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EAN : 9782021368833
608 pages
Seuil (04/04/2019)
3.56/5   17 notes
Résumé :
Cinquante années durant, Lawrence Ferlinghetti voyage d'un bout à l'autre de la planète, les poches remplies de carnets et de bouts de crayon. De La Havane à l'Australie, des plages de Bélize aux pavés de Paris, du Transsibérien au Nicaragua – Ferlinghetti est partout, tout le temps, et chante avec passion les mille et un visages de l'humanité. Tour à tour lyrique, drôle, féroce ou halluciné, ce journal de bord nous livre le témoignage d'un homme profondément engagé... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
La culture américaine est jeune. Sa littérature est envoutante. Elle révèle un tempérament de révolte. Se lancer dans la lecture des carnets de route de Lawrence Ferlinghetti, c'est plonger dans la mémoire de la contreculture. Pour l'encyclopédie Universalis, « il s'agit de l'ensemble des mouvements de marginalisation ou de contestation formés au moment d'une extension et d'une accélération d'une croissance organisée autour des exigences des grandes organisations : intégration interne, manipulation des besoins et des attitudes, répression de plus en plus forte des conduites qui « dévient » par rapport aux valeurs et aux normes qu'elles créent. »
Lawrence Ferlinghetti (1919-2021) écoute la pulsation de la vie elle-même, à travers ses voyages dans les pays en révolution, surtout l'Amérique Latine qui essayent de s'affranchir de l'américanisation de la société. Ses lectures publiques, ses rencontres nourrissent sa poésie et chroniques.
« Il gratte doucement en écoutant
Il entend un vague bruit sourd
Où quelque chose est enterrée
Un son mat familier
Comme il en entend parfois
Chez lui »
Cinq décennies sont exhumées dans « La vie vagabonde ». Mon carnet préféré est le Journal de Marrakech en juillet 1983.
Il y a aussi ses dessins. Ils représentent des hommes et des femmes souvent nus et avec les yeux bandés. Est-ce la déception ? Les figures, les mythes anciens, ne sont pas morts avec les indépendances. La société capitaliste manipule. Lawrence Ferlinghetti prend à témoin les appétits d'un monde économique puissant. Mais résonnent aussi les échos d'un monde en transformation.
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critiques presse (2)
LeDevoir
28 juin 2019
Le livre de Lawrence Ferlinghetti porte magnifiquement la marque d’un engagement politique et poétique.
Lire la critique sur le site : LeDevoir
LeMonde
15 avril 2019
Des dessins, soit dit en passant, aussi économes que ses mots. D’un trait, il fait une expression. Ici, une dame triste dans un café d’Irun. Là, un dictateur sud-américain, un pêcheur de Roscoff… ­Ferlinghetti a beaucoup bourlingué. Au Mexique, ou à bord du Transsibérien, il a toujours eu plaisir à croquer ses contemporains.
Lire la critique sur le site : LeMonde
Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Incroyablement érotique, l’atmosphère. La mer dans son éternel chuintement, râle, grondement a fait naitre le désir de vivre à jamais, de vivre et vivre et vivre, de respirer à jamais, une formidable envie de vivre et d’aimer, une passion, un sentiment dans l’air étouffant qui était plus que jamais comme l’amour, qui cherche son objet, son accomplissement, comme la force de la vie elle-même… Les vagues tonnaient et se brisaient et tombaient.
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Ô je ne suis pas Jean Genet entrant dans un autre pays, en traversant à pied les champs de blé... Et pourtant, c'est étrange d'être assis au cœur de ce paysage italien, à regarder les hirondelles tournoyer au-dessus d'un jardin, derrière la maison, à Spolète, le soleil au loin au-dessus des collines, le ciel bleu-blanc brûlant, maisons de pierre & toits de tuiles, figuiers, linge suspendu à la balustrade en fer du balcon où je suis assis. Le chant des oiseaux en cage dans le jardin m'a réveillé...
Je suis un poète américain qui a pris l'avion au départ de Londres avec des vêtements d'hiver et une besace remplie de papiers pour lire des poèmes en américain et les entendre traduits en italien au Festival de Spolète. Seigneur seigneur ce paysage romain engloutit mon âme... Devrais-je projeter une telle image de moi-même ? Dans quel but ? Je ne suis pas un vagabond, mais un lieu fixe. Un lieu fixe en moi-même. Un moi qui connaît sa propre faim, son propre désir.
(Journal italien, juin 1965)
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OAXACA
8 septembre 1968
Furieux, un trou dans mes chaussures, sous les jacarandas et les grands lauriers indiens, les racines encore dans le Gange, sur la plaza de Oaxaca... Et ensuite, le soir, près du kiosque à musique circulaire, à écouter la musique marimba, tout le monde de sortie, en promenade ou sur les bancs du parc dans la pénombre, les hautes lampes brillent à travers les arbres... Moi-même statue vagabonde... où donc, mon piédestal ?
(La nuit mexicaine)
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L'impression que j'ai c'est qu'un énorme crabe omnivore qui s'appelle Etats-Unis d'Amérique est assis sur l'hémisphère panaméricain et suce la moelle de sa partie molle en dessous. La coca-colonisation du monde...
(Amérique latine, janvier - février 1960)
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Vidéo de Lawrence Ferlinghetti
Tom Waits interprète "Fire Men", un poème de Lawrence Ferlinghetti.
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