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J'ai été déroutée par cette lecture car la série Netflix que j'avais regardée avec passion ne suit que de loin le déroulé du récit. En effet, Deborah décrit beaucoup son enfance et son adolescence ; elle ne cherche pas sa mère ; elle a un fils et s'inscrit à l'université ; elle ne chante pas.

Passés ces détails, on suit la vie d'une jeune fille qui se sent tout le temps à part. Qui tente de se conformer aux règles absurdes (c'est elle qui le dit) édictées par le rebbe de la communauté.

Elle essaye tant qu'elle peut d'être une bonne fille pour faire plaisir à ses grands-parents qui l'élèvent, jusqu'au moment où elle prend conscience qu'elle ne sera jamais heureuse parmi eux.

Un récit passionnant de passage à l'âge adulte.

Quelques citations :

Un rabbin à qui manque une connaissance suffisante du Talmud penchera toujours pour le côté le plus strict, parce qu'il doute de sa propre aptitude à trouver les lacunes.

L'idée qu'on doive accorder plus de valeur à l'instinct qu'à la logique, à l'émotion qu'à l'intellect.

L'image que je retiendrai :

Celle de la différence entre porter une perruque et un turban suivant son statut social.
Lien : https://alexmotamots.fr/unor..
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Élevée par ses grands-parents dans la communauté hassidique Satmar à Williamsburg, quartier de New-York, la narratrice de cette autobiographie, Deborah Feldman a longtemps respecté les principes contraignants, en particulier pour les femmes, prônés par les rabbins. Seul l'amour de la littérature l'a entraînée à dévorer en cachette des romans non censurés.
Il faudra un mariage arrangé avec un jeune homme de la même communauté ,avec qui elle n'a aucune affinité ,pour que commence une émancipation compliquée et douloureuse.
La série portant le même titre a été inspirée par cette autobiographie mais est beaucoup plus romanesque et s'éloigne beaucoup de la réalité des faits.
Ce témoignage permet de comprendre de l'intérieur les motivations et le fonctionnement de cette communauté religieuse, qui refuse toute assimilation au reste du monde car elle considère que c'est ce qui a abouti au génocide juif en Europe. Très précise, parfois crue, cette autobiographie nous permet  aussi découvrir toute la violence faite aux femmes au nom de la religion.
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J'ai découvert - et adoré - la série éponyme sur Netflix il y a quelques mois. J'ai hésité avant de prendre le service presse, de peur d'être un peu déçue, à la fois par une éventuelle redondance et la crainte que le livre ne soit pas à la hauteur de l'interprétation incroyable de l'actrice principale. Je pensais que la série était tirée du livre. En réalité, elle s'en inspire très librement et les deux sont complémentaires.

Le livre est une autobiographie de Deborah Feldman, à peine romancée. Elle y décrit les éléments marquants de son existence, ponctués par les temps forts de la vie de cette communauté ultra-religieuse. Par petites touches, elle fait prendre conscience au lecteur de la sensation intense d'oppression et de manque d'air qu'elle a pu ressentir en grandissant. Vilain petit canard, jamais complètement à sa place, toujours en questionnement, l'autrice sent petit à petit le gouffre s'élargir entre sa famille et elle. Jusqu'à sa décision de partir. Et c'est là que la série prend le relais (même si les conditions du départ diffèrent de la réalité).

J'avais vaguement connaissance de ces communautés à la limite du fanatisme, sans avoir jamais vraiment réalisé le poids des interdits, des contraintes et le manque de spontanéité. L'irruption de la vie moderne de temps à autre crée des dissonances cognitives qui abasourdissent le lecteur. Je n'ose même pas imaginer l'effet sur les personnes qui le vivent au quotidien.

Deborah Feldman décrit avec justesse, d'une plume tendre mais factuelle, la façon dont sa communauté s'autocensure en permanence, la façon dont les ragots et les regards des autres peuvent arriver à prendre autant d'importance que la parole rabbinique. On étouffe avec elle, on crève d'envie d'échapper à tout cela.Pourtant, jamais le récit n'est amer ou haineux. L'autrice cherche à comprendre, expliquer, excuser, les attitudes de ses proches. Elle ne remet pas en cause l'existence de la communauté, elle expose simplement les raisons qui font qu'elle n'avait qu'un choix : s'en aller. Jamais elle ne condamne l'absurdité d'un système qui maintient ses membres dans une ignorance scandaleuse (les passages avant le mariage et sur sa vie intime sont glaçants).

