J'ai reçu ce roman dans le cadre de la masse critique Babelio – catégorie non-fiction. Merci à Babelio, et aux Éditions Mama pour cet envoi !
Le présent entretien, qui corrobore l'amitié entre
Audrey Fella et
Frédérique Lemarchand, revient sur ces thématiques significatives : la maladie et l'expérience de mort imminente, le rapport à l'art/la création artistique, la révélation à soi-même (sous forme de (re)naissance), les rencontres décisives, la religion chrétienne à travers l'esprit divin.
C'est de façon chronologique, ou presque, que se déroule cet échange entre les deux femmes.
Frédérique Lemarchand a fait une expérience de mort imminente suite à une greffe cardio-pulmonaire qui l'a plongée dans le coma. Elle se réveille transformée car elle a communiqué avec l'esprit divin. Elle en sort grandie de l'intérieur, son ressenti et son approche de la vie en sont bousculés. Son corps meurtri devient lumière, lumière angélique car elle a accepté l'ange. La chair lumineuse, c'est l'humain et l'ange réunis.
Son rapport à l'art change également : elle est habitée par le souffle angélique, intermédiaire entre le monde d'en-haut et celui d'ici-bas. Son travail intuitif se révèle riche en symboles (animaux, éléments, matières) qu'elle explique, pour la plupart ; pour d'autres, il lui faudra plus de temps pour faire les liens. Elle est investie au point de ne plus signer ses oeuvres.
Peinture à l'huile, fusain, technique mixte, ses peintures et dessins incorporent chevaux, oiseaux (comme l'aigle), poissons, femmes, visages, avec toujours une présence, souvent angélique qui fait le point d'union. Dans cet ouvrage, l'artiste revient en particulier sur certaines de ses oeuvres (reproduites en couleur dans un fascicule au centre du livre) issues de plusieurs séries. Ce qui illustre parfaitement son évolution ; que ce soit sa maladie, sa (re)naissance, nous voyons qu'elle continue de cheminer.
Plus jeune,
Frédérique Lemarchand se sentait à part, car elle préférait la solitude et la contemplation de la nature. Puis sa maladie l'a davantage isolée. Une fois sortie transmutée après sa greffe et son coma, sa famille a rejeté son expérience, sa conversion religieuse. Par la suite, ils se sont retrouvés. C'est la création qui l'a toujours soutenue, même affaiblie sur son lit d'hôpital, elle dessinait, elle peignait. Et dans ces créations-là, il y avait déjà des messages.
L'artiste a bénéficié de rencontres décisives dans sa carrière. Elle a ainsi appris différentes techniques, différents points de vue et approches dans le dessin et la peinture, un mélange entre Orient et Occident ; de la restauration de tableaux anciens à la copie d'oeuvres. Mais aussi l'art du feu : émail et porcelaine. Elle a suivi un cursus auprès d'une anthropologue religieuse qui l'a beaucoup accompagnée dans son cheminement intérieur.
Après la solitude, les amours dévorantes, les épreuves de la souffrance du corps, c'est l'Amour qui guide et accompagne
Frédérique Lemarchand. Les médecins n'avaient pas d'espoir pour elle, et aujourd'hui, à 45 ans, sa biographie est riche d'expériences artistiques : dessinatrice et peintre performante en EHPAD, prisons, hôpitaux, scènes en plein air… Elle illustre également des livres pour enfants, sculpte, tout en continuant ses projets personnels qui donnent lieu à des expositions. Elle est l'autrice de
Cantique du coeur, un livre d'artiste mêlant peinture et écriture dans lequel elle revient sur son enfance solitaire, l'épreuve de la maladie et sa (re)naissance.
En bref :
L'épreuve de la maladie a été un obstacle que
Frédérique Lemarchand a surmonté pour s'éveiller à elle-même, à l'Amour. Artiste pluridisciplinaire, elle revient avec
Audrey Fella sur la chronologie de son parcours de vie ponctué par la souffrance du corps, l'expérience de mort imminente, la création et le rapport à l'art, son éveil spirituel via l'esprit divin, la présence angélique. Désormais, elle est l'intermédiaire entre le monde d'en haut et le nôtre, subjuguée par l'Amour.
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