous nous cueillez comme une mangue trop mûre et nous laissez nous éclater sur le sol des luttes ancestrales et de la folie meurtrière qui agitent sans répit le coeur des hommes et qui ne cesseront qu'à leur disparition. Bravo !
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Gaby habite un tout petit pays : le Burundi. Son père est français, sa mère est rwandaise. C'est une Tutsi. Il paraît qu'on reconnait les Tutsi parce qu'ils sont grands et maigres avec des nez fins alors que les Hutu sont petits avec de gros nez. Enfin, c'est ce que raconte le papa de Gabriel mais à y regarder de plus près, ce n'est pas si évident que cela.
Une chose est vraie, c'est que ces deux groupes ne s'entendent pas.
Un peu comme son papa et sa maman qui n'arrêtent pas de se disputer.
ça c'est le premier petit malheur de Gaby : la séparation de ses parents. Mais, même avec des petits malheurs qui sont comme un caillou dans la chaussure, il faut continuer à vivre. C'est le temps de l'enfance, le temps de l'insouciance, le temps des copains, des mangues dérobées dans le jardin de la voisine grecque.
Mais, un malheur n'arrive jamais seul, vous le savez bien.
Bientôt, c'est la guerre au Burundi. Ce tout petit pays coincé entre le lac Tanganyika, la Tanzanie, le Zaïre, et le Rwanda. On aurait pu croire à un havre de paix, un refuge pour les Rwandais Tutsi qui fuient la guerre civile. Mais, les heurts entre Tutsi et Hutu gagneront aussi et enflammeront le petit pays de Gaby.

Une histoire poignante, racontée avec les yeux de l'enfance, incrédules...
Des souvenirs qui ont un goût de mangue bien juteuse sous les bougainvilliers en fleurs et le goût amer du sang et de la folie des hommes.
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A quoi tient un génocide. A une histoire de nez. Trop gros ou trop épaté. Triste à concevoir. Hutu ou Tutsi. Blonde ou Brune. Gaël Faye revient sur son histoire, celle de son pays, celle de ces deux peuples mis à mort.

L'enfance et son innocence qui consiste à chaparder des mangues juteuses dans le jardin de la vieille voisine, j'y suis, j'y étais, une autre époque. Des odeurs de poulet qui s'élèvent dans la nuit, l'Afrique, je l'aime pour ça et pour ces rencontres assis sur une caisse de bière vide, à parler ou à écouter, la bière légèrement chaude, le bruit et la nuit qui s'en coule, découle dans la suave moiteur d'un boui-boui, à peine éclairé par une lune fuyante.

Une musique, un saxo, flots de paroles, flot d'ondes sensuelles de culs noirs qui défilent devant mon regard absent. Absent de ces rêves, absent de demain. Rumba, la sueur coule. Comment l'imaginer ce demain ? Jazz, le silence s'écoule. Des corps le long des routes. Comment le supporter ? Des corps, couleur luisante, ébène, dans la pénombre, les nez n'ont plus d'importance, seule la caresse de ton corps, la sensation de ton âme. Afrique, une âme. Afrique, des guerres. Mais aussi les sourires de l'Afrique, je les aime.

Le Burundi, je n'ai qu'une vague idée de le positionner sur une carte. La mappemonde tourne sur son piédestal, je l'arrête, sur ce minuscule pays, juste à coté du Rwanda. On en a parlé, dans ma jeunesse, toujours, quand il n'y avait pas d'autres actualités plus brûlantes, pour évoquer ces massacres, trop tard. Et de la France, l'absence et la politique. Triste. Plus brûlants que des corps carbonisés, d'hommes, de femmes, d'enfants ?

Je me demande encore s'il est possible de survivre à ces horreurs de la (dés)humanité. Gaël Faye me donne une magnifique leçon. de survie et d'envie. Je l'admire, même si je ne le connais pas. Juste le nom, juste ce bouquin, « petit pays », grand(s) homme(s). Des sourires d'enfants, le repos des cueilleurs de mangues. La nuit s'achève, la route, cahin-caha s'enfonce dans le vide, une aire de repos ce saxo dans la nuit, je m'endors avec Fela Kuti, et une bouteille de bière vide.
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