Unorthodox est une ode à la résilience, une invitation à suivre son instinct coûte que coûte, à ne pas sacrifier ce que l'on est au plus profond de soi à une loi communautaire.

L'unique bémol vient d'une correction peu soignée (j'espère que la version papier sera revue avant publication). Il reste de nombreuses coquilles qui finissent par agacer : mots manquants, doublons dans une même phrase...
Lien : http://www.phenixweb.info/Un..
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Moi aussi j'ai regardé la mini série de netflix et je l'avais trouvé poignante. Ben le livre c'est encore mieux. Je crois que je ne comprendrais jamais pourquoi les gens qui font des films à partir de livres ne les respectent pas. Quand c'est irréalisable, trop compliqué, trop cher à mettre en oeuvre je veux bien comprendre, mais là pourquoi modifier cette histoire ? C'est sur que l'esprit général est respecté mais quand même. Donc je conseillerai plutôt de lire le livre avant, comme dans la plupart des cas de ce genre d'ailleurs.
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Je viens juste de terminer ce livre audio en VO. J'ai découvert la communauté Satmar dans la série Netflix et j'étais très curieuse de savoir quelle était l'histoire vraie derrière cette très bonne mini-série. L'histoire de Deborah Feldman et celle d'Esty Shapiro se confondent jusqu'à la fin de leur première année de mariage. Immergé chez les Satmar, on en apprend plus sur ce que c'est que grandir dans cette communauté hassidique, les interdits, les obligations, les croyances, la famille, l'école, au travers de multiples anecdotes. Puis, on découvre quel a été le processus de libération de Déborah Feldman : le déménagement hors de Williamsburg, la naissance de son fils, l'inscription à l'université, puis la décision de divorcer et partir. C'est sans doute la mise en place progressive de ce processus de libération personnelle que j'ai le plus aimé – et qui m'a le plus frustrée, car cela reste trop allusif, surtout concernant les dernières étapes, décisives. Néanmoins, je conseille ce livre, ne serait-ce que pour en apprendre plus sur cette forme d'extrémisme religieux.
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Comme beaucoup, c'est la série Netflix du même nom qui m'a fait découvrir le livre. Cependant, les deux se différencient par les événements qu'ils relatent. En effet, le livre suit le parcours de Deborah Feldman de son enfance à l'écriture de ce livre, tandis que la série se focalise plus sur son passage à l'âge adulte.

« Pourquoi me suis-je décidée à prendre la parole ? Il fallait que quelqu'un le fasse, et il s'est trouvé que ç'a été moi ».

Deborah Feldman est née aux Etats-Unis, dans une communauté hassidique. C'est au sein de cette communauté qu'elle évolue, mais en grandissant des doutes naissent dans son esprit, peut-être étaient-ils là depuis toujours, puisque l'autrice et narratrice du roman a un certain esprit critique et a beaucoup de recul par rapport à son histoire, et ce même en relatant son enfance. le mariage arrangé de Deborah va accentuer ses doutes et sera l'un des déclencheurs de sa fuite vers une nouvelle vie, celle qu'elle a décidé de vivre et qu'elle s'est crée pour elle-même.

« Si on vous demande un jour d'être quelque chose que vous n'êtes pas, j'espère que vous trouverez le courage d'élever la voix pour protester ».

Unorthodox offre un témoignage bouleversant et permet au lecteur de découvrir une communauté très secrète. J'ai frissonné à de nombreux moments et j'ai été très touchée par le courage de l'autrice/narratrice, elle possède un style d'écriture qui lui est propre, accentuant ainsi l'authenticité du roman. Il s'agit d'une autobiographique percutante autant par sa justesse que par la violence des événements relatés. J'espère que Deborah Feldman vit désormais la vie dont elle rêvait et dont on a essayé de la priver.
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Je suis tombée sur cet audiolivre en compulsant le catalogue d'Audible. Bien qu'ayant entendu parler de la série éponyme, je ne l'ai pas encore vue. J'hésitais à commencer le livre en premier, mais en écoutant l'extrait j'ai eu envie de continuer. Il faut dire que la lectrice fait un très bon travail. Son agréable voix porte à merveille les confidences de l'autrice, la candeur de son enfance aussi bien que ses incompréhensions d'adolescente et ses révoltes d'adulte. On s'attache vite à Devoireh et on souhaite le meilleur pour elle.
Unorthodox est un roman autobiographique. Deborah Feldman y retrace son enfance et son entrée dans l'âge adulte au coeur d'une communauté juive hassidique. Elle nous parle de sa famille et de sa communauté, de leurs traditions, de sa façon d'envisager la religion, de son amour de la lecture et de son besoin de liberté. Intelligente, elle passe son temps à s'interroger sur le monde. Elle explique comment ses aspirations ont fini par la couper de ses racines sans rejeter pour autant ces dernières.

