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lu en 2006J'ai bien aimé ce joli récit qui se déroule dans un univers mystérieux, presque inquiétant. Arlis, le personnage principal est très attachant.
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Le résumé était sacrément alléchant, me promettant des ambiances de fantastique propre à Stephen King, auteur cher à mon coeur de lecteur. de plus, Mélanie Fazi est réputée excellente nouvelliste, j'apprécie souvent ses interventions en table ronde lors de festival, et je voulais découvrir sa plume depuis un moment, alors pourquoi pas dans l'exercice du roman ?

Mais force est d'admettre que je suis passé grandement à côté. Je ne pense pas que ça soit foncièrement un mauvais livre, mais plutôt que la rencontre ne s'est clairement pas faite, à part sur les 60 dernières pages (mais c'était un peu trop tard).
Le reste a coulé sur moi sans jamais m'accrocher : ni les personnages, donnant trop souvent l'impression d'être unilatéraux, et présentant peu d'accroches au lecteur avec des caractères souvent pénibles ou antipathiques pour les seconds rôles (à part Jared) ; ni l'histoire qui tourne un peu en rond, créant ainsi un véritable ventre mou en milieu de roman, et se laisse deviner trop facilement (notamment les "révélations" sur les dons de Faith et l'origine des visions) ; et encore moins le style qui m'a complètement laissé à distance, me laissant alors hermétique à l'histoire, à ce qui arrivait aux personnages et à leur devenir.
En revanche, les 60-70 dernières pages ont réussi à me captiver bien plus que le reste du roman, trouvant enfin un ton juste dans les réflexions et ressentis d'Arlis, me donnant l'impression de reprendre goût à ce roman après trop de pages d'ennui et d'indifférence.

Une déception qui ne m'ôtera tout de même pas l'envie de retenter ma chance avec les recueils de nouvelles de l'auteur, pour une prochaine fois. En espérant que cette fois-ci, la rencontre se fasse.
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Arlis a onze ans, il ne va pas à l'école, ses animaux de compagnie sont un ours et deux singes savants, sans oublier des serpents, il n'a pas d'attache et va de ville en ville, ce qui fait qu'il est envié par tous les enfants qu'il peut rencontrer, car Arlis est un forain ! Il n'est pas né forain, il a été abandonné dans la cage de l'ours alors qu'il n'était qu'un nourrisson, c'est Lindy, ancienne écuyère, privée de sa vie de mère et d'artiste suite à une chute de cheval, qui l'a adopté. Il a grandi dans cette troupe, entouré par l'amour de Lindy, l'affection de Jared le cul-de-jatte, l'indifférence de Emmet, le big boss comme celle de Katrina l'irritable charmeuse de serpent.
Leur arrivée à Bailey Creek, comme d'habitude, ne passe pas inaperçue, mais elle sera différente, Arlis va se faire une amie, Faith, la fille rebelle du pasteur, qui va l'initier à sa propre religion : celle du Dieu des Moissons, avec ses propres miracles, et ses dangers ....

Deuxième roman de Mélanie Fazi, récompensé en 2005 par le prix Masterton, rien que ça :)
Petit bijou dans le fantastique français, Mélanie Fazi a une plume de poète bien à elle, j'ai déjà lu un de ses recueils de nouvelles "Le jardin des silences" où chaque nouvelle est plus magique et merveilleuse que la précédente, c'est donc avec un immense plaisir que je me suis plongée dans ce roman, qui n'a fait que confirmer ma première impression : une auteure à suivre, qui risque fort de se hisser dans les sommets de mes auteurs fétiches (ok, il y en a quelques uns ...)
"Arlis des forains" n'est pas qu'un roman fantastique, c'est un conte et comme la plupart des contes, il s'agit d'une initiation, vers l'âge adulte, une nouvelle vie, de nouvelles croyances ... Les personnages ont tous leur part d'ombre, ce qui les rend incroyablement réels, on les aime, on les déteste, on a envie de les rencontrer ou de les fuir !
J'ai passé un très agréable moment en leur compagnie, je ne voulais pas les quitter, et ils ne quitteront pas de si tôt mes pensées.
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J'avais lu un recueil de nouvelles de cette auteure que j'avais énormément aimé. Je commence donc ce petit roman fantastique avec délectation.

Arlis est un enfant trouvé qui vit parmi les forains ; il n'est pas vraiment des leurs mais ne connaît aucune autre famille.
Or, en arrivant dans une petite ville au milieu de nulle part, il fait la connaissance de Faith, la fille du pasteur qui l'initie au culte du dieu des moissons qui connaît les sombres secrets.

On retrouve l'habileté de conteuse de Mélanie Fazi qui arrive à camper des personnages tous mystérieux, tous contenant une part d'ombre et s'il y a un aspect fantastique, il n'est là que pour accompagner le portrait psychologique de ce petit garçon solitaire et perdu.

C'est un roman sur la quête d'identité, sur les inquiétudes de l'enfance, son sentiment d'incompréhension et d'impuissance face au monde des adultes vers lequel Arlis semble se mettre en marche du haut de ses 11 ans.