La suite sur mon blog...
Lien : http://livropathe.blogspot.c..
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Ayant adoré la série du même nom sur Netflix, j'étais vraiment curieuse de découvrir le livre qui est à l'origine de celle-ci.

Le livre et la série sont vraiment assez éloignés. le livre tourne autour de l'héroïne jusqu'à sa fuite, alors que la série se déroule après sa fuite. Par ailleurs, je trouve qu'il y a un énorme faussé entre la série et le livre, malgré que l'auteure ait participé au scénario.

Dans ce récit autobiographique, Déborah Feldman nous explique comment elle a réussi à quitter sa communauté juive orthodoxe. Elle est issue d'un mariage entre un père mentalement attardé et d'une mère juive homosexuelle qui quittera la communauté peu de temps après la naissance de sa fille.

Unorthodox est divisé en deux parties. Dans la première on découvre Déborah dans la communauté avant son mariage. Dans la seconde partie, on y découvre son mariage, son rôle d'épouse, de femme mariée. Déborah sera très vite mariée (17 ans) à un homme qu'elle n'aura quasiment pas vu avant le mariage. Elle essaie de se convaincre qu'elle fera peut-être un mariage d'amour. Mais rien ne fonctionne, sa belle-famille la déteste, son mari ne voit qu'en elle une femme-objet qui est là uniquement pour satisfaire ses envies. A 19 ans, Déborah donnera naissance à un petit garçon Ytzy, c'est à ce moment-là que le déclic se fait. Elle décide que pour le bien de son fils et d'elle-même elle doit quitter cette communauté au plus vite.

En lisant ce livre, j'ai appris énormément sur leurs us et coutumes. Notamment sur les différentes célébrations avant, pendant et après le mariage. le témoignage de l'auteure permet donc de comprendre de l'intérieur les motivations et le fonctionnement de la communauté juive orthodoxe.

En plus d'être une autobiographie, ce livre montre une quête de liberté.

Je remercie la maison d'édition et NetGalley pour le service-presse.


Lien : https://leblogdejulieangela...
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Souvent, lorsque je regarde un film ou une série qui on été adaptés à partir d'un livre, je préfère tant que faire se peut commencer par la lecture de ce dernier au risque d'être ensuite déçue (ce qui m'est arrivé la plupart du temps, je dois l'avouer). Mais comme je suis optimiste je me dis qu'on n'est jamais à l'abri d'une agréable surprise.

Je dois dire que je n'avais jamais entendu parler du livre de Deborah Feldman avant que l'adaptation de celui-ci par une certaine plateforme de streaming en une série homonyme, ne suscite un engouement général sur la toile, que ce soit dans la presse ou sur les différents réseaux sociaux .

Ayant décidé de satisfaire ma curiosité en ce qui concerne le succès de la série, j'ai également profité de sa récente traduction en français pour découvrir le livre.

Dans ce récit autobiographique, l'auteur Deborah Feldman nous explique comment elle a réussi à quitter la communauté juive orthodoxe des hassidim de Williamsbourg, dans l'État de New York à laquelle elle appartenait.

Le livre est divisé en deux parties.

La première relate l'évolution de Deborah dans la communauté jusqu'à sa majorité, sa construction en passant par son son enfance, puis son adolescence jusqu'à l'age de jeune adulte.

La deuxième partie du livre est plutôt un constat sur son mariage, son état de femme mariée, son rôle d'épouse.

Issue d'un mariage entre un père mentalement attardé et une mère juive homosexuelle, qui rapidement après la naissance de sa fille prend la fuite, Deborah (Devoireh) est élevée par ses grands parents (Bubby et Zeidy).

Enfant, Deborah à l'impression d'être laissée pour compte en ne comprend pas toujours ce qu'on attend d'elle. Mais comme elle aime ses grands-parents elle st terrifiée à l'idée de les décevoir ou de les blesser. Alors elle tente de se conformer, de coller au moule. de devenir une bonne juive hassidim.

« Zeidy est l'héritier de toute une succession d'oppressions. Ses ancêtres ont vécu en Europe de l'Est pendant des générations, endurant des pogroms qui ne différaient pas beaucoup des persécutions qu'ils ont dû subir sous le règne d'Hitler. Je n'arrive pas à comprendre comment une personne issue d'autant de souffrances et de pertes peut perpétuer sa propre oppression. Il s'enferme lui-même dans nombre de petites choses en se privant de joies innocentes, et pourtant il semble que ces privations le satisfont. Est-ce la culpabilité qui conduit mes grands-parents à s'infliger des souffrances en permanence, à se charger de fardeaux les plus pénibles sans jamais accepter la possibilité d'un répit? »

Même si cela doit passer par une succession de restrictions et d' interdictions.

Mais l'appel des livres est plus fort et lorsqu'elle découvre la littérature, avec Jane Austen, Louisa May Alcott , Roald Dahl ou Chaïm Potok elle se met à rêver d'un avenir différent, dont elle pourra décider seule.

A l'adolescence elle est tiraillée entre l'envie de se démarquer et le besoin de se (con)fondre dans la masse.

Avec son amour pour la littérature, elle voudrait faire des études et se rêve en professeur d'anglais.

Dans la rue, elle veut ressembler aux autres filles de sa classe, à celles qui respectent à la lettre les traditions. Elle veut qu'on la considère comme une bonne fille, que ses grands-parents soient fiers d'elle.

Puis alors qu'elle n'a que 17 ans elle apprend qu'on va la marier à un garçon de la communauté, un garçon qu'elle ne connaît pas, qu'elle n'a jamais vu mais qui à l'avis de ses tantes et de ses grands-parents est un bon garçon car non seulement il vient d'une famille hassidim mais il étudie aussi la Torah.

Deborah essaie de se convaincre qu'elle fera un bon mariage, peut-être même un mariage d'amour. Elle y entrevoit même une échappatoire.

Mais malgré ses efforts cela ne fonctionne pas.

Sa belle-famille la déteste, son mari la trompe et ne voit en elle que la femme-objet qui est là uniquement pour satisfaire ses désirs.

Mais le déclic vient seulement à la naissance de son petit garçon Ytzy alors que Deborah n'a que 19 ans.

Elle décide alors que pour son bien et celui de son fils elle doit quitter cette communauté religieuse extrémiste.

Elle va alors dans le secret le plus total, préparer son départ. Cette préparation commencera entre autres, par l'écriture de ce livre. Elle obtiendra, après un long procès le divorce et la garde de son fils.

Au delà d'une histoire personnelle ce livre peut se lire facilement comme le parcours initiatique d'une adolescente inadaptée tout en résumant à mon avis très bien le parcours sur le chemin vers la liberté et l'indépendance, dans un monde d'hommes, d'une jeune femme devenue mère célibataire et tout le courage et la motivation dont elle a eu besoin pour tenir bon .

Je remercie les éditions HLAB et Netgalley France pour cette agréable lecture.
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Le texte autobiographique de Déborah Feldman, à l'origine de la formidable série Netflix, est désormais disponible en français , en e-book pour l'instant. On est dans le genre des témoignages et je l'ai donc lu après avoir vu la série, au printemps, série qui avait provoqué beaucoup de questionnements chez moi, mais pas seulement chez moi, puisque , un article du Monde avait d'ailleurs entrepris de répondre à certaines de ces interrogations . Ce récit est beaucoup moins dramatique que la série, beaucoup plus centré sur la vie de l'auteure au sein de la communauté hassidique Satmar que sur sa «  libération », qui n'est pas racontée sur le mode du thriller comme dans la série. Mais ce témoignage source est cependant passionnant, car très didactique sur les us et coutumes de la communauté Satmar, et animé par une force de vie impressionnante : Deborah Feldman n'est jamais larmoyante, ne se positionne jamais comme une victime mais au contraire, réussit à témoigner de son parcours hors norme, avec distance, humour même. On voit ainsi émerger une belle personnalité, toute en détermination. Il est dommage cependant que l'édition n'ait pas été davantage soignée , le service de presse ( version kindle) que j'ai eu entre les mains étant truffé de fautes de syntaxe, notamment.
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