Je dois cependant avouer que même si j'ai bien aimé ce roman, je n'ai pas eu un coup de coeur pour cette oeuvre contrairement à ce qui s'était passé avec les derniers textes de Fazi que j'avais lus.
La magie et l'atmosphère de totale étrangeté que j'attendais n'étaient pas totalement au rendez-vous,

Cependant, ce roman confirme pour moi le talent de cette auteure française. Une valeur sûre.

A partir de 13 ans
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«Gloire à toi, Seigneur des Moissons. C'est en paix que nous venons vers ton autel. Accepte nos offrandes, toi qui est le dernier et le premier, l'Alpha et l'Oméga, celui qui est, qui était et qui vient. Je sais où tu demeures : c'est là qu'est le trône de Satan. C'est en ton nom, Seigneur des Moissons, que sera versé le sang de l'agneau. Car c'est à toi qu'appartiennent le règne, la puissance et la gloire.»

Ce roman de nombreuses fois remanié sort finalement en 2004 et reçoit dans la foulée le prix Masterton 2005.
Attention talent !
Effectivement, le don de Mélanie Fazi n'est plus à démontrer et n'a rien à envier aux "ombres tutélaires" (de Bradbury ou King) dont on nous parle sur la couverture - magnifique par ailleurs.
L'écrivaine possède d'après moi une façon bien à elle de délivrer ses oeuvres, tant par sa plume toujours fluide et vivifiante que par la dualité des sujets ou des thèmes abordés avec énormément de finesse à chaque fois. Dualité dont elle pousse le vice jusqu'à la retranscrire au sein même de l'histoire et dans le caractère intrinsèque de ses personnages, avec une justesse éblouissante.

"Si on avait pu échanger nos places, d'un claquement de doigts, pour arrêter de nous envier nos vies respectives ?"

Mélanie Fazi, née en 1976 à Dunkerque, reste une auteure au style incontestable et incontournable de l'univers de la fantasy comme le prouve ses propres nouvelles traduites pour les États-Unis, excusez du peu^^

"Les serpents en eux-mêmes n'avaient rien d'exceptionnel. Pas très causantes, comme bestioles. Mais quand Katrina les prenait dans ses mains pour danser, là, c'était quelque chose. La façon dont tout son corps ondulait. le costume qu'elle portait, style princesse orientale dévêtue aux trois quarts. le contact des écailles sur sa peau nue. J'ignorais qui j'enviais le plus, Kat ou les serpents."

L'histoire :

Nous allons faire la connaissance d'Arlis, onze ans, jeune garçon candide, adopté par une troupe assez hétéroclite de circassiens.
Il y a là un ours placide nommé Palmer ; son dresseur Jared, cul-de-jatte au grand coeur ; un couple de ouistitis matois ; leur maître Aaron, très penché sur la bière ; la pulpeuse et tentatrice Katrina et son numéro de serpents ; Emmet, écuyer, chef des forains et à ses heures, amant de Lindy ; et Lindy donc, sa maman de coeur, à qui Arlis voue une admiration sans bornes et un amour sans limites.
"J'en voulais à mort au bébé qui l'avait abandonnée. Je me serais accroché, à sa place, au lieu de me défiler comme un lâche. Lui qui avait la chance d'être la chair et le sang de Lindy, quand je devais me contenter de porter son nom."
C'est à Bailey Creek, petite bourgade bourgeoise, que les caravanes foraines font halte et c'est à Bailey Creek donc, qu'Arlis va rencontrer la fillette qui va chambouler sa vie...
"Elle avait un visage qu'on se rappelait sans effort, avec la peau très brune, sans doute à force de journées passées à jouer au soleil. On l'imaginait bien gitane avec des anneaux d'or aux oreilles, Indienne avec des plumes dans les cheveux."
Faith, la fille du révérend Quinlan, n'a pourtant rien d'un petit ange, au contraire, et si elle a foi en quelque chose, ce n'est sûrement pas dans les sermons de son père. D'avantage adepte de rituels païens à tendance satanique, Faith va initier l'innocent Arlis à ses jeux nocturnes au beau milieu des champs, devenus pour l'occasion théâtre des offrandes et des prières au "Seigneur des Moissons".
"Un dieu des moissons qui parlait le langage de la lune avec la voix du vent."

L'un comme l'autre sont loin d'imaginer ce que ces rites vont réveiller chez Arlis... et jusqu'où va le mener ensuite la quête identitaire qui découlera des drôles d'évènements dont il sera témoin.
"Oui, lorsqu'on a onze ans, le monde est un endroit étrange, où peuvent surgir la violence et la mort, et changer votre vie à tout jamais…"


Autrement dit :

Un tragi-conte moderne raconté par le jeune, mais très - peut-être trop - mature Arlis lui-même. Fazi semble se délecter de ce mode d'écriture à la première personne dans lequel elle excelle diablement bien, avouons-le.

On y retrouve sa merveilleuse plume évidemment, son humour savoureux (comme par exemple le nom de l'église, dont je vous laisse la surprise), son intérêt pour l'âme humaine et ses dérives, sa facilité à transmettre des sentiments dans lesquels tout un chacun peut se reconnaitre,...

"L'expérience se révélerait peut-être enrichissante, d'un point de vue scientifique. Tout ce qui avait trait aux us et coutumes du commun des mortels, tout ce qui se passait hors d'une caravane m'intriguait au plus haut point. Autant saisir l'occasion, des fois qu'il ne s'en présente plus d'autres."


"J'avais onze ans et tout restait encore à faire."
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Âgé de 11 ans, Arlis fait partie d'une troupe de forains. Il a été adotpté par Lindy et parocurt les routes depuis ce temps. Il ignore tout de ses origines. Lors d'un arrêt dans une petite ville nommée Bailey Creek, Arlis fait la connaissance de Faith, la fille du pasteur qui l'entraînera dans le champ de blé pour l'initier à certains rituels. Ceux-ci pousseront Arlis à vouloir en savoir davantage sur ses origines.

Une lecture fantastique bien agréable! Ce n'est pas un livre d'action, le rythme est lent, mais j'ai accorché dès le départ à l'histoire et à cette troupe de forains bien spéciale. Arlis m'a paru tout de suite attachant. L'auteur rend bien les inquiétudes d'une jeune garçon de 11 ans qui veut en connaître davanatge sur ses origines. L'auteur a su trouver le bon équilibre au niveau de l'aspect fantastique pour que le tout reste crédible et pour qu'on se pose constamment des questions.
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Une lecture sympathique dans l'univers des forains et de l'etrange... J'ai aimé le fait qu'on parte d'une histoire toute banale, pour finalement arriver dans du fantastique, voir de l'horrifique! Même si ce ne fut pas un coup de coeur, j'ai eu du mal à laché le livre!
Lien : https://lacroquelivres.wordp..
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Un livre plein de poésie, qui nous entraîne de nouveau dans le monde de l'enfance et son imaginaire merveilleux, nous, pauvres adultes frappés par la réalité. Je me suis laissée entraîner dans ce monde fabuleux, pour être, l'espace d'un instant, avec Arlis et Faith, des enfants pas tout à fait comme les autres. Cependant, onze ans est aussi un âge où on entre dans l'adolescence, et où on commence à apprendre les réalités de la vie, et où on découvre des vérités qu'il aurait mieux fallu cacher. L'histoire d'Arlis, à la fois triste et heureuse, m'a touchée. Et que dire de l'écriture ? Simple, adaptée aux personnages, l'auteure a su trouver les bons mots pour nous embarquer dans son histoire. Un régal, à lire absolument !
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Ma première approche du fantastique au quotidien de Mélanie Fazi...

Honte à moi, je n'ai longtemps connu Mélanie Fazi qu'en tant que traductrice (et critique de rock indé occasionnelle et inspirée !). Ayant lu et fort apprécié certaines de ses nouvelles parues en revue ou en anthologie, son second roman, paru en 2004, était une bonne occasion d'en savoir plus.
Histoire brève d'un garçon de 11 ans, trouvé par des forains et vivant au milieu d'eux, lancé brutalement sur la piste du secret de ses origines, « Arlis des Forains » impose un style de fantastique du quotidien, insidieux, par lequel le lecteur doute en même temps que les protagonistes, où la part du « réel » et du « rêvé » est toujours mise en question, avec une noirceur toujours tapie à proximité... Si la quatrième de couverture de l'édition Folio invoque à raison Stephen King et Ray Bradbury, le calme du récit dans la tourmente des événements ((avec la construction d'un magnifique crescendo) évoque aussi l'art précis de Theodore Sturgeon, et les fausses évidences vertigineuses d'un E.T.A. Hoffmann. On y trouvera aussi un bel écho (voire un hommage ?) au Francis Berthelot du « Jongleur interrompu ».
Seul bémol : proche par sa taille et sa construction d'une longue nouvelle, le roman est un peu trop vite refermé, et ouvre l'appétit au risque d'une certaine frustration. Heureusement, il y en a d'autres, et plusieurs recueils de nouvelles, sur lesquels je vais de ce pas me précipiter...
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J'avais beaucoup aimé les deux recueils de nouvelles écrits par Fazi « Serpentine » et « Notre dame des écailles », mais j'avais entendu des avis plus que mitigés sur son premier roman. « Arlis des forains » m'a effectivement laissé une impression assez partagée : Mélanie Fazi a toujours un style aussi agréable et un imaginaire très poétique où surnaturel et dure réalité se côtoient subtilement. Mais il manque quelque chose, difficile de définir quoi exactement. À mon avis, le sujet du roman aurait pu servir de base à une excellente nouvelle (un petit garçon en quête d'identité, l'univers chatoyant et mystérieux des forains, une ville étrange et peuplée de fantômes…), mais tel quel, le récit semble un peu vide et manque de consistance. Un roman agréable à lire donc, mais peu mémorable et qui laisse un goût d'inachevé.
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